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 Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]

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Sasha Valerian


Humain, Général des Armées

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Emploi/loisirs  : Dépoter les plantes du château.XD -C'est n'importe quoi!!!è___é
Humeur  : D'humeur merveilleuse...-^^-

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Sasha Valerian
Humain, Général des Armées


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 24 Juil 2010 - 18:14

Sasha avait réellement l'impression qu'il aurait pu voler, atteindre en clin d'œil les sommets des collines boisées, les cimes lointaines des arbres parsemant, de ci de là, les hautes montagnes, et déchirer l'azur du ciel du bout des doigts. Décrocher les étoiles de la voie lactée, que disait-il, la lune peut-être même, ne fut-ce que pour pouvoir redescendre sur terre et offrir ces merveilles à la demoiselle face à lui. Qu'importait que l'éther soit vide de ses constellations si cela lui permettait d'obtenir un simple sourire de plus de Jalynn? C'était tellement, tellement ridicule. La comparaison ne tenait pas, et n'aurait jamais pu tenir, pas lorsqu'il parlait de ces yeux aux nuances magnifiques, par exemple. Bleu? Non, aurait-il alors répondu. Elle n'avait absolument pas les yeux bleu. Car quel mot fade pour décrire une si belle chose! Cette couleur en devenait indéfinissable, et ne pouvait décemment se caractériser de par ce seul mot, 'bleu'. Quatre malheureuses lettres, alors que mille n'auraient guère suffit à exprimer suffisamment leur beauté éclatante! Quelle erreur, quelle faute, quelle atroce méprise que de qualifier ses yeux de 'bleus'! Qui plus était, il était proprement impossible qu'il partage l'exacte même appellation que tant d'autres choses, non. Pas alors que le jeune homme était sûr et certain, aussi sûr que l'herbe était verte, qu'un cheval hennissait, que l'eau mouillait, le feu brûlait et même plus encore, que c'était bien là la toute première fois qu'il lui était donné de contempler une telle teinte. Que ce soit dans un tableau, une tapisserie ou un paysage, sur une tierce personne ou une pierre précieuse, il aurait pu jurer, si on le lui avait demandé, que rien dans cette liste, et rien au monde, plus simplement, ne pouvait se vanter de ne fut-ce que ressembler aux iris magnifiques de l'élue de son cœur. Pour sûr, non, non et non. Rien ne valait même la moitié de ce qu'il valaient, et il pesait ses mots de sorte à ne pas être trop catégorique et se tromper. Le quart, le sixième, le centième ou le millième, aurait-il dit, dans le cas contraire, il ne fallait pas s'y laisser prendre. Car si on pouvait, et à juste titre, penser qu'il exagérait, lui trouvait au contraire qu'il se restreignait au niveau des compliments et des adjectifs, des comparaisons. Son pauvre cerveau, pour ces dernières, ne lui permettait guère point d'en trouver de plus pertinentes et justes. A son sens, il restait bien en deçà de la vérité. Et c'était, une nouvelle fois, bien peu dire... Difficile d'exprimer par des mots vides de sens ce que notre cœur nous crie et ce qui apparaît comme une évidence à notre âme. Cela ne nécessitait pas de réflexion et, si les gens avaient appelé cela 'amour', ce n'était qu'uniquement parce qu'ils ne pouvaient décrire ce judicieux et foudroyant mélange de stupéfaction, d'admiration, d'attachement soudain, de vide et de plein, d'accomplissement et d'inutilité, de flottement et d'ignorance, d'insouciance et de désinvolture. Les mots, les syllabes ainsi formées, peinaient à rendre fidèlement les émotions. C'était compréhensible; à chacun sa version de l'Amour, après tout. Il devait être toujours différent. Tout un chacun avait une manière de penser différente, des sentiments qui ne se ressemblaient pas. De fait, ce que nous appelions d'un commun accord 'amour' ne pouvait être ressenti par tous de la même manière. Chez certains, une sensation d'apaisement. Chez d'autres le contraire: la seule constante dans cette chose merveilleuse qu'était le coup de foudre était qu'on le reconnaissait immédiatement. De là à l'accepter de suite, il y avait un monde... Mais on savait, bon gré mal gré. Sasha continuait de sourire, songeant qu'il devait avoir l'air d'un parfait imbécile. Incapable d'y remédier toutefois, il reposa tous ses espoirs sur son titre, qui lui conférait une certaine prestance. Et dissuadait ses pairs de le penser tout à fait idiot, en règle générale. Sans quoi il n'aurait point occupé la fonction qu'il occupait actuellement, c'était un fait avéré, dont la véracité n'était pas à prouver. Peut-être, sans doute même, la cavalière adopterait-elle ce mode de réflexion, elle aussi. S'il était chanceux. Et si l'on ne faisait pas grand cas des exceptions qui jalonnaient le chemin de sa vie, et que l'on ne prenait pas en compte les échecs amoureux en tout genre dont il possédait une véritable collection, Dieu savait qu'il l'était. Alors, il pouvait se reposer sur dame la chance une dernière fois, non? Et puis, songea-t-il, comme pour se consoler, ce n'était pas réellement comme s'il avait d'autres choix. Elle le trouvait bête, ou pas. Si elle ne le jugeait qu'avec ce qu'elle voyait présentement de lui, et rien que cela, alors il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'elle le penserait dépourvu du moindre vestige d'intelligence. Si elle prenait en compte sa réputation, ce serait une autre paire de manches... En sachant que l'un n'était pas plus vrai que l'autre, évidemment.

Était-ce de sa faute si, sans bien s'en rendre compte, chaque fois qu'il tombait amoureux d'une jeune fille, il fallait qu'il se répande en guimauve, fonde sur le sol, et que son quotient intellectuel, sa capacité de réflexion -tout du moins, sur autre chose que l'objet de son attention du moment, cela allait sans dire- se réduisent à ceux d'une poule ou d'une autruche? Non, absolument pas. C'était un fait tout ce qu'il y avait de plus indépendant de sa volonté et donc, par conséquent, il ne dépendait pas plus de lui de retrouver son calme et son sérieux habituels. Lorsqu'il devrait retourner travailler, il irait, il n'y avait aucun souci à se faire sur ce point. Et il y avait même fort à parier qu'il mettrait, en ce jour selon toute apparence béni de Dieu, encore plus d'effort à accomplir correctement ses tâches et, le soir venu, si le sommeil s'acharnait à ne pas venir le trouver, alors il continuerait à abattre du travail. Oh, se souvint-il alors, il faudrait également qu'il trouve un moment pour faire porter, dans la chambre de la jeune cavalière, autant de roses rouges telles du velours que possible. Il ne devait pas oublier, absolument pas. Il en fit donc de suite l'une de ses priorités et, bien que mettant ce projet en marge de son esprit, il ne l'en bannissait néanmoins pas vraiment. Cela lui aurait fait plaisir, elle l'avait dit très clairement à peine plus tôt. Il pourrait sembler évident à un œil extérieur qu'il s'agissait là d'une plaisanterie lancée par la jeune filles aux cheveux bleus et ondulés. Mais toutefois, cela n'effleura pas Sasha une fraction de seconde. Comme quoi, peut-être bien qu'au fond, l'intelligence d'une autruche était toujours un euphémisme.

Peut-être que la moule ou le bulot auraient été plus exacts, après tout.

«Hmmm, commença sa douce et tendre. C'est sûr, elles chantent bien. Heureusement, d'ailleurs, elles ne savent pas faire grand chose d'autre après tout.»

Elle s'était, tout en prononçant ces paroles d'une sagesse absolue, tournée vers 'ennemi numéro un'. Stupide, stupide cheval qui accaparait toute son attention, réussissant là où lui échouait lamentablement. Il n'en fit pas grand cas, où en tout cas, rien qui soit, de son point de vue, à la hauteur de l'affront, et se contenta d'ignorer poliment la présence du baudet. Un regard noir aurait immanquablement été intercepté par Jalynn, et lui aurait tout aussi inéluctablement déplu. Aussi s'en passa-t-il, bien que l'envie de lui en jeter un le taraudât encore un long moment après y avoir songé. Elle et lui partageaient un avis semblable sur le chant des mésanges; soit, très bien. Parfait. Qu'ils aient eu un désaccord dès le début de leur conversation, en plus de celui qu'ils avaient sur ce cheval pernicieux, lui aurait fendu le cœur. On utilisait à tort et à travers ce genre d'expressions mais, pour lui, lorsque l'élue de son cœur le repoussait ou, si Jalynn l'avait détesté et ouvertement insulté -au vu de la différence de grade, et étant donné qu'il doutât fortement qu'elle soit candidate au suicide, ou au moins à la rétrogradation, probablement n'aurait-elle pas même pu le faire...- la douleur aurait été si forte qu'il lui aurait semblé que son cœur se déchirait véritablement en mille morceaux sur la paille jaunâtre. Devant le regard amusé de ce cheval trop possessif...Hm.

Il considéra les paroles de la jeune femme et, miracle des miracles, le sourire qui éclaira son visage fut, l'espace d'une brève seconde, quelque peu amer. Elles ne savaient rien faire d'autre? Bien entendu, oui. Et eux-mêmes, que ce soient simples soldats, colonels, généraux, la même règle s'appliquait à eux.
'La guerre? Oui, ils se battent bien. Heureusement, d'ailleurs, ils ne savent pas faire grand chose d'autre après tout'. Obéir aux ordres, en donner, obéir, transmettre, et ainsi de suite. Envoyer des gens à la grande Faucheuse en un simple mot, avec juste un souhait. Mais ces lugubres pensées ne durèrent pas, non; il ne leur laissa pas le loisir de fleurir dans son esprit, roses noires, ronces qui nous envahissaient et nous blessaient l'âme avant même qu'on ne s'en soit rendu compte. Penser à demoiselle Jalynn au contraire, lui mettait du baume au cœur. Le monde pouvait donc créer d'aussi belles créatures... Ou au moins une. Et rien que pour elle, pour ses yeux, son sourire et ses soupires, il se devait de protéger Illea et d'accomplir son travail fastidieux le mieux possible. Oui, il se devait d'agir de la sorte.

«Eeeet on peut difficilement les détester, puisque de toute façon elles ne peuvent pas faire grand chose de mal, non? Enfin, j'imagine. C'est facile de détester quelqu'un, mais les animaux..., her, pauvres mésanges. Elles ne se rendent pas compte de la chance qu'elles ont! Elles n'ont qu'à chanter et manger toute la journée, les chanceuses. Et puis elles peuvent voler, ça doit être plutôt sympa. -thique. Ça ne me dit pas pourquoi les mésanges, mais peu importe.»

En entendant la mélodieuse voix de la gracieuse cavalière, Sasha releva la tête, et posa son regard, qu'il avait négligemment laissé dériver au sol à peine plus tôt, et eut un vague haussement d'épaules. Détester les mésanges, oui, non... Sans doute que si? Sans doute était-ce possible? On pouvait jalouser les oiseaux, ou leurs ailes pouvaient rappeler celles des infâmes Esprits. Quoique les leurs fussent noires et non comparables à celles des mésanges, cela restait des ailes malgré tout. Lui, elles lui évoquaient plutôt les corbeaux, écumeurs des champs de batailles, mais peut-être les mésanges... Il stoppa net sa réflexion, n'y voyant que bien peu d'intérêt dans la mesure où, à force de chercher des raisons de les haïr, il finirait par en trouver de bonnes et se laisser convaincre. Or, il préférait apprécier ces pauvres oiseaux que leur vouer une haine sans limite... Ce qui était somme toute relativement compréhensible. Lorsqu'elle évoqua la chance, il hocha la tête, marquant ainsi son approbation. Oui, voler, chanter, manger. Une vie bien simple faite de plaisirs, pour sûr... Mais d'un autre côté, lui, se sentait bien plus chanceux qu'elles. De fait, premier point, il avait beau connaître nombre de déceptions et amères désillusions, qui n'étaient pas le lot de ces oiseaux, il ressentait pleinement les joies, les sentait, les reconnaissait. Deuxièmement, il pouvait tomber amoureux. Alors, si quelques larmes étaient le prix à payer, il l'acceptait, tout simplement. C'était toujours plus simple d'accepter les fatalités, même si cette entreprise était parfois plus ardue qu'il n'y apparaissait au premier coup d'œil. D'ailleurs, c'était un parfait exemple, cette situation: il acceptait allègrement que son cœur lui ai été volé en un clin d'œil. Plus, même: il ne désirait pas le moins du monde qu'on le lui rende. Il sourit lorsqu'elle se rattrapa sur le 'sympathique'. Une cavalière avait un vocabulaire de cavalière, cela allait de soit. Attention, il ne fallait pas s'y méprendre! Ce n'était guère là une insulte qui lui faisait, juste l'état des choses, une observation dont personne n'aurait su nier la véracité. On n'exigeait pas d'elle qu'elle s'exprime avec une aisance particulière, de jolis mots aux douces consonances, utilise des tournures de phrases alambiquées qu'elle n'avait jamais dû ne fut-ce qu'apprendre. Lorsqu'il parlait avec des nobles, la donnez changeait. De même avec d'autres hauts dignitaires de l'armée... Au final, se dit-il, il avait beau essayer de côtoyer quelques personnes plus bas gradées, cela ne fonctionnait pas vraiment comme il aurait pu le souhaiter. Un salut, et c'était tout. Depuis combien de temps n'avait-il pas discuté ainsi avec un membre tout à fait anonyme de la cavalerie, il se le demandait? L'avait-il seulement jamais fait depuis son accession à ce poste?

« Vous avez sans nul doute raison, dit-il, tout sourires. Je ne suis pas un expert en ornithologie alors, je ne m'avancerais pas à affirmer quoi que ce soit sur le sujet mais... »Il s'arrêta un instant, marquant une courte pause.« Ce que je peux dire en revanche, c'est que l'on trouve toujours quelque chose à détester dans absolument tout et n'importe quoi. Une connotation, quelque chose... Même si on le connait mal, voir pas du tout. »

Puis, une idée fleurit dans son esprit: elle était mauvaise, et allait lui faire du mal. Mais l'envie de savoir était plus forte que la prudence.

« Alors, si je vous demandais ce que vous trouvez à détester chez moi, quelle serait votre réponse? »

Il souriait, encore et toujours, prêt à accuser le coup. Advienne que pourra, se dit-il.
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Jalynn Kaliyah


Strip-teaseuse à ses heures perdues et objet des fantasmes du Général des armées de l'Est

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Jalynn Kaliyah
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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyMar 17 Aoû 2010 - 16:04

Jalynn était quelqu'un qui pouvait sembler bien stupide, en vérité.

Et elle ne parlait pas de son quotient intellectuel, bien entendu. Elle pouvait sembler stupide pour de bien trop nombreuses raisons à son goût, mais qu'importe. Celle-ci était compréhensible, bien que pour elle c'était tout à fait évident. Ses choix ne regardaient qu'elle, mais ça n'empêchait personne de fouiner et de regarder d'un peu plus près le pourquoi du comment. Or, il pouvait paraître hautement imbécile de quitter le confort d'une grande maison en ville pour une petite chambre au château. De même qu'il pouvait paraître étrange de préférer porter des pantalons et des chemises à des jolies robes et des rubans. Ou bien encore de vouloir risquer sa vie dans l'armée quand elle aurait pu tout simplement se marier et avoir des enfants avec un homme sympathique, avec qui elle se serait bien entendu. Honnêtement, elle pouvait comprendre qu'on lui dise qu'elle était littéralement folle. Mais ce n'était pas le cas, très loin de là, et elle aurait aimé que les autres comprennent. A dire vrai, la jeune fille ne voyait même pas comment qui que ce soit à sa place aurait sacrifié ses rêves et sa liberté pour quelques meubles et des vêtements. Ça lui paraissait insensé, tout à fait insensé. Et puis, malgré tout ce qu'elle pouvait clamer, ça n'avait jamais été un voyage à sens unique. Quand elle avait ramassé quelques affaires et passé le pas de la porte en disant à son père qu'elle avait été acceptée dans l'armée et qu'elle déménageait au château, elle s'était toujours dit qu'elle ne reviendrait jamais, qu'elle ne ferait jamais marche arrière. En majeur partie parce que son père n'avait pas eu l'air de croire un seul instant qu'elle tiendrait plus d'une semaine là-bas, elle qui était habituée à avoir tout ce qu'elle voulait, quand bien même ce n'étaient pas de belles robes ou des nœuds pour ses cheveux. Mais elle n'avait fait que se dire qu'elle ne reviendrait pas. La maison était toujours là, et si elle avait quitté l'armée et décidé de rentrer chez elle, elle aurait certainement trouvé la porte ouverte. Elle avait coupé ses cheveux très court avant de partir, mais elle avait toujours su qu'ils pourraient repousser-et ils le faisaient sans arrêt, d'ailleurs. Alors si un jour elle se rendait compte qu'elle préférait vivre tranquillement mais longtemps plutôt qu'intensément mais très peu de temps, et bien elle pouvait toujours retourner sur ses pas. Ce qui, il fallait bien l'avouer, rendait la chose plus simple à réaliser. Mais c'était certain, de son point de vue, jamais elle ne se rangerait et finirait par se marier et avoir des enfants. Elle voulait mourir dans l'armée, et ne se voyait pas mourir bien vieille. Ça ne la dérangeait pas, elle ferait simplement tout deux fois plus vite que les autres, pour que sa vie vaille la leur. C'était un choix comme un autre. Sans doute qu'à sa place, d'autres se seraient contentés de ce qu'ils avaient et n'auraient pas bougé d'un pouce. Mais ce n'était pas le genre de la cavalière, elle était trop vive et tête brûlée pour se laisser faire, se laisser dicter sa conduite-encore plus si ladite conduite ne lui plaisait pas. Elle ne resterait pas dans l'armée? Il verrait bien. Elle y était depuis quelques mois seulement, était encore une des petites nouvelles de son régiment, mais ça lui importait pas. Elle faisait ses preuves et n'arrêtait pas une seconde de travailler, se donnant toujours à fond dans tout ce qu'elle entreprenait, essayant de rattraper le niveau de ceux qui avaient plusieurs années d'expérience déjà. Et tout cela, ça lui plaisait. Aussi stupide, étrange ou insensé que cela puisse paraître. Elle aimait monter à cheval plus que tout au monde, et avait toujours été une petite fille relativement garçon manqué, ne disant jamais non à une bataille avec un de ses amis-majoritairement des garçons, d'ailleurs. Qu'est-ce que ça avait d'étonnant qu'elle soit dans la cavalerie à présent? Pas grand chose. Ça n'avait rien de plus étrange que quelqu'un adorant le piano voulant devenir musicien. Voilà. Pour autant, elle se doutait bien que le fait qu'elle soit une femme rendait son intégration dans l'armée plus difficile et moins bien vue. C'(était pour cela, d'ailleurs, qu'elle ne rectifiait pas toujours les personnes qui le prenaient pour un garçon. Ça arrivait assez fréquemment quand quelqu'un l'interpellait sans la connaître et lui demandait de faire quelque chose, par exemple. Loin de la vexer, ça la faisait plutôt rire. On lui avait toujours dit qu'elle n'avait de fille que l'apparence, et qu'il n'y avait que quelques détails de son caractère qui prouvaient que c'en était bien une. Et bien, tant mieux. Parce que si c'était pour être comme ces jeunes Nobles pourries gâtées, non merci. Elle n'avait pas quitté le domicile familial pour rester quelqu'un de superficiel et de délicat, non. Ce n'était pas le but, ça ne l'avait jamais été. Et à chaque fois qu'elle caressait un cheval ou qu'elle observait le plafond de sa chambre, quand son esprit s'égarait et qu'elle repensait à la maison où elle avait grandie, c'était toujours la même chose qui lui revenait en tête.

La seule chose qui n'était pas ici et qu'elle aimait là-bas, c'était sa mère et ses frères. Un point c'est tout.

Elle sourit légèrement au Général des Armées, déportant son regard du cheval à lui. Elle irait voir son frère bientôt de toute façon, il n'y avait aucun problème là-dessus. Son regard se reposa sur le cheval, puis se planta de nouveau dans les yeux bleus du jeune homme. C'était vraiment difficile, de fixer quelqu'un et d'attendre ; elle n'y était jamais parvenue, pour sa part. C'était quelque peu gênant et embarrassant, mine de rien, quand elle ne connaissait pas l'autre. Si ç'avait été un ami proche, oui. Mais son supérieur hiérarchique, non. Jamais de la vie. Elle ne le connaissait de toute façon qu'à peine, voyant tout au plus comment il s'appelait et l'ayant vu une ou deux fois, de loin. Ça s'arrêtait là. D'ailleurs, si on lui avait dit qu'elle parlerait de mésange avec lui un jour, elle aurait sûrement hurlé de rire. Non, parce que si elle ne se rendait pas compte du bizarre de la situation sur l'instant, étant plongée en plein dedans, elle ne doutait pas que ça ferait quelque chose à raconter par la suite. Elle ne savait toujours pas pourquoi il restait parler avec elle, qui n'avait rien d'intéressant à dire, en somme, pas plus qu'elle n'avait compris pourquoi la conversation s'était portée sur les mésanges. Peut-être parce qu'il pensait qu'elle n'avait aucune culture et que parler de quoi que ce soit d'autre, de moins banal et simple, ne l'aurait mise en difficulté? Si c'était le cas, et bien c'était faux! Elle avait suivi des cours, et en suivrait sans nul doute toujours si elle était dans sa jolie maison. Et si son langage s'était gravement détérioré avec le temps, ce qu'elle avait apprit ne s'était pas évanoui comme neige au soleil. Hm. Bon, ce n'était à priori pas la bonne raison, finalement. Pour qu'il choisisse un sujet à sa portée pour e pas la mettre en difficulté, il aurait déjà fallu qu'il soit gentil envers elle. Or ça n'avait aucun intérêt, comme il s'en moquait, d'elle, et qu'il ne la reverrait sans nul doute jamais par la suite. C'était une conversation 'stérile', comme lui avait un jour appris Alec. On parlait avec quelqu'un, parfois on s'entendait bien, mais on ne se revoyait jamais. Une conversation inutile, de son point de vue, mais il avait insisté en disant que ça ne l'était pas et qu'avoir le point de vue de quelqu'un d'autre était toujours intéressant, même si on n'avait que peu de chance de le recroiser. Elle fit une petite moue, reposant ses yeux trop clairs sur le cheval qui se tenait près d'elle et s'amusait à lui donner de petits coups dans l'épaule. Ah, elle ne voyait vraiment pas comment on pouvait détester des animaux aussi affectueux et mignons. Ça aurait dû être impossible, vraiment.

« Vous avez sans nul doute raison. Je ne suis pas un expert en ornithologie alors, je ne m'avancerais pas à affirmer quoi que ce soit sur le sujet mais... Ce que je peux dire en revanche, c'est que l'on trouve toujours quelque chose à détester dans absolument tout et n'importe quoi. Une connotation, quelque chose... Même si on le connait mal, voir pas du tout. »

Jalynn pencha sa tête sur le côté, et acquiesça doucement. Oui, elle imaginait que ça devait bien être comme cela. Ce n'était pas pour rien qu'on répétait sans cesse qu'il ne fallait pas juger sans connaître, après tout. C'était un peu différent pour les animaux, mais c'était le même principe. Quand on ne connaissait pas bien quelque chose, on pouvait partir de préjugés stupides et les appliquer sans chercher à savoir s'ils étaient fondés ou pas. Combien de personnes avaient peur des petits rongeurs? Un nombre incalculable. Alors qu'honnêtement, ils ne risquaient pas de manger qui que ce soit. Il en allait de même pour les insectes. Il fallait faire attention à tout cela, mais pas en avoir peur à ce point, selon elle. Il en allait de même avec les oiseaux noirs, les oiseaux de mauvais augure que tout le monde détestait parce qu'ils se repaissaient de la chaire des cadavres. Bon. Ce n'était pas si grave, d'avoir des préjugés. Elle en avait sur tout un tas de choses et de personnes, et elle arrivait à vivre parfaitement tout de même. Pas sur tout le monde, mais il était difficile de ne pas écouter quand on entendait quelqu'un parler de quelqu'un d'autre. C'était utile d'avoir l'avis des autres, non? Et bien, elle l'écoutait, à titre purement informatif, hm.

