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 Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}

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Erika Dambechr


Fugueuse rotie

Féminin Nombre de messages  : 16

Localisation  : Comment je pourrais le savoir? Y'a pas de panneau dans cette ruelle!>_<*
Emploi/loisirs  : J'aime... Discuter de mon travail avec mes amis.8D
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Erika Dambechr
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MessageSujet: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyVen 23 Mar 2012 - 3:32

Erika ouvrit de grands yeux étonnés, donnant un coup de pied dans la terre nue et humide qui s'étalait sous elle. Cet endroit, ce n'était de toute évidence pas Esidir, où alors la ville avait soudain disparue de la surface de la terre, en emportant tous ses habitants. Non, cette plaine sans rien, ça devait de toute évidence être la plaine morte, que sa mère lui avait un jour montré sur une carte, dans une vaine tentative de lui faire mémoriser la carte d'Illea. Diantre. Elle gonfla ses joues, et croisa les bras, visiblement vexée. Où donc ses calculs avaient-ils été faux, pour qu'elle atterrisse si loin de son but initiale ? Elle n'était peut-être pas une boussole vivante, mais elle n'était pas si mauvaise que ça. Quand elle et Ange jouaient à cache-cache avec ses frères, elle arrivait toujours à les retrouver ! Alors pourquoi elle n'arrivait pas à se retrouver, maintenant ? Bon, d'accord, tout un pays, c'était un poil plus grand que les environs de Taglih. Mais tout de même... La vue de cette fichue plaine venait de mettre un sacré coup à la fierté de la demoiselle aux cheveux auburns, qui entreprit de pester à voix basse, tout en tentant maladroitement de sortir sa carte de son sac. Il ne fallait pas croire qu'elle était partie tout à fait démunie, elle avait prit quelques précautions en partant ! Sans compter qu'elle était passée par Alkar un peu avant, donc elle ne mourrait pas de faim. En revanche, elle n'avait plus beaucoup d'argent, raison pour laquelle arriver le plus vite possible à Esidir trônait en tête de ses priorités du moment.

Erika poussa un petit cri victorieux quand elle réussit enfin à sortir la carte de son sac. Elle la déplia et la fixa attentivement, cherchant l'erreur qu'elle avait commise. Esidir se trouvait là, et Alkar ici. Comment avait-elle pu faire un tel détour sans s'en rendre compte ? Elle aurait bien demandé son avis au paysan qui s'occupait de son champ qu'elle avait croisé dans la matinée, mais son pantalon l'avait apparemment effrayé, et il l'avait regardé passer pire que si elle avait été le diable en personne. Il y avait de ces gens stupides sur terre, pensa-t-elle en agitant la carte d'un air déconfit. Si elle était partie courir la campagne en robe, elle aurait été bien embêtée pour courir ! Sans compter qu'on ne savait jamais ce que les garçons avaient en tête. Ils étaient imprévisibles, des fois. La demoiselle secoua la tête à ces pensées, faisant s'agiter sa queue de cheval haute. Ce n'était pas le moment de s'égarer, elle devait vite trouver un chemin pour aller à Esidir. Traverser la plaine lui semblait être la meilleure option. Elle replia la carte d'un air décidé et la rangea à l'abri du tissu dur du sac qui reposait contre sa hanche.

Il avait plu et le sol était glissant et détrempé. Plongée dans son imagination fertile, qui tentait alors de se représenter la capitale du côté Est d'Illea, qu'elle n'avait jamais vu de sa vie, elle n'entendit que trop tard les pas qui se rapprochaient d'elle. Et en bonne imbécile, ne réagit pas comme elle l'aurait du si elle voulait rester en vie. Elle fit brusquement volte face, voulu tirer son épée, qu'elle ne parvint qu'à sortir à moitié de son fourreau avant de déraper et de tomber au sol, dans la boue mélangée à l'herbe qui le recouvrait. Erika laissa s'échapper un gémissement douloureux, les joues rouges d'embarras. Ah, on avait voulu la prendre en traître ! Ça n'allait pas se passer comme ça !

