Milan Zeles
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Localisation : Quelque part. Emploi/loisirs : Faire des trucs. Humeur : Va savoir.
Inscrit depuis le : 20/01/2011 Psychopathe aux tendances incestueuses et franchement douteuses
| Sujet: ZELES Milan {V.1} Sam 22 Jan 2011 - 17:52 | |
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| | ZELES HYAMOS Milan Heaven's just a sin away • • • |
"Blue masquerade, strangers look on ; When will they learn this loneliness ? Temptation heat beats like a drum - deep in your veins, I will not lie..." |
Acte de naissance ▬ | Nom : Zeles Hyamos. Prénom : Milan, ... Âge : 18 ans. {31/10/1543} Race : Esprit. Camp : Annahita, Illea Ouest. Pouvoir : Je vais rédiger moi-même cette fois. Promis. Fonction : Villageois. Et on espère que cette feignasse va aussi chercher un travail bientôt, wesh quoi. Lieu de résidence : Jiang Zemin, Ouest, Illea.
Famille : Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne Roxanne...
Aime : Sa soeur jumelle Roxanne, de qui il est très proche ; le noir et le rouge ; les vêtements à capuche, et avec de la fourrure c'est encore mieux ; effrayer les autres, d'une manière générale ; amener les autres là où il veut les amener ; parler pour ne rien dire ; les chats ; les jeux de carte en général-sans tricher, allons allons, pour qui le prenez vous? ; tourner en dérision les sujets sérieux ; voir jusqu'où il peut aller avant qu'on veuille lui taper dessus ; partir après avoir lancé une question étrange, histoire que son interlocuteur se casse la tête à comprendre (...XD) ; Faire semblant de se rappeller de quelque chose qu'il aurait fait avec un inconnu, pour voir si l'autre le reconnait, bizarrement. N'aime pas : Les couleurs pâles ou fades ; les aliments froids ; que quelqu'un qu'il apprécie lui mente ; qu'on veuille faire du mal à Roxanne (ou trop de bien, à vous de voir...) ; La vie sociale de sa soeur en générale, à mon avis...XD ; les animaux trop imposants, comme de gros chiens ou autre chose du même genre ; qu'on insiste pour qu'il fasse quelque chose qu'il ne veut pas faire ; qu'on lui prouve qu'il a tort ; qu'on 'casse sa joie' ; qu'on lui donne des ordres ; montrer une quelconque faiblesse en public ; ne pas obtenir ce qu'il veut ; les idiots et les pédants ; devoir mettre trop de vêtements sur lui pour ne pas avoir froid ; avoir froid ; qu'on retourne ses 'blagues' ou remarques contre lui ; se faire suivre par ses petites sœurs all day long.<
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• Description Physique •- Spoiler:
Milan est un jeune homme dont le physique n'a, d'un point de vue général, rien de vraiment particulier. Rien de particulier dans le sens où il est loin des stéréotypes, dans le sens où il n'a pas quelque chose de frappant dans son allure générale. Chaque détail, pris à part, n'a rien de vraiment spécial ; l'on peut croiser des dizaines de personnes ayant sa couleur de cheveux, mesurant sa taille ou ayant la même forme d'yeux que lui. Seulement ça, ce n'est pas un problème ; on ne peut regarder que le tout, quand on dévisage quelqu'un. Or le tout, justement, Milan a toujours su se débrouiller pour qu'il soit particulier. Sa silhouette, tout d'abord. Pour faire dans le très général, Milan est un garçon. C'est la première chose que l'on pourrait dire de lui en le regardant, bien que l'évidence porte souvent à ne pas réellement y prêter attention. C'est un garçon et cela, fort heureusement, est indéniable : il ne mesure pas un mètre soixante, n'a pas de grands yeux expressifs et des cheveux trop longs pouvant prêter à confusion sur son genre. Non, il serait mentir que de dire qu'il est efféminé, ou tout du moins il est extrêmement difficile de penser qu'on puisse le prendre pour une fille. S'il n'a pas une allure typiquement féminine, il n'est pas particulièrement 'viril' non plus. Il n'a pas le physique impressionnant qu'ont certains garçons, avec un corps musclé et un visage carré qu'ont tendance à dépeindre les clichés. C'est donc un jeune homme de dix-huit ans dont le physique ne tombe pas dans des extrêmes douteux, que ce soit d'un côté ou d'un autre. De toute façon, ressembler à une fille ne l'aurait pas plût ; quel garçon aimerait que l'on se trompe sans cesse sur son genre? Très peu. A part Morgan, aha. Et, pour une fois, il ne fait guère partie des minorités. Pour ce qui est du reste, Milan est un jeune homme relativement grand. Certes, il ne fait pas deux mètres, mais il est loin d'être petit pour autant ; et pour un garçon de son âge, sa taille n'a rien de choquant. Il mesure donc un mètre quatre-vingt un, et trouve cela tout à fait raisonnable, voire très bien-tant qu'à faire, autant être satisfait de ce qu'on ne peut changer, n'est-ce