« Alors, si je vous demandais ce que vous trouvez à détester chez moi, quelle serait votre réponse? »

Jalynn ouvrit grand ses yeux bleus, fronçant légèrement les sourcils. 'Pardon?' aurait été la réponse la plus appropriée selon elle, mais elle se contenta d'entrouvrir ses lèvres, cherchant quoi répondre. Qu'est-ce qu'elle trouvait à détester chez lui? Elle ne le connaissait pas! Enfin, ça n'empêchait rien, mais tout de même. Et puis n'était-ce pas une question purement rhétorique, une question piège n'attendant pas de vrai réponse? Elle ne pouvait décemment pas insulter Sasha Valerian. Et même si elle l'avait voulu, rien ne lui venait. Qu'avait-elle bien pu entendre sur lui..., elle se souvenait vaguement de deux trois choses, mais elle n'était pas persuadée qu'il veuille savoir. Vraiment savoir, soit entendu. Qui aurait aimé savoir ce que quelqu'un détestait chez soi? Il n'était pas bien, de demander ça! Elle ne voulait pas qu'il se fâche contre elle, pas plus qu'elle ne voulait lui manquer de respect alors qu'il avait été très poli et respectueux avec elle jusque là. Ça n'aurait pas été vraiment..., 'cool'.

«Hm, vous en avez de ces questions, répondit-elle en riant légèrement, passant sa main gauche dans ses cheveux. Et bien, si vous me demandiez ce que je trouve à détester chez vous, je vous répondrais sûrement que je ne vous connais pas assez pour pouvoir dire quoi que ce soit.»

Elle haussa brièvement les épaules, caressant distraitement le chanfrein du cheval pie.

«Et jusque là je vous ai trouvé très agréable et respectueux, donc à mon grand regret je ne vois pas trop quoi vous répondre. Mais si vous voulez vraiment que je vous critique, je suis sûre que je finirais par trouver quelque chose à dire. Comme vous l'avez dit, on trouve toujours. Je vous aurais bien retourné la question, mais je ne suis pas sûre de vouloir savoir, donc je vais éviter.»
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Sasha Valerian


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyJeu 26 Aoû 2010 - 11:47

Une des choses les plus primordiales dans la vie était bien de savoir apprendre de ses erreurs. La commettre une première fois, que les conséquences soient désastreuses ou non, était bien souvent pardonnable. On ne savait pas, on n'était pas au courant, on ne pensait pas que nous raterions ou que ce n'était la meilleure chose à faire. Nous nous en excusions platement, nous faisions tout pour réparer la faute et l'on adoptait un comportement exemplaire suite à cela pour que le monde oublie. Et on s'arrangeait pour ne jamais plus faire la même bêtise une seconde fois. On était averti des risques et, dès lors, tout paraissait beaucoup plus grave. Un enfant attrapait une pomme sur l'étalage d'un marchand? Bien sûr, que c'était grave; personne n'était autorisé à agir de la sorte. Mais il la paierait, tout au plus, devrait demander pardon et serait, par la suite, plus surveillé. Un avertissement. Mais s'il recommençait, la sanction serait bien plus lourde, c'était une évidence. Parce qu'il aurait été prévenu, on considérerait que s'il le fait, ce sera en connaissance de cause, à ses risques et périls. Il le saurait. Ce simple fait changeait toute la donne et, il fallait reconnaitre que le plus souvent en effet, on ne réitérait pas ses erreurs. A moins d'être un récidiviste dans l'âme mais là, cela ne tenait plus du domaine de personne... Un soldat tient absolument à faire une mauvaise blague à son supérieur? Bien entendu, c'est une mauvaise idée. Très mauvaise, même, s'il se permettait. Pour autant l'en empêcher pouvait s'avérer difficile; parfois on avait beau parler et expliquer, les gens ne comprenaient pas. Et si votre ami était un peu dur d'oreille, en quelque sorte, et long à la compréhension, le mieux était, après avoir tout tenté pour le dissuader, de le laisser faire. Devant le fait avéré, devant la punition qu'il recevrait, l'idée devrait percuter et il serait le premier à retenir les autres et à ne pas les encourager à cela. Une fois de plus, à moins d'être un acharné profond mais, dans ces cas là, on ne faisait pas long feu sur cette terre, tout simplement. Ni plus, ni moins. Or en règle générale, Sasha Valerian apprenait de ses rares erreurs. L'avantage quand on les avait toutes faites était que, forcément, on ressemblait à une personne parfaite ne se trompant jamais sur rien après quelque temps. Bon, il le concédait, sa chance miraculeuse, tenant parfois de l'extraordinaire, l'avait toujours plus ou moins assisté mais ce n'était pas sous prétexte que les punitions étaient moindres ou que, petit, il ne se faisait généralement pas prendre qu'il n'était pas responsable... Oui, en règle générale, il l'était. Jamais deux fois la même faute, non, c'était inacceptable! Pas de faute tout court même, bien souvent. Toujours là au bon moment, quand il fallait, où il fallait, s'il fallait, ne dire que ce qu'il fallait et... Et pourtant. Pourtant pour la énième fois, son entourage aurait aisément pu en témoigner, il commettait la même erreur. Inlassablement,; sans même s'en rendre compte et sans le moindre espoir d'un jour s'arrêter. Tristement célèbre pour cela, même. Il fallait dire que lorsqu'il la faisait, le pire était bien qu'il semblait heureux de le crier sur tous les toits, à qui voulait l'entendre. Et à qui ne voulait pas aussi, d'ailleurs, ceci dit en passant. Je suis Amoureux. Voilà sa bêtise. Amoureux, avec un grand A. C'était inscrit sur son visage, plus visible que la grande majuscule enluminée d'un livre... Amoureux. C'aurait été difficile de croire, si l'on avait lu ses pensées et les mille louages qu'il vouait à Jalynn, qu'il venait, il y avait trois petites semaines de cela, de se faire rejeter de la plus magnifique des façons qui soient: cruellement, avec un bref sourire -mais un très beau sourire, quoique celui de Jalynn le supplante de vraiment loin, vraiment!- et des paroles sèches. C'aurait été difficile de croire, à en juger par les propos laudatifs qu'il tenait déjà à la jeune cavalière, qu'il avait réellement eu le cœur brisé et en mille morceaux, qu'il n'avait vraiment eu envie de rien dire et rien faire pendant... Eh bien, peut-être jusqu'au matin même? Oui, se promener de bon matin avait été la première chose dont il aie véritablement eu envie depuis que cette jeune noble aux longues boucles blondes l'avait brutalement éconduit. Enfin, délicatement, mais de manière à ce qu'il comprenne et à être sûre et certaine que le message était bien passé: 'j'aime déjà quelqu'un alors laisse moi au lieu de gâcher mes chances avec lui', en quelque sorte. Mais en plus poli. Atroce, tout bonnement atroce. Et s'il disait 'brutalement', c'était bien parce qu'il avait eu l'impression qu'un énorme bloc de pierre venait de lui atterrir dessus et de l'écraser dans le sens propre du terme, et dans les règles de l'art s'il vous plait. On aurait pu, si on ne le connaissait pas, ne pas le croire, non. Mais ils 'agissait là de la pure vérité, rien de plus, rien de moins. Sans la moindre exagération. Il était ainsi, sans espoir de retour possible. L'amour lui faisait mal à chaque fois; il se faisait rejeter ou ne disait rien, il était heureux puis il s'enfermait dans ses appartements pour ne plus en sortir que quelque temps plus tard. Et lorsque ses fonctions l'exigeaient bien évidemment.

Chaque fois la volonté de tout le quittait, chaque fois, l'anéantissement qui l'habitait n'avait pas son pareil. Chaque fois la douleur, cinglante, pointait et déchirait son coeur en deux. Il s'en sentait mal, il se sentait blessé et à moitié mort. D'ailleurs bien souvent, pour un peu il se serait laissé mourir sur le sol, racontant que sa vie était finie et que la mort vaudrait mieux à des années de souffrances muettes. Mais il recommençait. Le jeune homme savait pertinemment comment cela risquait de finir, à long ou à court terme; et il aurait pu peut-être, s'il avait réellement essayé, tomber amoureux, sinon jamais plus, au moins un peu moins souvent. Certes oui. Mais là encore, une question revenait sans cesse: cela en valait-il la peine? Et à cela il aurait répondu oui. Sans la moindre trace d'hésitation dans la voix. Même s'il était parfois de courte durée, l'amour valait toutes les peines du monde! Ou presque. Par exemple, il aurait fait n'importe quoi pour les magnifiques yeux bleu ciel de Jalynn. Excepté tout ce qui touchait, de près ou de loin, à son poste et ses responsabilités. Aucune information confidentielle; mais à part cela, honnêtement, il aurait véritablement fait tout et n'importe quoi. Elle était si belle, semblait tellement... Gentille et sincère, sa voix était telle le chant du plus beau rossignol et même plus. Ses airs de garçon manqué ne faisaient qu'ajouter encore à son charme si captivant, et il aurait pu contempler sans s'en lasser des heures durant les traits de son doux visage. L'expression étonnée qu'elle avait arborée après sa question lui allait également très bien. L'illustration vivante de cette mirifique allégorie qu'était la perfection.

«Hm, vous en avez de ces questions. Et bien, si vous me demandiez ce que je trouve à détester chez vous, je vous répondrais sûrement que je ne vous connais pas assez pour pouvoir dire quoi que ce soit.»

Il s'accorda un sourire, se demandant si elle lui aurait répondu autre chose si elle n'avait pas su qui il était. Probable. Le respect était une chose importante et ce, à plus forte raison encore envers le supérieur du supérieur du supérieur du supérieur de votre supérieur hiérarchique direct. Et encore, il passait quelques 'supérieurs'. Il s'amusa à compter, juste pour voir. La demoiselle était une cavalière? Parfait. Lui, était tout en haut. En dessous de lui, général de division, général de brigade. Jusque là, pas de problème pour s'en souvenir. Il devait ensuite y avoir les colonels, lieutenant-colonels, commandants et... Qu'y avait-il encore, après cela? Capitaines, lieutenant, sous-lieutenant, adjudants et, bien qu'il fut intimement persuadé de ne pas avoir tout cité, seulement après venaient les soldats, cavaliers et autres. Cela faisait donc en effet, un léger fossé. Une mince rigole, peut-être même? Ce n'était pas infranchissable, non, c'était... Il soupira, se rendant à l'évidence: d'accord, peut-être que cela faisait beaucoup, mais ce n'était pas si grave, si? Cela n'empêchait son cœur de battre pour elle! Or, il ne devait pas mourir. Et donc, Jalynn devenait de fait nécessaire au bon fonctionnement du royaume. Son raisonnement était sans nul doute un des plus bancals qu'il n'ai jamais inventé. Et Sasha s'en rendait bien compte, sans parvenir à être logique non plus. Pas devant elle. Pas devant l'élue de son cœur, l'âme sœur à la recherche de laquelle il avait toujours erré. Tant pis pour sa réponse. Elle lui en fournirait une autre lorsqu'elle le connaitrait mieux, c'était bien vrai; ce n'en serait qu'un jugement plus fiable encore.

«Et jusque là je vous ai trouvé très agréable et respectueux, donc à mon grand regret je ne vois pas trop quoi vous répondre. Mais si vous voulez vraiment que je vous critique, je suis sûre que je finirais par trouver quelque chose à dire. Comme vous l'avez dit, on trouve toujours. Je vous aurais bien retourné la question, mais je ne suis pas sûre de vouloir savoir, donc je vais éviter.»

Respectueux et agréable? Si ce n'était pas là de bien grands compliments! Il mourait d'envier de la serrer dans ses bras et de lui chanter une ode à sa grande mansuétude, et à la lumière qu'elle répandait allégrement dans son cœur, mais il s'en abstint. Pas qu'il ai des doutes sur le résultat, justement... Enfin, elle ne le trouvait pas bizarre, ce qui était déjà un petit exploit en soit. Il n'entendait pas par là qu'il le soit, nuance. Mais qu'il puisse vaguement sembler l'être en présence de la femme de sa vie. Son coeur battait la chamade, toujours. Elle ne le savait pas encore mais lui si: ils étaient faits l'un pour l'autre. Il était finalement heureux qu'elle n'aie rien trouvé à redire en premier lieu, et n'insisterait par conséquent pas. Quelle utilité? Hors de question de gâcher sa joie maintenant. Bien décidé à ne rien dire de suspect, s'armant de volonté, il était plus déterminé que jamais. Mais quelle détermination, aussi forte fut-elle, aurait tenu le coup face à de telles paroles, prononcées par une jeune fille si parfaite pourtant? Elle ne voulait pas savoir? Mais il aurait été incapable de lui trouver un seul défaut! Et quand bien même elle en aurait eu, ils auraient été habilement gommés par sa magnificence. Qu'elle porte un regard dépréciatif sur elle-même était inacceptable.

« Croyez moi ou non, mais... Je pourrais vous connaitre aussi bien que le soleil connait le ciel et que la lune connait la nuit, que je serais toujours bien incapable de vous trouver le moindre défaut... dit-il, le plus sincèrement et sérieusement du monde. Et si malgré tout le hasard faisait que j'en trouve un, alors je peux vous assurer qu'il ne serait guère important aux yeux de personne. Je vous assure. Nul besoin de vous connaître plus pour en être certain. »

Une fois de plus dans cette situation, la parole avait précédé tout semblant de réflexion logique et structurée ayant pour but de peser le pour et le contre de telle ou telle réflexion. Il devait faire attention, cela risquait de devenir une habitude, à ce rythme là... Désireux de se rattraper, il voulut parler encore. Une petite voix dans sa tête lui hurlait de se taire, qu'il valait mieux passer pour un imbécile et se taire, plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. Mais une nouvelle fois, il ne l'écouta pas.

« Vous valez juste tellement mieux que ce que vous pensez. C'est... C'est fou non, ce que les gens se déprécient et qu'ils ne savent pas... Apprécier... Enfin non, mais... Ils... Oh, et puis zut. »

Il devait se taire. Il posa ses yeux sur 'Ennemi numéro un', l'air un brin embarrassé. Raconter ses pensées à voix haute était tout, sauf une bonne idée. Et en l'occurrence, il semblait être champion des mauvaises initiatives, en ce jour béni. Il continua néanmoins de sourire. Faire la tête n'aurait strictement rien changé à la donne, au final.
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Jalynn Kaliyah


Strip-teaseuse à ses heures perdues et objet des fantasmes du Général des armées de l'Est

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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 11 Sep 2010 - 15:42

Se taire ou parler..., Jalynn ne faisait pas grand cas de ce genre de questions, en général. Sauf quand elle était en présence de quelqu'un d'important, bien entendu, se rectifia-t-elle en posant son regard sur Sasha Valerian. Parce que de toute façon, même si elle gardait pour elle ce qu'elle pensait, elle le pensait tout de même. Donc elle était hypocrite, et elle détestait toujours l'autre. Moralité, selon la jeune fille, ça n'avait absolument aucun intérêt de cacher ce qu'elle pensait à ses interlocuteurs : d'où sa franchise qui pouvait souvent frôler l'irrespect. Elle n'était pas spécialement du genre à flirter avec les règles, et obéissait aux ordres qu'on lui donnait sans trop réfléchir ; quand elle se montrait irrespectueuse, c'était que quelque chose ne lui plaisait vraiment pas. Quand on la blâmait-elle ou un de ses amis-pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait, quand lui demandait d'exécuter des tâches qui ne lui revenaient pas, quand on lui criait de mieux faire quand elle ratait..., hm. Oui, la cavalière aux cheveux bleus avait un caractère bien entier et ouvrait trop souvent la bouche quand elle aurait mieux fait de la garder close. Ça faisait parti de son caractère, ça ne changerait jamais : que ce soit maintenant ou dans vingt ans, elle serait toujours aussi agaçante de ce côté là. En tout cas, pour l'heure, elle disait le trois-quart de ce qu'elle pensait à voix haute. Parfois, cela sortait même sans qu'elle s'en rende compte, sans qu'elle ait le temps de réfléchir. Presque comme un réflexe. Ça lui avait certes valu quelques problèmes, mais rien de vraiment grave ; rien d'assez grave, semblait-il, pour lui faire considérer de changer son attitude à l'égard du reste du monde. Avec les jeunes Nobles qu'elle croisait dans les couloirs ou dans les Jardins parfois, par exemple, elle savait se montrer plus que désagréable. Elle avait bien compris que non, elle n'avait pas le droit de leur adresser la parole, ni de les regarder de travers, ni de les saluer, ni de les ignorer..., en bref, que quoi qu'elle fasse les concernant, elle aurait des ennuis. Mais c'était plus fort qu'elle : quand elle les voyaient passer, avec leurs grandes robes qui devaient être extrêmement lourdes, extrêmement chères, avec leurs talons de dix centimètres de hauteur, avec leurs coiffures qui avaient dû demander des heures de travail, avec leurs airs pincés et leur taille formée uniquement par le port de leur corset.., elle les trouvait ridicules. Complètement ridicules. C'était vraiment une honte, selon elle, que d'avoir ce genre d'attitudes! Une honte pour les femmes. Quel besoin avaient-elles de jouer les bibelots, comment pouvaient-elles aimer n'être qu'un objet parmi tant d'autre, comment pouvaient-elles accepter de se marier avec qui leurs parents leur choisissait? Comment pouvaient-elles avoir une aussi piètre image d'elle-même, elle aurait bien voulu le savoir. Elles l'énervaient plus que n'importe quoi d'autre l'aurait fait, et si elle avait pu elle leur aurait certainement craché dessus dès qu'elle en avait vu une passer près d'elle. Mais, parait-il, elle n'était pas autorisée à faire ce genre de choses. A défaut d'un acte aussi clair, la jeune fille aux yeux bleus se contentait de bien claquer des talons dans les flaques, quand une Noble passait près d'elle, dans les Jardins. Leur tête quand une petite goutte d'eau parvenait à les atteindre était impayable, et ça valait le coup d'être punie rien que pour avoir le loisir de voir leurs regards indignés posés sur elle. Enfin. Elle n'avait jamais eu le loisir de leur dire ce qu'elle pensait d'elles, quel dommage. Une conversation avec une Noble aurait sans nul doute été des plus intéressantes, elles auraient pu échanger des opinions très différentes. Jalynn continua de caresser le cheval, doucement, un sourire aux lèvres. Pour sûr, elle avait un caractère bien trempé ; au moins était-elle plutôt honnête. Ça lui évitait-entre autre-de se retrouver embarquée dans des situations abracadabrante ou un mensonge en nécessitait un autre, puis un autre, et de laquelle elle n'aurait jamais réussi à s'extirper sans se faire mal ou faire mal à quelqu'un d'autre. Au moins, personne ne se faisait de fausse idée, personne ne se demandait si elle était sincère ou pas. Il y avait des choses qu'elle aurait parfois préféré garder pour elles mais qui avaient passé la barrière de ses lèvres bien involontairement, elle l'admettait. Parfois, ce n'était vraiment pas une situation avantageuse. Plus de réflexion, tourner sept fois sa langue dans sa bouche, ça lui aurait été franchement utile parfois. Mais, aussi volontaire était-elle, elle n'arrivait jamais à le faire. Et puis elle aurait eu l'air complètement abrutie, si elle avait attendu plusieurs secondes avant de répondre à la moindre question! Non, non. Elle voulait bien changer, mais elle n'y arrivait pas. Alors à quoi bon? Elle vivait bien comme ça, pas de quoi s'inquiéter. Et si parfois elle regrettait de ne pas être plus intelligente et posée, elle était néanmoins persuadée que si elle l'avait été elle aurait regretté de ne pas pouvoir foncer sans se poser de questions. On n'était jamais satisfait de ce qu'on avait, de ce qu'elle avait compris : alors quitte à être frustrée, autant l'être en restant soi-même. Au moins elle se reconnaitrait en se regardant dans le miroir. Pas comme toutes ces Nobles, muselées, enfermées, qui prenaient plaisir à être quelqu'un d'autre. Pitoyables, franchement.

Jalynn tapota gentiment l'encolure du cheval, posant vaguement son regard sur le jeune homme aux cheveux violets. Bon, tout allait bien, jusque là rien de ce qu'elle avait dit ne pouvait être mal interprété ou irrespectueux. Tout allait bien, oui, et elle était assez fière d'elle sur ce coup là. Son vocabulaire n'était certes pas très développé-et c'était dans des moments comme ça qu'elle le regrettait-mais il ne lui semblait pas avoir eu l'air ridicule. Tant mieux, tant mieux. Jalynn était une jeune femme très indépendante, qui détestait autant avoir l'air stupide qu'être en position de vulnérabilité. Elle ne voulait pas qu'on ait pitié d'elle ou qu'on la traite différemment d'untel ou untel parce que ceci ou cela. Pas de traitement de faveur, elle faisait tout aussi bien que tout les autres! Un sourire satisfait se forma sur ses lèvres à cette idée. Oui, elle pouvait très bien faire aussi bien que les autres, et tenir une conversation avec le Général des Armées ne devait pas être si compliqué, après tout. Pas de quoi s'en faire. Vraiment pas, aha. Hm. Elle prit une grande inspiration, plus déterminée que jamais à ne pas passer pour une idiote ou une incapable aux yeux d'une des personnes les plus haut placées dans l'armée. Elle n'était qu'une simple cavalière, il ne devait pas s'attendre à ce qu'elle ait les réflexions et l'aisance de parole d'un Stratège, n'est-ce pas? Elle l'espérait sincèrement. Dans le cas contraire, elle se serait sentie mal et stupide, et son moral serait resté au point mort durant toute la journée. Autant le dire, elle aurait été insupportable et deux fois plus agaçante que le reste du temps-et ce n'était pas peu dire. Ses yeux clairs se posèrent sur ses bottes un instant, et elle se mordit doucement la lèvre inférieure. Elle était mal habillée, elle en convenait. Mais ça, ce n'était pas grave-et curieusement ça ne la gênait pas plus que ça. Un homme habillé comme cela, ça n'aurait pas choqué la moindre personne. Une femme, en revanche, cela semblait poser plus de problèmes. Ridicule, ce que ça pouvait être ridicule..., ça l'énervait sérieusement, ce genre de comportements machistes. La cavalière aux cheveux ondulés savait que pour être traitée en égal des hommes il fallait faire deux fois mieux qu'eux, et ne pas laisser de grande place à sa propre féminité. Si elle avait eu de longs cheveux très correctement coiffés, ils l'auraient moins prise au sérieux. Si elle avait tenue à porter des jupes ou des shorts de même. Et si elle avait été délicate ou facilement impressionnée, ç'aurait été pire encore. S'habiller en garçon réglait le trois-quart de ses problèmes, puisqu'elle n'avait jamais vraiment eu une personnalité particulièrement féminine, étant dès très jeune plutôt un garçon manqué. Elle devait faire mieux qu'eux pour prouver sa valeur? Aucun problème. Ce n'était pas elle qui se sentirait castrée dans l'histoire, de toute façon.