« Vous feriez mieux de faire attention, gronda-t-elle en tâtonnant pour retrouver son épée, car je suis armée ! »

Et une fois qu'elle eut son épée en main, la pointa vers l'inconnu, les sourcils froncés. Si elle n'avait pas été à terre, assise sur la terre mouillée, elle aurait presque pu avoir l'air dangereuse. Presque. Restait à modifier la manière dont elle tenait l'épée -à deux mains, et elle devait batailler pour ne pas les ployer sous le poids de l'arme-, et elle aurait l'air d'une guerrière aguerrie. Du moins, c'était ce qu'Erika se plaisait à penser, elle qui faisait tout pour pouvoir se défendre seule sans avoir à se réfugier derrière quelqu'un. Ce qu'il fallait savoir, c'était qu'elle n'était pas une faible femme ! Ou en tout cas, elle ne se considérait pas comme telle, et c'était suffisant.

Assez suffisant pour fixer la personne qui l'avait approchée avec un air furibond, pire que si on l'avait attaquée en premier, agitant un peu l'épée qu'elle tenait. A n'en point douter, ce spectacle devait être si effrayant que l'inconnu allait prendre ses jambes à son cou dans la seconde. Évidemment.

[Hop hop hop. Pauvre Erika, je me rattraperais la prochaine fois. Je lui épargne rien.X'D]
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Charles Ivanny


Biche rôtie

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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyMer 2 Mai 2012 - 19:45

{ WOUHOUUU j'ai écris n'importe quoi et ça me rend trop contente. Je sais vraiment pas pourquoi mais... OUAIS. ALLEZ JEANNETTE. 8D }


La plaine morte était bien loin d'une destination de rêve ; en fait ce n'était pas une destination tout court. A mesure que les bottes de Charles s'enfonçaient doucement dans la couche de terre et d'herbe mêlée qui s'étalait sous ses pas, cette affirmation prenait de plus en plus de sens. Si rien n'y poussait, personne ne viendrait s'y installer. Triste logique, mais implacable réalité tout de même. Un paysan qui ne peut pas vivre de ses terres aurait été aussi ennuyé qu'un marchand au milieu de nulle part, et personne ne souhaitait s'imposer une vie si difficile. Rien de plus normal.
Toujours est-il que ça avait quelque chose d'à la fois reposant et solennel, de marcher en silence. Que ce soit dans une grande ville telle qu'Esidir ou un petit village comme Auréon, il y avait toujours du monde dans les rues, des visages connus ou non qui se hâtaient ici ou là. On pouvait entendre des discussions, des cris, des rires : sans y faire attention, on s'habituait à tout ce bruit. A peu près aussi vite qu'on s'habituait au silence, en définitive. Le jeune homme jeta un coup d’œil alentours, distraitement, aussi inquiet pour sa vie que s'il avait été enfermé dans une tour aux murs aussi épais que solides. Franchement, qu'est-ce que pouvait lui arriver dans ce genre d'endroits ? Si quelqu'un s'approchait – ou s'il s'approchait de quelqu'un – il le verrait et l'entendrait venir sans mal. Il avait son épée, de toute façon, et se pensait suffisamment bon épéiste pour ne pas craindre un voyou égaré. Ou un quoi que ce soit égaré, d'ailleurs.

Il était parti tôt pour rejoindre la capitale sans perdre de temps – et sans se faire surprendre par la nuit – et jusque là, l'étonnante tranquillité dans laquelle s'était déroulée sa marche semblait presque surréaliste. Il avait plût, d'accord, mais il n'était pas trempé jusqu'aux os ; il n'était pas fatigué, ne manquait de rien et était même de très bonne humeur. La journée s'annonçait belle, les suivantes aussi et – bref, tout allait bien dans le presque meilleur des mondes. Les petites joies sont les meilleures, comme on dit, et ne pas avoir rencontré de petits ennuis en chemin avait embelli l'humeur de Charles.
Tandis qu'il s'amusait à lancer en l'air la pomme qu'il tenait dans sa main droite (et dont il hésitait toujours du sort ; la manger ou la remettre dans son sac ?), une silhouette se découpa devant lui. Surpris, il s'arrêta pour plisser les yeux, histoire de mieux distinguer l'inconnu planté au beau milieu de tout. Impossible de savoir ce que faisait cette personne, puisqu'il la voyait de dos, mais nul doute sur le fait que la personne en question se tenait immobile. Ce qui était plutôt inhabituel, vu l'endroit. A moins qu'il ne soit perdu ? Possible. L'inconnu rangea quelque chose dans une sacoche ou un sac et Charles choisit ce moment pour reprendre sa route, accélérant la cadence pour rattraper plus vite la silhouette fine de ce qu'il imaginait être un adolescent. Le bruit de ses pas se fit en conséquent plus marqué, et il jugea que ce serait suffisant pour annoncer sa présence.

