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 And the morning came and swept the night away

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Alice Maurisawa


Algue suceuse, dominatrice de plumeaux et dirigeante du mouvement d'éradication des fraises.

Féminin Nombre de messages  : 57

Localisation  : Pourquoi?
Emploi/loisirs  : Stratège de l'Ouest
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Alice Maurisawa
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MessageSujet: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMar 21 Juil 2009 - 18:26

Il faisait sombre dans la chambre.

En réalité, c'était tout a fait normal, en vu de l'heure qu'il était. A peine cinq heures du matin. Pratiquement personne ne circulait à cette heure là. Voir personne du tout. C'était tout a fait normal, si l'on suivait un cycle de sommeil normal. Et si l'on avait rien à faire le matin. Jusqu'à peut être 8 heures, cela serait ainsi. Personne a perte de vue dans les sombres couloirs du château de l'Ouest. Et c'était certainement mieux ainsi. Imaginez pour les personnes qui dorment encore bien profondément endormis dans les bras de Morphée, se faire tirer de leurs doux rêves par l'agitation incessante du château à 5 heures, alors que le soleil n'est même pas encore lever. Ce serait totalement inacceptable et invivable. C'est pour cela que finalement, tout le monde avait un rythme de sommeil assez coordonné, sauf pour les lève tard, pour qui 8 heures étaient trop peu. Et qui dormait réellement bien. A force, cela devenait une habitude, tout cela.

Cependant, il y avait aussi ceux qui se levaient plus tôt. Certainement les plus rares.
Ceux ci avaient soit quelque chose à faire, soit n'avait carrément pas dormi, où n'arrivaient plus à dormir. C'était aussi peut être a cause de leur travail... Ou une toute simple habitude.

Alice faisait parti de ceux qui n'arrivaient plus à dormir. Détestant cordialement s'ennuyer, elle avait décidé de se lever. Il y aurait certainement bien plus de chose intéressante ailleurs que de rester dans son lit à flemmarder en regardant le plafond dans l'obscurité. Et encore, elle aurait vu dans la nuit, comme les neko, elle aurait pu rester au lit... Mais il en était hors de question, vu qu'elle était un Esprit. Enfin, la jeune demoiselle c'était levé, avait pris dans son armoire parfaitement rangé un mini-short noir, un débardeur bustier gris avec un ruban vert en haut, une veste, ou plutôt un gilet fin noir. Elle enfila une paire de chaussette haute tout aussi noire et enfila une paire de ballerines grises avec un peu de talon. Avec cela, elle prit une sucette qui trainait sur son bureau et en mis plusieurs autres dans sa poche.

Sa sucrerie fétiche, les sucettes. En particulier celles à la pomme. C'était stupide, mais elle pouvait en manger des tonnes.

La jeune stratège avait pris le soin de coiffée ses cheveux, mais pas de les attaché. Ils étaient d'une étonnante couleurs vertes. Ses yeux étaient quand à eux, d'une jolie couleur bleu. Et ils étaient aussi vide d'émotion. C'était ainsi, pour tout les esprit. Et c'était bien pratique pour ne pas que l'on essaie de deviner leurs sentiments! Ses yeux reflétait juste ce qui était devant elle. Alice sortit de sa chambre, impeccablement ranger, en silence. Ses ailes d'esprit, on les voyaient pas. Normal. Totalement normal. Toujours une sucette dans la bouche, elle parcourut quelques couloirs. Ses cheveux lui arrivait aux genoux, s'agitant au même rythme de ses pas. Elle marchait en silence. Aucun bruit dans les couloirs. Elle ne savait pas encore réellement ou elle allait, mais elle y allait. Cela l'occupait, de toute manière, de réfléchir à l'endroit ou elle allait en marchant. Très distrayant.

Mais elle n'en oubliait pas de regarder devant elle.

Alice fit le tri des endroits où elle pourrait aller. Et finalement, elle décida d'aller à la bibliothèque. Au moins, en lisant, elle ne risquait pas de s'ennuyer... Elle se dirigeât avec aisance dans les couloirs. Elle connaissait le chemin par cœur. A force d'y aller... C'était en quelque sorte son endroit fétiche avec les bains. Parce qu'elle adorait l'eau. Et cela l'aidait à réfléchir la plupart du temps. Mais un bain si tôt le matin, cela ne serait que mauvais. La jeune verte au sommeil léger continua d'avancer sereinement dans les couloirs. Son visage exprimait sa passivité. Elle était en tout cas de bonne humeur. De plus, en jetant un regard par une fenêtre, elle se dit qu'il ferait beau, encore aujourd'hui. Les températures allaient encore grimpées haut. Pas pour lui en déplaire, parce qu'elle aimait bien la chaleur, bien entendu. Elle appréciait toute les saison, en réalité. C'était un cadeau des dieux, alors, elle vénérait n'importe quelle saison. Mais elle appréciait d'avantage l'été. Affichant toujours un visage neutre et passif, elle passa à coté d'un tableau représentant une guerre. Elle n'y fit guère attention, elle avait l'habitude de ses tableau. C'était elle, de toute manière, qui aidait à préparer les armées. La stratège de l'Ouest. Alors, elle connaissait son travail comme sa poche, même si cela faisait a peine un an qu'elle le pratiquait. Certain aimé penser à elle comme un genie. Mais ce n'était rien de tout cela.

Serte, elle était intelligente, logique et talentueuse, mais cela avait été certainement au coup de nombreux sacrifices. Et contre son grès. Elle était devenue ainsi à cause de son père. Elle n'avait jamais rit comme les autres enfants. Jamais joué comme les autres enfants. Peut être que son talent et sa rapidité d'apprentissage en était la cause, ainsi que l'avidité de son père. Elle n'en savait que trop rien, et ne voulait pas le savoir. Une chose inconnu ne lui ferais pas de mal au milieu de sa culture.

La Stratège passa une main dans ses cheveux pour les rejeter un peu en arrière de son visage. Elle était mignonne, mais elle ne s'en rendait pas compte. Alors, elle continuait de se négliger. Elle joua un instant avec le bâton de sa sucette qu'elle venait de finir. Cela l'amusait souvent un instant. Et finalement, elle le jeta avant de prendre une autre sucette, parfum cerise. Elle aimait bien les cerises. C'était d'un beau rouge plaisant. Malgré le fait que sa couleur fétiche soit le vert, elle adorait tout les aliments rouges. Excepté les fraises. Elle en avait une sainte horreur. Sans que personne ne sache pourquoi. Le goût, peut être... Elle aimait toute sorte de gâteau et sucrerie, mais rien qui ne touche aux fraises. Une grande exception pour cela. D'ailleurs,il y avait pas mal d'aliment qu'elle n'aimait pas. Mais elle savait ce qu'elle aimait, et c'était déjà pas mal, non? C'était là sa façon de pensée. Pas de quoi en faire tout un plat, justement...
Elle prit un tournant. Elle savait que c'était tout près maintenant. Elle marcha encore un peu et pivota devant une porte.

La verte ouvrit la porte qui se dressait devant elle.

Il y eu un léger grincement assez désagréable et la jeune fille se faufila rapidement pour ne pas en entendre plus. la bibliothèque était comme son élément. Elle avait tellement l'habitude des livres... Elle savait lire depuis ses 7 ans, environ. Depuis, elle n'avait cessé de s'instruire dans les livres. Cela avait toujours été ainsi, et cela ne changerait pas. Sa seule compagnie pendant longtemps avait été les livres. Maintenant, que pouvait-elle faire de mieux? Elle n'était pas très sociable. Parler quand il était inutile, elle n'aimait pas cela. Dire bonjour ou au revoir ne lui semblait pas indispensable à sa survie. A quoi bon, si elle n'avait rien de spécialement utile a dire? Tout devait avoir une utilité, sinon, elle n'y touchait pas.
La stratège se glissa entre deux étagère de livre et regarda les livres. Certains endroits étaient poussiéreux. Depuis quand personne n'avait nettoyer ce coin là? La bibliothèque était sombre, mais pas obscure. Elle pouvait très bien voir sans lanterne. Elle ne trouvait aucun livre qui l'intéressait outre mesure. Elle repoussa de nouveau une des ses mèche de cheveux. Même eux, lui semblait utile.

Un livre l'intéressa plus qu'un autre. Un truc sur des théories. Ouais, tant qu'à faire, si il n'y avait rien de mieux...

Elle pris le précieux livre entre ses doigts fins et pris la direction d'une table. Elle regarda un instant la chaise qui trainait. Mais elle fini par s'assoir sur la table. Avec certainement plus de difficulté, parce que une fois hissée dessus, elle ne touchait plus le sol. En même temps, elle était assez petite, comme fille... Mais cela lui suffisait grandement. Pas envie de faire un mètre quatre-vingts, c'était totalement horripilant pour une fille... Trop grand...
La jeune stratège ouvrit son livre et débuta sa lecture, tout en agitant ses jambes et en laissant ses cheveux pendre devant son visage. Derrière elle, le soleil commençait à se lever. Elle le savait par la lumière qui rentrait dans le sombre endroit.

La journée commençait pour elle...


Edit::


Dernière édition par Alice Maurisawa le Jeu 2 Jan 2014 - 4:34, édité 1 fois
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Andreas Nerull


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptySam 1 Aoû 2009 - 4:42

Andreas n'aimait pas la nuit, en général. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait rien à faire quand l'obscurité s'étendait dans le ciel, absolument rien. Tout ce que les yeux d'un humain pouvaient voir quand la nuit tombait et que la lune remplaçait le soleil, c'était le noir. Seuls les rayons de la lune pouvaient ou de lumières artificielles pouvaient remédier à cette cécité temporaire ; mais dans le noir réel, ils n'y voyaient absolument rien. C'était sans nul doute pour ça d'ailleurs qu'ils profitaient de ces heures de noirceur pour se reposer. Il n'y avait rien d'autre à faire, alors ils dormaient pour ne pas avoir à s'occuper. Et en cela, les Neko avaient un sérieux avantage sur les autres races : la nuit ne signifiait plus grand chose, pour eux. Et en soit, c'était assez frustrant. Frustrant de savoir que de toute les races, et ce quoi qu'ils fassent, les humains seraient toujours les plus faibles. Pas dans la maniement des armes, pas obligatoirement dans certains autres domaines sans importances, mais c'était la race la plus faible tout de même. Ils n'avaient aucune aptitude particulière, pas d'agilité plus aiguisé, pas plus habile, pas plus forts, pas plus grands en moyenne ; ils ne pouvaient ni utiliser la magie comme les Esprits, ni voir dans le noir et être aussi habile que les Neko, ni être aussi habiles que les Elfes. Non, ils étaient d'un banal révoltant. Alors oui, c'était agaçant bien sûr. Seulement on ne pouvait pas grand chose contre sa nature et c'était valable pour tout le monde, qui que ce fut. Non, on ne pouvait pas devenir quelqu'un d'autre, en théorie. Cela étant..., ça ne voulait pas dire pour autant qu'on était obligé de faire comme le reste du monde, non?.

Andreas en tout cas, n'avait pas fait comme le reste des humains. Preuve en était qu'il était bien là, dans le château de l'ouest et non de l'est comme tout les autres humains.

Le jeune homme poussa un vague soupir, attrapa un livre et le posa par-dessus les autres qu'il portait déjà. Oui, il était bien de ce côté là de la frontière, ça lui correspondait bien mieux. Seulement un humain ici, considéré donc comme un traître, n'était pas forcément bien vu. Il y en avait que ça indifférait, partant du principe que quelqu'un qui était passé de leur côté c'était qu'il était avec eux ; d'autres ne lui ferait jamais confiance complètement, mais s'en moquait bien ; et d'autres ne l'aimeraient jamais à cause du fait que c'était un humain. Difficile de savoir en abordant quelqu'un ce qu'il allait bien pouvoir penser de lui, et c'était assez agaçant quelque part. Seulement une fois de plus, il n'y pouvait rien. Et puis qu'importe. Sa vie ne se résumait pas au fait que ce soit un humain : il était quelqu'un comme les autres, avec des ambitions et des envies qui lui étaient propres. Il était lui, à savoir quelqu'un d'assez compliqué dans l'ensemble, avec pourtant l'air assez simple. Le fait même qu'il ai choisi le 'mauvais camp' selon sa race le prouvait bien assez. Andreas n'avait jamais choisi la facilité, de toute façon. Tant que ça avait un intérêt, et même si ça n'en avait pas, après tout qui s'en souciait? Vérité, mensonges, la différence était là aussi très mince. S'il disait quelque chose ça pouvait très bien être vrai, à partir de ce moment là ; oui, pourquoi aurait-il inventé quelque chose, surtout si ça n'avait aucun réel intérêt? Pour rien. C'était si amusant de mentir. Malsain, peut-être, mais amusant. Et puis tant que ça ne faisait de mal à personne, il pouvait bien dire ce qu'il voulait. La seule chose qu'il risquait de gagner en faisant cela était de perdre la confiance des gens, mais il n'en avait pas grand chose à faire. Personne ne se faisait réellement confiance, de toute façon. Et puis il n'avait pas réellement d'amis, des personnes qu'il appréciait et qui l'appréciait, tout au plus. De là à parler de personnes à qui il ne mentirait pas, ou de personnes en lesquelles il aurait réellement confiance, non. Sûrement pas.

Le jeune homme aux cheveux bleus soupira de nouveau, et replaça les livres correctement dans ses bras, avant de ne s'avancer vers les étagères où ils auraient du se trouver. Les insomnies, Andreas y était habitué. Il avait beau être quelqu'un de relativement joyeux et optimiste de nature, trouver le sommeil n'avait jamais été son fort. Cela étant, ça n'avait rien de particulièrement dérangeant ; il n'avait jamais eu besoin de beaucoup d'heures de sommeil pour se sentir disponible le lendemain. C'était sans doute ça qui expliquait sa présence dans la bibliothèque, si tôt dans la matinée. Elle avait bien besoin d'être rangée de temps en temps, non? Et puis il arrivait très régulièrement que les personnes qui s'y arrêtaient ne rangent pas les livres à leur place, voir ne les rangent pas du tout. Au passage il jetait de bref coups d'œil aux intitulés des ouvrages, se renseignant sur ce que l'on avait bien pu lire comme genre de livres dans cette pièce. Ça variait énormément, passant de livres très sérieux et presque incompréhensible à des œuvres plus légères ou spécialisées dans tel ou tel domaine. Seules des personnes compétentes et spécialisées là-dedans devaient pouvoir comprendre ce genre d'œuvre, après tout. Ce n'était pas fait pour n'importe qui, il fallait tout de même en prendre soin. Et les remettre à leur place aurait déjà été une bonne idée, ça lui aurait évité d'avoir à le faire lui-même-ce qui pouvait être passablement ennuyeux, surtout à cette heure-ci. Mais bon. Le château était encore endormi, et mieux valait que ce soit fait avant que d'hypothétique lecteurs n'investissent les lieux. Faire quoi que ce soit qui fut un tant soit peu bruyant était hors de question, et à moins de ne faire tomber une étagère ou quoi que ce soit dans ce genre là, il ne risquait pas de faire un vacarme impossible dans cette pièce-ci. Donc il y avait des tas d'avantages à ranger les livres, pour l'instant. Dans quelques minutes, quand il trouverait cela agaçant, il en trouverait sans doute moins. Mais bon, c'était inévitable.

Andreas sursauta en entendant la porte grincer, et détourna ses yeux si bleus dans cette direction. Quelqu'un, à cette heure-ci? Il n'y avait jamais personne dans la bibliothèque à une heure pareille. Après tout, qui, au saut du lit, avait envie d'une petite lecture? Guère grand monde. Le jeune homme s'arrêta de ranger ses livres, et entendit des pas se diriger vers une des étagères, à quelques mètres de là. Sans doute que de là où cette personne était, elle ne le voyait pas. De là où il était, il ne la voyait après tout pas non plus. Au bout d'un moment il l'entendit s'écarter, et puis ne l'entendit plus. Sans doute se serait-elle assise, ou adossé quelque part pour lire. Si cette personne était sortie il aurait entendu la porte, et il n'avait pas non plus entendu de chaise être tirée ou posée au sol après avoir été soulevée. Ça ne voulait rien dire, cela étant. C'est à peu près à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il avait raté le moment de signaler sa présence. Il y avait un moment où il était un peu tard pour dire qu'il n'avait pas remarqué la présence de quelqu'un d'autre, et c'était précisément le cas. Il haussa les épaules, esquissa un sourire et attrapa d'autres livres dans la bibliothèque où il avait entreprit de ranger ceux qu'il avait déjà dans les bras. Une fois qu'il en eut suffisamment il avança doucement entre les rangées, de façon à se rapprocher de l'inconnu sans se faire entendre. Il ne pouvait pas rester là et attendre d'être remarqué, de toute façon. Ça pouvait prendre du temps, et à un moment donné il devrait sortir. Et rien ne disait que la personne qui était rentrée sortirait avant lui. Donc moralité, il fallait juste se débrouiller pour se faire remarquer...

Le jeune homme aux yeux bleus, une fois arrivé à la fin de l'étagère, donc près de la personne qui était rentré, sans doute, il laissa brutalement tomber tout les livres qu'il tenait, les laissant s'éparpiller au sol dans un bruit sourd. Un quart de seconde plus tard il prit un air embarrassé et confus, et commença à ramasser les livres qu'il avait laissé tomber au sol, collectant d'abord ceux qui était tombé non loin de lui. Étant donné qu'il en avait un certain nombre dans les bras au moment où il les avait fait tomber, ceux qui se trouvaient le plus haut étaient 'partis' beaucoup plus loin . Ce qui fait qu'il dut avancer, bien sûr. Et donc se retrouver dans le champ de vision de l'inconnu. Inconnue, plutôt, d'après ce qu'il en vit tout d'abord. Une jeune fille, longs cheveux verts..., il lui semblait bien l'avoir déjà vue avant, mais difficile à dire. Il n'avait pas forcément bonne mémoire avec les visages.

«Excusez moi mademoiselle, je ne vous avais pas vue..., répondit-il avec un air désolé, les quelques livres qu'il avait ramassés encore serrés contre lui. Pardon de vous avoir dérangé, je suis maladroit. Je suis vraiment désolé de vous importuner, mais...»

Andreas lui sourit, et désigna du menton un des livres, qui avait glissé sous la table sur laquelle la jeune demoiselle était assise. Non pas que laisser un livre au sol ne le dérange vraiment, mais sur le moment il avait décidé que si, ça l'aurait même hautement perturbé. Un si bel ouvrage, traitant de..., d'il ne savait pas exactement quoi, mais sans doute très important. Ça, c'était évident. Et puis même, sa place n'était pas au sol...

«Un des livre est sous la table, poursuivit-il en souriant, et je ne pense pas que je puisse aller le chercher, présentement..., hm, si vous aviez l'extrême gentillesse de me le redonner, s'il vous plaît...? Je n'aimerais pas avoir à aller le chercher sous la table alors que vous êtes dessus.»

Andreas ne savait pas trop si cette demoiselle allait bien vouloir lui rendre ou si elle allait l'envoyer paître, mais ça n'y changerait pas grand chose. Si elle ne voulait pas le ramasser il le ferait dans tout les cas, qu'elle soit sur la table ou pas. Et si elle ne voulait ni bouger, ni le ramasser, ni le laisser le ramasser, et bien il vaquerait à ses occupations. Il aimait parler en général, mais il y avait bien des personnes avec qui c'était presque impossible. Enfin. Il verrait bien. Il n'était pas du genre à se vexer pour des paroles aigres ou vexantes, de toute façon ; au contraire, il s'en fichait pas mal.
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Alice Maurisawa


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptySam 1 Aoû 2009 - 21:04

Un gamine. Voila ceux a quoi la jeune verte ressemblait.