« Croyez moi ou non, mais... Je pourrais vous connaitre aussi bien que le soleil connait le ciel et que la lune connait la nuit, que je serais toujours bien incapable de vous trouver le moindre défaut... Et si malgré tout le hasard faisait que j'en trouve un, alors je peux vous assurer qu'il ne serait guère important aux yeux de personne. Je vous assure. Nul besoin de vous connaître plus pour en être certain. »

Jalynn se réveilla brusquement. Ce fut en tout cas l'impression qu'elle eut en l'entendant parler, et son premier réflexe fut-par respect-de se tourner vers lui et de chercher son regard. Ne pas regarder son interlocuteur était impoli. Elle regretta néanmoins très vite son geste en l'entendant, et ouvrit de grands yeux étonnés et un brin surpris. Sur le coup, ça ne lui fit aucune impression étrange en particulier. Non, elle se contenta de l'écouter attentivement, les yeux grands ouverts, l'air de se demander ce qu'il venait de dire ou la façon dont elle devait réagir. Elle analysa brièvement son discours, mais rien à faire : elle ne comprenait pas. Enfin si, elle comprenait, elle avait très bien compris, aucun problème là-dessus. Aucun problème de ce côté là, vraiment..., seulement ses paroles ne trouvèrent aucun écho dans l'esprit de la cavalière. Elle avait compris, c'était entré d'un côté et ressorti par l'autre sans qu'elle ne réagisse. La seule chose qui lui vint à l'esprit, à vrai dire, fut qu'il parlait vraiment bien et qu'il était agréable de l'écouter-parce que ça changeait vraiment du niveau de langage utilisé avec ses camarades et amis.

« Vous valez juste tellement mieux que ce que vous pensez. C'est... C'est fou non, ce que les gens se déprécient et qu'ils ne savent pas... Apprécier... Enfin non, mais... Ils... Oh, et puis zut. »

Là. A cet instant précis, en un quart de seconde, peut-être même moins, la jeune fille eut l'impression d'enfin comprendre ce qu'il lui avait répondu quelques secondes plus tôt. Et la seule réaction valable qu'elle eut fut de prendre quelques couleurs et de laisser s'échapper un petit rire nerveux. Elle avait envie de hurler de rire, mais ça n'aurait vraiment pas fait sérieux-et c'était uniquement nerveux, de plus. D'accord. C'était bizarre. Elle avait pleins de défaut, de toute façon! Pour un peu, rien que pour briser le silence gênant qui s'était installé, elle aurait bien aimé lui faire une longue liste, quitte à lui avouer la moindre des petits choses qui pouvaient être agaçante chez elle. Elle caressa son cheval avec plus de conviction, détournant brusquement son regard de son interlocuteur. Répondre. Il fallait qu'elle réponde, maintenant. Elle s'autorisa un rapide coup d'œil vers le garçon aux yeux bleus, mais regretta instantanément son geste en remarquant que lui aussi avait l'air un minimum embarrassé-et avait trouvé un intérêt visible pour le joli cheval pie. Répondre, répondre...

«Oh. Hm, et bien, merci? Répondit-elle en se baissant pour ramasser la boite de pommes et carottes qu'elle avait posé à ses pieds tout à l'heure. Mais j'ai des..., défauts. Comme tout le monde, non? Une personne parfaite, ça n'existe pas. Enfin, j'imagine.»

Jalynn inspira profondément et se redressa, faisant attention à garder son équilibre. Il ne s'agissait pas d'avoir l'air d'une imbécile complète, comme elle s'en était déjà fait la réflexion. Elle détourna vaguement son regard vers le Général, lui adressa un rapide sourire et s'éloigna sensiblement, s'arrêtant devant un troisième cheval. Elle posa sa boite, saisit un légume et le tendit au cheval-qui visiblement avait faim, vu l'appétit avec lequel il s'y attaqua. La jeune fille laissa quelques secondes s'écouler avant de ne reposa ses yeux clairs sur son interlocuteur, se demandant quoi dire alors qu'elle s 'apprêtait à parler. Ça viendrait sur le moment, comme d'habitude.

«..., Et puis, vous savez, j'imagine que c'est un peu pareil pour tout le monde! Dit-elle en s'efforçant de masquer son embarras derrière son sourire confiant. Beaucoup de personnes se déprécient, on ne peut pas avoir un avis très objectif sur soi-même. C'est aussi difficile de..., de trouver quelqu'un qui a un avis objectif sur nous. Mais bon, ce n'est pas très grave. On voit plus ou moins comment on est, de toute façon.»
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Sasha Valerian


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 18 Sep 2010 - 13:56

L'homme était un être fondamentalement égoïste, ne recherchant que son propre bonheur une fois qu'il avait déniché un moyen plus ou moins efficace d'assurer sa survie en ce monde. C'était atroce à dire, et même ne fut-ce qu'à penser, mais la réalité était ainsi faite, quoique parfois difficile à accepter. On se souciait toujours des autres moins que de soi, c'était indéniable. Mais voilà, si cette règle ne souffrait que de peu, voir pas, d'exceptions, et Sasha n'aurait pas eu la prétention de se dire être l'une d'entre elles, il y avait toujours certaines personnes pour lesquelles on aurait renoncé à tout ce que nous possédions. Il ne fallait pas y voir là une contradiction quelconque, bien au contraire. Quand le sourire d'une tierce personne faisait que nous nous sentions bien, n'était-il pas tout ce qu'il y avait de plus normal que d'être prêt à tout pour que ses lèvres s'étirent et qu'un beau sourire éclaire son visage? Le jeune homme en tout cas, pensait de cette manière. On œuvrait dans le but avoué d'avoir la meilleure vie possible et imaginable. De fait, rencontrer son âme sœur et la combler faisait évidemment partie de ce tableau pastel. Enfin, pastel... C'était vite dit. Un peu trop promptement, même, probablement, s'il pouvait se le permettre. Certes, présentement, il voyait la vie en rose, et éprouvait toutes les peines du monde à réprimer un air d'imbécile heureux. Mais ce n'était pas le cas chaque jour de son existence. Si la cavalière l'avait sèchement rembarré, tout aurait été très différent. C'était stupide de s'imaginer d'aussi atroces scénarios; il discutait tranquillement avec elle, de la manière la plus fluide jamais observée, et... A la réflexion, peut-être pas à ce point. Mais au moins parvenait-il, bon gré mal gré, à ne pas la serrer dans ses bras! Cela n'était-il pas considérable? Ses parents seraient fiers de lui, s'ils savaient. Ou ils auraient simplement hoché la tête et soupiré, ce qui était un tantinet plus probable. Sasha plongea à nouveau ses yeux dans ceux, d'un si joli bleu, de Jalynn. Il se figurait déjà marié avec elle, leurs enfants, qui seraient nombreux, il se voyait vieillissant à ses côtés, le genre de songes niais à en devenir écœurant, à vous dégouter de l'amour pour une décennie toute entière. La pensée que la jeune demoiselle aux courts cheveux sombres n'aie pas ce style de projet de vie et d'ambitions -ce qui aurait pourtant dû sauter aux yeux, avec son habillement à la garçonne et sa présence dans l'armée- ne lui effleura pas l'esprit une seule brève petite seconde. Pour lui, il n'était pas temps de s'inquiéter de menus détails. L'avis de la jeune fille n'en était pas un, il ne fallait guère s'y méprendre. Mais il prenait pour acquis qu'elle ressentait ce que lui ressentait, ou qu'elle ne tarderait pas à le faire si tel n'était pas d'ores et déjà le cas, et avait des désirs semblables en tous points aux siens. De petits malentendus qui pouvaient, en deux temps trois mouvements, ruiner une relation, aussi bien partie fusse-t-elle. Il se souvenait notamment de Loreena, une jeune fille aux cheveux auburn et au carré, avec des yeux noisettes et... Il tenta de ne pas se perdre en détails inutiles, et ce ne fut qu'au bout d'efforts certains qu'il atteignit son but. Une jeune fille donc, de laquelle il avait été follement amoureux, et qui lui rendait ses sentiments, quoique dans une moindre mesure, jusqu'à ce qu'il lui parle de mariage. A l'âge de quatorze ans. Ils ne s'étaient plus vus peu après, et il ne doutait à présent plus de la corrélation entre les deux évènements. Sa parole et la rupture déplaisante. Mais il recommençait encore et encore les mêmes erreurs en amour. C'était plus fort que lui. Non, c'était lui tout court. Sa personnalité qui était faite sur ce modèle. Comme si, pour atténuer et combler le manque cruel d'erreurs dans ses raisonnements, le bon Dieu veillant d'un œil millénaire sur ce tout aussi vieux monde avait décidé de lui offrir le plus de déceptions amoureuses possibles. A un rythme régulier de plus de deux par mois, il s'en sortait plutôt bien. D'autant que depuis que son regard avait croisé celui de la demoiselle matinale s'occupant des chevaux, ses anciens soucis avaient été comme balayés par un vent tiède et agréable, remplacés par de merveilleuses perspectives de futur. Plus de guerre, plus de disputes, plus rien que les splendides yeux, le visage aux traits énergiques de l'élue de son cœur. Le tout était à présent de ne pas tout rater, comme il en avait l'habitude. La recette secrète pour se faire éconduire le plus rapidement du monde. De temps à autre, le jeune Valerian soupirait,n se disant qu'il avait dû se forger, au fil du temps qui passait, une réputation insolite qui n'appartenait... Eh bien, qu'à lui, pour ainsi dire. Heureusement que cela ne faisait pas le poids face à ses sentiments, dénués de tout intérêt, envers la cavalière. La seule chose au sujet de laquelle le doute n'était pas de mise était qu'il était fort probable que, s'il arrivait à aller jusqu'au mariage un jour, -et ce n'était vraiment pas faute de volonté, son cœur meurtrit pouvait en attester si besoin était...- cela ferait un sujet récurrent de discussion en moins...

C'était bien entendu le dernier de ses soucis, tout préoccupé qu'il était à étudier la beauté et la grâce profonde avec laquelle, sans s'en rendre seulement compte, sans le rechercher, Jalynn effectuait le moindre geste. Courants, des centaines de personnes les faisaient chaque jour. Mais si c'était elle alors, ils prenaient une toute autre dimension, et devenaient, aux yeux du général, la plus élégante des danses, le plus beau des ballets. Et cette interrogation revint en force, toujours présente, mais malheureusement condamnée à ne point trouver de réponse. Comment ne l'avait-il pas remarquée plus tôt?

Quand elle rougit vaguement à la fin de sa phrase, Sasha ne s'en formalisa pas, pas plus que de son rire d'ailleurs. Bien au contraire, loin de l'ennuyer, ce son était tellement merveilleux à entendre qu'il justifiait, à lui seul, qu'il entende tous les autres, tous les cris et toutes les critiques. Il justifiait que le monde ne soit pas silencieux. Il résonnait et se répercutait sur chacune de ses pensées, leur volant au passage toute cohérence, l'éparpillant aux quatre vents, au profit d'un bonheur inexplicable et fort. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Si seulement avait-elle pu rire encore et encore. Que ce soit d'amusement ou de nervosité, il n'en perdait en rien son charme. Le plus beau rire qu'il ai jamais entendu, sans le moindre doute. Le plus beau rire pour la plus belle femme. Tendant le plus vers la perfection. Celle qui avait emprisonné son esprit pour ne plus le laisser. Périphrases et métaphores à outrance, pour n'exprimer qu'une infime parcelle de ce qu'il ressentait à son égard. Le genre d'émotions que l'on ne peut jamais vraiment bien définir. Mais que l'on sait formidables.

«Oh. Hm, et bien, merci? Dit-elle en ramassant la boite pour les chevaux. Mais j'ai des..., défauts. Comme tout le monde, non? Une personne parfaite, ça n'existe pas. Enfin, j'imagine.»

Des défauts? Noyés quelque part entre ses innombrables qualités, peut-être? Ou bien alors, sa modestie l'empêchait de reconnaître sa propre valeur, tandis que la jalousie et la fierté mal placée des autres les poussait à se garder de lui dire à quel point elle était unique et combien elle était adorable. Être si humble, nier les faits qui pourtant auraient sauté aux yeux du premier venu, n'était qu'une autre preuve de sa grande bonté d'âme, qui semblait dénuée de toutes limites. A moins que sa beauté ne les masque habilement? A la vérité, il n'en avait pas la moindre idée. Mais ce dont il était persuadé, c'était de la véracité de ses pensées. Jusqu'à la moindre virgule. Il ne respirerait que pour elle. La laideur de ce monde devait être endurable s'il pouvait la voir; et à vrai dire, le ciel pouvait bien s'assombrir autant qu'il le désirait, Sasha n'en aurait eu cure. Car le seul éther qu'il voulut jamais regarder était les yeux de la demoiselle près de lui. Eux, et rien qu'eux. Qu'ils rayonnent toujours de bonheur et que la grisaille de la tristesse ne les embrume jamais! Il poussa un discret soupir, se demandant s'il avait à nouveau tout gâché, avec ses remarques qui n'avaient strictement rien à faire au beau milieu d'une conversation avec une personne récemment rencontrée. Tout du moins dans l'esprit de beaucoup de gens; à son sens, elle n'avait en rien été déplacée ou mensongère. Et il ne voulait surtout pas qu'elle le trouve étrange, dans le mauvais sens du terme. Surtout quand, d'ordinaire, il était d'un naturel plus sérieux qu'autre chose. Quel malheur...

«..., Et puis, vous savez, j'imagine que c'est un peu pareil pour tout le monde! »

Tout le monde? Le cœur du jeune homme aux longs cheveux manqua un battement. Pareil pour tout le monde? N'était-il donc guère le premier à lui faire ainsi part de ses sentiments brûlants? Tout le monde. Cela signifiait bien ce que cela signifiait, pas vrai? Tout le monde la trouvait envoûtante, tout le monde l'aimait et, sans doute, avait-elle donc d'ores et déjà un fiancé, ainsi qu'une foule de garçons à ses pieds, prêts à exécuter jusqu'au dernier de ses ordres! Il perdit son éternel sourire, blessé et quelque peu étonné malgré tout. Ce n'était pas l'impression qu'il avait eue. Mais qu'importait; si elle le disait ce devait être vrai. Sa parole faisait à présent pour lui office de seule loi applicable et juste. Et avec cette simple phrase, elle avait jeté son cœur au sol sans se soucier d'être à l'intérieur. Enfin, tout espoir n'était pas encore perdu! Il allait ramasser les morceaux et tout recoller, et elle en oublierait tous les autres. C'était une promesse qu'il se faisait à lui-même, et...

« Beaucoup de personnes se déprécient, on ne peut pas avoir un avis très objectif sur soi-même. C'est aussi difficile de..., de trouver quelqu'un qui a un avis objectif sur nous. Mais bon, ce n'est pas très grave. On voit plus ou moins comment on est, de toute façon.»

Il ouvrit de grands yeux étonnés, et manqua de partir dans un long et solitaire fou rire, comme seuls savent en engendrer les quiproquos les plus stupides. Eh bien! Ils n'avaient pas songé à la même chose, voilà tout. Il n'y avait en vérité pas plus d'ennemis qu'il n'y avait de chevaux au château. Puisqu'ils se disputaient l'attention de Jalynn, aucun compromis ne serait envisageable. Le partage était une chose mais, en ce qui concernait la -nouvelle et énième, certes, mais tout de même- femme de sa vie, ce n'était plus pareil. Quant à trouver une personne ayant un ais objectif, comme elle disait..., ce n'était en effet pas si simple. Pas impossible non plus cependant. Un inconnu qui ne connaissait rien de vous, ni votre nom, ni l'image que vous donniez aux autres, celui que vous feigniez d'être, qui n'avait conscience ni de votre fonction ni de votre vie privée, le pouvait peut-être. Mais là encore, ce n'était qu'une question de point de vue. D'aucuns diraient que si son avis était objectif, il serait construit en grande partie sur l'ignorance, sur de mauvaises et fragiles bases donc. D'un autre côté, si ladite personne nous connaissait un tant soit peu, elle serait indubitablement influencée. Ceci étant encore plus vrai pour les gens de haut rang comme lui, auxquels on osait pas réellement répondre, de peur des répercussions que cela pourrait avoir sur notre vie future. Ce n'était pas simple. Mais le jeune Valerian n'y accordait qu'une moindre importance; ce que pensaient les gens de lui, ce qu'il était véritablement. Ce n'était plus ce qui comptait. Non, ce qui avait pris une place démesurée en si peu de temps, était cette jeune femme aux courts cheveux sombres et ondulés. C'était celui qu'il était pour elle qui était important, dès lors qu'il avait aperçu son gracieux visage. Les autres..., Qu'ils fassent ce que bon leur semblait! C'était pour elle et personne d'autre qu'il agirait et serait ce qu'il était. Qu'on le pense menteur, désagréable, cœur d'artichaut ou stupide, ou bien encore tout et bien d'autres encore! Il n'en avait cure. Du moment que elle, le trouvait comme il devait être. Comme elle voulait qu'il soit.

Elle donnait à manger aux chevaux et, une nouvelle fois, il se prit à détester ces animaux, qui s'accaparaient la demoiselle de son cœur. Quels sans gêne...

« Un avis objectif n'est pas si important. Seuls ceux des gens chers à notre cœur comptent, pas vrai? Sait-on jamais, n'oubliez pas ce que je vous ai dit. Peut-être que cela... Aura plus de sens un jour que cela n'en a maintenant, pour vous. »

Il avait récupéré son sourire, et eut un bref haussement d'épaule avant de ne continuer sa phrase.

« Mais je maintiens ce que j'ai dit. Vous valez bien plus que ce que vous pouvez penser. Ceci dit, votre modestie vous honore. »



[HS: J'ai eu un peu de mal à terminer ce poste, voir à le faire tout court, mais j'ai vaincu, alors hourra!XD]
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Jalynn Kaliyah


Strip-teaseuse à ses heures perdues et objet des fantasmes du Général des armées de l'Est

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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyMar 12 Oct 2010 - 18:10

{Moi j'ai point arrêté de buger et de faire des fautes de frappe. J'éspère qu'il n'y en a plus...XDDD

Mais HOURRA POUR TOI! En retard, mais j'allais pas poster juste pour dire ça...x'D}

Jalynn avait un caractère bien trempé qui, plusieurs fois, lui avait valu des ennuis plus ou moins conséquent. Certes, pour le concours de la jeune fille la plus jolie, délicate et polie, elle repasserait. Seulement elle n'en avait cure et, à vrai dire, était même heureuse de ne pas être superficielle et choquée d'un rien ; c'était une manière comme une autre de ne pas être jalouse ou triste, dans un sens, qui lui réussissait assez bien. Clamer que ce que l'on n'est pas, on n'aurait pour rien au monde voulu l'être. Il n'y avait guère d'autre solution, puisque la cavalière ne comptait jamais-Ô grand jamais!-essayer de devenir le genre de personne qu'elle détestait à présent plus que tout. Rien que de repenser qu'elle aussi aurait pu, à force de temps et d'obligation, devenir comme toutes ces pimbêches idiotes toujours parfaitement habillées..., cela la révoltait. Heureusement, se disait-elle, heureusement qu'elle avait su partir et ne pas se laisser faire. Heureusement qu'elle avait ce sacré fichu caractère que tout le monde lui connaissait! Les poupées de porcelaine n'avaient d'autres choix que de rester sur leur étagère, sans bouger, sans bruit, sans jamais pouvoir cesser de sourire à tout ceux qui posaient leurs yeux sur elles. Sans avoir le droit de rien faire, sans avoir le droit de rien dire, mis à part les formules impersonnelles qu'on leur avait apprise durant leur enfance. Non, ce n'était pas fait pour elle. Ça n'aurait dû être fait pour personne, personne n'aurait dû se laisser manipuler et façonner de la sorte : mais ce n'était que de la théorie, des idéaux loin d'être partagés par le commun des mortels. Il suffisait de les voir, tous observer avec admiration et envie les filles de la Noblesse quand elles passaient en ville. Pitoyables. De jolies coquilles sans rien à l'intérieur. On les avait vidées, assoiffées, affamées, torturées pour qu'elles soient obéissantes et gracieuses, pour qu'elles rentrent dans les robes qu'on leur avait choisies, pour ne pas qu'elles fassent honte à leur parents. Certes, l'on pouvait dire qu'il était facile de parler mais bien moins d'agir, on pouvait dire qu'elle ne voyait que les défauts et pas les bienfaits, qu'elle jugeait trop vite. Mais elle savait, elle savait exactement ce qui se passait derrière les grandes portes sculptées de tout ces luxueux appartements. Non, la jeune fille n'était pas de Noble naissance. Ni même Bourgeoise : simplement riche, vraiment riche. L'on aurait pu ne pas la croire au premier abord, avec ses cheveux en désordre, bien trop courts, ses vêtements trop grands et tout sauf féminins et ses mains souvent couvertes de coupures. Pourtant c'était le cas, et c'était pour cela que la jeune fille savait très bien ce qu'était la vie d'une demoiselle de bonne famille. Il y avait quelques mois encore, avant son entrée dans l'armée, ses cheveux ondulaient au bas de son dos ; ses chaussures avaient des talons, et elle n'était autorisée qu'à porter de jolies robes, dans lesquelles elle avait tout intérêt à entrer-puisque, bien qu'elle ne comprenait pas bien pourquoi, ce n'étaient pas les robes qu'on ajustaient pour qu'elles aillent à leur propriétaire mais bien leur propriétaire qui devaient aller avec la robe. Une belle vie, si l'on peut dire ça comme ça. Mais qu'est-ce que c'était énervant, épuisant et restrictif! Jalynn refusait d'être venue au monde pour faire de la figuration, elle aussi avait son mot à dire, elle aussi voulait apporter sa pierre à l'édifice, faire quelque chose de concret de sa vie et en être fière. Si pour cela elle devait se salir les mains et s'habiller à la garçonne, ça ne lui posait pas le moindre problème. C'était plus pratique, plus confortable aussi ; et ainsi coupés, ses cheveux ne la gênaient que rarement. Jalynn n'était pas une poupée, elle était un soldat. Qu'est-ce qu'elle s'en fichait, de ce qu'on pouvait bien penser d'elle! Leur avis ne lui importait pas, et elle n'avait jamais été aussi heureuse qu'on lui reproche son manque de manière. Tant mieux, ça lui faisait plaisir à un point qu'ils n'auraient su imaginer, qu'on lui dise ça. Elle y avait travaillé, après tout ; quoi qu'on en dise, se comporter comme un cavalier quand on avait toujours tenté de vous faire marcher avec des talons avec un livre sur la tête, ce n'était pas simple. La jeune fille était très fière de ne plus rien avoir en commun avec son père, et était certaine que de là où elle était sa mère veillait sur elle et comprenait les choix qu'elle avait pu faire ses derniers temps. Elle espérait aussi qu'Alec, s'il avait bien quitté ce monde, était fier que sa petite sœur ait réussi à devenir indépendante, comme elle en avait toujours manifesté l'intention et l'envie. Elle se débrouillait plutôt bien, n'avait besoin de personne pour l'aider dans quelque domaine que ce soit. Indépendance était le maitre mot de sa nouvelle vie, et elle ne le laisserait tomber pour rien au monde. Ou tout du moins était-ce dans ses projets, puisque comme tout le monde elle n'avait pas la moindre idée de ce que le futur lui réservait. A petite échelle, par exemple, elle n'aurait jamais cru pouvoir rencontrer le Général dans de telles conditions. Encore moins qu'il lui fasse des compliments-puisque c'étaient bel et bien des compliments, n'est-ce pas?