Apparemment pas.

Quand il fut arrivé presque à hauteur de l'inconnue – puisque d'après ses cheveux, sa taille et ses formes, et malgré le pantalon, ce devait être une femme – celle-ci se tourna brusquement. Le jeune homme fit un pas en arrière, surpris, et eut tout juste le temps d'apercevoir l'arme de son interlocutrice avant que, déséquilibrée, elle ne trébuche.
Ça avait quand même quelque chose de particulier, comme spectacle. Une fille assise par terre, dans l'herbe et la boue, qui tâtonne pour retrouver son arme.

En tout cas, ce n'était pas commun. Et si la surprise pouvait sans peine se lire dans les yeux violets de Charles, il s'y mêlait tout de même une pointe d'amusement. Pas de moquerie, non ; mais d'amusement, ça, oui.


« Vous feriez mieux de faire attention, car je suis armée ! »

Eh bien... Même maintenant qu'elle le menaçait avec son épée, l'air sévère et déterminée, sa position ne la rendait guère effrayante. Toujours est-il qu'une jeune fille vêtue d'un pantalon, armée d'une épée et marchant seule dans un endroit comme celui-ci, c'était assez rare.

Même si, venant de Charles, cette affirmation semblait douloureusement ironique.

Il leva ses mains au niveau de son visage, un sourire conciliant aux lèvres.


« J'ai bien vu, oui, répondit-il en désignant l'arme qu'on pointait vers lui d'un geste du menton. Mais je ne vous veux aucun mal, je vous assure. Si je vous ai surprise, je m'en excuse. »

Les bras de nouveau baissé, l'air désolé et sa pomme intacte serrée dans sa main droite, il considéra l'idée de lui proposer son aide. Têtue comme elle semblait l'être, mieux valait éviter. Il ne manquerait plus qu'elle s'énerve. Or vu sa réaction, la considérer comme une faible femme n'aurait pas été un choix intelligent. Difficile de la prendre au sérieux, mais inutile d'en rajouter. La situation devait déjà être suffisamment gênante comme ça pour elle. Glisser au milieu de tout, ce n'était jamais une expérience plaisante. Surtout qu'elle avait pu se faire mal, mine de rien.

« Vous ne vous êtes pas fait mal, au moins ? »
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Erika Dambechr


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyMer 30 Mai 2012 - 16:34

Erika était intimement persuadée d'avoir l'ait effrayante, ou tout du moins intimidante, et c'était sans doute ça le pire. Qu'une jeune fille assise dans la boue, tenant son épée comme la pire des débutantes, puisse se penser suffisamment menaçante pour faire fuir l'ennemi qui l'avait prise en traître. Car clairement, de son point de vue, ce jeune homme était arrivé derrière elle avec la sournoise intention de l'égorger puis de lui voler son sac. Ou au moins lui voler son sac, à défaut de l'égorger. L'assommer sans doute, alors ! Bref, il avait voulu attenter à son intégrité, mais malheureusement pour lui, elle avait été assez maligne pour se retourner avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Maintenant, songea Erika, les sourcils toujours froncés, elle allait devoir se débarrasser de lui. Elle ne pouvait tout de même pas laisser les bandits pulluler tranquillement et attaquer les innocents voyageurs. Il n'était certes pas de son devoir d'en débarrasser le pays, mais elle pouvait toujours donner un coup de main au Prince, ce serait déjà ça de pris. Observant un peu plus en détails l'homme vers lequel elle pointait son épée, elle remarqua distraitement qu'il tenait une pomme dans une de ses mains, qu'il avait levées à hauteur de son visage. Fatalement, cela lui rappela qu'elle manquait d'argent et que si elle ne parvenait pas à en trouver rapidement, elle allait être sérieusement dans les ennuis.