Avec ses jambes fine qui ne touchait pas le sol, qu'elle balançait sans cesse, Ses longs cheveux épapiller un peu partout, sa silhouette fine et menu... Et sa sucette dans la bouche qu'elle ne cessait d'agiter. C'était assez drôle de voir soudainement une boule sur sa joue droite, et d'un autre coup sur la joue gauche. Mais c'était aussi une attitude assez gamine. Attitude qu'elle n'aurait pourtant jamais adopter plus jeune. Et maintenant qu'elle était presque majeur, qu'elle possédait un rôle assez important dans le château de l'Ouest, et qu'elle était du coup devenue elle même assez importante, elle l'adoptait sans aucun complexe. Et sans personne autour, d'ailleurs. Enfin, a ce qu'elle sache sur l'instant. Alice continuait de lire tranquillement le livre qui ne l'intéressait pas plus que cela. Elle triturait son bâton de sucette. Il ne restait pas grand chose de la pauvre sucrerie. D'un coup sec, elle la brisa, l'achevant ainsi.

Le goût de cerise commença à s'estomper au moment ou elle tourna une nouvelle fois la page d'un geste presque automatique.

Encore une sucette de fini... Elle ne savait pas si manger une sucette directement au réveil était très bon, mais tant pis. D'une certaine manière, elle n'en avait absolument rien à faire. C'était sa santé. Personne ne s'en occupera à part elle même, alors, tant qu'à faire, pourquoi pas suivre ses propres désirs... Et son désir était de manger des sucettes dès son réveil. Surtout lorsqu'elle n'était pas d'excellente humeur. C'était très conseillé de lui offrir une sucrerie dans ces cas là. Mais peu de monde se promenait avec des bonbons dans les poches ici. Généralement, personne à vrai dire. Alors personne n'avait le moyen de l'amadouer clairement. La petite Alice restera donc toujours aussi peu expressive. Autant que ses yeux, d'ailleurs.

Piochant de nouveau dans sa poche, elle en estirpa une sucette verte. Pomme. Génial.

Soudainement, au moment ou elle la portait à sa bouche, une bruit la fit sursauter. Un bruit de quelque chose qui chutait. Elle vit alors quelques livres qui glissait et atterrissait vers elle. Elle n'y fit guère plus attention. Qu'il y ai quelqu'un ici a cette heure était, certes, surprenant, mais pas non plus totalement impossible. Elle repris son livre tranquillement, sans même jeter un regard à la personne qui était là. Elle pensa cependant que, soit la personne était étonnamment maladroite, ou fatiguer pour faire tomber ses livres, soit elle voulait se faire remarquer. L'esprit de la jeune stratège avait déjà réussit à faire le tri de la situation. Un accident, ou un acte intentionnel. Elle ne prit pas plus de temps pour cette réflexion futile et repris sa lecture.
Mais pas pour longtemps puisqu'une voix relativement embarrassé d'homme la coupa brusquement.


«Excusez moi mademoiselle, je ne vous avais pas vue... Pardon de vous avoir dérangé, je suis maladroit. Je suis vraiment désolé de vous importuner, mais...»

Elle baissa légèrement le livre, dévoilant à l'inconnu, un jeune homme aux cheveux bleu, ses yeux vides. Il avait un air confus peint sur le visage. Mais quelque chose la gênait énormément en lui. Elle se mit a décrypter sa phrase en même temps qu'il parlait. Un accident alors? Mais quelque chose clochait et agitait l'esprit de la jeune fille. Qu'il ne l'ai pas vue, oui... Mais qu'il ne sache pas qu'elle était ici... A moins qu'il ne soit entré après elle, ou quelque chose comme cela... Mais elle était certaine qu'elle l'aurait entendu entrer. En revanche, si lui avait été là avant elle, il avait forcément dû l'entendre, en vu du grincement de la porte et du bruit de ses talons. Bien entendu, l'accident tenait encore debout, mais la jeune fille n'y pensait pas sincèrement. Qu'il s'excusait ainsi la dérangeait aussi. Mais elle se contenta de le fixer un instant, alors qu'il montrait du menton, ayant les mains prise par des livres, quelque chose sous la table. Certainement un ouvrage. Et cette pensée fut confirmer par la continuation de la phrase du garçon aux cheveux bleu.


«Un des livre est sous la table, et je ne pense pas que je puisse aller le chercher, présentement..., hm, si vous aviez l'extrême gentillesse de me le redonner, s'il vous plaît...? Je n'aimerais pas avoir à aller le chercher sous la table alors que vous êtes dessus.»

Umh... Cela lui semblait clair. Elle lui offrit un dernier regard totalement dépourvue d'expression, mais ce qui semblait être un regard indifférant , avant de replonger des yeux sur le livre, se cachant de nouveau derrière ses cheveux. Il était vrai qu'elle pensa un instant l'ignorer. Mais il l'intéressait assez. Il l'avait fait pas mal réfléchir, et aussi, par la même occasion, occuper et intéresser. Elle sentait quelque chose de faux sur lui. Malgré le fait que ce soit un humain, il avait activer son cerveau encore bien endormi jusque là. Elle se devait de le remercier. La jeune verte posa son livre sur ses genoux un instant. Mais au lieu de descendre pour aller chercher le livre, Alice repoussa une de ses mèches et se pencha un peu en avant, en fermant les yeux. L'inutilité de descendre de sa table l'avait frappé. Alors, elle préféra utiliser un peu de magie. Cela ne lui ferait que le plus grand bien.

Alors, soudainement, le livre glissa, comme si quelque chose le tirait, jusqu'aux pieds du garçon. Elle fixa ce dernier encore un court instant d'un air totalement neutre. Comme si elle le décrivait mentalement. En tout cas, ce jeune homme avait attirer son regard. Soit il était totalement abruti pour avoir fait tomber ses livres, soit il mentait très bien et avait fait cela pour se faire remarquer. Dans tout les cas, elle ne se rappelait pas de l'avoir vu, alors il ne devait pas être quelqu'un de très important dans le château. Ce fut cette pensée qui la fit retourner à sa lecture, tout en continuant d'agiter sa sucette. Pendant un moment, elle n'avait pas fait rouler celle ci, elle s'en sentait démunie. En plus, elle arrivait au bout...

Alice ne quitta pourtant pas le garçon des yeux. Elle continuait de le regarder à travers ses mèches. Juste pour voir la quelle de ses opinion était la bonne...


[Hs:Je viens de manger une sucette, XD]
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Andreas Nerull


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMar 11 Aoû 2009 - 22:07

[HS : Cool alors, ça a du t'inspirer...x'D]

Andreas était..., difficile à comprendre.

Il y avait des gens comme ça qui intriguaient les gens, qui retenaient leur attention de par ceci ou cela. Parce qu'ils avaient une attitude étrange, parce qu'ils avaient une allure particulière, parce qu'ils avaient un détail en eux qui faisait qu'ils étaient différent des autres. Et bien pour le jeune homme aux cheveux bleus, c'était exactement ça : il avait l'air un peu différent, quelque part. Sans nul doute parce que la grande majorité des gens sur cette terre fonctionnait avec le système du 'Pourquoi'. Tout le monde, sans cesse, demandait pourquoi ceci, pourquoi cela, pourquoi il fait beau, pourquoi tu dis ça, pourquoi l'herbe est verte, pourquoi, pourquoi, pourquoi. Sans doute était-ce dans la nature des être vivants dotés d'une conscience et d'une intelligence supérieure de toujours vouloir comprendre, de toujours avoir besoin d'une raison pour faire tout et n'importe quoi. C'est pour ça que quelque part, la plupart des mensonges d'Andreas dérangeaient : parce qu'ils ne servaient à rien. A quoi bon ne pas dire la vérité dans certains cas, surtout quand cette dernière n'a rien de honteux, de dérangeant ou même d'un tant soit peu personnel? Quel peut bien être l'intérêt de changer de minuscules détails dont tout le monde se fiche? Pourquoi ne pas avoir tout simplement dit à cette jeune fille qu'il était là, au lieu de faire ça? Parce que. Parce que, voilà tout. Le jeune Humain ne cherchait bien souvent pas de raisons à ses actes, il agissait, c'était tout. Il trouvait la solution C que personne n'aurait été chercher à moins de n'avoir été sûr que les deux premières auraient échoué, il faisait des choses dont l'intérêt échappait à la plupart des gens. Et de voir que bien souvent on le croyait le faisait rire autant que pleurer. Les gens ne cherchaient pas à savoir, ils ne se méfiaient pas assez. La confiance, oui. Mais pour lui, c'était bien plus de la crédulité ; ou alors devait-on accorder cette si précieuse confiance au premier inconnu qui passait? Dans les deux cas, la plupart des gens étaient des idiots. Il pouvait le voir, quand on le croyait. Il le voyait aussi, quand l'autre doutait. Et lui, personne n'arrivait à dire avec précision s'il mentait, et s'ils y arrivaient comprendre ce satané 'pourquoi' restait impossible. Il y avait peu de gens qui se contentaient d'un parce que.

Alors qu'Andreas réfléchissait gentiment, il posa ses yeux clairs sur la jeune fille à qui il venait d'adresser la parole. Il ne put observer réellement son visage que lorsqu'elle baissa son livre, puisque jusque là ses cheveux et ce dernier la cachaient relativement bien. Comme une sorte de barrière protectrice, en quelque sorte. La première chose qu'il remarqua quand elle leva vaguement le regard vers lui fut ses yeux, justement. Des yeux vides. Des yeux d'Esprits. A force d'en voir de ce côté ci du monde, le jeune homme avait appris à les reconnaître sans problème ; et ils n'avaient pas besoin de montrer leurs ailes sombres pour avoir l'air particulier. Oui, ils avaient ces yeux-là dans lesquels il était impossible de lire. Des yeux fermés à toute discussion, finalement. C'était assez dérangeant quelque part, de parler à un Esprit ; certes le jeune homme n'était pas ici depuis des millénaires, mais il ne s'y était toujours pas habitué. Les yeux des Neko, il s'en moquait. Ils voyaient, même s'ils avaient en plus la particularité de pouvoir discerner les formes dans l'obscurité la plus totale. Mais les Esprits..., c'était quelque chose qu'il n'avait jamais tellement compris, et sans doute que peu importe de quelle manière on tenterait de le lui expliquer, il ne comprendrait pas plus. Il ne les détestaient pas, il s'en fichait ; ce n'était qu'une histoire d'yeux-et d'ailes. La personnalité n'avait rien à voir. Enfin. S'il avait du remarquer autre chose dans son apparence, retenir un détail, c'aurait été sans aucune forme d'hésitation ses cheveux. La jeune fille assise sur la table avait une chevelure très longue, d'une couleur assez particulière. C'était joli bien entendu, mais Andreas la plaignait sincèrement. S'occuper de tant de cheveux, ce devait être assez compliqué parfois. Oh, ils devaient faire la joie de ceux qui pouvaient bien la coiffer, mais c'était à double-tranchant. Étant un garçon, il n'avait jamais envisagé ne serait-ce qu'un court instant de les laisser pousser plus que leur longueur actuelle, mais même s'il avait été du sexe opposé il doutait fort qu'il eut assez de patience pour pouvoir les brosser et les coiffer tout les matins.

La demoiselle ne prononçant pas mot et le jeune homme attendant qu'elle ne lui rende ce livre ou bien qu'elle lui dise quoi que ce soit lui permettant de le reprendre, le silence s'installa de nouveau dans la bibliothèque, comme avant l'arrivée d'Andreas. Contrairement à d'autres, le silence ne le dérangeait pas. Ce qui était assez ironique, quand on savait qu'il n'y avait pas plus véridique qu'un court instant d'un véritable silence. Beaucoup pensaient qu'on ne pouvait que dire la vérité, quand on ne parlait pas. Mais faire passer de fausses impressions ou de fausses idées sans prononcer un seul mot était aussi facile que de dire une idiotie. Cela étant..., il était vrai que bien souvent, mieux valait se taire que de dire quelque chose qui n'en valait pas la peine. La vérité, il fallait la mériter. Or, Andreas n'avait pas rencontré grand monde jusque là qui vaille la peine qu'il ne dise que la vérité pure. La demoiselle aux longs cheveux en face de lui devait réfléchir, d'ailleurs. Il le savait, parce qu'à peu près n'importe qui d'un tant soit peu intelligent l'aurait fait à sa place. Ça, Andreas pouvait le dire parce qu'il avait lui-même crée cette situation ; et malgré les apparences, il n'était pas complètement ahuri. Il avait dit qu'il ne l'avait pas remarqué : or en soit, c'était déjà impossible. Et le manque profond de logique qu'il y avait entre ce qu'il disait et la vérité devait être assez perturbant en soit. S'il avait voulu que son mensonge n'ait servi à rien, il n'aurait eu qu'à dire qu'il s'était endormi, ou bien quoi que ce soit qui aurait justifié le fait qu'il ne l'ait pas entendu rentrer. Le jeune humain déchu aurait aussi bien pu dire qu'il l'avait entendu et s'expliquer de n'importe quelle façon que ce soit. Mais encore une fois, ça n'aurait eu aucune sorte d'intérêt à ses yeux. Faire réfléchir les autres ou les embrouiller était déjà bien plus amusant que de dire quelque chose que n'importe qui aurait cru. Encore une fois, plus le mensonge était gros ou décousu et plus les gens finissaient par y croire. Après tout..., pourquoi aurait-il dit ça, s'il mentait? Ça n'aurait eu aucun intérêt, puisque personne n'y aurait cru, justement. Donc ce devait être la vérité.

C'était ça, la différence entre Andreas et n'importe qui qui aurait menti pour arranger quelque chose. Lui, c'était mentir pour mentir.

Il jeta un regard surpris au livre lorsque celui-ci arriva à ses pieds, sans aucune aide extérieur visible. Du fait que la demoiselle en face de lui était sans aucune forme de doute un Esprit, il n'eut pas trop de difficulté à se figurer qu'elle avait du le faire se mouvoir grâce à de la magie. Encore quelque chose que lui, ne comprendrait sans doute jamais. Il aurait fallu qu'il soit né avec ces aptitudes spéciales et uniques pour pouvoir se figurer ce que cela faisait, d'utiliser la magie.

«Merci beaucoup...», dit-il avec un sourire, se penchant pour ramasser le livre qui était à ses pieds.

De façon à pouvoir attraper l'ouvrage étendu au sol, il retint les quelques semblables de ce dernier avec son bras gauche, les empêchant de tomber de nouveau. Allons, il les avait déjà fais chuter une fois, il n'allait pas recommencer. Il ne les aurait jamais laissé tomber s'il ne l'avait pas fait intentionnellement, d'ailleurs. A force de porter plusieurs choses en même temps, de devoir faire attention à tout et de ne rien poser de travers, il s'y était habitué. Et puis, le fait qu'il soit ce qui était communément appelé un 'déchu' ne l'aidait pas. Il y avait beaucoup de préjugés, et ce où que ce soit.

Andreas resta silencieux l'espace d'un instant tandis qu'il posait l'ouvrage sur les autres, et détourna de nouveau ses yeux bleus sur la seule personne présente dans la pièce avec lui. Il aurait pu aller ranger les livres. Il aurait pu partir, aussi. Il aurait pu la laisser tranquille. Il aurait pu poser les livres à leur place et s'en aller de sorte de ne pas déranger. Mais..., ça, ça n'avait aucune forme d'un intérêt quelconque. Ce n'était pas drôle, ce n'était même pas intéressant. Ce n'était qu'une solution de facilité. Et puis le fait qu'elle ne lui ait pas adressé un seul mot depuis qu'il s'était montré, ça ne voulait pas dire grand chose. Il y avait tellement de caractères différent dans un monde qu'il aurait été difficile pour qui que ce soit de pouvoir définir quelqu'un d'après une simple observation, aussi approfondie et longue soit-elle. On apprenait à connaître quelqu'un en lui parlant bien sûr, mais aussi en observant ses réactions. Mettez dix personnes dans une salle et faite n'importe quoi, aucune d'entre elle n'aura la même réaction.

Le garçon aux cheveux cobalt haussa les épaules, et se dirigea vers la table sur laquelle la demoiselle était assise, avant de ne déposer sa charge sur le côté adjacent au sien. Il y avait plusieurs tables, ici. Il aurait même pu se débrouiller pour aller les ranger sans les poser. Rien ne l'obligeait à faire ça, si ce n'était une petite voix dans sa tête. Andreas n'avait jamais été du genre à se laisser abattre, pas plus qu'il ne renonçait si facilement que ça. Alors à moins que la jeune fille ne lui dise explicitement qu'il dérangeait ou qu'elle ne daigne lui parler, il ne comptait pas la laisser tranquille. Pas pour l'embêter, bien sûr : il n'avait absolument rien contre elle, et être méchant sans motif n'est pas quelque chose qu'il aime faire par dessus tout. Juste qu'il avait une sainte horreur de passer inaperçu, et qu'il trouvait triste que quelqu'un reste seul de la sorte à ne rien dire, surtout dans une bibliothèque, si tôt le matin. Il attrapa doucement le livre qui était en haut de la pile, et le posa à côté des autres, avant de ne l'inspecter minutieusement . Il se fichait pas mal de savoir s'il l'avait abimé, après tout il doutait fort que la jeune fille assise près de lui n'aille faire un rapport à qui que ce fut parce qu'il avait laissé tomber des livres au sol. Et s'il n'y avait pas des masses d'humains déchus aux cheveux bleus dans le château de la Princesse Della'Morte, il ne pouvait que s'en réjouir.

Comme dit précédemment, il détestait passer inaperçu.
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Alice Maurisawa


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyDim 16 Aoû 2009 - 2:05

Le silence. Voici encore quelque chose qui valait la réflexion de la jeune stratège.

Pour certains, c’était juste une chose qu’il fallait briser au plus vite pour ne pas se sentir mal. Pour d’autres, c’était quelque chose qui les aidaient. Et d’autres encore préférait le silence aux mots. Alice n’avait pas vraiment d’avis là-dessus. Parce qu’elle aimait bien le silence. Parce que ca ne lui cassait pas les oreilles et lui permettait de réfléchir tranquillement. Donc logiquement, elle aimait bien. En revanche, le silence ne signifiait pas le calme. Parfois un imbécile pouvait faire n’importe quoi en silence ! On pouvait aussi tuer en silence. Il pouvait aussi arriver que l’on puisse même mentir en silence. Le silence n’était pas la chose la plus sûre en fait. Alice pensait toujours que le silence ne reflétait pas la vérité. Jamais il ne lui avait inspiré confiance non plus. Mais le briser pour parler ou faire quelque chose de stupide n’était pas son genre. Alors, elle le laissait. La jeune fille avait toujours été discrète, effacer. Alors que justement, son physique ne l’était pas. Son physique retenait facilement l’attention, à cause de ses longs cheveux d’une étrange couleur verdâtre et de ses yeux vides. En plus, elle était assez jolie et gracieuse. Mais personne ne la remarquait, mis à part cela. Elle était intelligente, mais peut-être qu’elle réfléchissait trop. Peu de gens l’approchait et venait lui parler. Parce qu’ils avaient peur d’elle. Parce qu’elle était plus logique et talentueuse qu’eux, un peu plus réfléchit, elle faisait peut-être peur, oui. Ces gens là, Alice n’allait pas vers eux. Elle les trouvait totalement…. Inintéressant. Alors, elle ne daignait pas leur donner ne serait-ce qu’un brin d’attention. Inutile. Et dieu seul sait combien elle détestait les choses inutiles. Les gestes inutiles, les penser inutiles, et même les sentiments inutiles. Elle rejetait tout cela en bloc. Depuis toute petite, c’était ainsi. Son éducation avait automatiquement supprimé cela.

Sélective, elle l’était.

Parce qu’elle choisissait soigneusement les personnes qui l’entouraient. Si une servante l’ennuyait, elle l’envoyait voir ailleurs. Si même un noble l’ennuyait, elle ne l’écoutait pas du tout, préférant largement se faire détester qu’autre chose. De toute façon, qu’on la déteste ou que l’on parle dans son dos, elle s’en fichait. Si elle en avait marre, que tout montait trop vite, elle savait vite trouvée les mots pour replacer les autres. Non, sincèrement, elle n’aimait pas se prendre la tête avec les personnes ennuyantes. Et il y en avait beaucoup, à ses yeux. Annahita Della’Morte ne l’était pas, à son avis. Pas parce qu’elle était la dirigeante, mais parce qu’elle la trouvait intéressante. De même, Ankou Della’morte lui semblait être une personne intéressante. Mais elle n’irait certainement pas chercher plus loin. Il y en avait des personnes intéressantes au château. Même parmi ceux que l’on n’estime pas dès le premier regard au rang, il y avait des gens intéressants. C’est exactement pour cela qu’elle ne jugeait pas sur le rang. Elle le savait. Certains servants étaient même bien plus intéressant que certains nobles ou soldats hauts-gradés… Bien qu’elle accordait une attention limitée, qui se voulait réellement limitée. Alice n’était pas une personne bavarde. Et elle ennuyait elle-même certainement facilement si la personne qui lui faisait fasse était ennuyante. Parce que c’était plus simple de faire partir cette personne au lieu de partir elle-même, gardant ainsi toute sa dignité.