Finalement, bien que la jeune fille ait tout d'abord trouvé sa façon de dire les choses un peu..., bizarre, il fallait savoir voir le bon côté des choses. Or, si Sasha Valerian lui faisait des compliments, il y avait pleins de bons côtés à voir : sans doute avait-il une bonne impression d'elle, ce qui en soit était une véritable victoire personnelle. Oh, peut-être était-ce aussi simplement sa manière d'être poli et gentil, mais..., elle préférait l'autre option, et balaya celle-ci d'un grand revers de bras. Comme toujours, la cavalière aux yeux clairs envoyait valser sans plus y penser tout ce qui la gênait, choisissant de deux possibilités celle qui l'arrangeait le plus, sans réfléchir aux probabilités qu'elle avait de s'avérer plus véritable que la première. Allons, il n'était pas là pour lui faire un sermon ou lui expliquer comment travailler : alors s'il lui disait qu'elle avait des qualités, elle aimait à penser qu'il avait pu, d'une manière ou d'une autre, les remarquer et les juger utiles. On avait beau dire, tout travail avait besoin d'être valorisé, toute personne avait besoin qu'un jour on lui dise que ce qu'elle faisait était bien, qu'elle était douée et qu'il fallait qu'elle poursuive en ce sens. C'était le minimum nécessaire pour se motiver, pour vouloir faire toujours mieux. Jalynn était comme tout le monde, et ne crachait jamais sur un compliment, peu importait de qui il venait. Quoi qu'elle fasse, son père ne lui avait jamais dit que c'était bien, il ne l'avait jamais félicité d'une manière ou d'une autre. Ce n'était peut-être pas son fort, peut-être l'avait-il pensé, sans doute n'était-il simplement pas un grand sentimental. Mais honnêtement? Elle s'en moquait. Elle en avait eu besoin, il avait eu des occasions de lui dire ce qu'il pensait d'elle, il avait eu plusieurs fois des occasions de se racheter, de lui prouver qu'il l'aimait malgré tout. Il ne l'avait jamais fait, et maintenant c'était bien trop tard pour cela. Le seul qui avait été là pour elle toutes ces années et encore maintenant, c'était bien Riley. Lui avait su l'encourager quand il le fallait et lui donner l'impulsion nécessaire quand elle était prête à sauter mais que la hauteur l'effrayait et qu'elle était certaine qu'elle allait trébucher. Maintenant elle était là, entourée des animaux qu'elle préférait, à exercer sa passion et à signifier quelque chose, à être ne serait-ce qu'un peu utile pour son pays. Ça, c'était sa vie. Elle n'était pas ici simplement par caprice, parce qu'elle voulait faire regretter à son père d'avoir agi ainsi envers elle. Elle était ici parce qu'elle le voulait, parce que ça lui plaisait et qu'elle avait envie de passer sa vie ainsi. Ses yeux bleus cherchèrent le jeune homme qui se tenait près d'elle, se demandant comment il avait réussi à se hisser si haut dans la hiérarchie, si haut dans la société en si peu de temps. Lui qui parlait des qualités évidentes de la cavalière, il devait être mille fois plus talentueux qu'elle dans bien des domaines. Sans doute le milieu dans lequel il avait été élevé y faisait-il, elle ne savait pas : mais elle savait que comme lui, elle voulait choisir ce qu'elle ferait dans la vie et ne pas avoir honte des chemins qu'elle empruntait.

« Un avis objectif n'est pas si important. Seuls ceux des gens chers à notre cœur comptent, pas vrai? Sait-on jamais, n'oubliez pas ce que je vous ai dit. Peut-être que cela... Aura plus de sens un jour que cela n'en a maintenant, pour vous. »

Jalynn continua de caresser le cheval en face d'elle, et esquissa un sourire. Plus détendue. Oui, pas de quoi s'en faire, vraiment. Elle était stressée, certainement, parce que la personne qui se tenait en face d'elle était cent fois plus important qu'une pauvre cavalière, remplaçable en quelques minutes seulement. Mais en somme, c'était un garçon très gentil. Ou tout du moins en avait-il l'air, à la manière qu'il avait de parler et de sourire de la sorte. Comme quoi on pouvait très bien être correct tout en était riche, n'est-ce pas? C'était tout à fait compatible, bien que le pouvoir pouvait très vite monter à la tête de ceux qui n'étaient pas suffisamment responsable pour le détenir. Il fallait faire très attention, ne pas en abuser ; c'était bien là tout le problème. Elle acquiesça doucement, sans chercher plus que cela à comprendre le sens de ses paroles, qui lui semblaient bien énigmatiques. Elle ne voyait pas bien en quoi cela pourrait avoir plus de sens un jour, mais si ça lui tenait à cœur, hein..., elle voulait bien s'en rappeler. Elle aurait eu du mal à oublier 'le jour où elle avait croisé Sasha Valerian dans les écuries', de toute façon.

« Mais je maintiens ce que j'ai dit. Vous valez bien plus que ce que vous pouvez penser. Ceci dit, votre modestie vous honore. »

Ah, là, elle aurait bien aimé éclater de rire. Modestie? Bon, elle était loin de se vanter de tout ce qu'elle faisait, mais n'était pas pour autant un modèle de modestie-loin s'en faut, il fallait savoir vanter ses qualités quand on était entourée de personnes qui ne cessaient de le faire à tout bout de champ. Mais plus que cela, ce qui la faisait rire était que ce qu'il avait dit, lui semblait-il, était bien trop..., trop. Elle avait des défauts, elle en avait tout une panoplie qu'elle affichait sans le vouloir à longueur de temps ; alors il n'était pas vraiment question de modestie, mais plutôt de surestimation de la part du Général. Il la surestimait : cela lui donnait une bonne raison de marquer ce jour d'une pierre blanche. Elle qu'on sous-estimait à longueur de journée et au visage de qui on riait quand elle disait qu'elle était tout aussi capable que les autres, voilà qu'on lui disait que ses défauts étaient tout à fait dérisoires. Tout dépendait bien sûr de ce que l'on entendait par défaut ; toutes les qualités nécessaires pour être cavalière étaient des défauts aux yeux de son père. Tout était tellement subjectif, un vrai casse-tête. Et Jalynn n'avait jamais, jamais été douée en casse-tête.

«D'accord, je n'oublierais pas dans ce cas, répondit-elle en se tournant vers lui, souriante. De toute façon j'aurais du mal à oublier une entrevue avec le Général, je crois.»

Jalynn laissa s'écouler une seconde ou deux, puis reprit :

«En fait, je pense que mes proches me mentent pour me faire plaisir, dit-elle en riant légèrement. Mais c'est gentil, c'est sûr. (Elle tendit une nouvelle carotte au cheval qu'elle caressait, puis se retourna vers son interlocuteur) Au fait, je me demandais..., si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr. Ce n'est pas trop dur, d'être le Général des Armées? Je veux dire, vous devez avoir beaucoup de responsabilités, et tout ça...»

Jalynn faillit se frapper au 'et tout ça', mais laissa passer, ponctuant simplement sa question d'un léger haussement d'épaules. Vrai qu'à son âge, il devait se sentir un peu écrasé par toutes ces responsabilités. Enfin elle, elle l'aurait senti comme ça, et elle ne devait pas être beaucoup plus jeune que lui. Elle se retourna vers lui, fronça les sourcils, le regarda un instant. En intense réflexion, donc. Elle ne s'était jamais posé la question, mais..., mais maintenant qu'elle se la posait, elle nécessitait une réponse. Immédiate. La jeune fille passa une main dans ses cheveux bleus, comme à chaque fois qu'elle était gênée, et esquissa un bref sourire.

«Euh..., excusez moi encore, c'est stupide. Mais vous avez quel âge, au juste?»

Question vitale, s'il en est. Mais comme elle l'avait déjà dit, quand quelque chose tracassait Jalynn, c'était exactement à son image : du genre tenace.
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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyDim 17 Oct 2010 - 12:48

Sasha restait persuadé de la véracité, si ce n'était de l'objectivité, de la moindre de ses paroles prononcées pour la belle et jeune demoiselle qui lui faisait face. Il savait qu'il avait d'ores et déjà contemplé des yeux d'une couleur plus rare et étrange, mais ceux-ci avaient une telle profondeur, un tel magnétisme, qu'ils en devenaient les plus beaux qu'il lui aie été donné de voir en sa pauvre vie. De même, les dames de la cour possédaient ces longues chevelures magnifiques cascadant dans leur dos, agrémentées de fioritures, dentelles et chapeaux en tout genre, mais ceux de Jalynn semblaient tellement plus doux. Plus libres, peut-être aussi? Elle en avait en tout cas l'air. Avec une coupe à la garçonne et des vêtements qui n'avaient pas grand chose de féminin, pour ne pas dire rien du tout, elle ne ressemblait pas à une véritable lady mais, dans le même temps, ne devait pas être entravée de ces chaînes de bonnes manières et de convenances, d'idées reçues et d'intérêt poli que l'on manifestait aux choses qui ne méritaient pas notre pleine entière attention, mais qui l'auraient dû. Elle devait faire ce dont elle avait envie, sans restrictions aucunes, sans avoir à se soucier de ce que les autres en pensaient et si cela convenait à l'idée que l'on se faisait d'elle. Le miroir dans lequel tout un chacun devait affronter son reflet, à savoir le regard des autres, devait être bien moins sévère pour elle que pour d'autres, à n'en point douter. La jeune fille avait l'air de ne pas s'embarrasser d'encombrants principes et de phrases alambiquées, avec un certain penchant pour les abréviations du genre de 'sympa', quoiqu'elle tentât de se rattraper lorsque cela arrivait. Chose qu'il trouvait tout à fait mignonne, ceci dit en passant. Cette volonté de bien faire et de bien paraître devant lui, parce qu'il était son supérieur hiérarchique le plus haut. Enfin, si on excluait du calcul le Prince, mais étrangement, Sasha avait le plus grand mal à le considérer comme faisant partie intégrante de l'armée elle-même. Il devait y avoir une raison à cela; il avait toujours été incapable de l'identifier exactement. Elle cherchait donc à ne pas avoir l'air ridicule, croyant sans doute qu'il le prendrait mal ou se moquerait d'elle. Bien entendu, il ne l'aurait pas fait. S'il y avait une chose qu'il avait compris dès son plus jeune âge, c'était bien que tout meneur se devait de respecter ses hommes s'il tenait à conserver leur respect. Que les gens nous suivent à cause de la peur qu'on leur inspirait était une chose. Qu'ils le fassent parce qu'ils croyaient en nous et en ce qu'on leur disait en était une autre. L'une promettait des trahisons à la moindre ouverture et au premier espoir de protection. L'autre garantissait une fidélité qui ne saurait jamais flétrir et serait toujours bien présentes dans les cœurs, redonnant courage quand cela s'imposait. Alors, aller se moquer d'eux sous le simple prétexte que leur langage n'était pas identique à celui des nobles, ç'aurait été la dernière chose à faire, et il le savait parfaitement. Un mot d'encouragement en passant, un sourire, des félicitations lorsqu'un exercice était bien réussi, tout cela était nécessaire au bon fonctionnement d'une armée, au moins autant que des épée ai fil acéré. Quoi qu'on en dise, la motivation avait son rôle à jouer dans toute bataille. Conjuguée à un bon entraînement, elle pouvait faire de véritables miracles et renverser une situation entière alors, il fallait croire en ses subordonnés. Il ne fallait nullement douter des capacités qu'ils avaient développées ou de leur détermination. Au contraire, il fallait battre le fer pendant qu'il était chaud en les poussant plus loin encore. Les discours enflammés, eux aussi, étaient un éléments déterminants dans l'issu de quelque bataille. Ce n'était pas si difficile à comprendre, bien plus compliqué à mettre en œuvre. Car en effet, il y avait un risque à agir de la sorte. Un risque conséquent, à savoir la surestimation et le laxisme. A force de trop de compliments, on finissait par se complaire dans sa suffisance, on se pensait au dessus de tout, et il était trop tard pour amèrement le regretter une fois lancé au combat, arme à la main, en voyant la pointe d'une épée ressortir de par devant soit. Beaucoup trop tard. Il fallait donc également savoir se montrer dur lorsqu'il le fallait, et les punitions en cas de faute se devaient d'être exemplaires s'il ne tenait pas à ce que d'autres soient tentés d'imiter leur infortuné compagnon. Il ne réprimandait pas les échecs tant que lesdites personnes avaient fait de leur mieux et donné tout ce qu'elles avaient pour la réussite. Si ce n'avait pas été assez alors l'entraînement était de mise, jusqu'à rencontrer un probant succès. Le tout était de savoir faire la part des choses et distinguer ces moments, séparer le bon du mauvais, faire les choix qui s'imposaient sans jamais se tromper. Cette partie du métier, associée à tout ce qui tenait à la gestion, était de loin, à son sens au moins, la plus compliquée. Il avait bien connu son prédécesseur, et il savait d'ores et déjà que leurs avis sur ce point divergeaient relativement clairement. A chacun sa manière de fonctionner, de diriger, de gérer la pression.

Et la sienne, il le concevait, devait bien avoir ses quelques lacunes elle aussi. Simplement, elles n'étaient pas suffisamment importantes pour nécessiter d'être immédiatement corrigées. Sa méthode semblait fonctionner à ravir, comme à peu près tout ce qu'il faisait dans sa vie professionnelle, force était de le reconnaître. Son génie militaire avait été salué bon nombre de fois, certes oui. Mais une fois encore, chaque médaille avait son revers. Le sien était, en cette magnifique journée, d'intimider la femme de ses rêves. Tant qu'elle ne le détestait pas pour si peu! Tant qu'elle ne pensait pas ses conditions de travail trop atroces et difficiles! Il ne pouvait faire mieux que cela, s'était déjà démené pour que les choses soient ainsi. Il ne pouvait décemment faire plus, ce n'était pas dans la mesure du possible. Mais pour elle, il aurait déplacé des montagnes. S'il avait fallu pour conquérir son cœur que tous les cavaliers aient des couverts en argent et des draps en soie, il aurait trouvé un moyen pour que cela se fasse. Tout, pourvu qu'elle ne le haïsse pas. C'était bien là tout ce qu'il était en mesure de désirer, et la seule prière qu'il puisse envoyer au bon Dieu là haut.

«D'accord, je n'oublierais pas dans ce cas, dit-elle en le gratifiant de son si mirifique sourire. De toute façon j'aurais du mal à oublier une entrevue avec le Général, je crois.»

Elle n'oublierais pas, fantastique. C'était justement ce dont il avait le plus besoin! Qu'elle se souvienne de lui, de ses mots, de tout ce qu'il pouvait bien lui avoir dit. Il lui enverrait ces roses qu'elle désirait, il ferait tout ce que sa belle exigerait de lui et plus encore. Il s'en sentait capable, pour que ses magnifiques yeux d'un si beau bleu, comparable à un ciel d'été, ne se couvre jamais de ternes nuages et de grisaille. Il avait trop besoin de leur beauté pour vivre, à présent qu'il l'avait vue. Son rôle serait donc d'être le gardien du bonheur de mademoiselle Jalynn, à compter de ce jour! Et il comptait bien se donner corps et âme à sa mission. La première personne à mettre en danger la pérennité de son si doux sourire aurait affaire à lui. Le premier à faire couler ses larmes n'y survivrait pas, il en donnait sa parole. Son regard était toujours posé sur elle, ses lèvres étirées en un sourire qui n'aurait trompé personne le connaissant un minimum. Exemple de sérieux et de travail rondement mené, le jeune homme aux longs cheveux avait pourtant dans ces moments là les capacités de réflexion du dernier attardé mental du village. Cela n'inquiétait plus personne, dans la mesure où la qualité de son travail ne s'en trouvait nullement affectée. Au contraire même, ses brusques changements de comportements -et Dieu savait qu'il n'était pas bipolaire, pourtant!- dès que l'élue de son cœur, qu'il était impossible de désigner de manière nominative tant elle pouvait changer, arrivait, amusait plus qu'autre chose. Il ne voulait pas, à la base, qu'elle retienne cette rencontre parce qu'il était un des personnages les plus importants de l'endroit; mais si cela pouvait aider eh bien, il n'allait pas cracher dessus. Savoir saisir les opportunités qui s'offraient à soit était, là aussi, une qualité essentielle pour monter en grade. Qualité que, par chance, il possédait justement.

«En fait, je pense que mes proches me mentent pour me faire plaisir. Mais c'est gentil, c'est sûr. Au fait, je me demandais..., si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr. Ce n'est pas trop dur, d'être le Général des Armées? Je veux dire, vous devez avoir beaucoup de responsabilités, et tout ça...»

S'ils lui mentaient, ç'aurait été par pure omission en ne lui disant pas à quel point elle était belle et gentille, et intelligente sans doute, et à quel point son sourire pouvait enchanter une vie en moins d'une brève seconde. Rien de plus n'aurait su en être un, il pouvait en témoigner. La gentillesse et l'honnêteté étaient bien souvent, au plus grand Dam de Sasha, opposées et contraintes à ne jamais pouvoir être conjuguées. Mais c'était pourtant le cas ici. Il ne lui mentait pas. Seuls les insultes proférées à son égard auraient été de véritables blasphèmes pour la déesse régnant sur le vaste royaume de son cœur. Lorsqu'elle évoqua les responsabilités toutefois, il haussa les sourcils. Ça, c'était une bonne, sérieuse question. Il avait, depuis tout petit, toujours cherché à en avoir, à la vérité. Dès qu'il avait pu, il avait intégré le corps militaire, et même un peu avant -un vague mensonge sur son âge était passé, à l'époque. Il fallait bien lui concéder qu'il faisait beaucoup plus vieux que son âge véritable lorsqu'il était plus jeune. Il avait donc baigné dans ce milieu depuis tout petit. Un ami de son riche père, militaire de carrière, lui avait souvent parlé, et il n'en avait guère fallu plus au petit Valerian pour s'éprendre du métier. Ceci expliquant cela, il avait, dès le premier jour, fait la course à la promotion. Il avait décidé de rester sur le droit chemin, sans combines 'quasiment légales' comme d'autres en avaient. Il excluait de ce sac les contacts haut placés, qui n'avaient jamais fait de mal à personne et s'étaient contentés de le propulser encore un peu plus vers le sommet. Ses capacités n'avaient mis longtemps à être repérées. La guerre civile avait été l'élément déclencheur de sa réussite professionnelle et avait marqué un tournant décisif. Son talent combiné à son aisance naturelle à frayer avec les hautes sphères de la société, une facilité à exposer ses théories de manière convaincante, un don pour persuader, un charisme certain, des éclats de brillance dans cette fameuse boucherie interne, élevés au rang de haut faits d'armes, la mort de grands dignitaires. La recette miracle. Fils unique d'un père et d'une mère sans frère ni sœur, les responsabilités avaient été son lot quotidien, et il s'en était toujours accommodé, pour ne pas dire délecté. Alors..., quelle étrange question! Quelle vivacité d'esprit! Cette jeune fille avait tout pour plaire. Pas étonnant qu'elle lui aie dérobé son cœur au premier regard... Il allait donner une réponse -évasive, faute de mieux- à sa douce et tendre lorsqu'elle reprit la parole, avec une autre question pour le moins déroutante et imprévue.

«Euh..., excusez moi encore, c'est stupide. Mais vous avez quel âge, au juste?»

Il pencha la tête sur le côté, un brin étonné. Ou tout de moins, il le fit après avoir compris les paroles de la demoiselle. A force d'écouter le chant de sa voix si belle et douce, le fil de la conversation allait finir par lui échapper à coup sûr. Mais il n'y pouvait strictement rien; il goutait simplement à la plus douce des hypnoses.

« Ce n'est pas stupide. Inopiné, je dirais, mais cela n'a rien de... Stupide. Quoi que vous disiez, de toute façon, cela ne...(il se reprit, et s'appliqua derechef à ne pas avoir l'air trop impliqué et à sourire un peu moins.)Il se trouve que j'ai vingt ans, mademoiselle Kaliyah. En quoi cela vous intéresse-t-il, toutefois? »

Puis, une pensée atroce le frappa en plein cœur: si elle s'était intéressée à lui, mais le trouvait trop vieux? Ceci expliqua son air catastrophé l'espace d'une seconde, mais il ne tarda pas à se reprendre – à peu près, n'exagérons rien. Il ne pouvait décemment le lui demander de façon aussi abrupte, et demander l'âge d'une jeune fille était tout aussi impoli que déplacé, toutes conditions confondues. Il lui en donnait dix-huit. Pouvait très bien se leurrer. Comme il se l'était déjà dit, lui-même faisait beaucoup plus vieux que son âge, à quatorze ans... Peut-être en avait-elle seize, alors? C'était possible. Mais alors, mais alors... Il secoua légèrement la tête, en proie au désarrois le plus total. Que dire?

« J'ai toujours eu plus ou moins de responsabilités. Elles ne m'ont jamais posé problème. Sans compter que je... Enfin, je suis là parce que je l'ai recherché et que j'ai œuvré dans ce but. Alors, vous, hm... Aspirez à être plus que cavalière, un jour...? Oh, vous avez encore largement le temps devant vous pour vous faire une idée, bien évidemment. »

Autant chercher un sujet ne comprenant que peu de risques. Elle le trouvait trop vieux, vraiment? Ou peut-être pas suffisamment. Peut-être préférait-elle les hommes plus mûrs?