Bien. Peut-être pouvait-elle voler cet homme avant de le tuer et de l'enterrer. Erika, pensant cela, avait de toute évidence déjà oublié qu'il fallait débarrasser le royaume des bandits et de la vermine. Et qu'en tuant et volant quelqu'un, même si c'était peut-être un voleur, elle ne valait pas mieux. Comme la demoiselle n'en avait jamais été à une contradiction près, cela ne lui effleura pas l'esprit. Pire, cette idée lui sembla très bonne.

« J'ai bien vu, oui. Mais je ne vous veux aucun mal, je vous assure. Si je vous ai surprise, je m'en excuse. »

Surprise ? Ah ! Mais pas du tout. Erika voulu s'exclamer qu'il ne l'avait en aucun cas surprise, mais sa bouche s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte. Vexée, elle la referma et continua de faire les gros yeux. Elle, surprise, il n'aurait plus manqué que ça ! Elle était une aventurière accomplie, et si elle ne maniait pas encore excellemment bien l'épée (quel euphémisme), ce n'était qu'une question de temps. De jours, que disait-elle, de minutes ! La jeune femme aux cheveux auburns sentait qu'elle avait ça dans le sang. En attendant... Cet homme pouvait mentir. Il avait l'air aimable, et ne semblait à première vue pas être un bandit de la pire espèce qui attaquait et tuait pour de l'argent, mais qu'en savait-elle vraiment ? Il pouvait très bien cacher son jeu pour lui planter un poignard dans le dos dès qu'elle ne se méfierait plus de lui.

Erika était prudente. Elle n'abaissa pas son épée, luttant contre la douleur qui commençait à lui prendre les bras. Elle ne l'abaisserait, oh que non. Elle allait tenir et montrer à ce vaurien qui était le chef, ici !

« Vous ne vous êtes pas fait mal, au moins ? »

Cette question rappelant à Erika son douloureux séant, elle grimaça sans y penser. Cependant, il était hors de question d'avouer ses faiblesses à un inconnu. Elle avait glissé à cause de la boue, certes, elle ne pouvait le nier. Mais s'était-elle fait mal ? Bine sûr que non ! Erika était habituée à tomber, à recevoir des coups, elle était forte et ne se plaignait jamais. Elle était une guerrière, encore mieux qu'un homme ! Si ses parents avaient entendu ce petit discours, sans auraient-ils éclatés de rire. Erika était bien loin de l'image qu'elle souhaitait donner d'elle, et s'y prenait très mal pour jouer la comédie. Seulement ça, elle ne s'en rendait la plupart du temps pas compte, et continuait à allégrement se discréditer sans le voir. Doucement, et avec mille précautions, la demoiselle à la queue de cheval se releva, son épée toujours prisonnière de l'étreinte de ses mains, pointée vers l'inconnu. Elle se campa fermement sur ses jambes, son visage fermé. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait faire, à présent, mais elle allait le faire, c'était chose sûre. Ah, oui, pour commencer...

« Je ne me suis pas fait mal, répondit-elle, avec un ton exagérément fier, je ne me fais jamais mal. »

C'était l'évidence même. Elle n'avait absolument pas grimacé lorsqu'il lui avait posé la question. Elle était en fer, une dure à cuire. On ne venait pas à bout d'elle aussi aisément. Regardant une dernière fois le garçon de bas en haut, sans se soucier de pouvoir le gêner d'une quelconque façon, elle demanda, suspicieuse jusque dans sa voix:

« Et qui vous êtes, hein ? Vous êtes un bandit venu me dépouiller, en vrai, c'est ça ? »

Voilà qui, pour une première impression, allait faire fort. La seule personne qui avait l'air d'un bandit ou d'une personne un peu spéciale, c'était elle; Une femme habillée en homme qui vous menaçait de son épée, ce n'était pas vraiment courant ou normal. Le jeune homme, lui, paraissait n'être qu'un simple voyageur. Mais pour Erika, voyageur, bandit, elle ne faisait pas la différence; Ils voulaient tous la voler. Bien entendu.