pas. La seule chose qui pourrait être dérangeante, avec sa taille, est le fait qu'elle rende encore plus évident le fait qu'il soit très loin d'être musclé. Ça non, le jeune homme n'est pas de ceux qui ont un corps appelant la force physique, et inspirant du respect ne serait-ce que parce qu'on a peur qu'il ne nous frappe. Il est élancé et très mince, et n'a de toute façon jamais été de ceux qui pouvaient se vanter d'avoir un physique impressionnant. Il a toujours été un garçon plutôt frêle, et n'a jamais vraiment pu compter sur ses poings pour se faire respecter, en somme. Ce qui explique qu'il soit très loin d'avoir l'air d'une brute, quoi qu'il en soit. Ses jambes autant que ses bras sont longues et fines, et cela se ressent surtout aux niveaux des articulations, bien sûr. Ses mains de même sont fines et assez anguleuses, mais restent grandes et caractéristiques des garçons. Pour un examen plus en détail, commençons par parler de son visage. Car, mine de rien, c'est ce que l'on regarde le plus chez son interlocuteur lorsque l'on désire lui parler ou même qu'on le voit passer dans la rue, si l'on excepte les vêtements. Le jeune homme a dix-huit ans, à présent, et plus aucun trait caractéristique de l'enfance ; il n'a plus ce visage légèrement rond et adorable qu'ont les bambins, n'a pas de grands yeux innocents. Il n'a plus non plus ces traits parfois un peu incertains qu'ont les adolescents, avec leurs lots d'impuretés ; tout cela est fini chez lui, et l'on peut dire qu'il fait très bien son âge. Ni plus jeune, ni plus vieux, si quiconque se trompait sur une estimation cela ne pourrait être que d'un an ou deux dans un sens ou dans l'autre, guère plus. Son visage est assez fin sans être pour autant triangulaire, et il n'a rien de désagréable à regarder. Pas de détail étrange ou quoi que ce soit qui semblerait ne pas avoir sa place sur son faciès, en somme. Il n'y a rien de particulier à dire sur son nez ou sur sa bouche, qui trouvent parfaitement leur place sur sa peau relativement pâle, et n'ont rien de marquant dans un sens ou dans un autre. De toute façon, rares sont les personnes qui prêtent une attention soutenue à ces éléments de leur visage quand ils ne leur semblent pas trop ceci ou trop cela, n'est-ce pas? Ici, c'est la même chose. Ils contribuent à l'harmonie de son visage, et on ne s'y attarde guère. Sa peau, donc, est assez pâle et pourrait, si la lumière s'y prêter, lui donner un teint un peu particulier. Ce n'est nullement de sa faute, c'est simplement les hasards de la génétique qui ont voulu cela. Elle ne le fait pas ressembler à un zombie tout droit sortie de sa tombe, en clair, et n'est en cela pas très dérangeante. Ses yeux, ensuite ; ils sont fins et allongés, et sont très loin des grands yeux adorables que certaines personnes peuvent avoir. Vides, bien entendu, de par sa race, ils ne laissent absolument rien passer : pour cela il faut regarder l'ensemble de son visage, qui se prête très bien au jeux des émotions quand il le veut. Leur couleur, quant-à-elle, peut déranger ceux qui le fixent dans les yeux. Basiquement, ils sont de la couleur la plus banale et passe partout qui soit : marrons. Seulement leur teinte tient plus du rouge foncé, un peu comme le rouge du sang des humains. Et l'absence de pupilles, qui laisse plus encore de place à cette magnifique couleur, n'aide en rien. Ses cheveux sont courts, et leur coupe n'a rien de vraiment particulier. Pas d'extravagance de ce côté là. Ils ne sont pas bruns, mais réellement noirs, et se dégradent sur sa nuque, quelques centimètres sous ses oreilles. Une mèche part au-dessus de son oeil gauche, courte, et se dégrade jusqu'à se ranger devant son oreille droite. Pour ce qui est de l'habillement maintenant, les tenues de Milan n'ont rien de franchement joyeux, ce qui ne contribue pas à lui donner l'air de quelqu'un de gentil et adorable, par ailleurs, et ce même quand il sourit. Il aime principalement le noir et le blanc, le rouge de même parfois, ou bien encore du bleu ou du brun. Mais généralement, tout de même, ses tenues comportent une large dominante de noir. Pantalons, chemises à manches courtes ou longues, ceintures..., il est extrêmement fréquent également de le voir porter une veste à capuche, avec de la fourrure autour des manches et de ladite capuche. C'est pratique et élégant, et il semble s'être pris d'affection pour ce genre de vestes. Pour ce qui est des chaussures il met des chaussures basses noires, ou parfois des bottines, mais rien qui puisse choquer quand on le regarde au premier abord. De toute façon, ce n'est pas ses pieds qu'il veut que vous regardiez. Vous pourrez aussi le voir porter des bagues argentées aux deux index, qu'il n'omet que rarement de mettre ; c'est à peu près le seul bijoux qu'il porte. • Description Mentale •- Spoiler:
Milan, ce n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Il n'est pas l'archétype du garçon sympathique et généreux qui vous aidera à retrouver votre chemin si vous êtes perdu. Il n'est pas non plus l'exemple même de ceux qui vous regardent de haut et seront tenté de vous en mettre une si vous écorchez leur nom ou leur parlez sans permission. Il n'est pas non plus cette personne, là, que vous côtoyez tous les jours mais n'avez jamais remarqué tant elle est normale, absente et invisible. Non, loin de là. Peut-être un peu de tout ça, peut-être plus l'un que l'autre ; mais une chose est sûre, son caractère n'appartient qu'à lui. Et tant mieux, sans doute, dans un sens et sous certains aspects. Parce que si certains de ses traits de caractères peuvent être retrouvés chez un grand nombre de gens tout à fait honnêtes, d'autres sont de celles que l'on ne souhaiterait pas à son enfant. Tout d'abord, Milan n'a jamais été quelqu'un ayant mille amis parmi lesquels il ne se retrouvait même plus. Loin de là, même : dès qu'il fut assez grand pour penser par lui-même et agir de manière consciente, il n'eut pas un nombre exorbitant d'amis. Pourtant, à le regarder parler et agir, on pourrait jurer du contraire ; il pourrait tout avoir du garçon sûr de lui qui n'a pas trop de mal à se faire apprécier des autres. Pourtant, ce fut et est toujours loin d'être le cas. Ce n'est pas qu'il n'arrive pas à communiquer correctement avec les autres, simplement qu'il ne semble pas porter un intérêt flagrant dans la construction de lien profond avec le reste du monde. Il a les quelques personnes auxquelles il tient réellement, et le reste n'a pas tant d'importance. Ça ne l'empêche nullement d'aller parler à untel ou untel, et il serait faut de dire qu'il est timide ; c'est plus un désintérêt qu'une incapacité, dans son cas. Il ne bégaye pas, ne rougit pas, ne se sent pas mal en présence de quelqu'un d'autre. Simplement il n'a pas envie de devenir son super meilleur ami, et peut-être que cela se sent légèrement. Il est relativement méfiant, et même s'il ne le montre pas toujours il garde un œil sur à peu près tout et tout le monde, dans la mesure du possible. Il aime savoir ce qui se passe et être au courant des choses avant, de sorte à ne pas être pris de court. Autant avoir plusieurs coup d'avance sur les autres, tant qu'à faire, non? Ça évite pas mal de déconvenues, il l'a appris à ses dépends. Se faire poignarder dans le dos, ça, plus jamais. Il se l'est en quelque sorte promis, et compte bien tenir cette promesse. Raison pour laquelle il se méfie des autres, un peu comme s'il était exclu que cette personne en face de lui n'ait aucune arrière pensée, comme s'il était impossible que son interlocuteur n'ait quelques sombres idées derrière la tête. C'est une sorte de protection qui s'est mise en place au fil du temps, en lien étroit avec son caractère, et qui s'est brusquement resserrée ces derniers temps. Comme quelqu'un se faisant blesser se montrera plus prudent à l'égard des armes, quelqu'un qui considère avoir été trahi se montrera plus prudent envers les affirmations et les sourires. Rien de plus normal. Milan, c'est aussi un jeune Esprit extrêmement possessif, principalement en ce qui concerne sa sœur jumelle. Il ne tolère pas qu'on la lui vole, au même titre que s'il était inscrit quelque part qu'elle était à lui et qu'il n'était en aucune façon question qu'on l'approche de trop près. C'est une relation qu'il juge exclusive, en quelque sorte, mieux vaut ne pas plaisanter là-dessus. Il tient à la protéger, entre autre, et met un point d'honneur à cela, que ce soit en la couvrant pour ne pas qu'elle attrape froid (ou se fasse violer, hm, vu ses tenues...) ou en voulant 'régler son compte' à quelqu'un qui l'a blessée. Oh, bien sûr, si vous faites quelque chose qui lui déplait fondamentalement, il ne va pas vous insulter en vous mettant son poing dans la figure ; ce n'est pas son style, ce n'est pas son genre. Il ne marche pas comme ça, loin de là. Il continue de sourire, il attend, il analyse. Il cherche la bonne occasion l'opportunité, et il la saisit quand elle vient à lui. Tout simplement. Loin d'être stupide, il peut même lui arriver de se montrer d'une ingéniosité extrême quand il s'implique réellement dans ce qu'il fait-et en général, ce n'est pas la construction d'un avion en papier, autant le dire tout de suite. Il a l'imagination fertile, et n'hésite pas à en faire usage quand il s'agit de se venger ou de trouver un moyen de vous faire du mal pour une raison ou pour une autre. En attendant d'être parvenu à ses fins, il pourra vous sourire comme si de rien