Oh, il priait que ce ne fut pas le cas! Sa douce et tendre colombe ne pouvait pas ne pas lui rendre ses sentiments! Que ce bas monde était cruel...
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Jalynn Kaliyah


Strip-teaseuse à ses heures perdues et objet des fantasmes du Général des armées de l'Est

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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyMer 3 Nov 2010 - 17:27

{Pour une fois, j'aime pas mon poste. Voilà. Ca doit bien arriver, parfois.XD}

Oh. Les questions qui semblaient sortir de nulle part, sans aucun rapport évident avec la conversation, c'était une des spécialités de Jalynn. Parce qu'elle avait tendance à dire ce qu'elle pensait sans vraiment s'imposer de barrière telles que la politesse ou la bienséance, ou encore parfois le respect, elle ne réfléchissait que peu avant de demander ce qui la tracassait. En l'occurrence son âge, elle s'était rendue compte qu'elle ne le connaissait pas : elle avait voulu le connaître, elle le lui avait demandé. Pour sûr, ce n'était pas si grave que cela : tout au plus, il pourrait se demander pourquoi diable cela l'intéressait-elle, pourquoi avait-elle brusquement besoin de savoir quel page précisément il avait. Mais en aucun cas ça n'avait été impoli ou extrêmement personnel, non? Elle espérait que non. La jeune fille n'était pas aussi habituée que d'autres à recevoir des ordres et à devoir le respect à des personnes à peine plus vieilles qu'elle, et sans s'en rendre compte, parfois, elle dépassait les limites derrière lesquelles elle aurait dû camper sans oser bouger. Chez elle, les seuls ordres qu'elle recevait étaient ceux de son père : et elle s'était défait de son autorité, elle était partie et avait décrété être la seule maitresse de son destin et de sa vie. Moralité, elle tenait à prendre les décisions la concernant elle-même. Savoir que sa vie était, en quelque sorte, entre les mains d'étrangers..., ça ne lui plaisait pas le moins du monde. On aurait dû lui donner des cours, quand elle était entrée dans l'armée. Des cours de subordination, par exemple. Il y avait de quoi douter que cela aurait été utile, étant donné le nombre de cours de savoir-vivre qu'elle avait suivi et le résultat que cela avait donné, mais ça aurait valu le coup d'essayer. Seulement ici, il n'y avait pas de cours. On apprenait sur le tas. On s'entrainait à se battre, et l'obéissance et l'assiduité, semblait-il, étaient des qualités que tout soldat se devait d'avoir. Elle ne savait pas bien où se situait ces deux qualités chez elle, mais elle les cherchait ardemment, pour sûr. L'assiduité ne lui posait pas trop de problèmes étant donné que l'effort ne lui faisait pas peur et qu'elle se fixait toujours des objectifs précis, n'arrêtant qu'une fois qu'elle les avait atteint. Tant qu'elle n'était pas satisfaite, elle continuait. De même, elle écoutait les ordres et les consignes sans un mot, et faisait de son mieux pour les appliquer à la lettre. Ce qu'elle avait le plus grand mal à faire, en revanche, étant de baisser la tête et de se taire quand on haussait le ton sur elle pour telle ou telle raison, ou qu'on lui criait des ordres, jugeant sans doute qu'elle n'était pas assez rapide à la réaction. Et là, en général, ce qu'elle avait envie de faire le plus au monde était de fixer son supérieur droit dans les yeux et de lui dire qu'elle n'était pas un chien et qu'elle arriverait dix fois mieux à se concentrer s'il arrêtait de la rabaisser sans cesse. Voilà. Ça lui était peut-être déjà arrivé une fois ou deux de laisser libre-court à ses pensées et à dire tout ce qu'elle avait sur le cœur, mais..., elle évitait au maximum. Dans les faits, ce genre de coup de gueule, c'était quitte ou double : soit on appréciait son franc-parler et on la laissait tranquille, soit l'autre haussait deux fois plus le ton et l'envoyait ici ou là, loin de lui en tout cas. Ah..., il y avait des fois où, honnêtement, elle se disait qu'elle aurait préféré naitre jolie et coquette, gentille et effacée. Cela lui aurait tellement facilité la vie! Seulement non, ce n'était pas le cas. Et ce ne serait jamais le cas. Elle n'avait qu'à passer sa main dans ses cheveux, dans le miroir, pour le comprendre. Elle n'avait qu'à parler avec ses amis pour le comprendre. Peut-être que longue et soignée, sa chevelure sombre et ondulée était bien plus belle. Et peut-être que maquillée et correctement arrangée, elle aurait été vraiment jolie. Peut-être que bien habillée et montée sur des talons, elle aurait eu fière allure. Et peut-être que si elle avait su se taire plus de quelques secondes, elle aurait fait bonne impression. Mais ce ne serait jamais le cas, à quoi bon? Tout cela l'énervait, et elle se préférait ainsi. Au moins, elle était vraie. Ce n'était peut-être pas du goût de tout le monde, ça ne plaisait peut-être pas à son père ou à certains de ses collègues ou supérieurs, mais elle n'en avait réellement que faire. Il fallait savoir s'assumer, dans la vie, pas se cacher derrière de fragiles illusions : elle aimait parler fort et dire ce qu'elle pensait, son visage n'avait rien de particulier et elle n'avait pas les formes que toute femme aurait idéalement voulue, mais ça lui allait. Maintenant, il fallait maintenir le cap. Ne pas se laisser aller à penser que revenir chez elle serait plus simple, ne pas se décourager. Elle était Jaylin, elle était cavalière et elle montrerait au monde entier ce dont une femme de riche naissance était capable, quand on lui enlevait ses talons et toutes ces pinces et ces rubans. Il n'y avait aucune raison qu'elle ne puisse pas faire ce qui lui plaisait. Vraiment aucune raison. Elle était capable, elle était assez douée, et même si elle n'était pas la plus obéïssante et douce des jeunes filles, ça n'avait aucune importance : elle faisait de son mieux. Si ce n'était toujours pas assez, elle aviserait. Mais il n'y avait pas de raison pour que rien de ce qu'elle fasse ne soit assez bien, non?

Elle en voulait pour preuve, d'ailleurs, qu'elle était loin d'être la moins bonne de sa petite troupe. Parmi les hommes avec qui elle s'entrainait, elle pouvait en mettre plusieurs au tapis sans problème. Bien fait pour eux, si ça blessait leur égo machiste! Elle était grande et fine, svelte, et avait de la force-même si évidemment elle n'égalerait jamais les autres sur ce point. Son agilité et sa vitesse contrebalançaient ses faiblesses. Au final, elle valait n'importe quel garçon, non? Pas besoin de s'inquiéter. Ses yeux bleus posé sur son interlocuteur, tout simplement, elle laissa vaguer quelque peu ses pensées. Le Général, hein..., elle se demandait si, si elle avait été à sa place, une telle ascension aurait été possible. Il lui semblait que dès qu'elle osait poser le mot 'femme' avec le mot 'armée', cela déclenchait plus d'hilarité qu'autre chose. Comme si le simple fait de s'imaginer une femme habillée comme un homme, ayant les même responsabilités qu'eux, était tout à fait impossible. Pire : ridicule. Ah..., être une femme, dans ces conditions, était une entrave plus qu'un bienfait. Elle en avait assez de se justifier et d'être traitée différemment! Si elle l'avait pu elle aurait frappé chaque personne se moquant d'elle, mais l'entreprise aurait été ardue et elle ne serait pas restée bien longtemps dans ce grand château. Car, quoi? Ses amis se moquaient sans cesse d'elle, mais c'était loin d'être méchant. Les autres, elle les aurait volontiers frappé, et c'était déjà arrivé ; mais contre des cavaliers qui lui faisaient clairement savoir qu'une femme n'avait pas sa place ici, des supérieurs qui la regardaient d'un air qui ne trompait pas et des idiots toujours prêt à lui faire des remarques stupides, il n'y avait pas grand chose à faire, si ce n'était faire mieux qu'eux et leur prouver qu'ils avaient tort. Et c'était difficile. Heureusement pour elle, elle était forte. Sans doute bien plus qu'eux. Et leurs remarques, elle s'en moquait ; mieux, elle en riait. Qu'ils disent qu'elle était faible, et le lendemain, à l'entrainement, elle jurait de les mettre au tapis et de leur sourire en leur tendant la main. Battu par une fille qu'il pensait faible? Pitoyable. Il s'ôtait toute crédibilité, pauvre garçon. Bon. Dans les faits, ce genre d'actes tout à fait innocents étaient tout de même dangereux. Elle ne disait pas qu'ils était complètement tordus, mais tout de même. Mieux valait rester prudent, encore plus en présence de ses ennemis. Elle aurait bien entendu préféré une bonne entente, cela aurait facilité bien des choses : mais visiblement, c'était impossible. Encore un argument contre les femmes, voilà : elles amenaient la discorde et créaient des conflits. Ah, elle allait commettre un meurtre! Ou deux, ou trois, elle ne savait pas. Peut-être même quatre. Elle garda ses yeux très clairs vissés sur le Général, comme si elle cherchait à voir à travers lui. Il ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait, lui. Une femme qui s'engageait dans l'armée, c'était comme envoyer un garçon en robe prendre le thé avec des Nobles. Un vrai défi, en soi.

« Ce n'est pas stupide. Inopiné, je dirais, mais cela n'a rien de... Stupide. Quoi que vous disiez, de toute façon, cela ne...Il se trouve que j'ai vingt ans, mademoiselle Kaliyah. En quoi cela vous intéresse-t-il, toutefois? »

Jalynn sentait la question arriver, mais elle se contenta d'hausser les épaules, souriant légèrement. Ca voulait dire quoi, au juste, inopiné? Il lui semblait déjà avoir entendu ce mot mais alors là, de là à se souvenir de son sens..., ah, tant pis. Elle se contenterait de savoir que sa question n'était pas stupide mais inotruc, et que cela ne devait pas vouloir dire stupide, donc. Et que voulait-il dire par 'quoi que vous disiez, cela ne...'? Hm. Ca pouvait être un compliment, mais ça pouvait être le contraire, aussi. Elle aurait bien aimé savoir, honnêtement ; mais elle n'allait pas non plus taper du pied par terre en le sommant de finir ses phrases 'parce que franchement, hein, elle n'avait pas envie qu'il l'insulte sans qu'elle le comprenne!'. Hors de question. Tentant, mais hors de question.
Elle se reconcentra donc sur sa réponse. Vingt ans? Wouah. Elle, elle en avait dix-sept : trois ans les séparaient, donc. Et un millier de grades militaires. Peut-être pas des milliers, certes, elle exagérait : mais cela ne traduisait que trop bien sa pensée. Il avait dû s'engager très jeune dans l'armée, alors ; et sans nul doute s'était-il démarqué des autres sur à peu près tout les plans, jusqu'à en arriver là où il en était à présent. Ce devait être une sorte de cadeau empoisonné, ce poste : des privilège et de la reconnaissance à n'en plus finir, mais aussi des problèmes et des responsabilités à vous en étouffer. Elle n'aurait pas aimé être à sa place, elle ne s'en cachait pas. Mais peut-être aurait-elle aimé monter quelque peu en grade, tout de même..., mener des hommes, leur donner des ordres et faire au mieux pour qu'ils soient satisfaits d'eux-même et donnent de bons résultats. Elle aurait aimé être capable de telle chose, franchement ; qui ne l'aurait pas voulu? C'aurait été un défi qu'elle se serait empressée de relever, un mur qu'elle aurait adoré franchir, si on le lui avait proposé. Peut-être l'occasion se présenterait-elle un jour, après tout. Il fallait positiver, ne pas désespérer. Elle venait à peine d'entrer dans l'armée, cela ne faisait pas même un an qu'elle portait son uniforme : rien ne pressait, et comme l'on disait, tout vient à point à qui sait attendre. La cavalière n'était pas un modèle de patience, il était vrai, mais quand elle n'avait pas le choix elle le ferait sans se faire prier.

« J'ai toujours eu plus ou moins de responsabilités. Elles ne m'ont jamais posé problème. Sans compter que je... Enfin, je suis là parce que je l'ai recherché et que j'ai œuvré dans ce but. Alors, vous, hm... Aspirez à être plus que cavalière, un jour...? Oh, vous avez encore largement le temps devant vous pour vous faire une idée, bien évidemment. »

Ah..., il était vrai que ç'avait dû être son lot quotidien, les responsabilités. Elle avait presque honte d'elle-même, pour le coup, elle qui n'avait absolument rien fait de concret jusqu'à avoir dix-sept ans. Il avait peut-être œuvré dans ce but, mais il avait dû être extrêmement motivé et doué, de toute façon, pour parvenir à l'atteindre. Vraiment, elle l'enviait. Elle aurait bien aimé lui ressembler, quelque part.
Jalynn caressa doucement le chanfrein du cheval en face d'elle et poussa un très léger soupir, court et discret. Avant de ne hausser de nouveau les épaules. Jalynn avait l'impression de ne pas savoir grand chose, ces dernières secondes.

«Peut-être, oui, répondit-elle, sans grande conviction toutefois. J'aime à croire que quand on fait quelque chose bien et qu'on s'y met vraiment, on sera récompensé un jour. Alors pourquoi pas? C'est vrai que j'ai encore le temps, de toute façon. Je me plais ici, de toute façon, je ne compte pas partir de sitôt.»

Elle acquiesça en silence, puis reposa ses yeux bleus sur l'équidé qui avait posé son museau contre son épaule.

«Et puis pour votre âge, reprit-elle après avoir adressé un sourire amusé au jeune homme, c'était juste que je me suis rendue compte que je ne le connaissais pas. C'est assez impressionnant de savoir qu'à votre âge vous êtes déjà là où vous en êtes, vous savez?»
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Sasha Valerian


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyDim 14 Nov 2010 - 11:09

Sasha faisait toujours de son mieux pour être optimiste et penser que, de deux choses, la meilleure avait autant de chance d'arriver que la pire. Ce n'était pas toujours le cas; et alors? C'était une manière comme une autre de ne pas voir la vie en noir et, accessoirement, de ne pas démoraliser chaque personne qui aurait eu la malheur de vous croiser. Détruire la bonne humeur des autres n'était généralement pas une solution pour se faire bien voir et se créer des amis, avec raison d'ailleurs. De même, il était crucial de ne pas basculer dans l'excès inverse, et songer à une idée qui puisse arranger les choses si tout ne tournait pas exactement comme on l'avait prévu. Ou comme on l'aurait voulu, au moins. Tout le monde n'en était pas capable, et il s'agissait bien là pourtant d'une inestimable qualité. Grâce à elle, on limitait les risques de s'abîmer dans les affres de la dépression. Il fallait savoir relativiser les choses, attendre, prévoir sans tenter d'être trop sûr de soi, et ainsi de suite. Car l'avenir, nul n'était en mesure de dire ce dont il serait fait. Le lendemain pouvait être radieux comme atroce, et le seul moyen d'en avoir le cœur net était de le vivre. Ce que l'on pensait n'influerait pas sur le contenu de la journée, malheureusement. Et le jeune homme, appliquant d'ordinaire cette politique sans y manquer, se trouvait pourtant tiraillé entre l'envie de rentrer se noyer de chagrin dans ses appartements et rester ici. Car la possibilité qu'en effet, l'amour de sa vie ne lui rende pas ses sentiments, ou nourrisse les mêmes à l'égard d'une tierce personne, était bel et bien présente, quel que fut la force avec laquelle il aurait pu le nier. Elle devait vraiment le trouver étrange. Et, qui savait, peut-être entretenait-elle une certaine rancune envers les hautes sphères de la société? Il savait d'expérience que certains le faisaient alors, pourquoi pas elle? Ou pire, elle le haïrait peut-être pour sa personnalité, ce qui aurait été pour lui encore plus traumatisant. Il savait très bien, néanmoins, que l'inverse était également envisageable. Grand expert des probabilités et de l'analyse objective de diverse situations, il ne lui fallait guère que bien peu de temps pour se rendre compte toutefois que l'une avait de bien plus grandes chances de se concrétiser que l'autre. Et pas celle qu'il désirait, à son plus grand dam. Elle ne le connaissait que depuis quelques courtes minutes, il n'aurait su lui reprocher de ne pas avoir d'avis arrêté sur lui. Il n'aurait, à la vérité, rien su lui reprocher du tout en l'état des choses. Qu'elle dise ce qu'elle voulait, qu'elle fasse ce que bon lui semblait, il n'aurait rien fait d'autre qu'approuver et admirer. Au fond, une fille aussi merveilleuse qu'elle ne lui était sans doute pas destinée. Son cœur devait être entouré d'une véritable forêt de ronces et d'épineux, tel le château fort où résidait la douce Princesse. Il pouvait toujours tenter de la conquérir; il s'en empresserait d'ailleurs dès qu'il le pourrait. Certes pas dans l'instant, car il ne voulait pas paraître idiot à ses yeux d'un si magnifique bleu. Mais sous peu, si, cela allait sans dire. Et, si la chance voulait bien lui sourire, fut-ce pour la dernière fois de sa vie, alors il parviendrait à attendre son but. La chance, justement, était le facteur le plus imprévisible et influant de l'existence. On ne pouvait rien y changer; lui, ne s'en était pas beaucoup plaint. Elle semblait l'adorer, le suivre dans chacun de ses mouvements, comme son ombre, constante. L'échec ne lui était pas familier. Il se prit donc à espérer de tout son cœur que la Providence l'aiderait une fois encore à manœuvrer, ne l'abandonnerait pas alors qu'elle était son seul espoir de salut. Si Jalynn ne voulait pas de lui, se dit-il, il était certain d'en mourir. Après tout, son cœur ne battait-il pas plus que pour elle, que pour lui permettre de la voir, de l'entendre, de lui parler et de la faire sourire, de faire son bonheur? Non, il ne pouvait pas l'envisager. Il gagnerait son amour, qu'il saigne ou non pour ce faire. Chance ou pas chance. Le tout était de voir ceci comme un problème mathématique assez simple. La chance était une inconnue. Si elle était positive alors les nombres avec lesquels on la multipliait n'en devenaient que plus grand encore. Si elle était négative, il baissaient inéluctablement. Mais si le nombre de base était zéro, qu'importait par quoi on le multipliait, il restait nul. Alors, s'il n'y avait aucun espoir qu'elle l'aime, rien ni personne ne pourrait l'aider. Et dans le cas contraire, c'était à lui de faire son possible, et plus encore. Optimiste, se répétait-il, optimiste. Il allait finir par savoir, de toute façon. Nul besoin de se sentir si mal. Après tout, c'était le plus beau jour de sa vie! Il n'avait qu'à profiter de cette discussion avec une si belle et charismatique jeune fille. C'était tout ce qui comptait pour le moment. Le reste venait après, et viendrait toujours après. Mais tout de même, tout de même... Il aurait été rasséréné s'il l'avait su non fiancée, par exemple. Célibataire. Mais comment le demander sans avoir l'air intéressé? Ah, quelle misère... Il n'avait pas les manières directes de Jalynn. Impossible de le dire ainsi, sans y mettre des formes. Il adorait sa façon de parler, sans le moindre détour.

Mais aurait été tout bonnement incapable d'en adopter une similaire. Sasha se plaisait à songer que l'occasion se présenterait d'elle-même au fil de la conversation, que le sujet ne devait pas être amené brutalement. Mieux, il pourrait ne pas être abordé du tout. Voilà une option qui lui aurait évité bien des déboires... Enfin. Il verrait, n'était-il pas? Le plus important, pour l'heure, juste après l'objectif consistant à ne pas passer pour l'original du coin, était d'en savoir le plus possible sur elle. Apprendre à se connaître. Car si les sentiments faisant battre son cœur si vite étaient plus que limpides, s'il devinait toutes les qualités qu'elle pouvait posséder, la beauté frappante de ses traits fins, cela ne lui apportait pas de réelle précision quant à sa vie, ses aspirations et sa carrière. Or, il voulait la connaître sur le bout des doigts. Il voulait être capable de citer sa couleur préférée, les fleurs qu'elle aimait, ses rêves et ce qu'elle ne souhaitait surtout pas. Jamais il n'aurait pensé tomber si amoureux d'une cavalière, par un matin semblable en tout points à ses prédécesseurs. Ceci dit, i n'avait jamais pensé non plus tomber sous le charme de l'assistante d'une boulangère en allant se promener en ville, alors, en soi, ce n'était pas une grande première. Mais cette réflexion-ci, il ne l'aurait pas tenue. Pour lui, tout ce qui touchait, de près ou de loin, à Jalynn, était quelque chose d'incomparable, d'une beauté sans précédent, d'un merveilleux qui rendait la scène presque irréelle, onirique. Une autre personne en aurait sans doute rit; mais pas lui. Il était parfaitement sérieux, jusqu'à la dernière virgule de ce qu'il pensait, jusqu'au dernier mot des paroles qu'il prononçait. Tout ceci n'était que pure vérité, sans artifices, sans aveuglement. Le portrait de la jeune fille aux cheveux ondulés telle qu'il la voyait, ni plus ni moins. Et, à son sens, il ne faisait aucun doute qu'il était tout à fait objectif. Si les autres ne pensaient pas de même, ils étaient dans l'erreur. Mais il leur reconnaissait qu'il était vrai que la perfection était parfois difficile à regarder dans toute sa splendeur et sa majesté.

«Peut-être, oui, dit-elle de sa magnifique voix qui le faisait tant rêver. J'aime à croire que quand on fait quelque chose bien et qu'on s'y met vraiment, on sera récompensé un jour. Alors pourquoi pas? C'est vrai que j'ai encore le temps, de toute façon. Je me plais ici, de toute façon, je ne compte pas partir de sitôt.»

C'était une bien belle idée, une manière de penser admirable. Pas forcément toujours applicable malheureusement, il le concevait, mais très idéaliste. D'aucuns trimaient leur vie entière dans un but précis sans jamais l'atteindre, ni même entrevoir la moindre récompense pour leur dur labeur, tandis que d'autres n'avaient qu'à tendre la main d'un geste désinvolte pour l'avoir sans autre forme de procès. C'était un peu injuste, mais il ne s'en plaignait pas. La société fonctionnait ainsi, et il aurait été dangereux de la bouleverser sous prétexte que tout le monde n'était pas égal. Lui-même, par exemple, avait certes fait des efforts monumentaux, mais il fallait être honnête, et avouer qu'ils l'avaient emmené directement plus haut que ce qu'il aurait dû. D'autres n'auraient pas eu cette chance; peut-être même que, si tout était à refaire, il ne serait pas là où il était en ce jour. Enfin. Pour lui, il était très clair que si la volonté comptait pour beaucoup, c'étaient les qualités qui déterminaient ce que l'on serait. Elles plus que toute autre chose. Tenter de réaliser un projet alors que l'on est particulièrement doué, et on se fera de suite remarquer pour notre maestria. Si on ne l'était p as, on n'obtiendrait strictement rien. Sasha se prit donc à espérer que la jeune fille avait un talent immense, inégalable, magnifique, presque magique. Sa réponse toutefois restait assez évasive; oui, non, peut-être. Quant au fait qu'elle ne compte pas partir, cela arracha un sourire au jeune Valerian. Une femme à l'armée avait tout intérêt à plus que s'y plaire, si elle tenait à rester... Les brimades en tout genre avaient le don d'en décourager plus d'une, aussi admirait-il la volonté de fer de Jalynn. Dieu, ce qu'il pouvait avoir envie de la serrer dans ses bras, ce que ses paroles pouvaient le laisser sans voix. Elle était la perfection incarnée, l'allégorie même de la beauté.

«Et puis pour votre âge, c'était juste que je me suis rendue compte que je ne le connaissais pas. C'est assez impressionnant de savoir qu'à votre âge vous êtes déjà là où vous en êtes, vous savez?»

Pour un peu, il en aurait pleuré de joie. Elle ne le trouvait pas trop vieux, alors? Quel soulagement! Il ne s'en serait pas remis, sans cela. Son cœur, brisé, le serait resté pour toujours. Alors que ses mots étaient comme un baume qui le soulageait de toutes ses peines. Il ne put retenir un sourire amusé, trouvant que son explication ne manquait au moins pas de franchise. Elle disait ce qu'elle pensait, point final, sans s'embarrasser de détails et de mensonges idiots qui n'auraient servi qu'à habiller ses paroles de velours. Précis et concis, voilà tout. C'était bien agréable, de temps à autre. Elle était simple et gentille. Elle était magnifique, et chacun de ses mots la faisait monter un peu plus haut encore dans l'estime du général, qui ne pouvait que s'incliner devant tant de superbe et de naturel à la fois. Tant d'élégance et de charme sans le rechercher. Sans rien feindre. Il tenta de reprendre, vaille que vaille, ses esprits, et de répondre à la question de la demoiselle de ses rêves. Impressionnant? Oh, elle le trouvait impressionnant, magnifique! C'était un compliment, n'était-il pas? Cela signifiait qu'elle lui trouvait au moins une qualité. C'était un bon début; les meilleurs commençaient à partir de pas grand chose. Quant à son âge, eh bien..., il était plus ou moins habitué à ce genre de remarques. N'étant pas une personne de nature très hautaine, il ne passait pas son temps à s'en vanter. Mais se dénigrer n'était pas meilleur, d'autant que la fausse modestie, bien souvent, avait le don d'agacer plus qu'autre chose. Le juste milieu, une fois de plus, était à atteindre à tout prix. Oui, il avait du talent. Beaucoup, vraiment. Et le savait amplement, ce n'était pas le problème. Néanmoins, il reconnaissait aussi la grande part de chance, incommensurable, qui l'avait accompagné le long de son ascension militaire, le faisant être au bon moment au bon endroit, le faisant se lier d'amitié avec les bonnes personnes, parler aux gens nécessaires, compter dans ses connaissances ceux qu'il fallait. Un savant mélange de ces deux composants avait donné un résultat explosif et très plaisant, qui lui avait donné plus qu'une excellente réputation. Et il en était très fier.