[ALLEZ GINETTE, OUAIS ! Moi aussi j'ai écris n'importe quoi, mais admire. C'est merveilleux. 8D]
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Charles Ivanny


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyLun 2 Juil 2012 - 18:00

{ J'admire, Jeanette, j'admire. 8D }

La situation n'avait rien de dramatique ; en fait, c'était même plutôt drôle. Cette rencontre inopinée n'avait en rien entaché la bonne humeur de Charles qui, sa pomme en main, continuait de regarder sans trop insister la jeune femme au sol. Sa grimace lui indiqua que, si, elle s'était fait mal. Mais rien de grave apparemment – ou rien d'assez grave pour l'empêcher de rester fière, en tout cas. Il voulait bien croire qu'elle était une guerrière endurcie qui pouvait maîtriser sa douleur en toute circonstances mais, pour le convaincre, il allait falloir qu'elle tienne son épée mieux que ça. Quand on est suffisamment bon dans un domaine on finit par reconnaître sans mal les gestes qui trahissent un bon niveau. Et Charles, s'il n'était pas le plus grand de tous les épéistes, pensait ne pas avoir à se plaindre de ce coté-là. Cette fille, par contre... Eh, si. Et pas qu'un peu. Il ne savait pas si elle faisait exprès de tenir son arme de la sorte pour le déconcerter ou si elle pensait vraiment que c'était ainsi qu'il fallait la prendre, mais dans tous les cas ça n'avait rien d'effrayant. Ou d’impressionnant. C'était juste... Amusant, oui. Autant qu'une personne armée puisse l'être, bien sûr. Même le moins dégourdi des enfants doit être pris au sérieux quand il tient un couteau.
Il observa donc l'inconnue se relever avec attention, attentif au mouvement de sa lame. Il n'aurait plus manqué qu'elle se blesse, tiens. Et en toute honnêteté – aussi cruel soit cette pensée – Charles s'inquiétait plus pour elle que pour lui. D'autant plus que le tableau en lui-même, aussi beau soit-il, restait incongru. Qu'est-ce qu'une jeune femme pouvait bien faire avec un sac et une épée au beau milieu de la plaine morte ? Ce n'était tout de même pas très prudent de voyager seule, en pantalon ou non... Et plus encore si elle peinait à dégager l'épée de son fourreau et ne la tenait correctement qu'à deux mains, sans compter que ses bras n'avaient l'air de supporter que difficilement le poids qu'elle leur infligeait. Pourquoi ? Ce devait être la question du jour. Et il espérait bien obtenir une réponse, tant qu'à faire.

La jeune fille, une fois redressée, ne cessa pas de le menacer. Elle n'avait pas l'air de plaisanter, en tout cas. D'un autre côté, quelle fille sensée serait partie sur les routes sans une très bonne raison ? Il n'en connaissait aucune.

« Je ne me suis pas fait mal, je ne me fais jamais mal. »

Oh. Eh bien il avait dû rêver sa grimace, alors, tout s'expliquait. Cette pensée lui arracha un sourire, et il fit de son mieux pour le conserver lorsqu'elle entreprit de le dévisager sans gêne aucune. C'était toujours un rien stressant, d'être fixé de la sorte. Ça l'était encore plus quand on avait quelque chose à cacher. Ce qui était son cas. Qu'elle découvre que Charles se prénommait Amber n'aurait pas ruiné sa vie mais, honnêtement, ça l'aurait ennuyé. Il était plus aisé pour lui d'arpenter le pays sous cette identité. D'ailleurs il ne semblait pas être le seul à penser de cette façon ; cette fille portait bien un pantalon, non ?
L'inconnue ne dut rien trouver de suspect dans son apparence puisqu'elle reprit, méfiante malgré tout :


« Et qui vous êtes, hein ? Vous êtes un bandit venu me dépouiller, en vrai, c'est ça ? »

Un ban... ? Cette remarque tira à Charles un clignement d'yeux étonné. Un bandit venu la dépouiller ? Il n'était pas ce qu'il y avait de plus, comment dire, légal – mais de là à le traiter de bandit, il y avait de la marge. Il n'avait rien d'un voleur s'amusant à voler les paysans et les voyageurs dans l'unique but de faire du profit. Lui que les injustices révoltait se voyait mal agir ainsi. En fait, il ne se voyait pas agir ainsi du tout. Il se contenta donc de hausser les épaules. Il n'allait pas la voler, il doute qu'elle soit capable du contraire et personne n'allait tuer personne. S'il y avait bien quelque chose dont il était sûr, c'était de ça. Elle aurait été bien imprudente de tenter quoi que ce soit contre lui sans connaître son niveau et lui, de son côté, n'avait aucune mauvaise intentions la concernant. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne finisse pas par le croire.
Il l’espérait, en tout cas. Parce que si elle s'était mise à hurler au voleur, aussi vide cette plaine soit-elle, il aurait été bien ennuyé. Il n'avait ni envie de courir, ni envie de la bâillonner.