n'était, vous faire croire que tout va bien : c'est un bon acteur, et il serait surprenant que vous voyiez un quelconque changement dans sa manière d'agir. C'est parce qu'il n'est généralement pas impulsif, parce qu'il réussit à maitriser ses émotions, à les garder enfouies dans un coin de lui-même, qu'il peut sembler aussi dangereux. La vengeance est un plat qui se mange froid, comme on dit, et le jeune homme n'oublie pas. Il ne faut pas rêver. Pas de seconde chance, vous pouvez directement chercher la porte de sortie. Pour ce qui est du reste, ce n'est pas un garçon qui paraitra fondamentalement méchant ou antipathique, au premier abord. Il sait rire et plaisanter et, bien que ses plaisanteries soient souvent d'un goût douteux, il ne passe pas son temps à envoyer les autres bouler en leur lançant des regards assassins. Non, pensez vous! Il aime rire et paraît même plus joyeux que triste, la plupart du temps. Il aime faire peur, lancer un pic ou quoi que ce de ce genre pour casser le silence gênant quelques secondes plus tard, riant en disant que c'était une blague. C'est un garçon assez dérangeant, dans l'ensemble, quand il le souhaite-et ça tombe bien, selon lui. Effrayer les autres, après tout, est un de ses passe-temps favori, qu'il partage avec sa sœur. Ce n'est pas le pire des menteurs, et il dit bien souvent la vérité quand il y voit un intérêt. Seulement bien entendu, si cela marche dans ce sens, cela marche aussi dans l'autre ; et s'il voit plus d'intérêt à mentir, alors il mentira. Comme tout le monde, dans le fond, il va là où les choses semblent le mieux pour lui. Il reste très souvent en surface des choses avec les autres, comme s'il se moquait de cela ou qu'il n'avait pas d'avis fondé sur la question : ça évite qu'on lui pose trop de questions, honnêtement, ce serait casse-pied. Il tourne tout en dérision, comme une grande farce qu'il remplit d'un peu tout et n'importe quoi, et pas forcément de choses drôles aux yeux des autres. Et, cela va de soi, il déteste quand les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Il déteste vraiment ce genre de configuration, vraiment. Quand Milan entreprend quelque chose, la plupart du temps, c'est que ça a son importance, et il aura tout de même à cœur de le finir. Enfin, à cœur..., il serait vexé de ne pas y arriver, en tout cas. Il aime les choses inutiles autant que les choses fondamentales, et pourra montrer autant d'entrain à monter un château de carte sur la table de son salon qu'à se demander si oui ou non vous auriez survécu, lâché seul dans la nature. Étant un garçon de nature plutôt solitaire-ou ne recherchant pas la compagnie à outrance, plus précisément-il passe beaucoup de temps à réfléchir, et vous seriez étonnés de savoir le nombre de choses qui peuvent lui passer par la tête alors qu'il vous parle, sans que cela lui fasse perdre le fil de ses idées pour autant. Il est multi-tâche, en quelque sorte. Obstiné, aussi. Avec peut-être un léger esprit de contradiction caractéristique de l'adolescence, encore bien encré dans sa petite tête : ainsi, si on veut absolument qu'il fasse quelque chose, mieux vaut se méfier et vérifier qu'il ne va pas faire le contraire. Les ordres ne lui plaisent que moyennement, et il en donne aussi peu qu'il en reçoit, de fait. Il préfère pousser les autres à faire ce qu'il veut de manière plus discrète, moins évidente. Comme ça, on ne peut rien lui reprocher. Il est blanc comme neige. C'est à se demander s'il n'aime pas que vous sachiez que c'est de sa faute sans pouvoir le prouver. Parce que ça, avouons le, c'est follement amusant. De même, il adore frôler les limites, et on peut dire qu'il a de la chance d'avoir une bonne vue. Parce que parfois, elles sont tranchantes comme une lame de rasoir, mieux vaut rester du bon côté. Comme avec les armes, par exemple. Parce que s'il n'en a jamais utilisé une seule pour blesser qui que ce soit, peut-être par égard à sa religion ou tout simplement pour éviter de graves ennuis, il joue avec le feu sur ce point, et le sait. Ce qui jusque là ne l'a pas encore fait arrêter, par ailleurs. Il serait peut-être bon de signaler que, dans un sens, le jeune homme reste psychologiquement assez instable. Oh, il sait parfaitement ce qu'il fait et se vantera de gérer les 'situations de crise' avec un sang froid exemplaire, il ne faut pas croire! Seulement il reste instable. Il part parfois beaucoup trop loin pour des choses sans importance, est possessif à un point qui relèverait presque, voire carrément de la psychiatrie très élevé, et ne règle que rarement les choses de la bonne façon. La bonne manière, selon lui, prend souvent une tournure plus tragique qu'autre chose. Faire disparaître la source du problème, par exemple, lui semble être un compromis valable pour ne plus avoir à s'en préoccuper. Côté cœur enfin, il n'y a pas grand chose à dire ; l'amour lui semble une bien vague notion, et il ne tient pas à l'expérimenter-si tant est qu'il y croit en premier lieu. Des relations, d'accord, mais amoureuses, non. Pas vraiment. Pas spécialement. Ça ne l'intéresse pas. Il y a d'autres types de relations, bien plus stables et bien plus saines, qui réclament toute son attention. Alors merci mais non merci, disons. • Histoire •- Spoiler:
C'est le 31 Octobre 1543 que l'histoire de Milan commença, puisque comme tout le monde il n'avait pas le moindre souvenir des neufs mois qui avaient précédés ce jour merveilleux, et encore moins de la journée de Février où ses parents décidèrent de commettre l'irréparable pour la deuxième fois. Enfin. Il n'a de même aucun souvenir des toutes premières années de sa vie, et certainement qu'elles n'auraient pas été assez intéressantes pour être racontées, d'une manière ou d'une autre. Ses parents s'occupèrent de lui et de sa sœur jumelle, Roxanne, comme ils l'avaient déjà fait pour leurs deux frères ainés cinq ans auparavant. En grandissant, petit à petit, le petit garçon commença à s'éveiller, à prendre conscience de beaucoup de choses plus ou moins intéressantes, et, entre autre, à vivre en communauté avec ses frères et sœurs. Vivre avec Roxanne, même étant enfant, ne lui semblait absolument pas compliqué : ils avaient exactement le même âge, et s'ils ne partageaient pas tous leurs centres d'intérêts, ceux qu'ils avaient en commun suffisaient à les maintenir proches et soudés. Mais, très vite, Vincent et Viktor semblèrent trouver amusant de créer des ennuis à leur jeune sœur. Comme tous garçons vivant constamment avec deux enfants de cinq ans leur cadets, ce qui pour eux étaient des jeux de plus ou moins bon goût n'avaient, aux yeux de Milan, vraiment rien d'amusant. Mais que pouvait-il faire? Leur dire d'arrêter? Il n'avait rien de bien effrayant, rien qui inspirait le respect, et ce à qui que ce soit. Il pouvait les foudroyer de ses yeux presque rouges et tenter par tous les moyens de les faire cesser, de prendre la défense de Roxanne, rien à faire. Il n'était qu'un petit garçon somme toute frêle et pas encore bien haut, et aux yeux de ses frères ses tentatives devaient avoir l'air plus pathétique qu'autre chose. Cette époque, même encore aujourd'hui, lui laissa un goût amer. Ne rien pouvoir faire, s'évertuer à essayer sans atteindre son but..., c'était terriblement frustrant. Et pour cela, il s'en voulut autant à lui-même qu'il en voulut à ses frères, pour qui humilier leur cadet était plus un passe-temps qu'autre chose. A cette époque, les deux petites dernières, Tania et Ada, étaient trop petites pour qu'il s'en préoccupe vraiment. Ou pour que qui que ce soit dans la fratrie s'en préoccupe vraiment, d'ailleurs. Ce qui ne fut plus le cas quand, quelques années plus tard, elles semblèrent se prendre d'affection pour lui. Non pas que ça le dérangeait réellement, il n'avait pas décidé de ne plus avoir de contact avec le monde entier, et ses petites sœurs pouvaient avoir de bons côtés, quand elles le voulaient. Simplement elles étaient trop..., possessives, peut-être? Et, comme beaucoup de relations dans la famille Zeles, celle qu'il entretenait avec ses cadettes devint moins cordiale lorsqu'elles décidèrent que, à l'évidence, il passait trop de temps avec sa sœur jumelle. De fait, quand il put soupirer en se disant que peut-être ses frères allaient enfin les laisser en paix, ce fut elles qui commencèrent à le pousser dans une pièce tout en enfermant Roxanne dans une autre, mettant un point d'honneur à faire leur peste devant l'une et les anges devant l'autre. Un peu comme si tout le monde voulait les séparer, finalement. Peut-être ce point de vue était-il exagéré? Milan ne savait pas, et n'y réfléchissait pas réellement. Tout ce qu'il voyait était que quand il voulait être avec sa sœur, on les séparait systématiquement. Tout ce qu'il voyait été que quand il tentait de la protéger, il n'arrivait à rien. Il était fin, loin d'être athlétique, loin de faire physiquement le poids contre qui que ce soit. Les autres enfants qu'il pouvait côtoyer ne prêtaient attention à lui que pour le bousculer, et il n'arrivait même pas à se défendre. S'il n'arrivait pas à se défendre lui-même, comment pourrait-il défendre qui que ce soit d'autre, hein...? Et comme n'importe qui étant balloté dans un sens puis dans un autre, peinant à se faire des repères, il s'accrocha à la seule chose qui lui semblait stable, sûre et rassurante : Roxanne. Plus ou l'empêcherait de l'aider, plus il l'aiderait. Il finirait par y arriver, de toute façon. C'était une certitude.