« On me le dit assez souvent, répondit-il avec un bref haussement d'épaules. Mais dans toute réussite, il y a aussi une grande part de chance. Et je me permet d'espérer qu'en effet, vous ne partirez pas. Je suis persuadé que vous êtes un bon élément. »

Il marqua une courte pause, puis reprit, sans avoir perdu son sourire.

« Tant que nous sommes dans les questions d'ordre personnel, continua-t-il, faisant référence à l'interrogation posée par Jalynn un peu plus tôt, je pourrais savoir ce qui vous a poussée à vous engager? Disons que je me suis rendu compte que je ne le savais pas, moi aussi. »

Voilà une belle occasion d'apprendre quelque chose sur elle, se dit alors Sasha. D'autant que ce n'en était pas moins pertinent; d'aucuns le faisaient pour avoir un peu d'argent pour leur famille, d'autres pour impressionner leurs parents, ou encore par simple passion. Mais la seule chose claire et nette, indiscutable, c'était que la motivation devait être absolue. Car viendrait peut-être un jour où ils seraient chargés de prendre des vies. Et ça, il fallait y être prêts. C'était plus difficile que ce qu'on l'on pouvait imaginer, il en savait quelque chose.
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Jalynn Kaliyah


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 18 Déc 2010 - 18:06

{AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHJ'AIMEKEIICHI! Je suis retombée amoureuse de lui. C'est merveilleux, l'illumination, la révélation..., si beau, si..., si merveilleux, si parfait...*__*

Yes Hinamizawa~! J'ai quand même réussi à répondre, malgré que mon obsession soit revenue. Alors tu m'applaudis!TAT

*Lève une pancarte : Vive le Keiichi x Satoshi* Qui m'aime me suive! Mwahahaha.XD}


Bon. Cette journée ne s'annonçait pas si mal, finalement. Elle avait eu l'occasion de s'occuper de chevaux, n'avait pas crée d'acccident, et avait même pu parler avec le Général. Ce n'était pas un trop mauvais début de journée, pour sûr. Certes, elle n'était pas d'excellente humeur et la fatigue qui tapait contre son crâne encore maintenant n'annonçait rien de bon, mais elle saurait s'en accommoder. Ce ne serait pas la première fois qu'elle ne serait pas au mieux de sa forme, de toute façon : ce genre de choses arrivaient. Il valait mieux les éviter et faire en sorte d'être vive et motivée en tout instant, mais cela tenait plus de l'utopie qu'autre chose. Elle avait mal dormi, elle avait mal dormi, point. Personne n'y pouvait rien. Et autant elle s'était sentie extrêmement bien les premières minutes-sans doute une question d'adrénaline-autant depuis peu de temps elle commençait à sentir les contrecoups de sa nuit agitée. Et autant le dire tout de suite, c'était loin d'être agréable. Se sentir lasse, elle pouvait gérer et admettait. Avoir le moral en berne, ça arrivait. Mais se sentir physiquement fatiguée, cligner des yeux sans arrêt pour ne pas les fermer et avoir un mal de crâne carabiné, ça, ça l'énervait encore plus qu'elle ne l'était déjà. La jeune fille avait l'impression qu'un troupeau de chevaux galopaient dans sa tête et écrasaient toute pensée cohérente, l'obligeant à faire des efforts incroyables pour ne serait-ce que comprendre ce qu'on lui disait. La cavalière se pinça discrètement le bras et fronça les sourcils, cessant un court instant de caresser le brave cheval en face d'elle. Il allait falloir se motiver, si elle ne voulait pas se faire réprimander! Rien qu'à cette idée, elle ne put retenir un léger soupir. C'était difficile, parfois. Honnêtement, depuis qu'elle était entrée dans l'armée, elle avait souvent eu envie de repartir aussi vite qu'elle était venue, de tout balancer et de vivre 'correctement', d'arrêter de rêver de la sorte. Mais elle ne l'avait jamais fait. Elle était restée, et comptait bien, comme elle l'avait dit, rester longtemps. Abandonner ne devait pas faire parti de son vocabulaire, elle l'en avait chassé il y avait bien longtemps déjà. Il ne fallait pas se laisser abattre, surtout pas. Si elle pensait que c'était ce qu'elle devait faire, alors elle devait le faire. Dans la vie, il n'y avait que peu de place pour le doute, et trop peu de temps pour faire les bons choix ; peut-être qu'aujourd'hui elle voulait rentrer mais que demain elle se féliciterait de ne pas l'avoir fait. Peut-être aussi qu'hier la vie de soldat lui semblait merveilleuse, mais que demain, sur le champ de bataille, tout ce qu'elle voudrait faire serait se cacher et attendre que tout soit fini. Elle ne savait pas. Mais la demoiselle aux cheveux bleus avait toujours pu se vanter d'avoir un fort caractère, et un mental d'acier : elle avait voulu être cavalière, elle se plaisait dans la cavalerie, elle resterait donc. Fin de la discussion. Si chacun s'était arrêté et avait déclaré forfait dès qu'une difficulté pointait le bout de son nez, où serait allé le monde? Elle ne savait pas, mais pas bien loin en tout cas. Il fallait se faire violence, quand on voulait vraiment atteindre un objectif, et pas simplement s'assoir et attendre de voir si, oui ou non, il viendrait un jour à nous. La vie était injuste et, de fait, il fallait faire tout son possible, mettre toutes les chances de son côté pour essayer de déjouer le mauvais sort. C'était ce que faisait Jalynn tout les matins en se levant, en s'habillant, en allant s'entrainer avec les autres. La vie ne lui avait pas laissé le choix de sa naissance, ni de son avenir? Bien. Alors elle prenait les commandes, peu importe où cela l'emmènerait. Ce serait forcément mieux que de devoir se marier avec un inconnu, élever des enfants et passer sa vie et se taire et être d'accord avec les autres 'pour faire bien'. Faire bien, ça voulait dire quoi, de toute façon? Elle ne voulait pas faire joli, elle voulait être présente et donner son avis, que cela plaise ou non. C'était sans doute un peu idéaliste, et même en tant que cavalière elle restait très encadrée. Mais au moins elle était libre de ses mouvements, on ne la forçait à rien : et ça, ça lui plaisait.

La personne qui mettrait Jalynn Kaliyah en laisse n'était pas née, ça c'était sûr! Se disant cela elle se sentit regonflée à bloc et pleine d'énergie, prête à aller mettre au tapis le premier qui ferait mine de la croire faible dans un sens ou dans un autre. Elle était peut-être une femme, mais ça ne faisait pas d'elle quelqu'un d'obéissant et de timoré, tout juste bonne à faire des enfants et la cuisine. Elle voulait voir l'expression de son père quand il la saurait sur le champ de bataille, à se battre pour des idéaux qu'elle défendait au lieu de rester recluse dans son petit monde bien net. Elle aurait vraiment donné cher pour le voir, oh oui. Ça aurait été terriblement amusant, elle l'aurait parié. Ses yeux très clairs se reposèrent sur le jeune homme près d'elle, attentive. Tout le monde serait fier d'elle. Elle leur ferait ouvrir de grands yeux étonnés, et ils n'auraient plus qu'à se mordre les doigts de l'avoir sous-estimée. Un sourire éclairé le visage de la cavalière, qui en avait presque oubliée la fatigue qui tapait contre son crâne. Bon. Elle ne serait jamais quelqu'un comme Sasha Valerian, elle en avait conscience ; mais ce n'était pas parce qu'elle n'y arriverait jamais qu'elle ne pouvait pas tendre vers ce genre d'idéal, n'est-ce pas? Elle ne pourrait que s'améliorer, de la sorte. Et elle voulait s'améliorer, constamment, sans arrêt, toujours faire mieux. Stagner, ça ne lui réussissait pas. Dès qu'elle était bloquée, elle s'énervait et n'arrêtait pas de s'entrainer avant d'avoir atteint la marche suivante. Elle ne savait pas combien cet escalier en comportait, mais elle savait qu'elle montait. C'était ça, le plus important. Tant qu'à faire, autant viser trop haut que trop bas ; si elle allait plus loin que ce qu'elle aurait dû, tant mieux. Alors qu'au contraire, si elle s'arrêtait et se rendait compte plus tard qu'elle aurait pu faire mieux, elle l'aurait regretté toute sa vie. Et les regrets, ce n'était vraiment pas son truc. Elle en avait déjà suffisamment comme ça à son goût, merci.

« On me le dit assez souvent. Mais dans toute réussite, il y a aussi une grande part de chance. Et je me permet d'espérer qu'en effet, vous ne partirez pas. Je suis persuadé que vous êtes un bon élément. »

Pour ça, elle voulait bien le croire. La cavalière était certaine que beaucoup de personnes l'admiraient, bien que certains devaient aussi le détester pour les même raisons. Dès qu'on était connu, qu'on avait du talent et qu'on était à une position aussi élevée que la sienne, on faisait le sujet de polémiques. Entre ceux qui vous adulaient et ceux qui vous haïssaient, ce ne devait pas être facile de faire la part des chose..., enfin. C'était pour cela qu'elle était impressionnée que, aussi jeune, il puisse faire face à tout cela-et, bien sûr, avoir les qualités nécessaires pour occuper un tel poste. Sans doute s'était-il entrainé dès très jeune dans ce but. Sans doute y avait-il mis beaucoup d'efforts et de volonté. Des sacrifices aussi, peut-être? Autant de choses qu'elle n'avait pas été capable de faire avant il y avait peu de temps. Elle en aurait presque eu honte, si elle ne s'était pas dit que beaucoup ne faisaient jamais ce genre de choses de leur vie, et restaient sagement assis dans leur fauteuil à vouloir sans faire pour autant.
Pour ce qui était du reste, c'était flatteur. Sincère ou pas, cela restait flatteur. Elle passa une main dans ses cheveux attachés, gênée, et esquissa un sourire. Un bon élément, elle ne savait pas ; mais pas un mauvais, en tout cas. Elle ne pensait pas faire partie de la lie de l'armée, de ceux dont on voudrait se débarrasser mais qui s'accrochent comme si leur vie en dépendait. Elle était travailleuse, et puis elle donnait toujours son maximum. Surtout étant donné que c'était une femme : pour que l'on se rende compte qu'elle en faisait, elle devait en faire deux fois plus. C'était éprouvant, mais elle s'en moquait ; la reconnaissance des autres était sa récompense.

« Tant que nous sommes dans les questions d'ordre personnel, je pourrais savoir ce qui vous a poussée à vous engager? Disons que je me suis rendu compte que je ne le savais pas, moi aussi. »

Uh? Jalynn pencha légèrement sa tête sur le côté, ignorant le cheval qui lui donnait de petits coups de museau dans l'épaule, sans doute pour réclamer plus de caresses. Ce qui l'avait poussé à s'engager? Oh..., oh. C'était assez compliqué. Que devait-elle répondre à cela? Qu'elle s'était réveillée, un matin, et avait décidé qu'il serait temps de faire quelque chose de sa vie? Un mensonge pouvait valoir la vérité, parfois. En l'occurrence, elle n'était pas exactement sûre de ce qu'elle devait dire. Elle ne tenait pas à l'ennuyer, de plus ; or sa vie n'était rien d'autre que terriblement ennuyeuse. Et elle n'était pas ici pour lui raconter sa vie, de toute façon. Non, donc..., hmm...

«Eh bien..., commença-t-elle en détournant son regard dans le vide, l'air ailleurs. J'ai voulu changer de vie, j'imagine. Ou plutôt la prendre en main. Vous voyez?»

A ses derniers mots elle détourna son visage vers lui et sourit, l'air plus sûre d'elle. Oui, voilà. Elle avait voulu prendre sa vie en main, et ne pas laisser les autres lui dicter sa conduite. C'était plus ou moins l'idée, elle ne mentait pas.

«Et puis j'ai toujours aimé les chevaux. Ici au moins, je peux en voir quand je veux, ajouta-t-elle en riant légèrement, tapotant affectueusement la tête du cheval, qui continuant de gentiment pousser son épaule avec son museau. Même si c'est vrai que ce n'est pas courant, une femme dans l'armée. Je n'a jamais aimé faire comme les autres, de toute façon.»

La jeune femme acquiesça, et croisa ses bras devant elle, faisant face au Général.

«Cette réponse vous convient-elle?»
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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyDim 26 Déc 2010 - 16:50

[Bah, ouais, vive le yaoi! Et bravo, ça a pas dû être facile...XD
Si tu savais le nombre de fois que j'ai dû poster ce post avant qu'il se poste pour de bon, avec internet qui saute tout le temps... Enfin.==
Répondu. What a Face ]



Si Sasha avait été en amour comme il était dans sa vie de tous les jours, sûrement la donne aurait-elle changé de manière radicale. C'était aussi évident que le ciel était bleu, ne faisait pas le moindre doute. Le pire, dans cette histoire, était qu'il en était parfaitement conscient, mais n'y pouvait rien changer, y eut-il mis toute la bonne volonté du monde. Ce n'était juste..., pas la peine. Il se souvenait plus particulièrement d'une fois où on le lui avait fait remarquer. Sophitia, jeune fille noble aux beaux yeux noisette, et qui possédait, pour lui à l'époque, le plus ravissant sourire au monde. Évidemment, il allait sans dire qu'à présent, celui de Jalynn l'avait, de très loin, supplanté, et ce sur tous les sujets possibles et imaginables tant elle tendait à être l'incarnation de la perfection même. Enfin, toujours était-il que ladite jeune fille n'avait pas repoussé ses avances, le trouvant d'abord 'gentil', puis 'mignon', puis 'drôle', et ainsi de suite, pour finir, après quelques semaines, par ce magnifique adjectif qu'est 'prévenant', autre synonyme aux propriétés d'euphémisme pour avoir à éviter dire les choses de façon un peu plus crue et blessante. En d'autres termes, 'collant'. Et au final, elle l'avait brutalement quitté, prétextant être tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, et être profondément désolée, tout en soulignant que ce n'était pas non plus de sa faute, et ainsi de suite. Comble du comble, ledit homme et elle avaient fini par se fiancer alors qu'objectivement, il n'était ni nettement plus beau, ni sensiblement plus intelligent, ni plus haut gradé, ni rien de la sorte. C'était, par ailleurs, de lui qu'était venue la remarque stipulant qu'il devrait rester naturel, surtout en compagnie de la personne qu'il aimait. Facile à dire, pour lui! Dans les faits, c'était beaucoup plus compliqué que cela. Était-ce de sa faute, s'il se répandait en guimauve sans ne fut-ce que s'en rendre compte? Si son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, si son sourire s'agrandissait et qu'il ne pouvait se garder de fixer amoureusement les yeux de la belle? Pour lui, c'était se comporter d'une quelque différente manière qui était artificiel, un peu comme il le faisait présentement. Pour ne pas passer pour quelqu'un d'étrange, quelqu'un qui n'était pas à fréquenter et respecter, et aimer. Il avait suivi le conseil de celui qui était devenu son ami -c'était assez insolite, il en convenait, de s'entendre avec celui pour qui l'énième amour de votre vie vous laissait en plan, et Sasha n'avait pas la moindre idée de l'explication qui justifiait cela, mais ce n'était désormais plus un problème, et ne l'était plus depuis longtemps.-, et avait bien cru devenir le plus grand hypocrite de tous les temps. Alors, non, il préférait être lui, quitte à... Eh bien, à ce qu'on se pose des questions sur un hypothétique dédoublement de la personnalité de sa part. D'autant que le général était intimement persuadé que, si ç'avait été fondé, la plupart des gens n'en auraient guère été étonnés. Il reposa son regard sur la cavalière, tout sourire, et se faisant pourtant violence pour ne pas donner l'impression d'être de trop bonne humeur pour être honnête. Sans quoi, il aurait été permis de croire qu'on venait tout juste de lui annoncer sa paternité, ou il ne savait trop quelle bêtise de ce genre. Oh, pas que les enfants furent une bêtise, loin s'en fallait! Juste qu'il n'était pas encore marié, alors, de là à déjà envisager en avoir, c'était un peu rapide. De suite, il regretta amèrement ses pensées: presque chaque réflexion entrainait avec elle son lot d'images mentales et, pour être franc, elles n'aidaient pas son expression d'imbécile heureux à s'améliorer -pas qu'imaginer la jeune fille dans une splendide robe blanche, avec force de dentelles, tout en restant dans une relative simplicité, n'exagérons rien, il devinait bien que ce n'était pas son genre de mettre des colliers de perles pour le simple plaisir de le faire, un bouquet à la main, un grand sourire aux lèvres, fut désagréable, mais vraiment, ce n'était pas le moment. Parce que non, il n'était pas revenu sur sa décision et comptait bien être tout à fait lui-même avec l'élue de son cœur, mais pour le bien de la première impression, il pouvait faire une exception. Tout, mais qu'elle ne refuse pas de le revoir! Même un simple échange près d'un cheval retors et accaparant la bonne moitié de son attention était préférable à rien du tout... Souffrir mille morts l'aurait été, de son point de vue, alors, par pitié, qu'il sache jouer la 'personne normale qui ne trouve rien de spécial à la situation, et qui n'est surtout pas captivé par la beauté couleur de ciel de ses yeux et sa grâce simple et tout ce qui avait, de près ou de loin, trait à elle' un peu plus longtemps! Si on le lui avait demandé, il aurait voulu que cette conversation dure toujours. S'il l'avait pu, il aurait fait afficher un immense portrait de la jeune fille dans ses appartements, mais il n'aurait sûrement pas pu rendre justice à sa magnificence.

Sasha avait entendu une histoire de ce style, un jour, dans un des rares livres ne traitant pas de guerre et d'armes qu'il ai lu; des peintres qui s'affairaient à reproduire fidèlement l'image d'une demoiselle à la beauté poignante, mais ratant inexorablement, chaque fois, toujours et encore. Il ne se souvenait plus bien du dénouement, qui restait bien flou dans son esprit. Elle finissait peut-être par être oubliée, quelque chose de cet acabit..., ou autre chose de plus joyeux? Non, vraiment, il ne savait plus. Mais ce dont il était, en revanche, certain, était bien qu'il serait incapable de chasser de son cerveau l'image de la jeune fille aux cheveux courts et sombres. Mais, lorsqu'il ne saurait plus que dire, devrait-il partir? Non, non, il ne laisserait pas cela arriver! Il aurait, du reste, semblé axiomatique à toute personne frappée d'un éclair de lucidité que cet échange ne pouvait pas être éternel, de toute façon, et qu'insister trop n'aurait mené à rien de bon. Mais pas à lui. Ses capacités de raisonnement avaient fondu face à son amour brûlant, ne formant plus qu'une flaque impossible à identifier. Sans doute était-ce là la raison pour laquelle, comme il l'avait dit, il n'avait aucune chance dans sa vie personnelle: il était pire que le dernier des idiots, en cet instant précis, si l'on exceptait quelques brefs moment de réflexion salutaires. Avec du vocabulaire et qui pouvait donner le change un moment, certes, mais un idiot tout de même. Quand on le connaissait un minimum, on savait que cela ne durait pas 'juste' la première fois qu'il rencontrait son âme sœur. Ça se calmait dès qu'elle n'était plus dans les parages, et reprenait de plus bel quand la demoiselle reparaissait. Alors, difficile pour elle de ne pas le prendre pour plus sot qu'il n'était... Qui aurait eu envie de passer ses jours avec un abruti de chevalier servant? Quelle misère..., ce n'était pas de chance, non! Mais il se débrouillerait. Pour un seul de ses sourires, il aurait soulevé des montagnes alors, pour son amour... Oui, il y parviendrait, il trouverait un moyen!

Après tout, n'étaient-ils pas faits l'un pour l'autre?

«Eh bien... J'ai voulu changer de vie, j'imagine. Ou plutôt la prendre en main. Vous voyez?»

Vous voyez..., oui, il voyait, ou tout du moins à peu près. Mais qu'entendait-elle exactement par 'changer de vie'? Peut-être était-elle une fille de boulangère, par exemple, destinée à reprendre le commerce de sa mère mais ne désirant pas une vie aussi monocorde, recherchant un métier plus exaltant mais restant à sa portée. Aussitôt, il se corrigea: tout était, théoriquement, à sa portée. Elle était si belle, si gentille, si forte de caractère, tout en étant à la fois généreuse et..., et toutes ces qualités qui font qu'une personne brille à vos yeux et l'élèvent presque au rang de Dieu. Il saluait aussi une telle sagesse: c'était notre vie, nous n'en possédions pas deux, et vivre conformément aux souhaits de ceux qui vous entouraient ne convenait pas à tous. Si vos avis s'accordaient, tout allait pour le mieux. Il connaissait des jeunes filles qui adoraient se pâmer en choisissant quelle tenue elles allaient mettre pour quelle occasion, se demandant si les perles ou les pierreries allaient le mieux avec leur teint de peau -qui étaient tous blanc comme la neige, et s'il ne l'était pas naturellement, il le devenait avec force de poudre-, ne sachant pas mener une conversation avec autre chose que des répliques aussi convenues que creuses. Autrement dit, leur mère pouvait être très fière d'elles, sans nul doute. Il en voyait aussi d'autres, baissant la tête, l'air clairement contrariées mais ne n'osant rien répliquer à l'autorité parentale, leur imposant des choix qui n'étaient pas les leurs. Ce phénomène était surtout présent chez les personnes de noble ascendance, mais aussi, quoique dans une moindre mesure, dans les autres castes de la société. On faisait ce qu'on devait faire, et il aurait été s'aveugler de se dire qu'une partie conséquente des soldats ne s'étaient pas engagés parce qu'ils ne voyaient pas que faire d'autre, que leur famille ne pouvait pas joindre les deux bouts, et que la perspective de servir le pays en prenant les armes était toujours plus valorisante que le faire avec des plateaux et des chiffons, que le garde-à-vous avait plus de prestance que les innombrables courbettes. Oh, il ne s'en plaignait pas! Ils n'en étaient pas moins motivés pour autant. Ou presque.

«Et puis j'ai toujours aimé les chevaux. Ici au moins, je peux en voir quand je veux, continua-t-elle avec un rire magnifique et inoubliable, cristallin. Même si c'est vrai que ce n'est pas courant, une femme dans l'armée. Je n'a jamais aimé faire comme les autres, de toute façon.»


Sa première pensée fut aussi stupide que son cerveau le lui permit, à la hauteur d'un enfant de trois ans. Un enfant attardé, se serait-il avancé à dire. A savoir: tiens, prend ça, rival de cheval, c'est peut-être toi qui a sa main pour le moment, et elle aime peut-être les chevaux depuis longtemps, mais ce n'est pas toi personnellement, et en plus c'est moi qu'elle regarde, tu as vu, un peu, comme elle me préfère à ta sale face chevaline? Il lui fallut au moins une demi seconde avait de se rendre compte que, de un, ce cheval n'était pas télépathe et ne savait donc rien de ce qu'il brûlait de lui dire. Et deuxièmement, que justement, cet animal était un animal et que, s'il restait convaincu qu'il le détestait -pourquoi, sinon, l'aurait-il fixé d'un air si dissuasif?-, ce n'était tout de même pas un être humain, ou un elfe d'ailleurs, et que donc, toutes ces considérations devaient lui passer loin, très loin au dessus de la tête.