« Non non, rien de tout ça, répondit-il avec un sourire. Je m'appelles Charles, et je vais... » Il prit une seconde pour réfléchir avant de pointer du doigt la direction dans laquelle il avançait jusqu'à rencontrer le chemin de la jeune femme. « A Esidir. Un bandit aurait profité que vous soyez à terre pour vous dépouiller, non ? »

C'était en tout cas la solution la plus simple qui lui serait venu à l'esprit. Tant qu'elle était à terre, la désarmer, la menacer et la voler n'aurait pas été très compliqué. N'importe qui aurait vu qu'elle n'était pas à l'aise avec son arme et en aurait profité.
Quoi qu'il en soit, il était de bonne foi. Si elle ne voulait pas le croire et lui ordonnait de s'éloigner, il se contenterait simplement de reprendre son chemin. S'il voulait arriver rapidement il allait falloir qu'il évite de trop traîner, de toute façon.
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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyJeu 13 Sep 2012 - 13:38

Le jeune homme eut l'air étonné qu'Erika le traite de bandit, mais la demoiselle n'était pas dupe. Elle garda sur son visage ce masque qu'elle espérait impénétrable, et continua de darder sur lui un regard où combattaient à armes égales la colère et le doute. Elle avait beau se bercer d'illusions toutes plus rassurantes les unes que les autres, elle n'en restait pas moins réalise -à un certain degré tout du moins. Elle ne savait pas manier son épée, et si elle pensait sincèrement qu'elle pourrait y arriver avec seulement un peu d'entraînement, c'était la toute première fois qu'elle avait à la sortir devant une personne faite de chaire et d'os. Devant un arbre, un rocher, ou encore dans le vide, tout lui semblait plus simple et aisé: Mais face à un adversaire réel, la donne changeait du tout au tout. De simples branches ne faisaient pas le poids contre sa lame qui, aussi maladroite qu'elle puisse être, tranchait le mince bois qui s'offrait à son bouche acérée sans broncher. Un homme, lui, en plus d'être sûrement armé lui aussi, bougeait et évitait les coups. Comme Erika ne savait ni viser ni faire la moindre parade, elle aurait bien vite été dans les ennuis. Ça, elle le savait. Elle s'en rendait compte. Si l'inconnu avait pointé dans sa direction une arme le premier, alors sûrement aurait-elle maudit le sort de ne pas avoir été avec elle. Puis elle n'aurait plus rien dit (ou presque) dans l'espoir qu'il se contenterait de lui dérober ses affaires et lui laisser la vie sauve.

Malheureusement pour eux, elle avait dégainé la première, et comptait bien se servir de son avantage jusqu'au bout. S'il fallait prendre cet homme en otage, elle le ferait. S'il fallait lui donner une bonne leçon ou le rosser, elle le ferait aussi. De là à savoir comment elle allait s'y prendre le cas échéant, il y avait de la marge, mais elle n'y était pas encore. En conséquent, elle n'y prêtait pas la plus petite once de son attention, toute occupée qu'elle était à continuer de dévisager le voleur afin de percer ses intentions les plus sombres.

Il avait l'air jeune, quoi que sûrement un peu plus vieux qu'elle, loin d'être sale et répugnant. Au contraire, il était même plutôt beau. Mais ça, ça ne voulait toujours rien dire, bien entendu: Quand on était beau, on avait plus de faciliter à manipuler les autres et passer pour ce que l'on était pas. Ce bellâtre restait donc suspect dans l'esprit de la jeune fille qui mettait un point d'honneur à ne pas se laisser avoir par un joli visage. C'était peut-être pour elle la pire des humiliations et des déceptions qui soient.