Son intelligence était très pratique pour garder toute son intégrité dans se disperser. Elle ne perdait jamais le nord. C’était une des ses admirables qualités en tout cas. Et elle en avait beaucoup, mais le seul problème, c’est qu’elle ne les extériorisait pas assez. Toujours garder tout pour elle… C’était comme une maladie. Une maladie dont Alice n’était pas prête de se débarrasser. En tout cas, sa vie sociable était quasiment au niveau zéro. Peu de gens l’intéressait, les autres la lassaient. Ces temps si, elle parlait tellement peu que sa voix allait probablement être étrange la prochaine fois qu’elle allait devoir dire quelque chose. Et cela ne l’amusait pas plus que cela. Bien qu’elle se fichait de comment les autres pourraient bien voir cela, c’était toujours peu agréable d’avoir du mal à se faire comprendre. Et si elle ne parlait, on allait la croire muette. Remarquez que ce serait peut-être bien pratique, parfois, pour éviter une discussion barbante…

La jeune fille fit tourner sa sucette dans sa bouche. Elle aussi, était presque terminée. Et dès qu’elle n’aura plus de goût, qu’elle sera inintéressante, elle ne ferait que la jeter. Comme les êtres vivants. C’était généralement comme cela avec elle. C’était délicieux au début, mais dès qu’il ne restait que le bâton, plus rien ne sortait. Pareil avec les autres. Amusant des les décrypter au début, puis peu à peu, lassant. Excellente comparaison de son point de vu.

Et ce serait certainement de même pour ce jeune homme aux cheveux bleus.

Pour l’instant, il l’intéressait. Mais dès qu’elle aurait compris son fonctionnement, ce ne serait certainement plus la même chose. Elle s’ennuierait et le laisserait partir. Mais là, elle était juste en train de débuter le jeu. Pour elle, connaître n’importe quel comportement d’un être vivant pouvait l’aider. Pour prévoir des plans, il était toujours bon de s’attendre à n’importe quoi. C’est pour cela qu’elle ne faisait souvent qu’observer. Observer comment les autres réagissait face à beaucoup de chose. Parfois même, elle en devenait manipulatrice pour arriver à ses fins. C’était une façon comme une autre de faire connaissance avec les diverses caractères. Au moins, si elle avait besoin d’une situation, elle n’avait aucun mal à convaincre une personne de le faire à sa place. Parce que lorsqu’elle s’y mettait, elle pouvait être très convaincante… A voir cela comme une qualité… Ou pas.

Enfin bref. Cela faisait un moment que personne ne l’avait intéressé et son cerveau était donc pleinement d’attaque. Bien qu’un peu endormi peut-être.
La voix du jeune garçon lui indiqua qu'il avait finalement ré-ouvert la bouche.


«Merci beaucoup...»

Oui, une phrase totalement logique, puisqu’elle venait de lui rendre son livre, d’une manière particulière, certes, mais tout de même. Elle le regarda ramasser le livre par terre. En réalité, elle ne regardait plus trop les étranges symboles compliqués de son livre. Normal, absolument normal qu’elle n’y comprenait pas grand-chose. Mais cela était parfaitement intentionnel. C’était dans ce genre de situation que ses longs cheveux voyants lui étaient utiles. Bien entendu, elle aurait fait une bien mauvaise guerrière avec une telle couleur de cheveux. Voir même espionne discrète. Mais c’était en revanche très pratique ailleurs. Effectivement, si l’on s’arrêtait à ses cheveux et qu’on ne regardait pas plus loin, personne ne s’apercevait qu’elle les regardait. Parce que pour être discrète, elle l’était. Encore une qualité… Ou pas.

Bien callé sur sa table, la jeune verte se sentait bien. Bien jusqu’à ce que le garçon ne se révèle plus « audacieux », en quelque sorte, qu’elle ne l’aurait pensée.

Oui, parce que le jeune homme avait visiblement décidé qu’aujourd’hui était une journée verte. Avant qu’elle n’aille pu réellement calculer ce qu’il pouvait bien être en train de faire, le jeune homme s’était installé à SA table. Alors que toutes les autres n’attendaient que lui. Et là, elle pouvait en être certaine que c’était totalement fait exprès. Délibérément. Alice fut d’abord incrédule. Mais finalement, un sourire éclaira un instant ses traits. Un micro sourire, très léger et invisible. Elle était contente. Contente qu’il l’aille surprise. En réalité, elle ne s’était pas attendue à ce genre de réaction. Et bien, et bien… Il semblerait que ce garçon soit plus intéressant encore que ce à quoi elle pensait. Cela lui ferait le plus grand bien de réfléchir un peu. En tout cas, ce servant, ou homme-de-ménage, avait réussis à l’intéresser là où beaucoup avaient échoués. Si il s’avait, il devait s’en estimer heureux. Mais malgré tout, elle ne daigna pas lui parler. Parce qu’elle trouvait cela trop inutile. Pour le moment, elle préférait l’observer. Si elle jugeait le cas réellement particulier, peut-être ferait-elle entendre sa voix. Peut-être.

En attendant, elle regardait toujours le garçon du coin de l’œil. Pas qu’il allait s’enfuir, mais n’importe quoi qui pouvait trahir son attitude avec des gestes l’intéressait. Cependant, elle avait un peu plus de mal à le voir maintenant. En plus, elle avait beau être mince et petite, il prenait de la place avec ses livres. Du coup, elle avait été obligée de se décaler discrètement vers l’autre côté de la table. Alice se creusait les méninges. Il était évident à présent que le jeune homme n’était pas du genre à vouloir se fondre le plus dans le paysage. Elle en avait vu beaucoup des comme cela. Voyons voir la suite.

Et la jeune stratège attendait cela…


[HS: J'en ai plus, maintenant XD]
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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 26 Aoû 2009 - 6:08

[HS : Nos HS servent à rien, c'est effrayant..., m'enfin, j'assume mon inutilité. XD

Nya, j'avais trop envie de faire ça...~]

Cette journée, Andreas était persuadé qu'elle n'allait pas être intéressante quelques instants encore auparavant. Parce que finalement, il n'y avait que peu de matins qui différaient des autres, il devait bien l'avouer. Pour quelqu'un d'aussi peu passif qu'Andreas, c'était une honte. Il n'aimait pas rester là à ne rien faire. Il n'aimait pas non plus répéter sans cesse les même gestes, encore et encore. C'était d'un ennui..., pour autant, il n'y pouvait pas grand chose. Aux vues de sa situation, le fait qu'il soit au château lui suffisait amplement. En dehors, il ne se serait pas vraiment senti rassuré. Pas le moins du monde, même. Il était un humain, et des semblables il n'en voyait presque pas, vraiment très, très peu. Une infime partie, perdue au milieu des Esprits et des Neko. Certains se fichaient de lui, mais la grande majorité avaient tout de même des aprioris sur ceux de sa race. Parce qu'il venait de l'est initialement, parce que selon beaucoup il n'avait tout simplement rien à faire là. Peut-être aurait-il eu une meilleur vie du côté d'Ankou Della'Morte. Mais il n'avait jamais éprouvé le moindre désir de retourner là-bas, même si toute son enfance et son adolescence s'étaient déroulés de l'autre côté de la frontière. Même si le reste de sa famille était toujours là-bas, et ne devaient pas franchement demander de nouvelles de sa part. Il n'était même pas persuadé que ses sœurs et son Oncle sachent qu'il avait 'trahi', ils devaient plutôt penser que soit il avait fait sa vie ailleurs, soit plus probable encore qu'il était mort. Parce que s'il n'était pas loin, il aurait du demander des nouvelles de ses cadettes, non? A la vérité, il ne savait pas s'il en aurait demandé, même s'il était resté. La famille..., il n'avait jamais vraiment réussi à comprendre. Elles étaient sans doute aussi bien sans lui, toutes les deux. Enfin. Le fait était donc qu'il ne cessait de reproduire les même gestes jours après jours sans réel espoir que ça change. C'était fatiguant..., il ne s'était pas imaginé que ça le serait autant. Mais il y avait beaucoup de manières de rendre une journée comme les autres différentes, justement. Oui, il y en avait vraiment beaucoup.

C'est sans doute pour ça que la situation actuelle l'amusait, plus ou moins.

Andreas ne pouvait pas deviner s'il dérangeait réellement la jeune fille à côté de lui. Déranger de manière détestable. Le fait était que depuis qu'il l'avait vue, elle n'avait pas dit un seul mot. Ce qu'il trouvait impressionnant, lui qui n'arrivait pas à rester plus de quelques minutes sans rien dire à moins qu'il n'ait une raison à cela. Et le fait qu'elle ne parle pas était une sorte de complication, finalement. On pouvait comprendre quelqu'un qui ne disait pas mot jusqu'à un certain point. Or là il n'arrivait pas à déterminer clairement si elle ne souhaitait qu'une chose : qu'il parte. Oh, elle l'aurait sans doute fait savoir d'une manière ou d'une autre si c'était le cas, mais ce n'était pas une obligation. De même, le fait qu'elle ne lui parle ou réponde pas pouvait être interprété comme une façon détournée de dire qu'elle ne voyait pas l'intérêt de le faire. Peut-être aussi qu'elle ne parlait jamais vraiment beaucoup. Il ne savait pas. Mais il ne comptait pas partir maintenant, dans tout les cas. Et ce, qu'elle parle ou qu'elle reste muette de la sorte. Le jeune homme aux cheveux bleus ne la détestait pas, et donc ne tenait pas particulièrement à ce qu'elle le déteste sans même le connaître. Il cherchait juste à se faire remarquer. Comme un adolescent ayant quelques années de moins que lui aurait tiré la queue de cheval d'une fille qui lui plaisait, lui chercher à attirer l'attention de cette personne parce que justement elle ne lui en donnait pas. Ou tout du moins était-ce l'impression qu'il en avait. Comme elle l'ignorait plus ou moins, lui allait faire ce qui lui passait par la tête pour que ce ne soit plus le cas. Que ça finisse douloureusement pour lui ou pas, de toute façon..., ça ne pourrait qu'être amusant.

Il posa le livre qu'il venait d'inspecter devant lui, passant à quelques centimètres de la demoiselle aux longs cheveux verts. Elle s'était légèrement décalée, lui avait-il semblé. Il n'était pas sûr, mais si c'était le cas soit elle ne voulait simplement pas bouger de là, soit il ne la dérangeait pas. En soit ce n'était pas si mal. Mais le silence commençait à lui peser. Il aimait bien le silence, mais uniquement quand il pouvait le briser comme bon lui semblait. Qu'on lui refuse une conversation, il trouvait ça frustrant. Il poussa un léger soupir, observant la jeune fille du coin de l'œil. Andreas doutait fort qu'elle fasse partie du personnel, elle n'en avait pas l'air. Possible, mais peu probable. Noble ou poste important..., difficile à dire. Elle avait l'air bien jeune ; son âge peut-être? Pas majeure ou à peine, dans tout les cas. C'était peut-être quelqu'un avec un don pour quelque chose. Ça, ça ne se voyait pas de l'extérieur alors il n'aurait su le dire. Enfin, était-ce réellement important? Il ne savait pas et ne saurait pas si elle ne le lui disait pas. Or, elle ne parlait pas. Donc ça allait être assez compliqué, pour lui qui n'était pas télépathe. Il était aussi possible qu'elle ne lui parle pas parce qu'il était humain, le jeune homme aux yeux très bleus ne pouvait écarter cette possibilité. Après tout, lui même n'aimait pas croiser d'humains. Ils lui étaient trop..., semblables, quelque part. Et il détestait ça.

«..., je n'aime pas le silence, j'espère que vous ne m'en voudrez pas de le briser, finit-il par dire avec un sourire, sans pour autant cesser sa lente inspection. Comme vous ne parlez pas...»

Andreas s'arrêta un instant de tourner les pages, comme s'il venait de se rendre compte de quelque chose, puis finalement sembla se replonger dans son travail. Il se doutait bien que parler seul n'avait pas un grand intérêt en quoi que ce soit, mais qu'importe. Il pouvait bien faire ce que bon lui semblait, non? Le but étant de faire parler cette mystérieuse jeune fille, ne pouvait que lui être utile. Soit elle s'en ficherait, auquel cas ça n'aurait aucun impact, donc aucun mauvais impact..., soit cela l'agacerait. Si ça l'énervait, peut-être partirait-elle. Si c'était ça, et bien tant pis. Sinon elle lui dirait de se taire. Ou lui répondrait. Dans tout les cas il aurait entendu le son de sa voix, et pour l'instant c'était son objectif principal. C'était comme un jeu..., et il tenait à gagner celui-là, sans bien savoir pourquoi. Un jeu..., oui, la plupart des choses il les voyait de la sorte. Tout avait tendance à lui passer au-dessus de la tête. Rien n'était grave, tout était réparable, tout était incassable, tout était facile. Oui, tout était facile. Il avait beau mentir ça n'y changeait rien, ça lui paraissait trop simple. Personne ne cherchait loin. Quand quelque chose se cassait, alors il n'y avait qu'à en reprendre un autre non? Ou le recoller. Ou le ré assembler. Ou le remettre en état. Andreas avait du mal à se figurer qu'une fois cassées, certaines choses ne se réparaient jamais. C'était stupide, certes. Pour autant il avait réellement du mal. Oh, pas avec les objets et les choses, mais ce qui était plus abstrait, oui. Comme les liens entre deux personnes, ou ce genre de choses. Il ne se rendait pas compte à quel point il pouvait faire mal, parfois.

Il n'y pouvait rien.

«Vous devez avoir du courage pour lire ce genre de choses à cette heure-ci..., dit-il avec un léger rire après avoir jeté un bref coup d'œil au type de lecture à laquelle elle s'adonnait. C'est sûr que vous devez être bien plus intelligente que moi. Non pas que ce soit compliqué...»

Et il y avait fort à parier qu'elle s'en fichait. C'était sans doute pour ça qu'il disait ça, d'ailleurs ; parce qu'elle s'en ficherait probablement. Il parlait pour parler, rien de plus. Et ça énervait la plupart des gens. Le but ici n'était que d'obtenir une réaction, et puis cette jeune fille ne pouvait pas être de marbre, tout de même. Elle n'allait pas l'ignorer tout le temps qu'ils seraient là, ce serait..., à la frontière entre l'intéressant et l'agaçant. Ça n'avait rien d'agréable de se faire ignorer par quelqu'un, même si ce quelqu'un vous ne le 'connaissiez' que depuis quelques minutes tout au plus. Andreas ne la détestait pas. Il ne l'appréciait pas particulièrement pas particulièrement non plus. Alors ce n'était pas grave, n'importe quelle réaction lui conviendrait.

«Oh..., je crois que vous avez une araignée sur l'épaule», ajouta-t-il sur le ton de la conversation.

Ce qui était faux, d'ailleurs. Mais il y avait plus de chances pour que ça la fasse réagir. D'abord, 95% de la gente féminine avait peur de ce genre de bestioles velues et avec pleins de pattes. Et de la même façon, personne n'aimait savoir qu'un insecte se promenait sur soi, c'était une sorte de règle universelle. Même si en l'occurrence, il n'y avait rien. Il suffisait de semer le doute, ça suffirait.
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Alice Maurisawa


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyDim 30 Aoû 2009 - 2:15

[HS: Grumph. XD.

Au moins, c'est inspirant, tu vas me dire^^. Et le début est incompréhensible, oui 8D.
Et... Elle parle. =P ]

  • Pourquoi. Pourquoi ce seul mot déclenchait-il autant d’interrogation ?

    Peu de gens se posait cette question. Parce que tout le monde ne voyait que la surface. Une question en entier. Le premier mot n’était qu’un déclenchement pour le reste. On en réfléchissait justement pas au pourquoi cela se déclenchait. Si ce mot n’avait pas été pourquoi, ce serait-on posé la même question ? Les langues étaient quelque chose de tellement étrange. On ne savait pas qui l’avait écrit, qui l’avait réellement composé. En réalité, personne ne savait rien. C’était cela. Tout le monde était ignorant. On ne pouvait pas tout connaître, c’était tout simplement impossible. Les mystères de la vie faisaient que la vie était excitante. On ne pouvait pas tout prévoir. Sinon, la vie serait tellement ennuyeuse que chaque jour, la seule chose que l’on souhaiterait, c’est de mourir. Et encore, la mort ne serait plus un mystère, rien ne serait intéressant. La seule envie serait de s’endormir à jamais. Ne plus rien penser, qu’il ne se passe plus rien. Comme la belle au bois dormant. Sauf que le prince ne serait jamais arrivé. Encore faudrait-il avoir la pomme empoisonnée. Et la belle mère aussi.
    Ce que Alice avait toujours trouvé curieux c’était la jalousie, tout ces sentiments humains qui lui semblait de trop. Inutile. Totalement superflu. Elle n’en voyait pas l’intérêt. Jalouser la beauté d’une autre, le rang, la réflexion… Parfois même être jaloux qu’une personne parle avec une autre. Ce type de jalousie était souvent engendré par un sentiment fort, d’amour ou d’amitié. Il y avait aussi quelques cas particulier, mais c’était bien généralement pour cela. Elle trouvait cela parfaitement stupide. Ce genre de sentiment n’avait rien à faire dans la vie pour elle. Elle était très terre-à-terre et restait toujours lucide. Oh, elle n’était pas non plus un robot. Mais elle n’avait jamais éprouvé de jalousie pour quoi que ce soit. Pourtant, peut-être aurait-elle pu jalouser la brillante vie joyeuse d’une noble, d’une voisine… Parce que sa vie n’avait jamais été joyeuse. Elle était devenue comme cela dans l’ombre, dans la misère, la dureté. Et peut-être que finalement, cela n’avait été que du bon dans l’horreur. C’était un avis étrange, porté d’un œil différent d’autre. D’autre qui l’aurait plaint, qui aurait eu pitié… Encore des sentiments et émotions inutiles. Et Alice détestait cela. Cela l’insupportait sincèrement. Et peu de chose provoquait cela chez elle. Parce qu’elle ne les comprenaient pas entièrement, elle ne pouvait les expliquer, elle ne les avait pas vécus. Et c’était plus dur qu’on ne le pensait. Elle avait beau observer les autres, elle ne comprenait pas la chaleur que cela pouvait donner, le stress, la gorge nouée… Tout cela lui semblait inconnu.

    Et elle ne pouvait sincèrement pas se prononcer pour dire si cela était bien ou pas. Elle connaissait déjà assez pertinemment la peur, l’angoisse, la solitude, l’enfermement… Comme si les bons sentiments étaient partis. La curiosité et l’envie restait bien entendu. Et parfois même, elle se montrait gêner. Mais c’était des cas totalement extrême dont elle n’aimait pas évoqué le sujet.

    D’ailleurs, le garçon aux cheveux bleu avait piqué sa curiosité et des interrogations en ressortaient. Pas des questions futiles, en tout cas, pour l’instant, du genre : qui il était, d’où il venait, ce qu’il faisait là… Non, plus pour savoir sa personnalité et ses motivations pour ses gestes. Tout pouvait se deviner logiquement. Pour l’instant, pas besoin de parler, le jeune homme le faisait visiblement pour deux. D’ailleurs, elle trouvait assez admirable qu’il ne se dégonfle pas en la voyant rester de marbre devant n’importe quelles paroles. Soit il lui voulait réellement quelque chose, soit il était juste curieux de la connaître, ou il s’ennuyait profondément et n’avait rien à faire de sa vie. Et c’était bien triste pour lui. Alice ne pouvait pas encore en déduire grand-chose, et peut-être n’arriverait-elle-même pas en déduire quoi que ce soit, mais essayer ne lui coutait pas grand-chose, après tout. Juste quelques minutes et un peu de réflexion. Et sincèrement, ce n’était pas ce dont elle manquait le plus. Alors elle pouvait bien le faire, non ? Elle avait toujours du temps pour se perfectionner. Si cela pouvait éviter un échec ou quelque chose du genre à l’armée…

    Tout était bon à prendre, finalement.