Quand il disait qu'il était réduit au pire des idiots devant elle...

Il ne perdit toutefois pas son sourire -bien qu'intérieurement, sa propre conduite l'accablait dans des proportions qu'il n'aurait jusqu'ici pas songé imaginables- et prit un air pensif. Non, ce n'était pas courant. Il y en avait, mais elles devaient redoubler de motivation. Elles, n'étaient pas là par défaut... Puisque l'on attendait d'elles qu'elles se marient sans mot dire et ne nous fasse pas perdre trop d'argent, ni plus ni moins, faute d'être vraiment utile à autre chose qu'à avoir des enfants et, si la nature les avait gâtées, décorer. Quant à ce qu'elle n'ai jamais fait comme tout le monde, ce ne pouvait que susciter encore plus d'admiration de sa part. C'était..., juste tellement rare. Elle devait avoir de la personnalité, à n'en point douter. Puis, elle lui demanda si cette réponse lui convenait; elle aurait pu discourir sur la couleur des feuilles qu'il aurait bu ses paroles, jusqu'au dernier mot. Alors, si en plus elle parlait d'elle, que demander de plus? Il en restait coi.

« Oh, très bien. Mais je me pose tout de même une question, commença-t-il, l'air inquisiteur. Si vous n'aimez pas 'faire comme les autres', comme vous dites, n'est-ce pas un peu étrange que vous soyez dans l'armée, à devoir vous conformer à toutes sortes de règles? »

Un simple détail. Rien d'important, mais la moindre information glanée était bonne à prendre.

« Enfin, vous avez en tout cas choisi une vie difficile. »

Il aurait bien ajouté 'surtout pour une jeune fille', mais s'en abstint. Sa remarque aurait fort risqué d'être mal interprétée, et il ne le savait que trop bien... Comme quoi, il pouvait encore être un minimum logique. Quelle surprise...
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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 29 Jan 2011 - 17:32

{Je suis, en retard, j'ai un rendez-vous quelque part! Je n'ai pas le temps de dire au-revoir je suis en retard, en retard...~♪

Je suis trop nuuuulle. Bref, je ratrappe mon retard comme je peux, aha. Bonjour, Au-revoir, lalala vive Sasha. Il est fun.=D

Et je viens de remarquer que j'avais marqué 'Je n'a jamais aimé', dans le poste d'avant. Kéké Jalynn sait plus parler.XDD}

Jalynn ne voulait pas mourir triste. Ou avec des regrets. Oui, elle voulait que, face à la mort, elle puisse sourire en se disant que de toute façon elle n'aurait pas pu faire mieux. Que tout ce qu'elle avait fait elle l'avait fait pour de bonnes raisons, qu'elle avait été heureuse et que tout le monde avait été fier d'elle. Qu'on se souviendrait d'elle pour de bonnes choses, aussi. C'était peut-être un peu idéaliste, mais qui ne l'était pas un peu, dans le fond? Certes, elle n'avait pas toujours fait les bons choix. Et peut-être que ce qu'elle pensait justifié aujourd'hui ne le serait plus le lendemain. Peut-être que, quand elle serait sur le point de s'en aller, elle se souviendrait de toutes ces choses qu'elle aurait aimé faire et ne ferait jamais, ou qu'elle se dirait avec amertume qu'elle aurait mieux fait de faire ceci ou cela. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir avant de n'y être, bien entendu. C'était agaçant, d'ailleurs ; Dieu aurait tout de même pu leur laisser des indices sur la conduite à adopter, un aperçu du futur à chaque décision importante qu'ils prenaient. Mais évidemment, ça ne risquait pas d'arriver. Elle devait se débrouiller toute seule, comme d'habitude, et espérer ne pas trop se tromper dans ce qu'elle faisait. Bon. Aller dans l'armée ne lui semblait pas avoir été une si mauvaise idée, bien au contraire : à ses yeux, c'était le meilleur choix qu'elle avait fait depuis sa naissance. Et entre la vie d'une jeune fille de riche naissance et la vie d'une simple cavalière sans rang particulier, il y avait au moins un monde! Ce qui signifiait que les deux vies entre lesquelles elle avait dû choisir devaient avoir des issues bien différentes. Ahlala..., ce que ça pouvait être compliqué. La jeune fille préférait ne pas y penser et avancer sans trop réfléchir, de peur de ne vouloir faire demi-tour. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle prenne le temps de penser aux conséquences de ses actes, pour une fois. Mais elle ne le ferait pas, c'était chose sûre. On comprenait vite, en parlant à Jalynn, qu'elle était bornée et loin d'être raisonnable. Là où n'importe qui aurait choisi une vie paisible mais longue, elle préférait risquer de mourir jeune, mais intensément. Un autre cavalier, plus vieux qu'elle, lui avait dit une fois que 'c'était bien un choix de gamine, ça'. Qu'elle changerait d'avis plus tard, quand elle se rendrait compte qu'être dans l'armée, ce n'était pas un jeu. Ce à quoi elle avait répondu qu'elle le savait très bien, avant de se braquer. Elle le savait bien, tout de même, qu'elle risquait sa vie! Elle n'aurait pas été jusqu'à dire qu'elle se rendait réellement compte de ce que cela signifiait, mais ce n'était pas de sa faute. Quelle jeune fille de dix-sept ans aurait pu se rendre compte de ce que signifiait 'mourir', après tout? A moins de n'y avoir été confronté auparavant, cette notion était trop abstraite pour trouver un quelconque écho dans son esprit. Mourir, hein..., elle risquait aussi de mourir chez elle, pour ce qu'elle en savait. Tomber malade, mal tomber, se faire renverser, avoir un accident quelconque, se faire tuer pour son argent parce qu'on était allé dans la mauvaise rue à la mauvaise heure..., dans le fond, ne risquait-elle pas de mourir à chaque instant? Et puis elle n'était pas stupide, elle savait se battre, elle survivrait si un jour elle devait aller se battre. C'était évident. Sans doute changerait-elle d'avis une fois sur le champ de bataille, oui. Mais jusque là tout ce qu'elle avait fait n'avait été que s'entrainer avec d'autres cavaliers, apprendre à monter le mieux possible, vivre plus simplement qu'avant, se faire respecter et gagner la confiance de ses pairs. Ça n'avait rien d'infernal, honnêtement.

Ses yeux bleus toujours posés sur le Général, en face d'elle, elle caressa l'encolure du cheval près d'elle. Elle avait relativement changé, depuis qu'elle était entrée dans l'armée, il n'y avait pourtant que peu de temps de cela. Ou peut-être pas réellement 'changé', mais..., elle était différente, pour sûr. Plus vraie. Plus elle-même. Avant, elle devait toujours garder des choses pour elle, devait marcher correctement, ne devait pas courir dans les couloirs de sa maison, devait s'habiller correctement, n'avait pas le droit de sortir si elle n'était pas parfaitement coiffée, devait choisir ses amies avec soin, n'avait pas le droit de sortir trop tard, ou de se salir, ou d'être malpolie..., en bref, elle était pieds et poings liés. Quand elle avait coupé ses cheveux et fait ses bagages, ça avait été une vraie révélation. D'accord, quand elle s'était présentée au château, elle avait plus l'air d'une jeune fille bien élevée un peu perdue que d'une recrue potentielle. Mais ça avait vite changé, et bientôt personne n'aurait pu la distinguer d'une fille ayant toujours vécu dans une certaine précarité. Elle n'avait rien oublié des mots compliqués que son professeur lui avait appris, mais ne les utilisait guère plus, leur préférant les interjections et autres insultes typiquement villageoises qu'elle avait appris auprès de ses collègues. Finalement, quand elle avait constaté qu'elle n'était plus emprisonnée, elle avait fait avec une joie de vivre certaine tout ce qu'elle n'avait pas le droit de faire avant. Courir dans tous les sens, frapper ses amis, crier, insulter, sauter dans les flaques de boue, n'attacher que brièvement ses cheveux le matin sans se soucier de l'allure qu'elle avait, faire des grimaces, travailler avec les chevaux, se battre et bien d'autres choses encore. Et elle était persuadée que si, à présent, on l'avait ramenée de force chez elle, elle aurait été incapable de se remettre dans la peau de la gentille jeune fille silencieuse et bien élevée qu'elle avait dû porter avant. La cavalière était d'ailleurs persuadée que personne n'en aurait été capable. Si elle avait attrapé la main d'une jeune Noble un matin, lui avait fait enfiler des habits grossiers sans lui laisser le temps de se maquiller ou de se coiffer et l'avait emmenée les rues de la capitale, que ce serait-il passé? Si elle l'avait entrainée dans des passages étroits choisis au hasard, avait fait des dizaines de choses interdites mais amusantes, si elles avaient courues sans s'arrêter sans se soucier des regards des autres passants, aurait-elle pu tout oublier le soir et se remettre à faire la poupée de porcelaine? Elle en doutait. Franchement, elle en doutait. Alors non, elle n'aurait pas pu. C'était ça, sa vie, maintenant. Tout ce qui se trouvait autour d'elle en ce moment même. C'était ça 'changer de vie', 'prendre sa vie en main', selon elle. Savoir faire le grand saut. Elle l'avait fait, et avait su se relever. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Oh, très bien. Mais je me pose tout de même une question. Si vous n'aimez pas 'faire comme les autres', comme vous dites, n'est-ce pas un peu étrange que vous soyez dans l'armée, à devoir vous conformer à toutes sortes de règles? »

Ah..., Jalynn ne perdit pas son sourire mais porta sa main libre à sa bouche, cherchant que répondre. Ce n'était pas idiot, comme question-bon, c'était le Général, elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit complètement ahuri de toute façon-et la réponse qu'elle allait y apporter se devait donc d'être un minimum cohérente. Ne serait-ce que, encore une fois, pour ne pas avoir l'air d'une demeurée complète qui n'a pas dix mots de vocabulaire et des capacités de réflexion plus que limitées. Comme tout le monde, la jeune fille aux cheveux ondulés voulait qu'on l'estime, et cela passait par une certaine reconnaissance de ses capacités, qu'elles soient intellectuelles ou physiques. Et ce même si elle n'était pas un modèle d'intelligence. Peut-être que le pire était, dans tout cela, qu'elle ne se rendait pas vraiment compte parfois à quel point ses raisonnements étaient creux ou incohérents. Enfin, on le lui faisait remarquer à coup sûr, hm. Et ça l'énervait au plus haut point. Malheureusement, autant elle pouvait s'entrainer pour s'améliorer, autant ses capacités intellectuelles ne risquaient guère de se développer, encore moins depuis qu'elle s'était engagée.

« Enfin, vous avez en tout cas choisi une vie difficile. »

Cette phrase coupa la jeune fille dans son malheureux début de réflexion, et elle répondit par un léger hochement de tête un sourire chaleureux, laissant sa main retomber le long de son corps. Oui, difficile, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais était-ce plus difficile de s'entrainer tout les jours à se battre correctement à cheval, entourée de garçons qui doutaient de ses capacités, ou bien de marcher correctement sur dix centimètres de talons et étouffée par un corset trop serré, entourée de personnes qui n'attendaient qu'un faux pas de sa part pour rire d'elle? Elle ne savait pas. Et pourtant, elle n'était même pas de Noble naissance. Elle n'était même pas Bourgeoise. Son père avait toujours pris cette histoire bien trop au sérieux. Au moins, grâce à lui, elle pouvait jurer qu'argent ne rimait pas avec bonheur. L'argent n'avait pas sauvé sa mère, l'argent n'avait pas sauvé son frère, et il avait fait de son père un homme trop stricte et trop superficiel.


«Ah, oui. Sans doute. Mais j'aime cette vie, vous savez. Même si elle est difficile.»

Elle laissa s'écouler une seconde, puis reprit :

«Pour les règles, eh bien, je ne sais pas trop. Ça ne me dérange pas de devoir obéir aux règles de l'armée parce que c'est..., hm, nécessaire. Sans elles, on irait pas très loin. Je n'aime pas faire ce qu'on me demande si ça n'a aucun intérêt.»

La jeune fille s'arrêta sur ce fait, persuadée d'avoir dit quelque chose de stupide, mais fut rassurée en se disant qu'il ne lui semblait pas qu'elle ait fait de vrai contre sens. Douée comme elle était, elle aurait réussit à s'emmêler les pinceaux dans ses explications et à dire quelque chose de complètement ridicule. Et elle ne tenait pas particulièrement à ce qu'on rit d'elle, alors autant éviter ce genre de maladresse autant que possible.

« Et puis je vous assure qu'il y a des vies bien plus difficile que celle que j'ai choisie, ajouta-t-elle en prenant un air sensiblement plus grave. Je n'aurais pas voulu changer de vie si elle était parfaite!»

Une seconde de silence.


«Je dois vous ennuyer, lâcha-t-elle brusquement, repoussant légèrement de la main le cheval qui continuait de donner d'affectueux coup de museaux dans son épaule. Je suis sûre que vous avez mieux à faire que de m'écouter parler, hm..., si vous voulez partir, dites le, je ne vais pas me vexer!»
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Sasha Valerian


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyDim 27 Fév 2011 - 16:05

[HS: Bah, comme tu le dis, elle sait plus parler. Mais c'est Ja', alors on va pas trop lui en demander non plus...XD]

Sasha était une personne particulièrement attachée à certaines valeurs. L'amour, bien sûr, en faisait partie mais, néanmoins, c'était loin d'être la seule. Il prêchait l'intégrité et l'honnêteté, ainsi que le courage; telles étaient, selon lui, quelques unes des nombreuses qualités requises pour être un individu capable de se considérer sans faire preuve de la plus petite once de mauvaise fois comme 'quelqu'un de bien'. Inévitablement, il faisait de son mieux pour ressembler à ce modèle si parfait, si idéal qu'il s'était créé, sans pour autant transformer le regard qu'avaient son cœur et son esprit sur les choses qu'il voyait, qu'il savait, apprenait ou ressentait. Cette entreprise était bien plus compliquée qu'il n'y paraissait de prime abord: refuser de changer radicalement tout en cherchant à minimiser ses défauts. N'était-ce pas, dans le fond, quelque peu paradoxal? De son avis, si. Mais qu'y pouvait-il, exactement? Pas grand chose, il en avait peur. Les gens ne disant jamais que de belles paroles étaient des hypocrites dont les jugements et réflexions intérieures étaient noires de médisances diverses. Ceux qui, au contraire, décidaient d'exposer leur mode de penser au monde entier et le criaient à qui voulait, ou ne voulait pas, d'ailleurs, l'entendre, étaient le plus souvent absolument détestables. D'aucuns se disaient qu'en ne disant rien, et en se rangeant quasi-systématiquement du côté de la majorité, ils trouveraient là un juste milieu qui ferait d'eux les plus justes, les plus en droit d'arpenter sereinement ces terres. De ceux-ci, le général ne pouvait se garder de penser qu'ils étaient tout autant, si ce n'était plus, dans l'erreur: leurs idées prenaient la poussière jusqu'à être entièrement oubliées et reléguées au rang de vulgaires fantaisies frivoles, étouffées et inutiles, puisqu'elles n'étaient pas en total accord avec ce qu'en disaient les autres et ne pouvaient, par conséquent, qu'être tues. Alors, dur de s'exclure de toutes ces catégories... Impossible, en réalité, se serait-il permis d'ajouter sans l'ombre d'un doute. Lui-même faisait son possible, et pour autant ses sourires n'étaient parfois que trop factices. Il trouvait de temps à autre une règle parfaitement stupide, et punissait tout de même tel ou tel de ses subordonné selon elle sans autre forme de procès. C'est en regardant la jeune fille qui lui faisait face, toutefois, qu'il comprenait enfin la signification de tout ceci, que les problèmes qu'il avait même abandonné de résoudre, équation sans fin, cercle vicieux qui n'en finissait pas, trouvaient une réponse claire, nette, simple. Plus simple, à vrai dire, que tout ce qu'il aurait jamais pu imaginer. Il suffisait juste de ne pas s'en occuper. De ne pas avoir à l'esprit toutes ces considérations, qui vous embrumaient le cœur et parfois les yeux, qui vous laissaient un goût amer dans la bouche et une bien piètre opinion de vous-même, sans évoquer vos semblables qui ne jouissaient guère d'une meilleure image pour vous. Il suffisait, oui, d'être soi sans se demander si c'était bien ou mal. Sans chercher à savoir tout ce que nous pouvions savoir sous il ne savait quel prétexte. Peut-être était-ce cela, qui la rendait si belle? Il émanait d'elle une sorte de simplicité, qui se traduisait jusque dans ses manières de faire ou de s'habiller. Comme si elle avait possédé une gomme magique qui lui aurait permis, d'un coup rapide et décidé, presque désinvolte, d'effacer les questions gênantes qui la dérangeaient. Oh, loin de lui l'idée de dire qu'elle était stupide! C'était tout le contraire. Ce qu'il y avait de plus évident nous échappait bien souvent, glissait entre nos doigts. Cette impression qu'il avait à son égard devait contribuer à son charme, même si, vraiment, tout ce qui faisait que Jalynn était Jalynn semblait avoir été fait pour être admiré, contemplé, et aimé. Par lui plus que par tout autre, bien entendu, mais cela allait sans dire. Qu'importait le nombre de ses prétendant! Eût-il dû pour obtenir le cœur de la belle défier une centaine d'hommes en armes en duel que les mots auraient franchi la barrière de ses lèvres sans qu'il se pose la plus raisonnables des questions, sans que ne pointe la plus petite et compréhensible des inquiétudes. Mourir pour elle serait de toute façon la plus spectaculaire et honorable manière de quitter ce monde, songea-t-il un instant, sans se départir de son sourire béat malgré le sérieux de sa pensée. Ce n'était pas qu'il voulait mourir; à la vérité, il tenait même plus que tout à continuer d'exister, et pas en tant que simple nom sur un registre ou dans la mémoire de ses proches. Sasha voulait avoir le temps de fonder une famille avec sa dulcinée, de se marier avec elle, de lui parler chaque jour, de regarder son sourire si vrai, ses yeux d'un bleu si parfait que le ciel du plus chaud des jours d'été aurait dû pâlir de honte et semblait bien insipide.

Et puis, accessoirement, la mort du général des armées ne serait peut-être pas un bon événement pour la pays, à la réflexion... Ces bêtes assoiffées de sang et de guerre qu'étaient les Neko et les Esprits n'attendaient qu'une faiblesse de leur part pour se jeter à l'assaut de leurs terres, c'était pour lui un fait accompli. Or, il n'aurait jamais permis une telle chose. Non, non et non, moins encore maintenant qu'il avait rencontré l'amour de sa vie. Allez, au moins sa mort aurait-elle le mérite de réjouir certains de ses subordonnés véreux. Ou juste jaloux, hm. L'un dans l'autre, sa vie pouvait tout aussi bien s'achever le lendemain, sans qu'il aie eu le temps de rien faire. Cette idée suffit à faire courir un frisson sur l'échine du jeune homme. Mais alors, il n'aurait peut-être jamais l'occasion de déclarer sa flamme, ce brasier qui lui brûlait le cœur -et tout semblant de raison et de logique, ceci dit en passant, même s'il n'en faisait pas grand cas...-à sa douce colombe, qui ne s'en douterait jamais, et, et... Quelle sainte horreur! Il ne devait ne se presser, ni rester à attendre, les bras croisés. Le milieu était décidément difficile à trouver, encore une fois... Ah, ce que l'amour pouvait être cruel, parfois! Ne pas s'en soucier, se répéta-t-il. Si c'était la solution, alors... Eh bien... Oh, et puis tant pis! Il ne pouvait tendre à tenir des réflexions similaires que cet être si parfait qui lui faisait face, c'était évident. Il allait devoir faire avec.

Sans la lâcher des yeux, il l'écouta parler, comme si dans ses mots résidait le sort du monde, une prophétie sur l'avenir, des secrets ou, ici plus encore, un millier de promesses d'un bonheur sans égal et très proche:

«Pour les règles, eh bien, je ne sais pas trop. Ça ne me dérange pas de devoir obéir aux règles de l'armée parce que c'est..., hm, nécessaire. Sans elles, on irait pas très loin. Je n'aime pas faire ce qu'on me demande si ça n'a aucun intérêt.»

A ces mots, le jeune homme se demanda, vraiment, d'où la cavalière pouvait bien tirer une telle force de caractère. Une réponse satisfaisante s'il en était, et qui impliquait qu'on avait dû lui ordonner beaucoup de choses inutiles, pour qu'elle tienne un pareil raisonnement. Les ordres en eux-mêmes ne la gênaient donc pas? Fort heureusement, commenta-t-il intérieurement, sans quoi sa place ici n'aurait été que bien précaire, et de très courte durée. On exécutait, point final. C'était toujours ainsi lorsqu'on était au bas de la pyramide: nous n'étions que des instruments. T demandait-on à un couteau s'il voulait transpercer telle ou telle personne? Non. C'était pourtant lui qui était couvert de sang, bien plus que la main qui le dirigeait, et à plus forte raison encore que la tête qui contrôlait ce même bras. Mais quelque part, aussi injuste que cela puisse sembler, Sasha était du même avis que la jeune fille aux cheveux sombres et ondulés. Si l'on avait été prendre en compte les désirs et répulsions de chacun, aucun des mouvements n'aurait été coordonnés, voire même envisageable. Les choses seraient parties dans tous les sens, dans une totale anarchie, et la situation, qu'elle qu'elle fût, n'aurait pu qu'empirer. Tous devaient agir selon une seule et unique pensée, point final. Et qui ne devait par conséquent émaner que d'une personne.
Cependant, il se demandait bien ce qu'elle qualifiait d'ordre sans intérêt. Il y en avait au sein de l'armée, mais de toute évidence, ce n'était pas ce à quoi elle faisait référence. Or, toute société, qu'elle soit ou non militaire, était régie selon des règles précises, dont le but était d'éviter que s'installe une pseudo anarchie. Certaines, dépassées, semblaient à présent aussi stupides que d'autres avaient l'air cruciales sans pourtant l'être, de temps en temps. Mais ce qu'il fallait se dire, c'était bien qu'aucune d'entre elles n'avait été rédigée dans la simple visée de mettre des barrières, d'être contraignant et de contrôler. Une palissade devant un précipice, en quelque sorte. On pouvait juste parfois oublier que, derrière ce dit mur, il y avait un danger. Au moins pour certains, et que l'on soit ou non concerné, que l'on soit ou non capable de le surmonter n'entrait pas en compte. Sécurité, tel était le maître mot de la société. Et ceci passait indubitablement par le contrôle, la manipulation, le mensonge et, s'il le fallait, les sanctions.

« Et puis je vous assure qu'il y a des vies bien plus difficile que celle que j'ai choisie. Je n'aurais pas voulu changer de vie si elle était parfaite!»