« Non non, rien de tout ça. Je m'appelles Charles, et je vais... A Esidir. Un bandit aurait profité que vous soyez à terre pour vous dépouiller, non ? »

A d'autres. Il pouvait sourire et être gentil, elle n'allait pas le croire juste parce qu'il avait l'air sympathique. Néanmoins, il y avait quelque chose à retenir de cette intervention; La jeune fille aux yeux bleus et gris suivit du regard la direction que son interlocuteur pointait du doigt, scrutant l'horizon comme pour espérer y voir les toits d'Esidir s'y découper. Si ce bandit n'était pas aussi peu doué qu'elle en ce qui concernait l'orientation, il y avait de fortes chance que cette direction soit la bonne. Après tout, il avait l'air dans l'ensemble de savoir où il allait.
Erika se força à ne pas baisser son arme, quoi qu'elle s'affaissa légèrement malgré ses efforts. Si elle la lâchait, tout était perdu: Ce monstre fonderait sur elle dans le but avoué de la dépouiller de tout ce qu'elle possédait. Et comme la jeune Dambechr n'avait pas grand chose sur elle, elle se retrouverait complètement démunie, au beau milieu de la campagne. Cette perspective ne l'enchantait pas le moins du monde, aussi décida-t-elle d'ignorer la douleur qui remontait le long de ses bras pour faire prisonnière ses épaules de son étreinte glaciale. Elle aurait tout le temps de se plaindre une fois qu'elle aurait mit ce danger public hors d'état de nuire. Comment avait-il dit s'appeler, déjà ? Charles, non ?

Ce n'était pas un prénom très rare, plutôt courant même depuis que le Prince Charles était né. Quelle honte, pensa-t-elle, qu'une telle canaille porte un prénom à la si belle connotation. C'était insulter la mémoire de ce pauvre enfant mort trop tôt.

« Je ne fais pas confiance aux bandits, lâcha-t-elle après un petit silence, ils mentent sans arrêt. Si ça se trouve, vous attendez juste que je vous fasse confiance pour me planter un couteau dans le dos après. »

Ce qui, nous en convenons, aurait été une perte de temps dans la mesure ou il était plus rapide de directement attaquer quelqu'un, l'effet de surprise jouant en notre faveur. Mais dans la petite tête d'Erika, tout se passait différemment. Il ne lui passa pas par l'esprit qu'agir de la sorte, ça n'aurait été que pure complication pour un résultat dont on n'était en plus pas assuré. On faisait rarement confiance à un étranger dès les premières paroles échangées.

« Pourquoi vous allez à Esidir ? Demanda-t-elle subitement, sourcils froncés, vous allez tuer quelques personnes là-bas, c'est ça ? »

La gentille Erika posait des questions auxquelles elle répondait toute seule: Et n'imaginait pas que la réponse de l'autre puisse différer de la sienne.
C'était tellement peu probable.
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Charles Ivanny


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyVen 18 Jan 2013 - 15:46

« Je ne fais pas confiance aux bandits, ils mentent sans arrêt. Si ça se trouve, vous attendez juste que je vous fasse confiance pour me planter un couteau dans le dos après. »

Charles, qui ne craignait plus vraiment pour sa vie, décida finalement de mordre dans sa malheureuse pomme. Cette fille avait du répondant, en tout cas ; pas étonnant qu'elle se retrouve en pantalon et dans la boue, à grogner en brandissant une épée qu'elle peinait à tenir droite. C'était amusant, en fait. Combien de chances avait-il de tomber sur ce genre de personnes ? Un homme dans la même situation, peut-être. Une femme perdue et complaisante, on ne sait jamais. Mais là... Cette rencontre était suffisamment particulière pour qu'il s'en souvienne encore un moment, en tout cas. Et tant mieux ! Si toutes ses journées s'étaient ressemblées, sa vie serait subitement devenue bien terne. Non pas que ce fut une mauvaise chose, non. Ce n'était simplement pas ce à quoi Charles aspirait, et sans doute qu'au fond Amber non plus. Pas pour l'instant. Nul ne sait de quoi l'avenir sera fait ; il pouvait au moins parler pour le présent.
En l'occurrence, son avenir proche se résumait à atteindre Esidir. Ce qui allait devenir un brin complexe si cette jolie demoiselle refusait de le laisser passer.