    «..., je n'aime pas le silence, j'espère que vous ne m'en voudrez pas de le briser. Comme vous ne parlez pas...»

    Il avait posé un livre non loin d’elle et souriait visiblement encore. Et bien, et bien. Bien entendu qu’elle ne lui en voulait pas. Qu’il lui parle pouvait certainement l’aider à « l’analyser ». Tant qu’il parlait tout seul et qu’elle ne voyait pas l’intérêt d’engager une conversation quelconque avec lui, cela lui convenait parfaitement. Alice jugerait de quand elle trouverait cela utile. Et elle pensait bien que si il parlait de chose plus intelligente, elle sortirait peut-être un mot ou ferait penser au fait qu’elle était muette. Si un accident de parcours n’arrivait pas en chemin. On est jamais à l’abri d’une personne qui rentre ou quelque chose du genre, n’est-ce pas ? Et elle en était parfaitement consciente. Mais elle ne pensait pas non plus que cela briserait un moment exceptionnel, même si elle savait pertinemment que le cerveau de certains pouvait déduire des choses totalement fausses et lancer un serpent de mer avec n’importe quoi, hein…
    La stupidité des êtres vivants était assez impressionnante.


    «Vous devez avoir du courage pour lire ce genre de choses à cette heure-ci… »

    Il rit légèrement, ce qui la fit tourner doucement le regard un fois de plus sur lui. Encore une chose qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Pourquoi diable riait-il ? Il n’y avait rien de risible ou drôle là dedans. Mais bon, si cela lui plaisait…

    «C'est sûr que vous devez être bien plus intelligente que moi. Non pas que ce soit compliqué...»

    Hum, hum… Elle n’en avait pas grand-chose à faire de savoir si il était plus intelligent ou moins qu’elle. Comment elle l’avait déjà exprimé, elle n’était aucunement jalouse de ce genre de chose. La vie était ainsi. Mais elle était en revanche assez convaincue que le jeune homme n’était pas stupide. Loin de là même. Une intuition, une déduction. Mais elle ne pensait pas se tromper en affirmant cela. En tout cas Alice était persuadée qu’il jouait très bien des rôles. C’était quelque chose d’assez admirable, mais aussi très frustrant, parce qu’on n’arrivait pas toujours à cerner le personnage. Et c’était très énervant et peu agréable. C’était peut-être assez souvent comme cela qu’on se sentait avec elle aussi. Mal à l’aise, décalé.
    D’une certaine manière, elle n’était pas non plus très d’accord sur l’opinion des autres. L’intelligence. Pour elle, tous naissait à égalité au niveau de cela. Sauf des rares exceptions, mais ça… Ensuite, tout venait de l’éducation, la culture, les ambitions… Tout venait du caractère en réalité. D’un certain coté, elle n’avait même pas eu le choix elle-même de choisir ses ambitions, son futur. Et si elle avait été élevée différemment, elle ne serait peut-être pas à cette place à présent. Elle n’avait pas de regret.

    Mais… Même si elle avait des regrets, aurait-elle eu le choix de tout changer ? Elle en doutait. Le mal était fait et elle n’y pouvait pas grand-chose. Alors autant profiter pleinement de tout ce que cela lui avait accordé par malchance, ou chance. C’était un état d’esprit simple pour une personne aussi compliquée qu’elle…


    «Oh..., je crois que vous avez une araignée sur l'épaule»

    La phrase du garçon était lancée. Comme une bombe, en réalité.

    Les araignées. Sa plus grande phobie. Ca non plus, elle ne saurait pas expliquer le pourquoi du comment. C’était ainsi, et elle n’y pouvait rien. Alice n’aimait pas du tout cela, et considérait cette peur comme un fardeau, mais elle devait la supporter.
    Et autant dire qu’elle supportait très mal cela.

    La jeune stratège mit quelque seconde à bien comprendre le sens de la phrase. Elle l’avait un peu tournée, mais avait compris. Et elle aurait préférer ne rien entendre. Mais c’était trop tard. L’effet commençait déjà à se sentir. Sans même prendre le temps de réfléchir et de vérifier la présence de la petite bête, elle commença à paniquer. D’abord, elle commença à trembler. Puis, a cherché du réconfort. Elle n’y pouvait absolument rien, c’était ainsi. Seul problème, sa source de réconfort était juste à côté. Du coup, ne contrôlant plus sincèrement ses gestes, perdant son sang froid, elle se retrouva à genoux sur la table, à se tourner vivement sur la droite pour se retrouver face aux bleu, jetant son livre au passage. Au diable celui-ci, elle le lisait à peine, de toute manière. Et pour compléter le tout, elle se trouva toujours trop loin du garçon, et apeurée. L’idée d’avoir une telle bestiole velue sur le bras ne la rassurait pas le moins du monde. Même une petite pouvait la faire sauter au plafond.
    Et bien, ce ne fut pas au plafond qu’elle sauta, mais sur le garçon, le renversant au passage de sa chaise.

    Ses genoux touchèrent brutalement le sol, elle n’imagina pas sur le coup pour le pauvre jeune homme. Elle ne se rendait même pas compte de la situation, tellement elle était perdue. Pour cause, la chose qu’elle détestait le plus au monde se trouvait-sans doute- sur son épaule. Du coup, elle avait les larmes aux yeux, les joues rougit, ses cheveux totalement lâchés et étaler. Et en prime, elle se retrouvait assise sur le garçon, qu’elle avait plaqué au sol avec ses deux mains fines entourant chacune un bras du bleu, le maintenant au sol avec sa petite force qu’elle avait. Là, si elle avait pu penser clairement, elle se serait dit que n’importe qui qui rentrait aurait des rumeurs à faire glisser…
    Mais dans sa situation, elle ne pouvait que dire d’une toute petite voix tremblante comme son corps :


    « L’a…L’araignée… Enlevez là… »

    Et elle répétait, répétait, tremblante comme une feuille.
    Impressionnant comme une petite chose pouvait provoqué une si grosse catastrophe en si peut de temps… Et même la plus sobre des demoiselles n’y échappait probablement pas. On pouvait croire cela totalement disproportionné et exagérer, mais pour elle, c’était bien peu dans son état…

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Andreas Nerull


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 16 Sep 2009 - 17:24

[Gomen pour le temps de réponse, je suis un vrai éscargot...8D

Et en plus sans ordi', ça n'arrange rien.XDDD]


Si quelqu'un avauit pu se faire aussi petit et discret qu'une mouche et avait épié le semblant de conversation entre les deux personnes présentes dans la bibliothèque, il aurait été en droit de se demander si Andreas était méchant. Volontairement, tout du moins. Il était clair que ce n'était pas agréable de savoir qu'un insecte se promenait sur soit-plus particulièrement les araignées, en général. De plus, la demoiselle aux longs cheveux clairs n'avait en réalité rien sur l'épaule erssemblant de près ou de loin à une arachnide, même si elle n'était pas censée le savoir. Quel était à partir de là l'intérêt de dire une chose pareille, si ce n'était de lui faire peur? Et bien aucun, justement. Le jeune humain n'avait aucune autre raison de le faire. Il tenait simplement à obtenir une réaction, de quel genre elle serait..., et bien ce serait la surprise. Il devait bien avouer qu'il était radicalement plus simple de discuter quand l'autre prenait la parole, c'était l'évidence même. Or l n'avait pas réussi à arracher une seule bribe de mot à cette jeune Esprit depuis qu'elle était entrée dans les lieux. Par pur esprit de contradiction, il tenait à entendre sa voix. Se fixer des défis ou des buts était monnaie courante chez Andreas, mais à la différence de beaucoup il n'en avait pas des à long terme, avec une conséquence vraiment importante. Non, il avançait à petit pas, faire des projes ce n'était pas son truc, ça ne l'avait jamais été. Alors vouloir faire parler quelqu'un qui ne semblait guère décider à le faire était pour lui une occupation toute trouvée, le temps qu'il décide qu'il avait réussi ou pas. Perdre ne le dérangeait pas outre-mesure, mais il appréciait d'autant plus la tâche qu'elle s'avérait compliquée. Il ne s'attelait pas à quelque chose dont l'entreprise était assurée, ça ne lui procurait absolument rien, ce n'était même pas amusant plus de deux secondes. Donc plus il devait se donner de mal, mieux c'était. Il en allait de même avec ses incurables mensonges ; si quelqu'un savait qu'il mentait, alors cette personne aurait fatalement plus d'inrtérêt que quelqu'un qui goberait tout ce qui sortirait de sa bouche comme le dernier des imbéciles. Mais bien sûr, c'était évident tout cela. C'était donc pour ça, qu'il restait dans la bibliothèque alors qu'il aurait pu s'en aller depuis un moment ; pour voir. Pour essayer, pour tenter quelque chose, n'importe quoi. Et cette jeune fille aux yeux bleus l'avait interpellé, parce que tout simplement ses réactions n'étaient pas conformes aux normes qu'il avait eu si souvent l'occasion d'observer par le passé. Elle ne lui avait pas dit de partir, ne lui avait pas dit de rester, ne lui avait pas rendu à proprement parler son livre, ne l'avait pas envoyé promener..., finalement, elle n'avait pas fait grand chose. Or avec quelqu'un qui s'évertuait ouvertement à vous parler et à vous déranger-et c'était exactement ce que le jeune homme faisait-près de vous, vous ne restiez que rarement de marbre. Vous vous énerviez ou vous partiez, vous riiez, à la limite..., enfin. C'était aussi intéréssant qu'aure chose qu'elle ne réponde pas, finalement.

Il posa un autre livre devant lui, sur le premier, puis en saisit un autre de manière à l'examiner à son tour. C'est précisément à ce moment qu'il reposa ses yeux sur la jeune fille, et qu'il remarqua qu'il y avait un léger problème. A peine quelques secondes après qu'il ait dit qu'une charmante petite bête à huit pattes avait trouvé refuge sur l'épaule de son interlocutrice, elle eut l'air..., bizarre, peut-être? N'étant pas face à elle et ne la regardant que du coin de l'oeil il aurait du mal à le certifier, mais il lui semblait bien qu'elle avait l'air étrange tout à coup. Techniquement elle aurait du crier, ou même lui lancer un regard de dédain avant de machinalement passer sa main sur l'épaule. Tout dépendait du degré de peur qu'elle pouvait bien avoir de ce genre d'animaux. Même s'il arrivait que certaines personnes aient des réactions innatendues, c'était tout de même ces deux là qui revenaient le plus et donc celles auxquelles Andreas s'attendait le plus naturellement du monde à être confronté. Oui, qu'elle crie, ou qu'elle lui demande de l'enlever, qu'elle panique et se fige ou au contraire s'agite pour enlever cette chose horrible. Ou bien dans le cas où ça ne l'aurait aps éffrayé, qu'elle fasse mine de l'enlever ou ne se lève et se secoue de manière à la faire tomber, 'au cas où' elle en aurait effectivement une et que le jeune humain aux cheveux bleus ne lui ait pas menti. Ce silence et le fait qu'elle se mette apparemment à trembler, ce n'était pas une réaction tout à fait..., prévisible. Du point de vue d'Andreas, tout du moins. C'est pour ça que la suite des évenements, il eut quelque peu de mal à l'antiticper, et plus encore à la comprendre. Et avant même qu'il ait vraiment réalisé ce qui se passait, il se retrouva tout simplement par terre, sous la demoiselle qui venait juste de le faire basculer après avoir envoyé valsé le livre qu'elle tenait jusque là. Il n'y avait pas trente-six choses qui avaient pu provoquer ce soudain changement d'attitude, mais il ne put tout d'abord curieusement pas se résoudre à l'idée que c'était la faute d'une araignée-aussi hypothétiquement grosse soit-elle. Comme il l'avait dit il s'attendait tout au plus à ce qu'elle crie et qu'elle s'agite. Entre ceci et sauter littéralement sur quelqu'un, il y avait une marge assez importante à franchir, et ce n'était pas si simple. Il y avait aussi la possibilité qu'elle n'exagère, qu'elle ne fasse exprès d'extrapoler ses réactions dans un but quelconque. C'était aussi possible qu'elle veuille tout simplement lui faire mal, mais c'eut été une méthode assez stupide et grotesque, objectivement. Et puis..., bien vite, il chassa l'idée même qu'elle puise feindre. Pourquoi? C'était bien simple, en réalité. Andreas passait ses journées à mentir à diverses personnes et à différents degrés, et il arrivait le plus souvent à discerner mensonge de réalité, simulation de réel ressenti chez ses interlocuteurs. Pas toujours, certes. Mais si le mensonge était quelque chose de parfois très dur à déceler, reconnaître la vérité l'était souvent bien moins. Or ce qu'elle avait fait, sauter à son cou, ça ressemblait à un acte purement spontané, tout sauf réfléchi. D'ailleurs la demoiselle aux trop longs cheveux étrangements verts devait s'être fait mal aussi en tombant. Et puis elle avait l'air éffrayée, tout simplement.

« L'a…L’araignée… Enlevez là… »

Andreas cligna des yeux un instant, ayant obtenu la confirmation inutile mas désirée. Donc c'était bien à cause de ce qu'il avait dit. Elle devait avoir sacrément peur de ces petites bêtes pour avoir une réaction si disproportionnée, si vive alors qu'elle avait l'air si calme et détachée auparavant. Maintenant elle avait clairement perdu de cette sorte d'assurance tacite qu'elle dégagait quand elle lisait en silence. Les larmes aux yeux, le visage quelque part empli d'une certaine détresse..., d'un certain côté il l'avait obtenu, sa réaction. Peut-être même était-elle 'légèrement' plus importante que celle qu'il avait éspéré avoir. Mais ce qui était fait était fait, il ne comptait pas revenir là-dessus et ne pouvait de toute façon rien y faire. Maintenant, il fallait juste qu'elle se calme, non? Pour ça, 'enlever l'araignée' semblait être la chose la plus importante à faire. Seulement il n'y avait pas d'araignée, donc rien à enlever. Et si Andreas n'avait aucun mal à trouver une solution toute prête, il devait bien admettre que réfléchir posément avec une jeune fille littéralement assise sur lui n'était pas ce qu'il aurait appellé de bonnes conditions de travail. Mais après tout c'était sa faute, alors il allait régler ça. Cela étant, à la voir aussi perturbée par sa faute, il ne put s'empêcher de ressentir une sorte de remords. L'éspace d'un instant, d'un court instant.

Il dégagea ses bras de l'étreinte que les mains de la jeune fille exerçaient et redressa son torse, de façon à pouvoir 'enlever l'araignée', comme elle le lui avait demandé. Le jeune homme aux yeux bleus passa sa main sur l'épaule de la jeune fille, faisant mine de chasser quoi que ce soit-de la poussière, un insècte, un morceau de quoi que ce soit-qui se serait retrouvé là, ne formalisant pas du caractère étrange de la position dans laquelle ils s'étaient retrouvés suite au 'bond' de la jeune fille. Il repoussa légèrement ses cheveux, vérifiant que ladite arachnide ne s'était pas frayée un chemin plus loin sur son dos. Même si elle n'existait pas, d'ailleurs ; le but était juste de vérifier. Pas étonnant qu'il ne la voit pas, puisqu'il venait de l'enlever. Ou peut-être était-elle tombée quand elle avait sauté? Qui sait, après tout...


«C'est bon, vous n'avez plus rien..., dit-il dans un soupir, un léger sourire aux lèvres tandis qu'il replaçait les cheveux de la jeune Esprit correctement, du moins comme il pouvait. Ca va aller? Vous n'avez pas l'air bien..., vous avez besoin de quelque chose d'autre, peut-être?»

Andreas pencha légèrement sa tête, de façon à pouvoir mieux regarder son visage, appuyé sur un bras. Il aurait pu lui demander de se pousser, mais sans doute le ferait-elle d'elle-même. Ce n'aurait pas été très apprécié de lui dire qu'elle dérangeait alors qu'elle avait eu si peur, de plus.

Remarque, elle avait parlé, non?
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Alice Maurisawa


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMar 6 Oct 2009 - 19:06

[...Et moi donc xD. Même pire, puisque que j'ai un ordi' en prime xD
Depuis la semaine dernière que je voulais répondre, il a fallut que je sois malade pour Et je sais pas pourquoi ça m'a pris une aprem, ça =P.]

  • Alice n’avait pas honte. Il n’y avait pas de ça dans sa vie.

    Avoir honte ? Qu’est ce que ceci ? Très sincèrement, si on lui posait cette question, la réaction de Alice serait assez ressemblante à de l’indifférence ou de l’hautaineté. Certainement qu’elle vous jetterait un regard étrange, qu’elle hausserait les épaules et se détournerait. Aucune réponse. Parce qu’elle n’en a pas, de toute manière. C’était assez dérangeant pour elle de ne pas savoir quelque chose. Du coup, elle adoptait toujours ce genre d’attitude, dans son cocon. Ca l’ennuyait réellement de ne pas savoir ce genre de chose qui semblait si évident. Oh, une définition, elle en avait une. Non, ce n’était réellement pas cela le problème. Le problème ne venait pas de sa mémoire, ni réellement de sa tête. Tout allait bien de ce côté-ci. Le problème venait probablement d’elle-même. Après tout, ce n’était pas la plus douée pour exprimer ses sentiments. Ce n’était pas une professionnelle de ce genre de chose. Elle n’avait jamais appris à aimer, à comprendre. Alice n’était pas faite pour cela, c’était une évidence. Depuis son enfance, c’était ainsi. Elle avait appris à garder pour elle ce qu’elle ressentait, à garder le silence, à réfléchir posément. Point, il n’y avait rien de plus derrière cela. A force, elle avait peut être même oublié qu’elle était une personne. D’une certaine manière, elle agissait comme un automate. Ce qui la différencier, c’était qu’elle avait sa propre réflexion, et qu’elle ne faisait pas automatiquement ce qu’on lui disait. Heureusement d’ailleurs, parce que d’ici là, on ne saurait pas où elle aurait bien pu atterrir. Elle était bien trop intelligente et réfléchit pour laisser du temps à la naïveté. De ce qu’elle ce souvienne, Alice n’était jamais tombée dans un piège, elle s’était toujours bien débrouillée. De son point de vue, elle trouvait qu’elle avait pas mal réussie. Mais c’était purement d’une vue professionnelle. Du point de vue personnel, c’était le néant. Amis, famille, relations… Tout ça semblait bien loin d’elle. Des amis ? A quoi cela pouvait bien servir ? Sa famille… Son père, peut-être. Mais elle ne s’en occupait plus. Il avait trop pris dans sa vie, trop piétiner. Elle n’avait plus rien à lui donner, et il n’avait plus rien à lui donner. Elle n’en avait plus rien à faire. D’avant ces 5 ans, elle n’en avait que de flous souvenirs.

    Alice ne se souvenait plus de qui était cette petite fille aux étranges cheveux, si souriantes… Ni de cette belle femme aux sourires tendres. Même pas de cet homme qui lui semblait si massif et gentil. Pourtant, elle avait beau tenter des les rayer de sa mémoire, ça s’accrochait comme de la glue. Et autant dire que d’après ces connaissances, elle savait parfaitement que la glue ne se décollait pas ainsi.

    Et pourtant, elle n’arrivait toujours pas savoir, à comprendre ce à quoi pouvait bien ressembler le bonheur. Elle l’avait bien compris, les définitions ne remplaçait pas le sentiment. Mais elle ne parvenait pas à trouver cette chose qui rendait les autres si brillants, si souriants… Ce n’était pas de la jalousie. Pas qu’elle aille réellement envie d’être ainsi. C’était de la curiosité. Quelque chose lui manquait, mais elle ne parvenait pas à le saisir. Elle ne comprenait pas, et cela l’énervait passablement. Elle en venait à ce posé des questions des plus étranges les unes que les autres. Une chose était certaine, cela provenait bien d’elle, et uniquement d’elle. Mais qui allait s’intéresser à elle de toute manière ? Personne n’allait venir lui chercher les poux de sa tête. Ce serait certainement une perte de temps que d’essayer de la comprendre, elle le savait parfaitement et ne souhaitait pas que l’on perdre de temps. Parce que les choses inutiles, elle détestait cela. S’il y avait une chose qu’elle détestait, c’était cela. Alice ne supportait pas cela, ainsi qu’une bonne tonne d’autres choses diverses et variés. Malgré le nom de sa race qui différait, elle était humaine. Ce qu’elle pouvait bien comprendre, c’était ce qu’elle détestait. Ce qu’elle aimait, un peu moins. Mais c’était surtout dans ces relations avec les autres qu’elle avait du mal à aimer. Elle n’aimait pas tout cours, d’ailleurs.