Il hocha la tête, marquant silencieusement son approbation. En effet, oui. Mais de son avis, il s'agissait plus d'une question d'adaptation que d'autre chose. Allez, se dit-il, combien de nobles seraient prêts à aller travailler pour obtenir le droit de s'habiller n'importe comment et de dire ce qui leur passait par la tête? La puissance contre si peu de choses? Autant de difficultés? Peut-être s'avançait-il un peu trop en disant cela, mais le nombre devait être, à peu près, équivalent à zéro. Partir vers l'inconnu démontrait qu'on pensait que notre mode de vie était le pire de tous, et il fallait soit être profondément stupide, soit véritablement triste. Car, en se jetant ainsi dans le vide et en prenant le destin à bras le corps, changeant du tout au tout si rapidement, on ne pouvait que descendre. Les pauvres ne pouvaient choisir de devenir bourgeois juste parce qu'ils le voulaient. Il leur faudrait du temps, de la chance et il ne savait quelle dose de volonté pour ce faire, tandis que si une fillette de bonne famille voulait aller vivre dans les bas quartiers, rien, techniquement, ne l'en empêchait. Ce qu'elle y trouverait, après, ne concernait plus qu'elle. Sans doute était-ce là la raison pour laquelle les gens restaient sagement confinés dans la classe sociale qui leur avait été attribuée: en changer, presque automatiquement, signifiait descendre, et sans se mentir, on se trouvait généralement plus malheureux alors. Sans compter que, si tant était que notre vie ne nous plaise pas, même moins que ce que nous vivions auparavant, mais que nous avions eu du mal à en arriver là, il serait plus simple de faire comme si de rien n'était. Pour ne pas que ces efforts soient vains.

Mais si elle était éprise de la vie qu'elle menait actuellement, alors tant mieux! C'était parfait. Et l'oxygène se faisait tellement rare dans les hauteurs, il était si facile d'y suffoquer! Et Sasha avait ainsi pu faire sa connaissance.

«Je dois vous ennuyer. Je suis sûre que vous avez mieux à faire que de m'écouter parler, hm..., si vous voulez partir, dites le, je ne vais pas me vexer!»

Sasha poussa un long soupir, feignant l'agacement à la perfection -à force de pratique, quand ses subordonnés le harassaient de trop de questions- et planta son regard dans le sien. Comment diable aurait-il pu se lasser de les regarder? Si on lui avait proposer de s'y perdre pour l'éternité, le sort du monde, du royaume, des autres, de tout, ça n'aurait plus eu d'importance, songea-t-il. Mais ce n'était pas le cas; alors au moins profiterait-il de ces quelques temps qui lui étaient accordés, durant lesquels il pouvait s'égarer à volonté dans ce ciel azur et pourtant couvert d'étoiles.

« Allons, me pensez-vous assez stupide pour ne pas savoir lorsque je m'ennuie? Ou bien, continua-t-il d'un ton plus conciliant en récupérant son sourire, vous croyez-vous moins intéressante que des papiers et des demandes officielles? Si tel est le cas, vous les sous-estimez grandement... »

Il haussa les épaules, jeta un coup d'œil en biais au cheval, et reprit:

« Que serait un général qui ne s'intéresse pas à ses subordonnés de toute façon, exactement? Et vous vous rendrez peut-être un jour compte que les ordres sans intérêts ne sont pas plus agréables à donner qu'à exécuter... Mais le monde en est friand, semble-t-il, que voulez-vous. »

Il riva un instant son regard au sol, avant de poser une dernière question:


« Si vous deviez changer quelque chose dans l'armée, que serait-ce? Cette vie ne doit pas être bien parfaite non plus. »
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Jalynn Kaliyah


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptySam 2 Avr 2011 - 19:58

{Aime Jalynn et elle t'aimera. Ou pas. D'ailleurs ses cheveux sur son ava' sont vachement plus foncés que sur mon ordi', c'est embêtant!O_O

Moi j'aime Sasha. Même si Jalynn qui doit l'aimer, aha.♥}

'Est-ce que j'ai dit une bêtise?' Voilà la question que ne put s'empêcher de se poser Jalynn, en entendant son interlocuteur soupirer, visiblement agacé. Mais aussi intelligente était la question qu'elle s'était posée, la réponse refusa de lui venir. La seule chose qu'elle put se dire, pour se consoler ou peut-être se rassurer, fut que de toute façon ce qui était dit était dit, et qu'elle ne pourrait pas le retirer. Tout au plus éprouverait-elle des regrets par la suite, si elle avait effectivement dit une ânerie ; mais revenir en arrière était impossible, tout le monde le savait. Et, pour une fois, elle faisait bel et bien parti de ce tout le monde. Oh, ce n'était pas comme si elle était unique, ou elle ne savait trop quoi de cet ordre! Elle ne savait que trop bien qu'en bien des points elle était comme tout le monde, et qu'elle ne se distinguerait jamais particulièrement. Seulement de par le chemin qu'elle avait choisi, la vie qu'elle voulait mener, elle se distinguait forcément ne serait-ce qu'un tout petit peu. Quelque part, peut-être avait-elle besoin de cette reconnaissance, peut-être avait-elle besoin de se sentir différente pour être vue. La cavalière était bien plus connue que la demoiselle riche et bien élevée de la ville, c'était chose sûre. Était-ce mal, de ne pas se sentir à sa place, de vouloir changer, de vouloir être heureuse? Elle ne pensait pas. Tout ce qu'il lui avait fallu avait été une réflexion minimale, un peu de courage et un grand bond en avant. Ou, dans son cas, passer le pas de la porte sans se retourner. On avait beau dire, c'était loin d'être facile. Raison pour laquelle elle était fière de ce qu'elle avait fait, dans un sens. Maintenant, bien que sa vie soit plus compliquée et qu'elle ne jouissait plus de tous ces privilèges qu'amenait l'argent, elle se sentait plus heureuse. D'un autre côté, cela ne faisait pas très longtemps qu'elle était dans l'armée. Elle avait certes pris ses marques, et était plus ou moins bien intégrée, mais elle était toujours hésitante sur les marches à suivre, parfois. Prendre des initiatives n'était pas encore dans ses cordes, pour l'instant. Cela viendrait avec le temps, sans doute ; et elle espérait vivement rester assez longtemps pour faire réellement ses preuves. On lui avait fait confiance, elle tenait à prouver qu'elle était digne d'elle, qu'elle n'allait décevoir personne. Son frère avait été dans l'armée, et il avait toujours été un bon élément. Elle voulait faire au moins aussi bien que lui, et montrer à tout le monde qu'une femme avait tout autant sa place qu'un homme ici. Être la première n'était pas facile, mais elle y arriverait. Sa motivation ne saurait être entachée par des insultes ou des remarques, elle se l'était promis : et ce qu'elles viennent d'autres cavaliers ou de personnes plus haut placées, ça lui était égal. Elle s'y était préparée, et jusque là elle avait su faire face. Mais si elle avait l'air si sûre d'elle à l'accoutumée, elle pouvait aussi avoir ses moments de doute, bien évidemment. Or, avoir une très haute opinion d'elle-même, ça n'avait jamais fait partie de ses grandes qualités. Peut-être était-ce la vie qui l'avait conditionnée ainsi? Son père ne lui avait presque jamais fait de compliments, et elle avait manqué trop tôt de l'amour de sa mère. Son frère ainé était distant et souvent absent, Riley était gentil mais ne prenait jamais sa défense. Et quand on vous répète que vous n'êtes bonne qu'à faire à peu près jolie à longueur de temps, cela finit forcément par avoir un impact, même si vous dites que cela ne vous touche pas. Elle soutint le regard du Général, espérant ne pas avoir l'air insolente ou irrespectueuse pour autant. Parce qu'elle le pensait : qu'elle l'ennuyait. Elle en était même certaine, et n'arrivait pas à comprendre pourquoi il tenait à parler avec elle. Elle n'était qu'une simple cavalière, était une fille, et n'avait absolument rien d'intéressant. Qui plus est, elle devait avoir eu l'air complètement ridicule quand il l'avait vue pour la première fois, à faire tomber ce qu'elle tenait dans ses mains. Vraiment, elle ne comprenait pas. Elle ne se pensait pas sans intérêt et inutile : elle pensait l'être à ses yeux, parce qu'il était important et avait des milliers de choses plus intéressantes à faire.

« Allons, me pensez-vous assez stupide pour ne pas savoir lorsque je m'ennuie? Ou bien vous croyez-vous moins intéressante que des papiers et des demandes officielles? Si tel est le cas, vous les sous-estimez grandement... »

Jalynn baissa les yeux, comme un enfant à qui on ferait une réprimande, retenant sa respiration sans vraiment s'en rendre compte. Malgré le ton qu'il avait employé, qui lui laissait penser qu'il ne devait pas vraiment être en colère contre elle, c'était plus fort qu'elle. Il avait raison, il devait tout de même savoir ce qu'il faisait ; ce n'était pas à elle de lui dire ce qu'il pensait et ressentait, après tout. Insister ne servait à rien, elle aurait mieux fait de se taire. Mais, comme elle s'en était déjà fait la remarque quelques secondes auparavant, regretter ne servait à rien. Ce qui était dit était dit, elle ne pouvait pas retourner dans le passé et apprendre de ses erreurs directement, sans passer par la case honte et humiliation, comme tout le monde. Quand on tirait une leçon de ses erreurs, c'était pour éviter d'en faire d'autres, pas pour réparer celles que l'on venait de faire. Malheureusement. La jeune fille aux cheveux ondulés repoussa de la main gauche une mèche de cheveux qui revenait devant son visage, expirant doucement tout l'air qu'elle avait stocké en bloquant sa respiration, et releva son regard vers le jeune homme qui lui faisait face lorsqu'il reprit la parole. Ce n'était pas si terrible, après tout ; il avait bien dit que ses papiers étaient plus ennuyeux qu'elle. Ce n'était pas tant à ses yeux un compliment pour elle qu'une insulte pour la paperasse en tout genre, mais c'était toujours bon à prendre. Elle risqua un sourire désolé, écoutant attentivement ce qu'il ajouta.

La jeune fille acquiesça à ses paroles, tenant à exprimer son accord de la plus claire des manière. En effet, dans le meilleur des mondes, les supérieurs devraient s'intéresser à leurs subordonnés. Mais pour ce qu'elle en savait, c'était loin d'être toujours le cas. Ils faisaient généralement attention à ceux qui étaient directement rattachés à eux, voilà tout : aller se perdre dans les subordonnés des subordonnés des subordonnés du subordonné de mon subordonné, ce n'était sans doute pas leur truc. Et encore, elle était persuadée qu'il y avait plus de barreaux séparant leur deux grades, sur l'échelle de l'armée. Il devait être tout en haut, et elle tout en bas. Il veillait sur l'ensemble de l'armée, et elle n'était qu'un petit point parmi tant d'autres, là, en bas. Pour ce qui était du reste, elle pensait être tout à fait d'accord, raison de son hochement de tête volontaire. Donner des ordres stupides ne lui aurait pas plût, à elle. Elle aurait eu l'impression de répéter ce qu'on lui disait de répéter, et c'était quelque chose qu'elle s'était promis de ne plus faire, jamais. Apprendre quoi dire, sourire bêtement à des personnes encore plus bête, se faire mal pour rentrer dans une robe horrible, se laisser dicter sa conduite..., non, non. Voilà pourquoi elle ne supportait pas les Nobles et les Bourgeoises. Elles lui rappelaient ce à quoi elle pensait qu'elle avait échappé, dans les grandes lignes ; les voir se complaire dans ce qui la rebutait tant lui laissait un sentiment plus qu'amer.

« Si vous deviez changer quelque chose dans l'armée, que serait-ce? Cette vie ne doit pas être bien parfaite non plus. »

Le yeux clairs de celle qui aimait à se faire appeler Jaylin sondèrent un instant le regard de Sasha Valerian, avant qu'elle ne songe à répondre. Le cheval près d'elle semblait avoir décidé de rester calme et tranquille, et somnolait gentiment, sa tête près de l'épaule de la jeune fille. Elle lui adressa un rapide coup d'œil, souriante, avant de ne prendre une brève inspiration et de planter ses yeux dans ceux plus foncés de son interlocuteur, déterminée cette fois à ne pas dire une seule bêtise.

«Ce qui me dérange le plus sont les mentalités, répondit-elle en fronçant légèrement les sourcils, je pense que c'est ça que je changerais en premier. Par rapport aux femmes, bien sûr. Parce qu'il n'y en a que très peu, enfin, on est sous-estimées. Mais ce n'est pas près de changer, alors...»

Une seconde de silence s'échappa avant qu'elle ne reprenne :

«Mais sinon dans l'ensemble, je n'ai pas grand chose à redire! C'est difficile et il faut beaucoup travailler pour réussir, mais ça ne me dérange pas. Quand on rentre dans l'armée, on sait à quoi s'attendre de toute façon. Je pense. (Elle fit une courte pause, l'air de réfléchir, puis reprit) Et puis vous savez, si vous exercez un métier que vous détestez, et qu'après vous avez la chance de pouvoir en faire un qui vous plait,vous ne trouverez pas grand chose à critiquer. J'imagine. J'aime beaucoup l'armée, vraiment!»
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Sasha Valerian


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MessageSujet: Re: Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE]   Wake Up~♪♫ {Sasha}-[TERMINE] - Page 2 EmptyLun 25 Avr 2011 - 14:51

[Moui, mais c'est bien aussi si toi tu l'aimes, c't'un bon présage.>8D
Postéééé! What a Face ]
Sasha serait resté ainsi des heures durant, s’il l’avait pu, à contempler de ses yeux le plus grand et miraculeux cadeau que Dieu leur avait octroyé en envoyant un si bel ange sur cette basse terre. Il lui aurait parlé de vent, il lui aurait parlé d’amour et du ciel, de liberté et de beauté, et l’aurait entretenu sur tout ce qui avait perdu son sens pour lui lorsque son regard avait capturé son cœur pour ne jamais le relâcher. Il aurait pensé ses mots, jusqu’à la dernière virgule, et n’aurait de sa vie entière jamais été plus sincère dans ses paroles ou, en tout cas, aurait-il pu le jurer. Mais des questions, d’ineptes inquiétudes n’avaient de cesse de venir tenter de ruiner son bonheur naissant, de teinter de noir son monde rose bonbon de passion, sans lui laisser le moindre répit. D’abord, l’hypothétique prétendant de mademoiselle Jalynn, puis voilà que maintenant pointait à l’horizon autre chose ! Ses propres parents. Tels des héros de tragédie, tout s’opposait à leur idylle, mais jamais il n’aurait laissé quoi que ce fût leur nuire et empêcher leur amour de grandir ! Eut-il dû soulever des montagnes, conquérir le monde, n’importe quoi pour ce faire, et il l’aurait fait ! La difficulté n’était rien face à la force de son cœur, qui ne battait plus que pour le sourire de sa belle, ses yeux et ses rêves. Elle était tout ce qui importait, et ils vaincraient ! Seulement voilà, oui, le grand Sasha Valerian aurait accepté d’affronter à mains nues un grand gladiateur, un monstre ou un troll, mais pas ses parents. Jacques et Christine étaient des personnes, pour lui, à part et des plus respectables. Depuis sa plus tendre enfance, s’opposer à leurs décisions avait consisté en une véritable géhenne. Leur regard déçu, leur expression semblant le mettre au défi d’oser leur désobéir, et un millier d’autres petits détails formaient un tout le dissuadant d’adopter un pareil comportement. Pas qu’il en fut incapable ; il se souvenait très bien du faciès clairement désapprobateur de sa mère lorsqu’il lui avait parlé, à tout juste treize ans, d’académie militaire et de stratégie de bataille plutôt que de ventes ou d’économie. C’avait été quelque peu compliqué de la convaincre du bienfondé de ses décisions et, surtout, qu’il ne s’agissait pas d’un suicide auquel on aurait ajouté des formes héroïques. S’engager dans l’armée lui avait parfaitement réussi, n’était-il pas ? Il n’aurait pas pu faire autre chose ou, en tout cas, pas aussi bien. Son intelligence au service du pays, à quelle autorité aurait-il pu la soumettre qui fut plus honorable que celle-ci ? Servir le Prince, directement, commander… Bien entendu, il allait sans dire qu’à présent, ils étaient particulièrement fiers de lui. Son père avait émis de vagues réserves, mais rien de bien grave ; seule sa mère avait sérieusement douté, un temps durant. Le seul souci dans toute cette belle affaire était la fiancée qu’ils espéraient qu’il se trouve ! Arpentant les couloirs du château, trainant derrière lui une grande carrière et beaucoup de prestige, des coups d’éclat de la guerre civile, une apparence des plus satisfaisantes en accord avec le reste, il était plus ou moins naturel qu’ils s’attendent à le voir revenir leur présenter une femme splendide, riche à n’en plus savoir que faire ou dire, douce et calme, docile. Le haussement de sourcil et le visage figé qu’ils avaient arboré lorsqu’il avait décidé, bille en tête, d’épouser la boulangère et ses cheveux blonds foncé auraient été, en d’autres circonstances ou pour un observateur étranger à la scène qui se jouait, à mourir de rire. Puis il y en avait eu d’autres, et d’autres encore, à un tel point qu’ils ne s’en inquiétaient plus que de manière fort superficielle. Toutefois, le jour où ses désirs de mariage se concrétiseraient, ou que l’une de ses relations s’éterniserait vraiment, il restait intimement persuadé qu’ils viendraient se renseigner sur la demoiselle. Pas qu’ils l’auraient empêché d’être heureux ! Mais de là à ne rien lui reprocher, il y avait de la marge.

Sasha observa Jalynn, ses cheveux courts et ses vêtements simples. Peu de chances qu’elle leur plaise ou, en tout cas, qu’ils jugent qu’elle ferait une bonne épouse. Loin de se décourager néanmoins, Sasha tenta de dresser mentalement la liste de toutes les qualités de cette sublime demoiselle. Outre la grâce dont était empreint son visage, la douceur de ses mouvements, son aptitude à prendre des décisions, et les meilleures qui soient, son sourire digne du plus beau coucher de soleil, son intelligence qui aurait sans aucun doute laissés sans voix tous les hauts dignitaires de ce monde, son amour inconditionnel pour les animaux, ses façons de faire tout à fait antithétiques de la paresse, et… Oui, ils devraient l’apprécier, finalement ! Elle était tellement…, tellement proche de la perfection ! Pas question qu’ils ne la trouvent pas à leur goût. Il comptait se marier avec elle, ils finiraient leurs jours ensemble, main dans la main, après avoir vécu une vie heureuse, pleine de rebondissements et d’amour, d’épreuves qu’ils auraient passées sans la moindre difficulté, qui auraient éprouvé leurs éternels sentiments !

Sasha ne retomba sur terre –et du haut de ces nuages dans l’éther, la chute était rude- que lorsque la jeune fille prit la parole pour lui répondre :

«Ce qui me dérange le plus sont les mentalités, je pense que c'est ça que je changerais en premier. Par rapport aux femmes, bien sûr. Parce qu'il n'y en a que très peu, enfin, on est sous-estimées. Mais ce n'est pas près de changer, alors...»

Sur ce point, Sasha ne pouvait qu’agréer, mais son approbation ne changeait pas grand-chose, tout général qu’il fut, aussi écouté et réputé qu’il soit. S’il avait été une femme, jamais il n’aurait occupé le poste qui était présentement le sien ; d’ailleurs, il ne voyait de tête aucun poste à responsabilité attribué à un membre de la gent féminine dans l’armée. Peut-être y en avait-il sans qu’il les connaisse, mais en ce cas ils ne devaient pas être nombreux. Les informations sans trop d’importance peinaient parfois à arriver à ses oreilles, aussi regrettable qu’inévitable conséquence de sa position, mais il avait de la mémoire et se serait souvenu de ce genre de détails. Elles stagnaient souvent plus que leur dû à des fonctions moindres, devaient faire preuve de grandes capacités pour monter en grade et, même si c’était dommage, ce n’était en effet pas près de changer. Ce point de vue était défendable ; une jeune fille ne devait pas être dans l’armée, était moins forte, moins adaptée à un tel environnement. Sasha en voulait pour preuve qu’il n’y en avait quasiment aucune, et que le peu qui parvenaient à s’engager ne restaient, globalement, que peu de temps avant de partir, découragées. Lui, pensait que du moment qu’elles ne demandaient pas de traitements de faveur et exécutaient leur travail au même titre que les autres, elles méritaient qu’on leur laisse la même chance. Le jeune homme aux longs cheveux savait malheureusement que les endroits en ce monde où l’on ne jugeait que sur les capacités se faisaient de plus en plus rares…

«Mais sinon dans l'ensemble, je n'ai pas grand-chose à redire! C'est difficile et il faut beaucoup travailler pour réussir, mais ça ne me dérange pas. Quand on rentre dans l'armée, on sait à quoi s'attendre de toute façon. Je pense. Et puis vous savez, si vous exercez un métier que vous détestez, et qu'après vous avez la chance de pouvoir en faire un qui vous plait, vous ne trouverez pas grand-chose à critiquer. J'imagine. J'aime beaucoup l'armée, vraiment!»

Le sourire de Sasha revint en force. Quel courage exemplaire, quelle détermination, quelle… Elle était juste fantastique ! Ce culte de l’effort n’était pas présent chez tous les membres de l’armée, quoi qu’on en pense. De véritables tires au flanc –autant de pauvres que de nobles, ici, malgré les préjugés que les uns entretenaient envers les autres- se glissaient dans la masse et se reposaient sur les autres avec un but : en faire le moins possible tout en récoltant le plus de lauriers possible. Pas une seule seconde il n’avait pensé que Jalynn en faisait partie ; c’était impensable, oui ! Pas une âme si volontaire, si consciencieuse ! Quel qu’ait été son métier dans le temps, elle n’avait pas dû l’exercer bien longtemps au vu de son jeune âge. A moins que sa famille, très pauvre, l’aie forcée à gagner de l’argent dès toute petite ? Quelle horreur ! L’imaginer trimer pour obtenir seulement de quoi manger le soir suffisait à donner envie de pleurer au jeune Valerian.

« Si chacun savait à quoi s’attendre, croyez-moi, le nombre de démissions ne serait pas si élevé ! Comme au combat, dit-il tandis que ce parallèle s’imposait plus ou moins à lui, ils font les fiers puis ils désertent une poignée de jours plus tard. C’est désolant, mais inéluctable.»

Il haussa les épaules, n’ayant rien perdu de sa bonne humeur en dépit de cette dernière remarque peu joyeuse. Comment aurait-il pu s’attarder sur de si menus détails, quand la femme de sa vie se tenait devant lui, à lui parler, à le regarder ?

« Et ne perdez pas courage, les mentalités, comme vous dites, finissent toujours par changer si on leur donne une bonne raison de le faire. Cela prend du temps, c’est tout. »

Le fait que cette demoiselle en fasse plus que les autres, par exemple, était aux yeux de Sasha une de ces fameuses ‘bonnes raisons’. Dès le matin, à travailler sans se plaindre, et sans que personne ne lui ait rien demandé. Ce n’était pas sans lui rappeler l’entraînement supplémentaire qu’il avait persuadé les soldats de son unité, il y avait longtemps –pas tous, et quelques rares de différentes, s’il se souvenait bien- de faire durant le peu de temps libre qui leur était accordé. Ceux qui n’étaient pas morts durant la guerre civile s’en sortaient plutôt pas mal, maintenant. Les efforts portaient leurs fruits, au fond. Pas toujours ceux auxquels on s’attendait, mais… Par exemple, s’il n’avait pas fait l’effort de sortir de sa longue torpeur ce matin-là, et d’aller se promener pour retrouver goût à la vie malgré son cœur en miettes depuis des semaines, jamais il n’aurait fait la rencontre de cet ange si sublime !
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