En grandissant, Milan mit cette idée à l'épreuve, et s'y accrocha du mieux qu'il put. Ses frères étaient moins agaçants, plus matures peut-être, et ses paroles avaient suffisamment d'impact sur ses cadettes pour que, en les surveillant, il puisse réussir à être satisfait de la situation. Plus ou moins. Mais on ne pouvait pas atteindre des idéaux de la sorte, n'est-ce pas? Il était plus tranquille, bien que tout aussi seul qu'auparavant. Des amis, il n'avait pas-ou plus-envie de s'en faire, de toute façon. Il passait la majeure partie de son temps avec Roxanne ou, à défaut de pouvoir être constamment avec elle, avec Ada et Tania. Les autres enfants ne lui semblaient pas intéressants ; et puis s'il devenait proche d'autres personnes, il craignait de ne s'éloigner de sa sœur. Or, c'était absolument intolérable. Il aimait être avec elle, se sentait dans le devoir de la protéger, de veiller à ce qu'elle se porte bien, un peu comme si son propre bien-être dépendait du sien. Mais jusque là, oui, tout s'était calmé, tout allait un peu mieux. C'était tolérable, presque agréable en comparaison aux années qui avaient précédées. Jusqu'à ce que, l'année de ses douze ans, Roxanne ne décide de se trouver un petit-ami. Claud. Un type de quinze ans qui n'inspirait franchement pas confiance à Milan-bien que, certainement, n'importe quel petit-ami de sa sœur lui aurait semblé suspect. Mais, bon. Il relativisait au maximum, se raisonnait, ne fit rien, ne dit presque rien. Si elle était heureuse, hein? Hein. Peut-être que ça pouvait aller. Il surveilla que tout allait bien entre eux, qu'il ne lui faisait pas de mal, qu'il était 'quelqu'un de bien'. Le garçon, Gabriel, qu'ils avaient rencontré en même temps que Claud, il ne lui prêta que peu d'attention. De même pour sa sœur, Lucia. Il retint simplement qu'il ne semblait pas faire confiance à ce type, lui non plus, ce qui ne fit que renforcer sa suspicion. S'il ne pouvait les faire rompre, de peur de la rendre triste, il pouvait au moins veiller à ce que tout se passe bien, ce qu'il continua de faire. Jusqu'à ce qu'ils rompent. Qu'il ne fasse du mal à sa sœur, à sa Roxanne. L'idée même lui inspirait un fort sentiment de colère et dégoût, et il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir à lui-même aussi, quelque part. Parce que bien qu'il s'était juré de la protéger, encore une fois, il n'avait pas réussi. Il veillerait à ce qu'il ne lui fasse plus le moindre mal, en tout cas. Ce genre de personne méritait-elle seulement de vivre, d'abord? Le jeune Esprit demanda de l'aide à ses deux ainés, sur qui malgré tout il pensait pouvoir compter pour ce genre de choses. Et il 'fit ce qu'il y avait à faire' selon lui. La seule solution valable pour payer ce qu'il avait fait, pour être sûr qu'il ne recommencerait jamais. Tirer un trait sur le cas Claud. Par exemple, définitivement.
Par la suite, il était devenu hors de question pour Milan de laisser sa sœur risquer de revivre une expérience similaire, et ce même si cela voulait dire l'étouffer légèrement. Et puis il y eut Gabriel et Lucia Hermoso, encore une fois. Ces deux personnes avec qui sa sœur semblait s'être profondément liée d'amitié, suite à l'incident avec Claud ; sans doute avaient-ils été là au bon moment au bon endroit. Lui se disait qu'il n'éprouvait aucun sentiment franchement positif à leur égard, mais rien de négatif non plus. Et puis ils avaient été d'un grand secours à sa sœur, avaient essayé de la prévenir et de l'aider ensuite. Ressentant une légère gratitude à leur égard, et obligé de les côtoyer s'il voulait suivre sa sœur, il se rapprocha d'eux sans vraiment s'en rendre compte. Il s'ouvrit à eux, principalement à Gabriel, au fil du temps. Ce genre de relation était, tout compte fait, relativement nouveau pour le jeune homme : des amis, comme dit précédemment, il n'en avait jamais vraiment eu. Alors Gabriel, il finit par le considérer comme son 'seul et meilleur ami', en quelque sorte. Quelqu'un qu'il appréciait, qui l'appréciait, et qui de plus entretenait une bonne relation avec sa sœur. Une des rare personne qui avait réussi à se faire apprécier de lui durant ces dernières années, et aussi un des rare à qui il accepta de faire confiance. Lucia aussi était gentille, jolie, sympathique ; il ne voyait aucune objection à ce qu'elle parle avec Roxanne, et s'il voulait faire passer le temps il pouvait tout aussi bien lui parler. Une bonne période de sa vie, certainement. Des amis, sa sœur, lui, et rien en particulier pour venir perturber sa quiétude. Peut-être aurait-il pu s'inquiéter de la proximité qu'il y avait entre le blond et la brune : mais aucune inquiétude à avoir, vraiment, il se faisait des idées. Gabriel le lui avait bien dit, quand il l'avait questionné, mine de rien, histoire de savoir si Roxanne l'intéressait. Il avait dit qu'il n'y avait aucun problème. Donc il ne devrait y en avoir aucun, il avait envie de le croire. Il lui faisait confiance. Parce que s'il adorait sa sœur plus que tout, il aimait aussi beaucoup son nouvel ami. Alors oui, vraiment, ce fut comme un coup de poignard dans le dos. Et pas de ceux qui vous frôlent et tombent au sol, laissant un amer goût de métal dans la bouche. De ceux qui restent planté entre les omoplates, là où vous n'arrivez pas à l'enlever, peu importe les efforts que vous y mettez. Il avait quinze ans, et Gabriel et Roxanne étaient ensembles. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas senti leur complicité, ce n'était pas non plus comme s'il ne s'était pas inquiété ; mais il les avait cru. Il avait cru qu'ils n'étaient qu'amis parce qu'ils le lui avaient dit, et pourquoi lui auraient-ils menti? C'était sa sœur, son meilleur ami. Il se sentait profondément trahi, blessé. Le sourire qu'il feint dû paraître bien pâle en comparaison de l'air réjoui de Lucia, mais honnêtement, il s'en moquait. Il n'était pas heureux. Il n'avait même plus envie de regarder Gabriel dans les yeux. Sûrement, il exagérait encore. Mais il lui avait menti. Il avait fait semblant de rien. Comme s'il allait cacher ça toute sa vie! Il aurait dû se douter qu'il le saurait, et il aurait dû savoir qu'il n'apprécierait pas. N'était-il pas un des premier à savoir à quel point il redoutait l'idée qu'elle ne retrouve un petit-ami? Aussi cruel que cela puisse paraître, aux yeux de Milan il ne pouvait vouloir être avec sa sœur et en même temps prétendre vouloir rester son ami. Oui, soyons ami. Et puis quoi, il lui mentirait encore? Et comment serait-il censé le croire, quand il lui dirait qu'il ne la trompe pas? Qu'il est quelqu'un de bien? Qu'il l'aime, tout simplement? Il lui avait menti une fois, il pouvait très bien recommencer. Et recommencer. Et recommencer. Il voulait que son meilleur ami reste avec lui, il voulait que sa sœur reste avec lui, et il ne voulait pas les laisser tous les deux. S'ils étaient ensemble, lui, il se retrouvait complètement seul. Et ça, non. Non. C'était un peu comme si un pan de son monde se fissurait, et il n'était pas sûr de là où il s'avançait. Dans ce cas, mieux valait reculer. Ainsi, derrière son sourire amical, il ne parvenait plus à voir Gabriel de la même façon. Et derrière ses tentatives oh combien maladroites de les réconcilier après chaque dispute, il ne visait qu'à les séparer. Dès qu'il en voyait l'occasion, il la saisissait précipitamment et tentait de se glisser entre les deux, de les faire douter, peu importe de qui ou de quoi tant que cela fragilisait leur couple. Il réfléchissait sans arrêt à la question, la tournait et la retournait dans tous les sens, ne parvenant pas à tout simplement laisser couler. Parce qu'après tout, il aurait pu. Il était toujours extrêmement proche de Roxanne, il voyait toujours Gabriel et pouvait passer du temps avec Lucia. Mais non. Il fallait qu'il s'obstine, qu'il s'entête, qu'il s'obsède avec cette histoire jusqu'à ce que ça l'en empêche de dormir. Comme si c'était vital. Et s'il leur laissa un peu de tranquillité durant un temps, craignant qu'ils ne se doutent à quel point il voulait les voir séparés, il ne démordit pas de son idée pour autant. Plutôt mourir. Quand il voulait quelque chose, il l'avait.
L'année de ses seize ans, la guerre civile éclata, entrainant avec elle son lot d'horreurs et de problèmes. Plus préoccupé par ses propres ennuis qu'autre chose, il avait fait mine de ne pas voir à quel point les règnes des deux dirigeants avaient été dissemblables ; mais en état de guerre civile, impossible de fermer les yeux. Il avait son avis, bien sûr, mais ne tenait pas à sortir dehors en clamant ceci ou cela, de peur de ne finir estropié ou en morceaux. Non, ça ne le tentait vraiment pas. Résultat, durant ces deux années, la famille Zeles resta silencieuse, relativement sage, à vivre leur vie quotidienne tout en prenant bien garde de ne pas se mêler aux conflits, qu'ils laissaient voler au-dessus d'eux. Ils eurent la chance de ne pas avoir à déménager, eurent la chance aussi de ne perdre aucun être cher (bien que, tant qu'à faire, Gabriel aurait pu mourir à ce moment là, ça l'aurait arrangé). La relation entre Roxanne et Gabriel continua-malgré ses efforts dans l'autre sens-et ils continuèrent de se voir régulièrement, sous le visage froid mais souriant du jeune homme aux cheveux noirs. Le moment viendrait, il suffisait d'être patient. Puis Milan eut dix-sept ans. Et enfin, dix-huit ans. Un bel âge, comme on dit. Mais ce jour, qui aurait dû être mémorable pour lui et Roxanne, se transforma en l'un de ses pires souvenirs, si ce n'est le pire. Gabriel était là, Gabriel était heureux, Gabriel s'agenouilla. Et pas pour se faire décapiter, malheureusement. Pour demander Roxanne en mariage. Pour un peu, Milan aurait éclaté de rire. C'était drôle, non? Mais le semblant de rire nerveux qui faillait franchir la barrière de ses lèvres, il le ravala brusquement quand sa sœur accepta. Et il sourit. Fit semblant d'être heureux. Ses frères ne semblaient pas particulièrement contents eux non plus, mais sur le coup il ne pensa même pas à chercher qui que ce soit du regard. Il y avait Gabriel et Roxanne, là, devant lui. Gabriel qui venait de lui voler son jour et sa sœur en même temps.
SON jour. Et SA sœur.