    Mais voila, elle était bel et bien humaine. Et pour cela, elle en avait quelques « symptômes ». Par exemple… Cette peur inouïe de ces petites bestioles velues ou pas, c'est-à-dire, les araignées. Oui, Alice était l’une de ceux que l’on disait atteint de l’arachnophobie. C’était ainsi, elle était juste arachnophobe. Enfin, juste… L’une de ces bêbêtes pouvait la mettre dans un état totalement incontrôlable. Ce pourrait être comique, mais la jeune fille en avait réellement très peur. C’était inexplicable, il n’y avait rien à expliquer. C’était un mal qui était là depuis sa jeunesse et qu’elle n’avait jamais réussi à résoudre. Comme le fait d’être petit. A part mettre des talons-ce qu’elle faisait rarement, ou du moins, pas avec des hauts talons-, elle n’avait pas grand-chose contre cela. Elle ne pouvait pas grandir rien qu’en ce le disant dans la tête. Alors du coup, les mots du jeune homme l’avait fait… Sauter, mais pas au plafond, comme l’on pourrait dire. Elle n’y pouvait rien, certes, mais c’était très énervant. Tout simplement parce que ce genre de chose la mettait hors d’elle. Et qu’elle venait par la même occasion de perdre un bon morceau de dignité devant un… Un servant humain, puisque ce semblait être le cas. Mais elle ne s’en rendait pas compte, tout simplement parce que son cerveau était resté bloquer sur la simple idée d’avoir une de ces « effrayantes » créatures sur sa peau. Sur elle, plus directement. Et, comme une réaction allergique, elle avait réagit assez… Brusquement, étrangement.

    Alors le fait qu’elle se retrouve au dessus du garçon ne devait ni la choquer, ni la gêner en ce moment même. Si toutefois elle réalisait et comprenait ce qui se passait. La jeune verte était totalement bloquée à présent. La tête que pouvait bien faire le jeune humain, elle ne pouvait même pas la comprendre. Il pourrait bien avoir les gros yeux ou un grand sourire, elle n’aurait rien capter. Certainement qu’il avait été surpris, c’était toujours ainsi que l’on réagissait lorsqu’on la voyait réagir ainsi. Ne pas être surpris aurait été… Presque impossible. Alice le concevait bien, mais… Après justement.

    Pour l’instant, elle continuait de trembler et ses joues semblaient chauffer un peu trop. C’était vrai qu’elle mourrait de chaud sur l’instant. Avoir quelque chose de si effrayant sur elle la répugnait. Alice détestait cela, réellement. Ainsi que ces histoires de fantômes à vous en glacer le sang.
    Soudain, elle sentit comme du mouvement. Elle se souvint en éclair de sa position et baissa les yeux pour voir au mieux le garçon. Il se détachait sans problème de sa faible étreinte. Elle était tellement fine et petite par rapport à lui que ce ne devait pas être très complexe pour lui. Même si elle serait de toutes ces forces, il avait obligatoirement beaucoup plus de force qu’elle. C’était logique. Mais comme elle n’était plus logique à l’instant, cela aurait pu lui sembler étrange. La jeune esprit ne trouva plus d’appuie et lâcha définitivement les bras du garçon, se redressant très légèrement, en même temps que lui-même le faisait, automatiquement. Ses yeux ne purent que suivre le mouvement du garçon alors que sa respiration restait saccadée. Cependant, elle eu une once de réflex lorsque la main du bleu effleura son épaule et dégagea ses longs cheveux verts. Elle eu une sorte de frisson. Elle n’aimait pas non plus qu’on la touche. Mais en l’occurrence, ce n’était pas sa préoccupation du moment.


    «C'est bon, vous n'avez plus rien... »


    A ces mots, elle retrouva comme un semblant de lucidité. Plus d’araignée… Elle ne pouvait pas savoir où l’araignée était pour l’écraser, et peut-être était-ce mieux. Mais elle n’était plus là, et Alice le pensait bien. Comme une grande vague de soulagement la transperça alors et elle ferma ses yeux inexpressifs un instant, pour les rouvrir sur le sourire du jeune homme. Il souriait encore, c’était surprenant…

    « Ca va aller? Vous n'avez pas l'air bien..., vous avez besoin de quelque chose d'autre, peut-être?»


    Il replaçait ses cheveux, elle le sentait, autant qu’elle voyait son bras et sa main passer à côté de son visage qui lui semblait drôlement chaud, comme si elle avait eu de la fièvre. Mais ce n’était pas vrai. Encore légèrement sous le choc, elle se contenta de répondre pateusement à la question posée par le garçon. Autant dire qu’elle aurait été dans son état normal, elle n’aurait rien répondu et se serait juste lever sans rien dire.

    « Je… Non, non, ça va… »

    Peu à peu, tout redevenait normal. Sa respiration, sa vue, son esprit. Tout devenait plus clair. Et la première chose qui lui sauta aux yeux, et bien… Ce fut sa position. Elle du d’ailleurs cligner des yeux au moins 3 fois pour y croire. Elle se retrouvait assise sur la jeune garçon, d’ailleurs, presque nez-à-nez par la même occasion avec lui. De plus, il semblait toujours en train de replacer ces longs cheveux verts qui devaient être un parfait bazar. Mais dès qu’il la frôlait, elle se mettait à frissonner. Pour mettre fin à tout cela, d’un geste habile et rapide, elle attrapa doucement le bras du jeune garçon. Elle se sentait un peu étrange de tant de proximité avec quelqu’un. Elle n’avait pas l’habitude de ressentir la chaleur humaine. C’était un étrange sentiment. Cela ne lui semblait ni mauvais, ni bon non plus. Il y avait aussi comme une légère gène. Ce qui pouvait semblait naturel pour n’importe qui dans une position comme celle-ci. Mais Alice n’avait que très peu ressenti ce genre de sentiment.
    Et puis, tout redevint normal. Elle se rendit compte que sa réaction avait été réellement stupide au niveau de l’araignée. Et elle n’aimait pas non plus que l’on connaisse ces points faibles. Son visage la brula à nouveau et elle lâcha brusquement le bras du bleu. Elle tenta soudainement de se lever. Mais ses genoux lui firent ressentir une bien déplaisante douleur. Elle avait du se blesser en sautant au sol. Elle était au moins persuader d’avoir un beau bleu sur chacun de ces genoux.

    Du coup, en se levant, elle vacilla légèrement et se retrouva assise, mais par terre cette fois. Cependant, elle ne tenta pas de se relever et se contenta de garder le silence, tout en se frottant les genoux. Tiens, sa sucette… Elle avait du atterrir elle ne savait trop où. Comme le livre qu’elle lisait un peu auparavant. Alice osa à peine jeter un regard au garçon. Elle se sentait assez mal à vrai dire. Qu’il sache son point faible, c’était très déplaisant de son point de vue.

    Il avait peut-être été plus malin qu’elle, sur ce coup… Mais ce n’était pas de sa faute… Si ?
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Andreas Nerull


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 21 Oct 2009 - 18:32

[Yeah, vive les Escargots. Ils cointrolleront le monde un jour, de toute façon.-__ù

Andreas il dit 16 mots pour chaque mot qu'Alice dit...XDDD]

Tout cela était bien particulier. La situation, bien sûr. En tout cas Andreas la trouvait quelque peu étrange, même si ce point de vue n'appartenait qu'à lui. Il fallait dire qu'en se réveillant un peu tôt ce matin là, il n'aurait en toute bonne foi pas pu prédire ce qui venait de se passer ; or ne pas pouvoir prédire une situation à l'avance, c'était ce qu'il appelait un imprévu. Un bien drôle d'imprévu, pour le coup : même avec toute sa bonne volonté et sa débordante imagination il n'aurait pas pu se dire qu'il allait finir par terre, sur le sol de la bibliothèque. Résultat qui était parti d'un rien, finalement : c'était simplement pour satisfaire un caprice du jeune garçon aux cheveux bleus. Il avait fallu qu'il se dise qu'il voulait entendre cette jeune fille parler, et voilà où ils en étaient. Il n'y avait pas de quoi être fier, en vérité : terrifier quelqu'un 'juste pour voir ce que ça allait faire', ce n'était pas ce que quelqu'un de mature et responsable aurait fait. Bien entendu il ne pouvait pas deviner qu'elle craignait à ce point ces petites bêtes à huit pattes, mais il l'avait espéré tout de même en disant cela. S'il avait été certain qu'elle en avait peur ou qu'elle n'en avait pas peur, certainement qu'il ne l'aurait pas dit. Parce que ça n'aurait eu aucun intérêt, tout simplement. Il ne voyait pas en quoi faire une expérience dont on connaît déjà le résultat pouvait être amusant d'une quelconque manière. Là, le résultat avait été intéressante au moins-bien que quelque peu douloureux tout de même, le sol n'était pas si doux et moelleux que ce qu'il aurait espéré. Cela étant, la réaction de la demoiselle aux longs cheveux émeraude l'avait réellement surpris. Elle avait été..., peut-être quelque peu excessive? Elle devait avoir une peur bleue des araignées, il n'y avait pas besoin d'être quelqu'un de particulièrement intelligent pour comprendre ça. Une vraie peur panique. Andreas n'avait pour sa part aucune crainte de ce genre, rien qui pourrait le pousser à avoir une telle réaction-et c'était bien pour ça qu'il avait quelque peu du mal à comprendre qu'on puisse craindre quelque chose à ce point. Mais de toute façon, qu'il y réfléchisse la nuit durant ne changerait rien, n'est-ce pas? Cette demoiselle resterait effrayée par les arachnides, et il ne comprendrait toujours pas exactement pourquoi. Ne pas être tout à fait sûr de quelque chose, ne pas tout comprendre sur tout, ça ne l'avait jamais vraiment dérangé. Tant que ce n'était pas un sujet important, tout du moins. Après, il devenait toujours nécessaire de bien maitriser le sujet de conversation quand on s'engageait dans une discussion sur ceci ou cela avec quelqu'un.

Mais c'est toujours comme ça, de toute façon. Parler de quelque chose qu'on ne comprend pas ne sert à rien.

« Je… Non, non, ça va… »

Ah. Revoilà qu'elle parlait. Très jolie voix dans l'absolu, mais qui ne donnait pas l'impression qu'elle allait bien, justement. Encore un peu sonnée, sans doute. Le jeune homme haussa légèrement les sourcils lorsqu'elle attrapa son bras, sans cesser de sourire pourtant. C'est passe-partout, un sourire ; et puis il ne se sentait pas l'âme de pleurer, de toute façon. De sa position, la situation n'était pas plus gênante que cela ; non, en fait il s'en fichait et ce n'était pas la proximité avec la jeune Esprit qui allait l'embarrasser. L'adaptation en une seconde trois-quart, c'était son truc. Et puis il ne pouvait pas se relever tant qu'elle ne l'aurait pas fait d'abord, il ne tenait pas à lui faire mal en la poussant un peu brusquement. Il n'eut en tout cas pas de mal à deviner pourquoi elle avait attrapé son bras étant donné que peu auparavant il avait passé cette main dans ses cheveux, dans l'intention louable de les remettre en place. Ses cheveux étaient très longs, doux et d'une jolie couleur ; ça ne l'aurait pas étonné que d'autres personnes aient voulus passer leur main dedans auparavant. La jeune humain aux yeux bleus avait toujours été quelqu'un d'assez porté sur le contact, ce qui pouvait vite énerver ses amis. Alors s'il pouvait passer sa main dans sa très longue chevelure..., bien sûr, oui. Même si à l'évidence ça l'avait gêné-ce qu'il comprenait plus que bien, pour le coup. Il ne faisait pas grand cas de toute façon de ce que pouvait engendrer ses actes, parfois. Est-ce que ce geste aurait pu être interprété comme déplacé? Il ne le pensait pas puisqu'il n'avait fait que les remettre en place, mais sait-on jamais. Il ne connaissait pas cette jeune fille, mis à part qu'elle était venue lire tôt ce matin et qu'elle avait une peur panique des araignées.

Ah. La Belle Au Bois Dormant sembla se réveiller, en quelque sorte, puisqu'elle le lâcha brusquement, se leva, tint debout un court instant, et..., et bien, et retomba. Sans doute qu'elle devait adorer se faire mal, pour tomber sans cesse. Bien sûr Andreas ne pensa pas une seule seconde que cette chute fuit volontaire, il lui paraissait assez évident qu'elle avait perdu l'équilibre, ou quelque chose de ce style. Il eut la confirmation tacite du 'quelque chose de ce style' en la voyant se frotter les genoux. Ah, voilà. Elle avait du se les cogner assez violemment contre le sol quand elle lui avait sauté dessus-pour ainsi dire. Il est vrai que ça avait du faire assez mal, même si dans sa position il était difficile de le dire clairement. Le jeune déchu se doutait bien qu'elle n'allait pas lui dire qu'elle avait mal, elle avait plutôt l'air partie pour se taire, à présent. Il garda le silence un court instant, jetant de brefs regards autour de lui. Il y avait déjà brièvement pensé, mais ils se seraient retrouvés bien mal si quelqu'un était entré-maintenant moins qu'il y avait quelques instants, cependant. La chaise était par terre, l'autre aussi, et s'il se souvenait bien la demoiselle avait jeté son livre quelque part par là..., c'était une mini-pagaille, en fait, et sans doute que si on les avait vu assis là on aurait pu se demander ce qu'ils fichaient. Il pouvait dire à peu près n'importe quoi, les mensonges lui venaient aussi naturellement que si ça n'en avait pas été. Le problème c'était qu'il n'était pas seul, et il aurait suffit d'une légère discordance pour que le tout paraisse complètement suspect. Enfin bon, il n'y avait personne pour l'instant, et il espérait bien que ça allait durer..


«Ça va toujours, maintenant? Dit-il avec avec un ton désolé, tout en se redressant. Vous avez du vous faire mal, en tombant...»

Ce qu'elle savait sans doute pertinemment, mais bon. Il n'avait jamais eu l'intention qu'elle se blesse, sincèrement. Que lui se soit fait mal aurait peut-être été un peu plus juste finalement, puisqu'elle ne pouvait qu'être la victime dans ce scenario, et que lui pas. Mais c'était rarement ceux qui auraient du qui payaient, de toute façon, il le savait bien assez comme ça.

«Vous allez réussir à vous relever ou m'accorderiez-vous l'honneur de vous aider, Mademoiselle...?»demanda-t-il avec un léger sourire, lui tendant la main. Qu'elle ne la prenne pas ne le vexerait pas outre-mesure, de toute façon, alors autant le faire. Au cas où.

C'est à peu près à cet instant précis que le jeune serviteur aux cheveux bleus se rendit compte qu'en fait de Mademoiselle, il ne connaissait pas son nom. Or ce devait être assez impoli, de terrifier quelqu'un dont il ne connaissait même pas le nom. Quoi que ce genre de choses ne devaient pas être notifiées dans le code des civilités, en y repensant. Et avec un nom, il serait plus simple de voir si en effet il l'avait déjà vue ou pas-ou tout du moins si c'était quelqu'un d'important ou non, puisqu'il se souviendrait sans doute mieux avec un nom ou un prénom.

«Excusez moi, mais je ne connais pas votre nom, il me semble? Hm, je m'appelle Andreas Nerull, au cas où vous vouliez venger de moi dans l'avenir, dit-il avec un très léger rire. Ce sera plus facile avec un nom. Enfin, j'imagine..., même si vous l'aurez sans doute oublié d'ici peu, au moins vous l'aurez entendu une fois.»

Il sourit de nouveau, et reprit un air désolé.

"Je parle trop, désolé..."
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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyDim 8 Nov 2009 - 19:37

[YEAH! Je l'ai fait, vive les escargots xD. Et cette fois, il dit 16 mots de plus? xD

Quel effort et... Et la pauvre, en manque d'inspi, je lui fait faire une tonne d'étourderie... xD]


[*]Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Alice avait toujours eu peur des araignées.

Oh, comme beaucoup de petites et jeunes filles… Mais disons que c’était bien plus qu’une peur. Rien que le mot araignée la faisait tremblé. Elle n’avait jamais trop su d’où cela venait, mais c’était là. Peut-être que quand elle était plus jeune, elle avait eu un peur bleue et qu’elle était restée, la hantant à chaque minute qui passe. Mais quoi qu’il en soit, depuis toujours et encore pour longtemps, elle serait effrayée de ces petites bêtes velues. C’était l’une des seules choses qui la repoussait. En plus des histoires de fantômes, mais ça, c’était plus parce qu’elle n’appréciait pas. Les fantômes, leur existence n’était pas prouvée, mais pas non plus rayée. Et cela la gênait beaucoup. Tout devait être rationnel et bien cadré, pour elle. Les imprévus et changements la troublait, à présent. Elle devait toujours avoir un plan pour n’importe quelle situation. Elle avait toujours trouvée une solution pour transformer des imprévus en choses banales. Ce qui résultait à dire que sa vie était toute tracée. Mais aujourd’hui semblait vouloir contredire cette ligne. Et cela l’ennuyait, en réalité. Bien qu’elle n’aille pas le temps d’y penser. C’était justement ce problème là qui la consternait. Un plan, elle n’en avait pas. Et c’était ça, le problème. Depuis l’annonce de l’araignée, elle faisait tout sur le coup. Et elle s’en voulait, pour cela. Plus rien n’était fixe, tout s’embrouillait. Elle n’avait pas l’habitude de toute cette agitation. Tout devait être logique et normal, rationnel, pour elle. Alors forcément, les êtres humains n’étaient jamais rationnels. De ce qu’avait observé Alice, en tout cas. Et d’elle-même, elle s’en apercevait en croisant le chemin d’une araignée. On ne pouvait pas tout prévoir, et c’était justement un problème qu’Alice détestait particulièrement. Elle qui devait justement concevoir des plans et devant prévoir tout… Cette chose était réellement très ennuyante. Le hasard et ce genre de chose, ce n’était réellement pas sa veine.
Et aujourd’hui donc, tout semblait décider à la contrarié. Elle n’avait pas de plan, tout tombait à l’eau. D’habitude, tout coulait dans sa tête. Mais il y avait comme un bug aujourd’hui. Elle n’y parvenait pas. Tout se mélangeait dès le moment même ou elle tentait d’y réfléchir. Fichu garçon, fichu araignée, fichu matin. Elle commençait à ce dire qu’elle aurait du rester dans sa chambre à trouver une autre activité. Elle regrettait pour la première fois depuis longtemps une de ces actions. Venir si tôt à la bibliothèque. Il était certain qu’elle y réfléchirait à deux fois avant de prendre une décision comme cela. Cela pouvait sembler stupide, mais elle s’était promis cela. Et puis, Alice ne prenait jamais de décision stupide. Quiconque lui aurait dit cela, elle aurait bien vite fait de l’ignorer ou de le renvoyer aussi sèchement que rapidement. C’était ainsi que c’était efficace, non ? Même si il fallait avouer qu’elle ne faisait pas réellement peur et semblait plutôt mignonne et inoffensive avec sa petite stature.
Il était certain que, physiquement parlant, elle avait certainement beaucoup moins de force que… Par exemple, que le jeune homme aux cheveux bleus. Bon, après, elle était une esprit et avait une magie assez forte, il ne faudrait pas mentir.

Elle n’était pas la stratège de l’ouest juste pour ses beaux yeux. Pour être stratège, en plus de la tête, il fallait être fort, tout du moins, posséder des capacités pour le combat. Nul doute qu’elle n’aurait pas pu devenir stratège si elle ne contrôlait pas sa magie. Ce serait totalement stupide et dangereux. Et sincèrement, elle doutait que ce soit le style de la princesse Annahita de faire des choses stupides. Dangereuse, Alice n’en était pas certaine. La jeune humaine ne lui avait jamais semblé être une enfant de cœur. De toute manière, qui l’était, à l’Ouest ? Même les nobles d’ici ne semblaient pas être les plus fiables. Aucun noble n’était fiable, aucune personne, même. La jeune verte avait confiance en personne, et c’était certainement la meilleure solution afin de ne pas tomber dans un piège et devoir se démener pour s’en sortir.
D’où l’importance de réfléchir avant.

Ce qu’elle avait beaucoup de mal à faire, actuellement…

Il était vrai que, actuellement, elle se retrouvait assise par terre, les jambes à moitiés étendues devant elle, en se frottant les genoux et en regardant devant elle, sans pour autant regarder le garçon. Ce qui était assez compliqué, en somme, puisqu’il était bien en face d’elle. Ah, que c’était embêtant. Tout l’énervait à présent. Elle qui était toujours si calme… Tout cela l’énervait. Ah, réellement… Ce garçon aurait du rester au lit. Ou elle. Mais elle détestait être en faute. Et elle détestait beaucoup trop de chose aujourd’hui. D’ailleurs, elle ne savait même pas où était passé sa sucette. Et puis… Tant pis. Elle n’avait pas le temps de réfléchir à cela. Pas l’envie, pas le temps, le duo indissociable. Généralement, quand quelqu’un disait qu’il n’avait pas le temps, c’était qu’il n’en avait pas envie en plus. Et bien qu’elle n’aima pas cela, elle était sans doute caser dans cette catégorie.
Tiens, le garçon se redressait. En même temps qu’il prenait la parole.


«Ça va toujours, maintenant? Vous avez du vous faire mal, en tombant...»

Il avait employé un ton que Alice connaissait bien. Celui que l’on employait lorsque l’on était désolé. De son coté, la jeune fille ne l’utilisait pas. Parce qu’elle ne parlait que rarement, de toute manière. Et elle ne s’excusait pas non plus. Ce n’était pas toujours à elle de faire attention. Elle pouvait s’attirer beaucoup d’ennui, ainsi. Mais elle savait à qui elle devait montrer du respect et à qui elle n’en avait pas besoin. Elle avait toujours eu cette sorte d’esprit sélectif.
Quoi qu’il en soit, il n’était pas compliqué de s’apercevoir qu’elle s’était blessée en tombant. Ses genoux la faisaient affreusement souffrir. Rien de casser, ce serait trop. Mais le choc avec le sol avait été rude. Qu’elle idée, de sauter ainsi… Mais fichtre ce que cette araignée avait pu faire s’emballer son cœur. Une telle peur ne devrait pas exister. A présent que c’était passé, elle se sentait totalement pitoyable d’avoir montré un côté comme celui-ci de sa personnalité à quelqu’un. Et encore, il n’était un servant, de ce qu’elle pouvait voir. Effectivement, il était humain, et ici, à part Annahita, ils étaient tous déchus et il n’y avait pas de noble ou de hautes fonctions pour les humains. Elle le savait pertinemment. Il devait juste se taire… Au pire, elle s’en fichait un peu… Mais seulement un peu.

Elle ne daigna relever son regard vide vers le garçon qu’au moment ou il lui présenta sa main. Une si grande main… Qu’elle avait auparavant tenu, d’ailleurs. Par rapport à sa si petite et fine main, celle-ci semblait celle d’un géant. Mais elle ne voulu pas s’y attarder. C’était une main d’homme, elle en avait vu d’autre. De plus près, même… Malheureusement.


«Vous allez réussir à vous relever ou m'accorderiez-vous l'honneur de vous aider, Mademoiselle...?»


Et il souriait toujours. Quelle chose ennuyante. Il n’avait donc rien d’autre à faire ? Alice agita légèrement la tête, faisant onduler ses cheveux verts. Elle n’accepterait pas son aide. Jusqu’ici, c’était suffisant. Plus aucun contact physique. De par cette sublime affirmation, elle s’obstina à regarder ailleurs, tandis que le garçon-dont elle ne connaissait toujours pas le nom, et qui, au passage, ne lui importait que peu- entreprenait justement une présentation.


«Excusez moi, mais je ne connais pas votre nom, il me semble? Hm, je m'appelle Andreas Nerull, au cas où vous vouliez venger de moi dans l'avenir. Ce sera plus facile avec un nom. Enfin, j'imagine..., même si vous l'aurez sans doute oublié d'ici peu, au moins vous l'aurez entendu une fois.»

‘Oublié’ ? Alice ne pouvait pas oublier un nom. Trop de mémoire. A présent, il resterait dans un coin de sa tête. Sans doute qu’elle n’aurait pas à le ressortir, après cet incident. Du moins, elle le pensait, et l'espérait, d'un certain coté.

"Je parle trop, désolé..."

Tant qu’il s’en apercevait, c’était suffisant. Elle ne répondit rien. A la place de cela, elle prit appui sur une chaise encore debout à coté d’elle pour se relever. Et bien, voila qui était compliqué… Ses jambes devaient autant trembler que si on lui avait dit qu’il y avait une araignée au sol. Ses genoux ne semblaient pas d’accord pour la maintenir. Alice soupira juste au moment ou elle arrivait à se tenir debout. Et juste au moment ou la chaise sur laquelle elle s’appuyait décidait de partir en arrière. Du coup, elle perdit sa prise. Surprise, elle lâcha immédiatement le dossier de la chaise, faisait en même temps un pas en avant. Ce qui eu pour bénéfice de la faire flancher en avant par perte d’équilibre. Du coup, par pur reflex et pour éviter une troisième chute qui l’aurait définitivement fait passer pour une imbécile, elle attrapa la première chose qui lui passait sous la main. C'est-à-dire, la main du Nerull. Par un élan et pour rester mieux debout, elle se retrouva de nouveau plaquée contre lui. Zut. Elle avait tout fait pour éviter de seulement toucher sa main, et elle se retrouvait de nouveau ainsi.

Quelle horreur. Mais après tout, il n’était qu’un serviteur. Comme un objet. Il l’aidait juste à se tenir debout, rien de plus important. Si elle avait pu réellement penser comme cela, comme toujours… Mais cet objet semblait plus intelligent et vivant, malheureusement. Par cette occasion, elle se décida à ne pas bouger. Mais en revanche, à parler.


« Ne bougez pas. Parlez si cela vous plait. »

Elle donnait des ordres. Elle ne savait pas si il allait réellement l’écouter, mais c’était tout de même un serviteur. Mais tout de même… Elle n’avait pas totalement envie de dire qui elle était. S’il ne l’avait jamais vu, c’était tant pis pour lui. Mais en même temps, si il pensait qu’elle était une autre de ces pitoyables servantes, elle ne supporterait pas qu’on la prenne pour cela. Du coup, elle continua sur sa lancée, parlant d’une petite voix qui ne semblait pas vouloir faire ressortir de sévérité :

« Alice Maurisawa. Ne l’oubliez pas, c’est désagréable. Et…, elle eu une légère pause comme une hésitation. Et ne parlez de ça à personne. Soyez certain que je n’oublierai pas votre nom. »

Après cette longue tirade, elle ferma la bouche et clos ses lèvres. Nul doute qu’à cet instant, si quelqu’un été entré, une conclusion hâtive aurait été rapidement créée. Elle était effectivement presque collée au garçon, en lui tenant toujours le bras, s’appuyant sur lui. Au moins, elle tenait debout. Et il n’y avait pas de quoi être gêné, non ? C’était juste un servant, rien de plus.
Pourtant, c’était assez compliqué de s’en persuader. Parce que servant ou pas, il dégageait la même chaleur qu’un être humain. De plus, de là ou elle était, elle pouvait entendre son cœur qui battait. Dans quelle situation avait-elle bien plus se fourrer ? Garder le calme et cesser toute activités, faire le vide. A chaque fois que cela n’allait pas, c’était ce qu’elle faisait. Elle avait fini par faire ce programme, au cours de ces longues années…

Mais tout cela l’énervait. C’était énervant, énervant…
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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 25 Nov 2009 - 15:10

[Prends garde l'Escargot...X]

Je sais pas, j'ai pas compté. Je pense pas, du coup. Et on sait tous qu'Alice est une grande étourdie de la vie.-__ù]


Andreas n'était pas quelqu'un de facilement impressionnable, qu'on pouvait prendre par surprise. Bien que comme tout être vivant doté de raison il lui arrivait d'être pris au dépourvu, sa capacité d'adaptation étonnante faisait que ces instants où il ne savait que faire étaient très courts, presque inexistants. Quoi que vous lui disiez, vous aviez l'impression que quelque part il s'y adapterait toujours. La personne en face de lui, la situation, le contexte..., tout cela n'était qu'une question d'adaptation, de traitement rapide des informations. Et pourtant, le jeune homme aux cheveux bleus ne prétendait pas être particulièrement intelligent, même s'il savait qu'il n'était pas idiot ; ça lui venait naturellement, finalement. Il en était de même pour les mensonges : à force de pratique ça devenait presque un réflexe. Dans le cas du serviteur en tout cas s'adapter et mentir étaient deux choses auxquelles il n'avait même pas besoin de penser pour s'exécuter. Et puis ce qu'il y avait de bien quand on ne cessait de feindre comme il le faisait, c'était la réaction des autres, la réaction de ceux qui vous connaissaient. C'était beaucoup plus drôle finalement quand les personnes autour de lui savaient qu'il mentait-ou tout du moins qu'il avait l'habitude de ne pas réagir très naturellement parfois. Parce que sachant cela, il leur arrivait de se demander si ce qu'il faisait était voulu ou impulsif, s'il mentait ou disait la vérité, s'il avait des idées derrière la tête ou si c'était dans sa nature d'agir ainsi. Certes, il concevait que ce n'était pas un bon moyen de se faire des amis, et ça n'avait jamais été son but non plus. Il était proche de certaines personnes et pouvait les qualifier d'amis, mais il doutait que la réciproque soit réelle dans le sens où ce qu'ils connaissaient de lui variait et changeait aussi souvent que le vent prenait une nouvelle direction. Ce qu'il voulait bien leur dire, les détails de sa vie qu'il modifiait ou toutes ces choses dont seules lui pouvait vérifier les sources..., il n'y avait que lui qui se connaissait réellement, dans le fond. Allez savoir ; avait-il une sœur habitant dans la capitale, ses deux parents étaient-ils morts durant la guerre civile, son cousin tenait-il une épicerie dans un petit village près de la frontière, à l'est? Seul lui pouvait dire oui ou non sans risquer de se tromper. Les autres il leur disait à peu près ce qu'il avait envie de leur dire, ils ne pourraient jamais savoir avec exactitude si ce qu'il leur avait raconté était vrai ou pas. Et plus le mensonge était gros, curieusement, mieux ça passait. Il aurait fallu être paranoïaque cependant pour douter de chaque parole sortant de la bouche d'Andreas Nerull, et lui-même aurait pu se demander à partir de ce moment là, prenant tout ces éléments en compte, si les autres ne lui mentaient pas. Mais premièrement, un menteur sait reconnaître un menteur-mis à part s'il est très bon. Et deuxièmement, la plupart des gens étaient trop suffisant ou naïfs pour raconter ce qu'ils avaient de plus personnel dans leur vie à des personnes dont ils ne savaient finalement presque rien.

Oui, Andreas n'avait jamais vraiment apprécié la société en général, ni la majeure partie des personnes qui la composaient. Pourtant il continuait de leur sourire, c'était aussi bien comme ça. Faux ou vrai..., ça ne changerait jamais grand chose, de toute façon.

C'était d'ailleurs à cause d'un de ses mensonges que la jeune fille était blessée, et de fait il n'avait pas vraiment eu à s'adapter réellement. Il avait crée cette situation, la gérer ne lui posait pour l'instant pas trop de problème. Pourtant, le jeune homme aux fins yeux bleus n'avait pas réussi à déterminer quel genre de réaction elle pourrait avoir, ni même si elle réagirait ou pas. Cette jeune fille était un peu une énigme, quelque chose de complexe à comprendre : et pour l'instant il s'adonnait avec plaisir au déchiffrage de la demoiselle aux cheveux clairs. Non pas qu'il voulait savoir sa manière de penser, son âge, ses craintes, ses joies, sa famille..., non, pas du tout évidemment. En fait, son nom aurait déjà été un début. D'autant plus qu'il était sûr de l'avoir croisé au moins une fois, et pourtant..., d'un autre côté, il se disait que s'il l'avait croisé-et regardé-il se serait souvenu d'elle. La jeune inconnue de la bibliothèque n'avait pas une apparence si commune, et rien qu'à ses très longs cheveux elle semblait assez particulière. C'était peut-être du aussi au fait qu'avant qu'elle n'entre dans la pièce il s'ennuyait à en mourir, il ne savait pas trop. Toujours est-il que pour l'instant elle était là et qu'il espérait bien qu'au moins elle ne sortirait pas sans lui avoir révélé comment elle s'appelait. Ça s'appelait un minimum syndical, de manière à ce qu'il ne se prenne pas la tête s'il la revoyait à se demander qu'est-ce que son nom pouvait bien être déjà, persuadé qu'elle le lui avait dit. Et puis il n'y avait pas à dire, un prénom ou même un nom était bien plus confortable que des Mademoiselle à tout bout de champ, que ce soit pour elle ou pour lui. De son point de vue, en tout cas : c'était pour ça qu'il lui avait donné son nom, pensant bien qu'elle ne le lui demanderait pas. Il n'avait à vrai dire pas vraiment pensé qu'elle pourrait tout simplement vouloir s'en aller, ou reprendre sa lecture comme si de rien n'était. C'était pourtant possible, il le savait : mais il n'avait pas particulièrement envie de la laisser s'en aller, comme ça, maintenant. Certes, parler avec elle était difficile d'autant plus qu'elle ne disait guère grand chose, justement ; mais ça ne lui donnait que plus envie d'entendre sa voix. Si elle n'avait cessé de lui dire tout et n'importe quoi depuis qu'il l'avait 'abordé', ça n'aurait pas eu le même degré d'intérêt. Non, il avait l'impression qu'il fallait mériter qu'elle parle et ça l'intriguait, quelque part. Ça éveillait sa curiosité.

Il ne fallut pas beaucoup de temps au garçon aux cheveux couleur de l'eau pour comprendre qu'elle tenait à se relever seule. Ça ne le dérangea ni ne le vexa aucunement, il se contenta de la regarder faire en souriant. C'était amusant comme elle semblait vouloir fuir tout contact, alors que lui au contraire appréciait d'être proche de son interlocuteur-sur un plan physique, bien sûr. Oui, il pensait bien que la jeune fille n'avait pas l'air d'être quelqu'un de très 'câlin' ou chaleureux au naturel. Ce qui était sa parfaite antithèse quand il y repensait vraiment ; et à cette pensée, le garçon ne put empêcher son sourire de s'élargir quelque peu l'espace d'un instant. Étrangement il n'appréciait pas plus que ça les personnes qui lui ressemblaient, à plus forte raison quand il s'agissait d'être aux caractéristiques humaines. D'ailleurs la seule chose qui avait fait que le serviteur lui avait adressé la parole en la voyant entrer était ses yeux ; ils étaient vides, comme ceux de tout les Esprits à sa connaissance. S'ils ne l'avaient pas été, ç'aurait été une humaine : dans ce cas de figure bien précis il se serait simplement assis derrière une étagère et aurait lu jusqu'à ce que ladite personne ne s'en aille. Il ne supportait pas la vue d'humains, ça ne lui rappelait que trop qu'il en était un. Et bien, certains gagnaient à la loterie génétique et d'autres pas, n'est-ce pas. De son point de vue, lui avait complètement perdu. La race humaine était faible, il le voyait même en regardant cette jeune fille qui semblait si fragile tenter de se redresser en s'appuyant sur une chaise-mauvaise idée, soit dit en passant. Oui, elle avait beau ne mesurer que ce qui devait être un petit mètre soixante-cinq et ne pas peser bien lourd, il sentait bien qu'elle aurait pu le tuer sans problème. Et sans doute vivrait-elle bien plus longtemps que lui ; ce n'était pas forcément juste, mais c'était comme ça. A vrai dire Andreas n'eut pas le temps d'approfondir plus cette réflexion puisque la chaise de ladite jeune fille venait de lui faire faux bond, l'obligeant à faire un pas en avant pour tenter de rétablir son équilibre. Tenter puisqu'à l'évidence ça ne marcha pas : il s'en rendit compte quand elle se rattrapa à lui, quelques fractions de secondes plus tard. Ah..., et voilà que de nouveaux, leur position aurait pu prêter à confusion. Lui-même se sentait légèrement confus, d'ailleurs, ce qui l'espace d'un instant l'irrita. Il avait certes cette faculté d'adaptation étonnante qui faisait qu'il n'était que rarement ou très peu de temps désarçonné, mais comme tout le monde il lui arrivait de l'être. Pour une fois, il se sentit étrangement normal et ça ne lui plut pas le moins du monde. Quand c'était lui qui s'accrochait aux gens ou qui se mettait volontairement trop près pour les gêner, ça ne lui faisait rien, pas le moindre effet. Mais curieusement quand c'était l'inverse-même si c'était involontaire comme à présent-le jeune humain ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine gêne. Oui, c'était gênant après tout, d'être aussi près de la sorte...

« Ne bougez pas. Parlez si cela vous plait. »

Andreas eut envie de répondre qu'elle ne devrait pas dire cela parce qu'il risquait de la prendre au mot, mais étonnamment aucun son ne sortit de ses lèvres. Ce n'était pourtant pas par pur esprit de contradiction qu'il ne parlait plus, d'un seul coup, il avait dépassé ce stade de l'adolescence. Ce fut tout simplement qu'il ne trouva rien à dire qui ne lui parut pas complètement superficiel ou inutile-ce qui en soit était assez rare pour être souligné, étant donné que ce qu'il disait était presque exclusivement superficiel et inutile. Ne bougez pas, il savait faire. Parlez si cela vous plait, il savait aussi. Mais en cet instant précis, celui qui des deux avait le moins l'air d'un ordre ne sembla pas trouver écho dans son esprit. Et bien, pour quelqu'un de si loquace quelques minutes à peine auparavant, il avait bien perdu de sa superbe. Ça non plus, ça ne lui plut pas spécialement quelque part.

« Alice Maurisawa. Ne l’oubliez pas, c’est désagréable. Et…, Et ne parlez de ça à personne. Soyez certain que je n’oublierai pas votre nom. »

Alice Maurisawa. Le jeune garçon aux yeux saphir répéta ce nom plusieurs fois dans sa tête, et ne put qu'être agacé en constatant que ça 'lui disait quelque chose mais il ne savait plus quoi'. Hm. Tout ce qu'il pouvait dire avec certitude, c'était Mlle Maurisawa. S'il l'avait entendu, c'était sous cette forme là. Mlle Maurisawa, pas même Alice Maurisawa. Et de cela il put conclure sans trop de mal que la jeune fille si proche de lui était d'un rang social bien, bien supérieur au sien. Il en conclut aussi que si quelqu'un arrivait, c'était lui qui aurait des ennuis-même s'il s'en doutait plus ou moins depuis le début. Ça ne l'alarma pas vraiment pour autant, dans la mesure où elle lui avait demandé de ne pas bouger plus qu'explicitement. Il n'avait rien fait de plus qu'obéir à un ordre quelconque, en somme. Et de toute façon il aurait fallu qu'il soit maudit pour que quelqu'un n'arrive à cet instant précis, si tôt, dans un endroit où personne n'était à cette heure-ci en général. Non pas que c'était impossible : juste hautement improbable.

«Parler de quoi? Je ne pense pas qu'il se soit passé quoi que ce soit ici qui n'ait besoin d'être répété, commença Andreas avec un léger sourire, l'air pour une fois plus sérieux cependant. Vous lisiez, je rangeais. Je vous ai quelque peu surprise, suite à quoi vous avez perdu l'équilibre et vous êtes blessée aux genoux par ma faute. Je vous aide à tenir debout le temps que vous puissiez le faire seule. Ça me paraît être un bon résumé des choses.»