Bien sûr, il essaya de mettre quelque chose au point avec ses frères. Mais honnêtement, il arrivait à court d'idée et de temps, et ça lui faisait peur. Il fallait rester calme et posé, d'accord ; mais une fois mariée, elle partirait pour de bon, et plus question de revenir en arrière. Pas question non plus d'attendre cinquante ans qu'ils se quittent. Pas question, non. Il allait bien finir par trouver quelque chose, comme toujours ; il finissait toujours par trouver quelque chose. En l'occurrence, le destin fit un pas en sa faveur. Peu de temps après, le jeune couple se disputa. Une histoire de fille, de baiser voler..., quelque chose dans ce goût là. En tout cas, il comprit que sa sœur était en colère contre son fiancé, et que tout cela était dû à une autre demoiselle. Milan mit fin à leur dispute, se disant que peut-être, cette fois, ils allaient finir par se séparer. Qu'enfin ils allaient mettre un terme à leur relation et que tout reviendrait à la normale. Chacun partit de son côté, en colère. Et lui, au milieu, ne put s'empêcher de se sentir triste de voir sa sœur aller mal. Son but était de la protéger, après tout, pas de lui faire du mal. Et ce pincement au cœur qu'il ressentait, il le transforma en colère. Et cette colère dont il ne savait trop que faire, il la dirigea vers son ami. Il attendit. Peut-être que l'un ou l'autre ferait un pas. Peut-être que Gabriel irait s'excuser. Ou que Roxanne irait le voir en lui demandant plus d'explications, à tête reposée. Mais rien. Rien du tout. Paradoxalement, même s'il aurait dû être content qu'ils ne se parlent plus, il se sentit extrêmement frustré de constater que son ami ne faisait rien. Comme s'il s'en fichait, de rompre avec elle. Alors que, quoi? Il avait passé des heures à détériorer une relation qu'il pensait forte, et elle ne se résumait qu'à ça? C'était..., frustrant, oui. Frustrant. La semaine qui suivit Milan décida de parler avec Gabriel. Conversation qui, sans grande surprise, finit en altercation. En violente altercation. N'a-t-on jamais appris aux enfants de ne pas jouer près des escaliers? Pas suffisamment, apparemment. Le jeune homme ne savait plus quoi dire. Ni quoi faire. Gabriel éleva la voix, peut-être une fois de trop, peut-être un ton trop haut, peut-être aussi que les mots qu'il prononça ne lui plurent pas ; en tout cas, l'esprit de Milan ne fit qu'un tour. Pas le temps de réfléchir, il fallait agir. Une seconde de plus et on comprend ce qu'on fait, on n'ose plus le faire. Ses bras se sont tendus, violemment, et Gabriel est tombé. Tout simplement. Le fiancé de sa sœur est tombé au bas des marches, sans dire un mot, sans plus bouger. Milan regarda brièvement autour de lui. Personne. Il esquissa un sourire et poussa un bref soupir, le rejoignant au bas des marches. Bon. Évanoui, comateux..., bref, inconscient dans tous les cas. Mais pas mort. Il avait déjà participé à un meurtre. Là, la situation était légèrement plus complexe et délicate, mais il savait exactement quoi faire. Ce n'était pas si compliqué. C'était faisable. Il suffisait d'être discret. Que Roxanne ne soit pas au courant. Il aurait juste besoin d'un peu d'aide. Mais, comme il l'avait déjà dit plusieurs années auparavant, pour ce genre de choses, il savait sur qui il pouvait compter.
Gabriel Hermoso fut laissé pour mort dans un village, loin du lieu de son accident. Gabriel Hermoso mourut ce jour là aux yeux du reste du monde, incluant Roxanne. Il ne fallait pas qu'elle sache quoi que ce soit, c'était capital. Et si sa peine n'avait rien d'agréable aux yeux du jeune homme, il ne pouvait de toute façon pas revenir en arrière. Elle serait bien mieux sans lui. Personne ne méritait d'être avec elle, de toute façon. Rester seule. Et puis, elle n'était pas si seule : elle l'avait lui, et lui ne risquait pas de la quitter, jamais. Lucia? Oubliée, Lucia. De toute façon, avec ce qu'il lui avait dit, ce qu'il lui avait fait, elle ne risquait pas de vouloir leur reparler de sitôt. Et ainsi, au moins, il était sûr et certain qu'elle n'oublierait pas de se tenir à carreau. La garder près de Roxanne aurait ravivé trop de souvenir, elle n'aurait pas réussi à cicatriser convenablement. Et puis plus loin était la sœur du mort, plus loin étaient les risques que l'histoire refasse surface. Roxanne le croyait mort, et personne ne pourrait jamais lui dire ce qui s'était vraiment passé. Donc jamais elle ne pourrait lui en vouloir. C'était pour son bien, de toute façon, elle irait beaucoup mieux sans lui, elle verrait bien. Un jour.
Mais maintenant, tout allait bien se passer. Ils allaient bien avant qu'elle ne rencontre Gabriel, non? Ils n'avaient qu'à repartir de là, et effacer cet épisode de leur vie. Ce serait bien mieux comme ça, de toute façon. Et ce pour tout le monde.
► Quelques formalités :
♦~Code du règlement ? Milan va parfaitement bien dans sa tête. BIEN SÛR QUE OUI. ♦~Comment avez-vous trouvé ce forum ? C'est sa sœur la psychopathe. ♦~Expérience en RP ? Genre elle le trompe pour un blond. GENRE. ♦~Autre chose à ajouter ? D'ailleurs me disais. Si on considère que lui enlever Roxanne revient à le blesser gravement, est-ce que se débarrasser de ses prétendants peut être considéré comme de la légitime défense ?
Dernière édition par Milan Zeles le Lun 12 Aoû 2013 - 3:54, édité 20 fois |
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