Le serviteur aux cheveux bleus poussa un très léger soupir, sûrement audible de la demoiselle pourtant de par leur proximité. Ce n'était peut-être pas exactement ce qui c'était passé, mais dans les faits personne ne serait capable de vérifier, et si quelqu'un devait arriver c'est sans doute ce qu'il aurait dit pour s'expliquer-tout dépendant de qui rentrerait, bien sûr. Il lui paraissait évident que la jeune fille aux longs cheveux verts n'aurait pas apprécié qu'il dise qu'elle avait complètement paniqué parce qu'il lui avait dit qu'elle avait une araignée sur l'épaule au point de ne littéralement lui sauter dessus. Le fait qu'elle ait mal aux genoux et que ses jambes ne semblent pas vouloir la porter, il pouvait l'expliquer par une chute ; pourquoi elle était tombée, peu importe. Il leva les yeux au ciel l'espace d'un instant, ne sachant trop que faire ; il ne comptait pas bouger, cependant rester ainsi sans rien faire était assez dérangeant, comme perspective, même si ça ne durait pas plus de quelques minutes. Évidemment, parler à quelqu'un dans cette position était assez difficile dans la mesure où la situation était gênante en elle-même. Faire comme si de rien n'était lui parut une solution valable, mais ça n'enlevait rien à son léger malaise-bien dissimulé cependant. Il lui semblait qu'à cette distance elle pouvait entendre les battements de son cœur, et il ne doutait pas un instant que si c'était le cas elle aurait remarqué que leur rythme s'était accéléré depuis peu. Contrôler ce qu'il disait, montrer de lui ce qu'il avait envie de montrer était un jeu d'enfant ; mais de là à pouvoir empêcher son cœur de ne battre trop vite, non.

«Oh, et je ne comptais pas oublier votre nom, ajouta-t-il brusquement, venant de se souvenir de la remarque qu'elle venait de faire peu auparavant. Même si je le voulais je pense que j'aurais du mal, de toute façon.»

Qu'elle le prenne comme elle le voulait. Pour l'instant, ça n'avait pas grande importance.
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Alice Maurisawa


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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 23 Déc 2009 - 1:09

[Hs: Enfin! Je suis contente, même pas un mois! xDDD]


[*]Alice avait beau être jeune, elle impressionnait déjà pas mal.

Pas par sa grandeur, pas par sa beauté, pas par son statut… Non, par ce qu’elle avait fait. Par ce qu’elle était. Ce n’était pas franchement prétentieux. Elle ne le pensait pas, du moins. Et il serait probablement préférable de ne pas le nier, histoire de ne pas l’énerver. Parce qu’il fallait bien le dire aussi, que Alice était peut-être petite et semblait inoffensive, ce n’était qu’une impression. Elle était impressionnante, point. Depuis qu’elle était toute petite, elle avait reçu comme un apprentissage très dur, comme si on l’avait préparée à cela. Elle était très endurcie mentalement, et pourtant, très facilement déstabilisante. Le simple mot « araignée » pouvait déclencher des réactions totalement imprévisibles. D’ailleurs, le jeune homme aux cheveux bleus en avait fait l’expérience. Elle avait réellement peur. Elle avait cru que son cœur allait s’arrêter de battre. Elle détestait ce sentiment d’impuissance. Elle détestait tout ce genre de sentiments d’ailleurs. Ils étaient inutiles et ne faisait que l’encombrer plus qu’autre chose. On était souvent troublé par son manque d’émotion. Malheureusement pour elle, ce n’était pas totalement vrai. Soit, elle était moins sensible que beaucoup d’autres. Mais elle était « humaine », si l’on pouvait dire. De ce fait, elle éprouvait obligatoirement quelques sentiments, bien qu’ils soient bien cachés, il fallait l’avouer. La déception, la satisfaction, la joie… Ce genre de sentiments basiques. La tristesse était rare. Mais moins que tous sentiments d’amitiés ou d’amour. Cela existait-il réellement ? Ce que l’on appelait amour… Elle avait beau voir tout ces gens parler d’amour, elle ne comprenait toujours pas. Et c’était très énervant. Elle mettait cela sur le compte de la folie, ou du mensonge. Comment un tel sentiment pouvait exister ? Elle ne voulait tout simplement pas y croire. C’était impossible. Un sentiment qui pouvait rendre fou à ce point était quelque chose à bannir. Presque pire que la haine, et c’était peu dire. Elle savait parfaitement ce que la haine poussait à faire, mais elle n’avait vu d’actes de folies aussi forts que ceux de l’amour… La jeune fille aux cheveux verts en avait été le malheureux cobaye, au fond. Etre esclave de l’amour était une expression qu’elle trouvait particulièrement juste. Il n’y avait pas mieux pour qualifier ce qu’elle avait vu dans sa vie. Elle ne saisissait pas où pouvait être la chose bien dans ce… Dans ce dit sentiment. On hurlait, on souffrait, on se blessait, se brisait… Il n’y avait que les masos qui pouvaient aimer ça. Elle ne l’était pas et était parfaitement saine et équilibrée, par rapport aux autres. Du moins, elle se trouvait. Au contraire, les autres devaient penser qu’elle était la folle. Ils ne se doutaient pas un seul instant qu’elle était bien plus censée qu’eux, après tout. Ne voulaient-ils pas ouvrir les yeux ? Ils seraient bien plus « heureux » sans cet amour. A quoi cela leur servait-il ? Pour elle, les relations de travail suffisaient largement et emplissait tout ces souhaits. Alors, à quoi bon souffrir et se déchirer en deux pour cela ? C’était incompréhensible. Pour tout dire, cela lui sortait par les yeux. Et elle n’aimait pas du tout cela, car cela bousculait toute sa logique. Les gens n’agissent pas comme ils le feraient logiquement avec l’amour. Et malheureusement, son métier était de prévoir ce qui allait se passer, pour avoir la meilleure des défenses, la meilleure des stratégies. Pas besoin de ces sentiments futiles pour lui gâcher la vie ! Sinon, les gens ne pouvaient plus l’admirer, c’était impossible. Si ses plans échouaient, si à chaque fois, quelque chose mettait en péril le bon fonctionnement du plan, alors c’était perdu. Et les sentiments étaient la principale cause de ses échecs. A cause de cela, elle s’était épuisée à essayer de comprendre le fonctionnement, l’engrenage de tout cela !

Echec et math.

Cela ne semblait pas vouloir fonctionner ainsi. Tout était imprévisible. Elle devait construire des milliers de plans pour prévoir n’importe quelle sorte de mutinerie, de pitié, d’actes inconscients. On pouvait dire ce que l’on voulait sur son travail. Que c’est simple, qu’elle n’a pas à se déplacer, qu’elle n’a qu’à bouger le petit doigt pour avoir un luxe extraordinaire… Mais elle, elle savait. C’était probablement l’un des travaux les plus difficiles de tous. On pouvait dire qu’elle se vantait, qu’elle exagérait, que ce n’était pas si compliqué, que ça n’avait rien de physique… Mais les gens ne savaient pas. Ils ne savaient pas comme c’était épuisant de travailler ainsi, de devoir se mettre à la place de n’importe quelle personne pour tout prévoir. Rien ne devait être laissé de côté, tout pouvait compter. Ne ce serait ce qu’une chute, une seule chute, et tout pouvait s’effondrer. Tout était si compliqué. Sa tête allait bien finir par exploser à force de temps réfléchir. Ce travail était éprouvant, et même en dehors de cela, elle devait réfléchir, toujours apprendre plus. Apprendre plus sur tout et n’importe quoi, d’ailleurs. Il n’était pas rare de la voir lire un livre humoristique, malgré tout. Des fois, les gens qui la reconnaissaient la regardaient étrangement. Comme si ils ne comprenaient pas qu’elle travaillait juste… Tout devait être parfait. Cependant, la perfection lui paraissait illogique… C’était terrifiant. Ce monde lui donnait la migraine, tout simplement. Et pourtant, elle vivait dedans comme si de rien n’était… Parfois, Alice ne se comprenait même pas, elle-même.

Tiens, aujourd’hui, par exemple… Il semblerait qu’elle aille oublier un instant ces malheureuses lois de la gravité… Et qu’elle aille voulu les enfreindre, surtout. Quelle chose stupide qu’elle avait faite… Elle pensait en tirer leçon et de ne jamais la refaire. Elle refaisait rarement deux fois les mêmes erreurs.

En attendant, tenter des réparé ses erreurs semblait être le véritable souci. Alice n’avait pas de plan, réellement. Elle était comme lâchée dans le vide, sans aucun élastique pour la retenir. Elle se sentait exactement comme cela. C’était fort ennuyeux, effectivement. Mais disons qu’à l’instant même, elle ne se sentait pas d’humeur et n’arrivait tout simplement pas à réfléchir correctement. Cette situation était la pire de toutes. Et pourtant, elle en avait connues, malgré son jeune âge. Elle avait bien observé, elle avait déjà vu des gens, serrés aussi près l’un de l’autre… Cependant, ce qui devait être le problème était que ces gens en questions étaient bien souvent des couples… Voici donc l’origine du problème et de sa gêne… Non, elle n’était pas gênée, absolument pas. Ce n’était qu’un servant, et un plus, un abruti d’humain. Elle n’avait aucune raison d’éprouver un quelconque sentiment envers ou pour lui. Il ne pouvait rien lui donner de plus, ne pouvait pas l’aider pour son travail, n’avait que peu d’importance dans un château... Ce n’était objet. Un simple objet, comme un jouet. On pouvait s’en servir et le jeter. C’était cruel, mais Alice n’avait jamais eu et n’avait toujours pas la moindre intention d’éprouver un quelconque sentiment pour lui, que ce soit de la pitié… ou de la gêne. Elle se l’interdisait formellement. Et elle s’obéirait probablement, d’ailleurs.

La jeune stratège tenta de chasser ce genre de penser. A la place, elle tenta de remplacer le torse du garçon aux cheveux bleus… Andreas Nerull – si elle se souvenait bien- par son lit, dans lequel elle dormait à… A la vertical, oui. C’est assez original, il faut bien l’avouer. Faute de mieux, ce fut pourtant l’idée qui resta dans sa tête. Cependant, ce n’était pas la même chaleur. Et de plus, cet oreiller faisait un curieux bruit qui ressemblait étrangement à un battement de cœur. Oh, que c’était ennuyeux… Et énervant. Il semblait pourtant qu’elle ne pouvait pas y échapper et qu’elle devait se résoudre à écouter ce cœur battre. Bon dieu, si il avait pu arrêter de respirer, cela aurait été beaucoup plus simple ! Mais visiblement, il ne semblait pas détenir le record d’arrêt cardiaque… Il n’en avait pas l’aptitude, quel dommage. Quand bien même, logiquement, il ne pourrait plus tenir debout. Et comme elle raisonnait logiquement, elle arrêta immédiatement de penser que c’était possible. Elle n’allait pas lui demander de mourir, il lui servait bien trop pour l’instant. Du coup, elle essaya de se pencher sur autre chose. C’est là qu’elle trouva curieux, en se remémorant quelques instants auparavant, que le garçon n’aille pas suivit à la lettre ce qu’elle avait dit quelques instants plus tôt. Elle parlait du moment où elle lui avait gentiment laissé le doit de parler en échange de son immobilité. Cependant, la voix du jeune homme s’éleva, la coupant dans sa réflexion. Elle avait pressenti qu’il allait parler, parce que l’air inspiré était plus présent, alors…


«Parler de quoi? Je ne pense pas qu'il se soit passé quoi que ce soit ici qui n'ait besoin d'être répété. Vous lisiez, je rangeais. Je vous ai quelque peu surprise, suite à quoi vous avez perdu l'équilibre et vous êtes blessée aux genoux par ma faute. Je vous aide à tenir debout le temps que vous puissiez le faire seule. Ça me paraît être un bon résumé des choses.»

Elle se surprit elle-même en pensant que ce garçon ne semblait finalement pas être aussi bête et inutile qu’elle l’aurait cru. Il venait de résoudre pas mal de ces problèmes en quelques paroles. Si elle n’avait pas été collée contre lui et qu’elle n’avait pas pensé que c’était juste un serviteur et un objet, elle l’aurait probablement remercié chaleureusement… Du moins, de la chaleur dont elle pouvait faire preuve. Entre ces pensés, elle perçu un léger soupire, qu’elle eu du mal à interpréter, avec la meilleur volonté du monde. De toute manière, tout lui semblait trop étrange et lointain aujourd’hui. Pour la première fois depuis elle ne savait trop combien de temps, elle devait faire avec ce qui se déroulait, sans rien prévoir. De un parce qu’elle n’aurait pas pu prévoir ce qui allait se passer en se levant ce matin, c’était bien trop… Trop farfelue pour qu’elle y aille penser. Et ensuite, elle ne pouvait tout simplement pas clairement réfléchir, alors… Au moins, aujourd’hui lui aura appris deux grandes choses. De un, ne jamais défier les lois de la gravité, et de deux, de penser à des choses totalement farfelus lors de ces plans… C’était une bonne chose. Encore une fois, la voix du Nerull s’éleva dans la bibliothèque. Il lui sembla qu’il avait prit précipitamment la parole, comme si il venait de se souvenir de quelque chose.

«Oh, et je ne comptais pas oublier votre nom. Même si je le voulais je pense que j'aurais du mal, de toute façon.»

C’était clairement à elle de prendre cela comme elle le souhaitait. Pour sa part, elle ne le prit ni bien, ni mal. Elle s’en fichait en réalité. Si il oubliait qui elle était et son nom, elle doutait réellement qu’ils se reverraient un jour, et encore plus en sachant que c’était un serviteur parmi tant d’autre… Alors cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Elle se contenta de bouger légèrement la tête, comme pour se caller un peu mieux avant de dire, d’une voix débordante d’émotions ! XD sans émotions, monotone :

« Bien. »

Ce fut tout. Elle clôt ses lèvres en silence. Soudainement, quelque chose l’attira. Encore une fois, ce fut les battements de cœur du jeune homme. Elle venait juste de saisir une chose qui eu le mérite de la faire réfléchir. Elle ferma les yeux un instant et chercha quelque chose de ses doigts fin près de la main du garçon. Une fois qu’elle eu trouvé ce qu’elle voulait, elle se tue et ne bougea plus. Pendant peut-être… 30 secondes. Et visiblement, elle obtenue ce qu’elle voulait. Son cœur battait plus vite. Le cœur d’Andreas Nerull battait plus vite. A l’origine, elle n’aurait pas eu besoin du pou, mais elle voulait juste s’en assurer. Elle douta que ce fut normal, alors, logiquement, cela l’avait attirée. Cependant, elle se demanda pourquoi. Etait-il malade ? Enerver ? Eprouvait-il quelque chose de particulier ? C’était intriguant. Elle-même se demanda soudainement si son cœur ne battait pas plus vite. Non, n’est ce pas ?
Mais elle fut tout de même prise d’une étrange inquiétude. Rester coller ainsi à quelqu’un, bien qu’elle ne le considérait pas complètement comme quelqu’un, semblait… Etrange. Cela l’agitait. Etait-ce cela, qui faisait aussi battre le cœur du Nerull plus rapidement ? Effectivement, elle doutait qu’il aille une quelconque maladie… Alice tiqua légèrement. Ses doigts froids remontèrent légèrement du poignet du garçon, pour mieux se tenir. Quel ennui… Maintenant, elle était curieuse. Et elle détestait la curiosité, ou rester sans comprendre. Cependant, lui demander s’il éprouvait quoi que ce soit la gênait. Non, enfin… Il y avait un blocage. Elle détestait définitivement cela…

Il allait falloir qu’elle trouve d’elle-même…
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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyDim 3 Jan 2010 - 15:47

Andreas aurait aimé pouvoir deviner ce qui allait se passer avant que cela ne se passe. Ça aurait été une capacité drôlement utile de son point de vue autant que de ce lui de beaucoup d'autres, il en était entièrement convaincu. De la sorte il aurait pu tout faire comme il l'entendait, sans perdre de temps ni avoir à se demander si ceci va marcher, si cela va lui créer des ennuis..., ça aurait été un peu comme écrire une réponse à quelque chose dont il aurait connu l'entière portée, toutes les paroles et tout les actes. Seulement quelque part, il était bien content que ce soit impossible : si ça l'avait été il savait qu'il aurait été incapable de ne pas le faire. Or s'il avait tout su à l'avance, le monde lui aurait paru beaucoup moins amusant, beaucoup moins intéressant. C'était exactement comme quand on vous offrait quelque chose mais que vous saviez exactement ce que c'était : ça ne changeait rien au fait que l'attention vous touchait et que le cadeau vous plaisait-ou pas-mais il manquait quelque chose, c'était indéniable. C'était en parti pour ça que le jeune homme aux cheveux bleus détestait les personnes transparentes, celles dont on pouvait deviner les intentions rien qu'en les observant vaguement. Celles-ci n'avaient aucun intérêt, c'était comme un bonbon sans emballage ou un cadeau sans rubans, en quelque sorte. Et si les emballages compliqués, tortueux et difficiles-voire impossible-à défaire énervaient le plus grand nombre ce n'était pas le cas du serviteur. Défaire, dénouer et retirer consciencieusement le papier étaient es choses qu'il adorait faire, il trouvait ça..., passionnant, peut-être? Les personnes qui avaient des caractères étranges ou des actions difficiles à interpréter, ceux qui ne parlaient que peu ou ceux qui ne disaient que ce qui les arrangeaient, ceux qui avaient un léger déséquilibre ou ceux qui étaient trop parfaits..., toutes ces personnes étaient très intéressantes aux yeux d'Andreas. C'était presque un jeu que de les comprendre, et il ne se lasserait jamais d'essayer de décrypter les plus incompréhensibles des actes. De plus s'il ne les comprenait pas, alors pourquoi leur parler? Parler à des imbéciles ne l'intéressait en général pas, donc il n'avait guère le choix. Pour l'instant il ne savait guère grande chose de la jeune fille près de lui, mais il ne pensait pas qu'elle soit stupide. Il ne pensait pas qu'elle soit simple à comprendre non plus. Donc en soit, rester avec elle ne lui posait aucun problème, au contraire : il tenait absolument à en savoir ne serait-ce qu'un peu plus sur elle avant de la quitter. D'ailleurs le fait même qu'elle ait l'air si impassible et sérieuse et que pourtant une simple araignée ne lui fasse cet effet de panique était intéressant. Imprévu, donc intéressant. S'il avait pu la décrire en qu'en la regardant de loin, sans doute aurait-il préfère réellement ranger des livres plutôt que de la 'taquiner' comme il l'avait fait. En revanche il y avait de forts risques pour qu'il lui ait parlé d'araignée même en sachant qu'elle en avait peur. Non pas qu'il était sadique, juste que cette réaction disproportionné et insolite, peu en accord avec l'image qu'on se ferait de la demoiselle, était tout à fait amusante. Si l'on exceptait la chute bien sûr, qui avait été plus douloureuse que drôle. Enfin, ils ne s'étaient pas fait trop mal. Lui en tout cas. Elle..., et bien il ne pouvait pas juger réellement, mais elle avait l'air de s'être abimée les genoux, tout de même.

Ça, ce n'était pas voulu. Faire peur, soit, ça ne le dérangeait pas..., mais au moins n'avait-il pas voulu lui faire mal.

Il laissa son regard se promener dans la pièce encore sombre à cette heure-ci après avoir parlé, ne disant plus mot. Il ne comptait pas parler sans arrêt non plus, en plus d'être fatiguant pour lui ce serait fatiguant pour les nerfs de la jeune fille si près de lui. Le fait était qu'il n'aimait pas ne pas avoir pleinement le contrôle d'une situation, quelle qu'elle soit, et que présentement il se sentait légèrement déconcentré. Ça ne l'étonnait pas plus que ça, il se disait bien aussi qu'il avait toujours eu du mal à s'adresser à quelqu'un qui est accroché à lui-même si c'était pour ne pas tomber. Un défaut à régler en urgence, quoi qu'il n'avait pas souvent à parler à quelqu'un de si près. D'un autre côté, il voulait bien croire que ça ne venait pas spécialement de lui : il pensait bien que n'importe quel garçon-ou presque-se retrouvant à sa place aurait été ne serait-ce que légèrement déconcentré. Oh, il était pourtant clair qu'il servait de..., canne, ou d'appui ; mais il aurait pu se répéter qu'il était une canne ou un appui pendant deux heures que ça n'y aurait rien changé, il restait désespérément vivant, son cœur battait et il réfléchissait. Non pas que ça le dérange outre mesure, il se serait retrouvé bien embêté si son coeur avait cessé de battre ; seulement qu'il batte régulièrement, toujours au même rythme, il aurait nettement préféré. Enfin, il faisait avec ce qu'il avait

.
« Bien. »

Ce fut cet unique mot qui sortit Andreas de sa réflexion. Bien. Remarque ça avait le mérite d'être clair, bien. Un mot prononcé avec une émotion débordante XDD ce même ton voix calme, posé qui semblait être celui propre à Alice Maurisawa. Il l'avait senti légèrement bouger-ce qui n'avait rien d'étonnant étant donné qu'elle était contre lui-mais ne pouvait pas la regarder à moins de ne vouloir se faire mal au cou. D'ailleurs maintenant qu'il y pensait, elle semblait vraiment..., fragile. Peut-être quinze centimètre de moins que lui? Sans doute beaucoup moins lourde, et heureusement. Oui, elle avait l'air menue et fragile. Ce qui une fois de plus contrastait étonnamment avec le caractère qu'elle semblait avoir. Le serviteur haussa légèrement un sourcil en sentant la main de la jeune fille bouger, mais il ne dit rien. Il ne savait pas exactement ce qu'elle faisait, mais il était certain qu'à cette distance il ne réussirait pas à retrouver un rythme cardiaque normal, et c'était profondément gênant. Il appréciait les contacts physiques autant que d'être proche dans une moindre mesure de quelqu'un, mais préférait que ce soit lui qui prenne l'initiative. Même si c'était pour servir d'appui. C'était embêtant..., il ne comptait pas rester comme ça toute sa vie, et d'un autre côté elle lui avait bien demandé de ne pas bouger. A cause de ses genoux, qui devaient encore lui faire mal. A ce stade là il espérait simplement qu'elle ne s'était pas blessée trop gravement...,ce serait bête que la jeune fille aux longs cheveux verts se soit fait réellement mal à cause d'une petite araignée. Il n'avait pas pensé à vraiment regarder ses genoux avant, et là il aurait le plus grand mal à le faire. Hm. Quel dilemme, il ne savait vraiment pas quoi faire. Désobéir lui semblait être une option valable, mais restait à savoir si c'était la meilleur qui soit. Si elle avait mal, mieux valait sans doute qu'elle s'assoit, non? S'assoir, s'assoir..., il détourna brièvement la tête de gauche à droite, cherchant il ne savait même pas quoi des yeux. Il pouvait lui suggérer de s'assoir, ça ne lui aurait pas demandé d'effort particulier et il ne prendrait aucun risque de la sorte. Mais il chassa directement cette idée de son esprit : ça ne lui plaisait pas, ce n'était pas drôle et c'était bien trop simple. Et puis s'il voulait qu'elle s'assoit, il y avait bien d'autre manière de le faire : lui en tout cas en vit une qui lui plut bien plus. Il verrait bien, de toute façon.

«Excusez moi, Miss Maurisawa, mais si vous avez mal...»

Andreas dégagea doucement sa main de l'étreinte de la jeune fille aux yeux vides, passa son bras droit autour de ses épaules, l'autre sous ses genoux, et..., la souleva. Aussi simple que ça. Il avait fait en sorte d'être rapide, ne tenant pas particulièrement à avoir une réaction quelconque de la part de son interlocutrice avant qu'il ne la tienne. Et il ne put s'empêcher de se dire que oui, elle était très légère.


«..., je pense que vous assoir serait une meilleur idée. Si vous permettez», dit-il en lui souriant.

Le jeune homme aux cheveux bleus posa ses yeux un instant sur la jeune fille, sans bouger. Cela dura peut-être trois secondes, avant qu'il ne claque légèrement sa langue sur son palais et n'avance doucement vers une table-enfin, sa table-sur laquelle il la posa comme une brute xD en douceur. Il était vrai qu'assise elle aurait sans doute moins mal, et choisir les options les plus simples n'était pas le crédo d'Andreas. Tant qu'au final le résultat était le même, c'était l'important non? Or elle était assise, ce qui donnait la même finalité que s'il lui avait dit d'aller s'assoir elle-même. Sauf qu'il lui avait épargné du trajet, voilà tout. Il ne tenait pas à ce qu'elle ne risque de se faire mal en marchant jusqu'à la table, même si elle était tout à côté d'eux. Mieux valait être précautionneux, non? Méticuleux, attentionné, efficace, il en passait et des meilleures. Il aurait juste eu quelques problèmes s'il avait essayé de la soulever sans y parvenir, mais le jeune homme aux yeux bleus pensait bien que ce serait simple-et ça l'avait été. Elle ne mesurait pas un mètre quatre-vingt pour cent kilos, n'est-ce pas...


«Vous vous êtes fait mal aux genoux? Vous avez mal..., un peu, ou au point de ne plus jamais pouvoir marcher de votre longue vie?»Demanda-t-il très sérieusement, restant en face de la jeune fille aux cheveux verts.

Son visage s'illumina un instant, et il se remit à sourire à son interlocutrice.

«Dites, simple curiosité..., vous n'êtes pas obligé de répondre. Vous ne souriez jamais? Ce n'est qu'un avis, mais je suis sûr que vous seriez encore plus jolie si vous aviez l'air plus heureuse..., c'est dommage.»

Il doutait fortement d'obtenir une réponse, mais tant qu'elle l'écoutait le principal était passé. Andreas n'avait pas peur des réactions que ce qu'il disait pouvait engendrer. En fait, il doutait même qu'une seule des choses qu'elle puisse éventuellement faire puisse lui faire perdre l'envie de sourire, à lui.
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Alice Maurisawa


Algue suceuse, dominatrice de plumeaux et dirigeante du mouvement d'éradication des fraises.

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Alice Maurisawa
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MessageSujet: Re: And the morning came and swept the night away   And the morning came and swept the night away EmptyMer 27 Jan 2010 - 18:19

[*]Alice réfléchissait tout le temps, en permanence. En réalité, c’était devenu une manie.

Elle ne faisait que de réfléchir, pour n’importe quel problème. Qu’il y aille problème ou pas, d’ailleurs. Elle avait fini par devenir ainsi, sans même y faire réellement attention. Au fur et à mesurer, réfléchir pour chacun de ses gestes était devenu quelque chose de très naturel. Tout s’enclenchait très vite et elle se lançait dans un débat mental. En réalité, si tout arrivait ainsi, c’était la faute au temps, à son métier, et, initialement, à son père. Mais ça… Elle ne le dirait jamais. Jamais. N’importe qui pouvait l’interroger sur le pourquoi du comment, elle n’aurait nullement le besoin de réfléchir pour répondre négativement. C’était bien l’une des seules choses, d’ailleurs. Il y en avait peut-être d’autres, sans doutes, mais c’était certainement la principale : ne pas répondre sur quoi que ce soit concernant son passé. Et elle savait très bien garder sa langue et éviter astucieusement n’importe quelle conversation la dérangeant. Si elle n’avait pas dégagé cet aura déplaisant, qu’elle n’avait pas parlé aussi peu, qu’elle n’avait pas été aussi haute dans la société et qu’elle n’aurait pas eu cette palette de relations de travail, tout le monde aurait dit qu’elle était bornée, têtue et hypocrite. Et d’ailleurs, beaucoup devait le penser, sans oser s’exprimer à haute voix. Elle ne pensait qu’à sa petite personne ? A votre bon vouloir. Elle regardait tout le monde haut ? A se demander pourquoi. Elle était désagréable et illisible ? C’était tout à fait voulu.
Alice ne laissait rien au hasard. Tout ce que les gens pensaient d’elle, elle l’avait, d’une manière ou d’une autre, voulu. Ce n’était pas du tout un hasard. Elle n’aimait absolument pas que cela déborde. Tout comme elle n’aimait pas les surprises en particulier. Parce que les surprises étaient imprévisibles, et donc, réellement dérangeantes, pour Alice. Elle ne cesserait de rabâcher que cela troublait son travail. La jeune demoiselle ne pouvait pas prévoir l’imprévisible. Elle n’avait pas ce genre de pouvoir, elle ne pouvait pas voir dans l’avenir… Tiens, elle devrait y penser, à essayer de voir dans l’avenir ! Cela pourrait lui être sans doute plus utile que d’autres « sorts ».

Quoi qu’il en soir, Alice n’aimait pas les surprises. Pourtant, elle ne disait pas les haïr. Tout simplement qu’elle n’avait jamais eu de bonnes surprises, uniquement des mauvaises et… Et des très mauvaises. Elle aurait bien aimé être agréablement surprise, apprendre quelque chose d’elle-même, et non pas des livres ou des autres. Mais elle n’en avait jamais eu la chance, du plus loin où commence ses souvenirs. Elle n’avait eu comme surprise que des choses désagréables. Elle ne se souvenait que de choses peu attirantes. Ce n’était pas quelque chose d’enviable du tout. Maintenant, elle n’était plus surprise de rien, elle avait tout lu sur tout, elle savait plus de chose qu’un professeur devrait savoir, elle comprenait au moins autant de chose d’une autre langue qu’un traducteur lui-même, elle ressemblait tout simplement à un génie. Et malgré ce que l’on peut penser, être une sorte de génie était l’une des choses les plus ennuyeuses au monde. Et tout était ennuyeux après. Elle n’aurait jamais aimé ça, auparavant. A présent, elle s’y était faite. Au moins, si elle pouvait faire quelque chose, ce ne serait pas comme avoir tout perdu. Et c’était bien, cela la soulageait légèrement. Mais très légèrement alors. Parce qu’elle n’en ressentait pas l’effet. Cela ne lui faisait absolument rien.
Mais elle ne s’impatientait pas. Cela ne servirait à rien. C’était inutile. Et Alice ne faisait jamais rien d’inutile. Et pourtant, il fallait l’avouer, elle pensait à beaucoup de choses inutiles. Elle passait même plus de la moitié de son temps à penser à des choses qui ne lui seront peut-être pas utile, voir surement, parfois. Mais c’était l’étape pour trouver les choses qui lui étaient utiles. C’était étrange, mais on ne pouvait pas faire l’un sans l’autre en réalité, c’était impossible. N’importe qui qui lui aurait affirmé cela, elle l’aurait traiter volontiers de menteur sans hésiter. Elle était réaliste, et l’inutilité pouvait être utile, mais seulement dans le cas où il fallait trouver l’utile… [Merci de nous avoir embrouillés et zapper la journée, Alice… XD]

Actuellement, Alice n’avait plus de pensés inutiles. Plus rien ne lui semblait étrange, décaler, impossible. Et elle ne manquait pas d’être surprise à tout instant, malheureusement pour elle. Ce n’était pas des surprises qu’elle arrivait à classer. Agréable ou désagréable, elle ne savait pas. Elle avait vu tellement pire, qu’elle ne savait plus quoi en faire. Elle mettait cette suite étrange de choses dans la catégorie « étranges ». La douleur lui paraissait désagréable, la chute lui avait été désagréable, l’araignée lui avait était atroce… Mais le reste… Elle doutait. Comment pouvait-elle douter ? C’était désagréable, totalement désagréable ! Cette chaleur était désagréable, le contact physique était désagréable, la voix de se garçon était désagréable, et même sa tête ! Elle se la répétait encore et encore, cette phrase. Et elle n’arrivait toujours pas à s’en convaincre. La situation n’était plus du tout sous contrôle et ça, c’était bien plus désagréable encore. Actuellement, elle aurait bien aimé courir à toute vitesse hors de cette salle. Cependant, de un, sa fierté l’en empêchait, de deux, son corps, et plus particulièrement, ses genoux ne semblaient pas s’accorder sur ce point, et de trois, étrangement, elle trouvait cette situation très… Intéressante ? Educative ?
Peut importe, Alice ne semblait pas vouloir quitter la pièce. Tant qu’elle le pouvait, elle devait en apprendre plus encore. Plus encore pour éviter une autre mauvaise surprise, que cette scène se reproduise. Elle n’aimait pas qu’une scène se reproduise non plus. De toute manière, elle n’aimait pas grand-chose. Cependant, tant qu’elle pourrait tirer profit de quelque chose à savoir, elle supporterait n’importe quoi. Sans doute penserait-on qu’elle soit folle, si elle disait cela au grand jour, mais Alice n’avait probablement plus rien d’autre qui pouvait bien l’attirer d’autre que cela à présent.

«Excusez moi, Miss Maurisawa, mais si vous avez mal...»

Si ce furent ces paroles qui l’extirpèrent rapidement de ses pensées, ce fut tout autre chose qui fit rater un battement à son cœur. Le contact physique qu’Alice maintenait avec le serviteur depuis quelques minutes avait commencé doucement à se faire plus habituel et presque confortable. Et c’est là, au même moment qu’elle se disait folle et commençait aussi à divaguer que le serviteur eu la glorieuse idée de briser cette « harmonie ». Il défit son bras de son étreinte et le passa sur ses épaules. Cela ne prit pas longtemps avant qu’il… Qu’il ne, purement et simplement, ne la soulève. Trop surprise cette fois ci, son cœur rata effectivement un battement.


«..., je pense que vous assoir serait une meilleur idée. Si vous permettez»


Elle eu largement le temps de cligner des yeux 3 ou 4 fois tout en regardant, avec une expression plus que surprise peinte sur le visage, le Nerull. Lui aussi, la regarda. Et elle ne pouvait, mais alors absolument plus réfléchir. Les informations ne filtraient plus. Elle ne pu même pas s’indigner ou hacher les paroles du garçon. C’était frustrant, très frustrant. Alice ne comprit plus rien jusqu’à ce qu’elle atterrisse assise sur la table sur laquelle elle était déjà tout à l’heure. En réalité, la chose qui la réveilla de son incrédulité fut une douleur vive quand ses genoux se replièrent. Et se fut tout. Et quand, finalement, elle réalisa, elle se sentit bête et blessé dans sa fierté. Pourquoi n’avait-elle pas pu penser à s’assoir avant cela ? Elle était furieuse contre elle-même, et non contre le serviteur, comme elle aurait pu le faire penser. En réalité, il avait été très futé, et elle devait bien l’avouer, d’une grande aide. S’il n’avait pas été d’un niveau sociable aussi bas, et un humain, elle l’aurait glorifié pour son aide et son intelligence. Mais elle… Elle avait été stupide, et c’était dur pour elle de l’admettre. Elle avait perdu la face.

Et elle haïssait cela.


«Vous vous êtes fait mal aux genoux? Vous avez mal..., un peu, ou au point de ne plus jamais pouvoir marcher de votre longue vie?»

Elle ne répondit rien sur le coup, ne voulant plus lever ses yeux bleus vers le garçon. Un objet… Elle devait penser à lui comme à un objet, c’était obligatoire. Sinon, elle ne pourrait plus rien faire et elle serait obligée d’éviter tout serveur aux cheveux bleus dans tout le château, par peur. Elle qui n’aimait pas le changement, la voici servi aujourd’hui… D’ailleurs, en réfléchissant, il lui avait désobéi… Il avait bougé. Si elle avait été aussi cruelle et sans remords qu’elle le prétendait, cela aurait certainement suffit pour en faire rapport à la Reine et expulser le serviteur. Mais elle ne pouvait pas faire cela. Elle lui était, d’une étrange manière qui la repoussait, redevable en réalité. Et encore mieux, quelque chose lui disait que ce serait plus intéressant de « discuter » ou de l’observer par la suite. Il semblait être une proie plutôt captivante pour comprendre les autres…


«Dites, simple curiosité..., vous n'êtes pas obligé de répondre. Vous ne souriez jamais? Ce n'est qu'un avis, mais je suis sûr que vous seriez encore plus jolie si vous aviez l'air plus heureuse..., c'est dommage.»

Il souriait. Pourquoi souriait-il encore ? Et en lui posant une telle question… Il devait se douter que c’était odieux et osé de poser une question comme celle-ci, ainsi que de dire des choses… Etranges. Alice ne répondit rien. Elle préféra garder le silence un peu plus longtemps. Ses genoux lui faisaient mal, mais elle était persuadé que ce n’était pas grand-chose. Dans un quart d’heure, elle n’aurait probablement plus aussi mal et pourrait marcher. En revanche, avoir des bleus semblait logique. Elle était sûre et certaine qu’en hottant ses chaussettes, elle aurait le privilège de voir deux magnifiques bleus. La verte laissa un léger soupir s’échapper. Elle avait fini par reprendre ses esprits et son cœur battait normalement. Elle ferma les yeux quelques secondes et refit le vide. La voila de nouveau prête à affronter le Nerull. Andreas Nerull. Elle trouvait se nom… Normal, il n’y avait rien d’étrange dedans. Et pourtant, il avait une personnalité qui ne semblait pas aussi normale que son nom. Il était intéressant. Maintenant qu’elle avait décréter cela, il allait avoir la chance d’obtenir quelques paroles et un peu de son attention. Et quelle chance !
Il y en avait si peu qui l’intéressait réellement… Encore plus lorsqu’ils étaient des servants. Pour elle, à l’origine, ils avaient tous le même caractère à s’excuser à tout bout de champ en faisant tomber quelque chose, à sourire niaisement, à obéir comme si il n’avait rien dans la tête… Mais cette fois ci, c’était différent. Il s’était excuser en faisant tomber ses livres, mais Alice avait pensé, certainement à raison, que c’était un acte plutôt malicieux. Il avait aussi beaucoup sourit, mais jamais, jamais une seule fois Alice n’avait vu de niaiserie dans son sourire ou son regard. Et pourtant, les humains avaient toujours été aussi simples à lire qu’un livre ouvert ! Et encore une fois, il n’obéissait pas sans réfléchir. En preuve, il avait bougé parce qu’il avait réfléchi à un moyen de soulager ses genoux… Alors oui, elle le trouvait intéressant, et elle avait toutes les raisons qu’il lui fallait réunies.

La verte reprit tranquillement le cours de la conversation, cherchant de ses yeux clairs les yeux plus foncés du garçon. Elle n’hésiterait plus à présent. Elle associait tout à son travail, tout allait mieux…

« Je pourrais remarcher. Bientôt, probablement. »

Elle avait soigneusement évité la question de si elle avait mal ou non. Et pourtant, s’en avait été la raison principale de sa question ! Mais elle n’avait pas envie d’y répondre, elle n’y répondrait pas. Donc, oui elle était bornée, et oui elle avait mal. Mais elle le supporterait, comme elle avait « supporter » ce contact prolongé.
Quand à sa deuxième question…
Elle tirailla légèrement une de ses longues mèches de cheveux à la belle couleur verdâtre. Ce n’était pas un tic, ce n’était pas pour réfléchir non plus. Cependant, Alice en avait juste senti le besoin. Habituellement, elle faisait cela quand elle était nerveuse, tortiller ses cheveux… Mais elle n’était pas nerveuse ! Pas du tout ! C’était juste… Comme ça. Elle détourna par la même occasion ses yeux de ceux du Nerull, regardant légèrement à coté de lui, une étagère. Ca aussi, elle en avait senti le besoin. Et finalement, elle répliqua, d’une voix de nouveau pleine d’émotion xDDD plus catégorique et un peu moins calme qu’avant, ne trahissant néanmoins rien de ce qu’elle aurait pu ressentir.


« C’est inutile. Sourire est stupide, la beauté est stupide. Ce n’est rien qu’un jugement stupide. »


Et quand à être heureuse… Elle ne savait pas. Alice ne savait pas si ça vie actuelle était bien ou pas. Mais elle détestait ne pas savoir, alors elle ne disait rien. Elle préférait garder le silence, de peur de se tromper, de peur de changer le regard des autres sur elle. Elle ne faisait que choisir ses mots très soigneusement, faisant attention de ne rien dire sur une situation. Comme elle avait fait attention de ne rien dire sur le fait qu’il l’aille porter, ou qu’elle soit tombée sur lui, ou encore, qu’ils soient restés coller l’un contre l’autre par nécessitée. Et elle n’était pas nerveuse non plus, malgré le fait qu’elle tiraillait toujours l’une de ses mèches de cheveux. Il n’y avait pas de quoi être nerveux, il était son sujet d’expérience, point…

N’est ce pas ?
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