« Pourquoi vous allez à Esidir ? Vous allez tuer quelques personnes là-bas, c'est ça ? »

S'il n'avait pas déjà avalé le morceau de pomme qu'il mâchait consciencieusement jusque là, peut-être aurait-il du tousser pour ne pas s'étouffer dans un rire. Heureusement pour lui, son éclat de voix amusé sortit d'entre ses lèvres sans rencontrer ni encombres ni obstacle, et il put secouer la tête de droite à gauche sans risquer de s'étrangler. Il ne se moquait pas d'elle, attention – c'était simplement amusant. Or Charles était encore de bonne humeur pour l'instant et tenait à en profiter. Toujours est-il que si cette fille se croyait sincèrement menaçante avec ses bras tremblants et ses sourcils froncés, elle allait inévitablement penser qu'il se fichait d'elle. Jugeant que ce ne serait avantageux pour personne, il s'empressa d'apaiser toute colère éventuelle d'un signe de la main et de poser sur la jeune femme un regard qui se voulait conciliant.

« Non non, rien de tout ça, répondit-il dans un rire bref. Je me répète mais, si j'avais voulu tuer qui que ce soit, vous ne seriez déjà plus de ce monde. Vous respirez encore, non ? »

C'était une évidence. Ou bien elle retenait son souffle – mais en tout cas elle était en vie, et c'était bien la seule chose qui importait. Il nota tout de même dans un coin de sa tête que trop de méfiance valait souvent mieux que pas assez et que, en ce sens, cette inconnue n'avait pas tout à fait tort de le tenir à distance. Il aurait pu la tuer. Théoriquement. Seulement autant prudence est mère de sûreté, autant la paranoïa n'engendre rien de bon : il allait bien falloir qu'elle finisse par admettre que, jusque là, il ne s'était montré ni insultant ni inquiétant.
De là à lui faire confiance, il y avait de la marge. Mais il y avait aussi une marge entre menacer quelqu'un avec son épée et une discussion civilisée, or ce pas-là ne devrait pas être trop difficile à franchir. Si elle voulait bien baisser l'épée en question.

« Bon, vous n'êtes pas obligé de me faire confiance, admit-il avec plus de sérieux. Mais vous pouvez me dire ce que vous faites là, au moins, non ? » Comme pour prouver sa bonne foi, il décida d'ajouter : « Peut-être qu'on va dans la même direction. »
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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyMar 9 Juil 2013 - 19:43

Presque outrée par l'éclat de rire du bandit qui lui faisait face, Erika resserra ses doigts autour du manche de l'épée – et la redressa le plus possible. Voilà qu'il se moquait d'elle, le malotru ! S'il doutait de ses talents à l'épée ou ne prenait pas ses menaces au sérieux, elle allait se faire un plaisir de lui rappeler qu'il ne s'adressait pas à n'importe qui. Enfin, d'un point de vue théorique, elle était bel et bien n'importe qui, mais ça ne l'empêchait pas d'être très dangereuse pour autant. Persuadée de pouvoir prendre l'avantage à force de détermination et en chargeant comme un gros mammifère, Erika ne doutait pas le plus petit instant de pouvoir mettre ce criminel à terre. Colère et indignation obligent, sa perception du monde et des choses s'en voyait quelque peu... modifiée. La jeune fille n'avait de toute façon jamais été particulièrement pragmatique, et même en essayant très fort ses idées s'envolaient vers d'autres horizons comme les oiseaux à l'approche de l'hiver; ses yeux clairs lançant des flammes inoffensives, ses mains crispées, elle mettait ce type au défi de se moquer d'elle une fois de plus.
Erika partait vite en conclusions. Un peu trop, même.

« Non non, rien de tout ça. Je me répète mais, si j'avais voulu tuer qui que ce soit, vous ne seriez déjà plus de ce monde. Vous respirez encore, non ? »

Erika se sentit stupide de vérifier la cadence du souffle qui passait régulièrement la barrière de ses lèvres courbées en une moue colérique. Un réflexe aussi idiot lui valut une nouvelle vague de honte, qui vint colorer ses joues d'un délicat vermeille. Mademoiselle se sentait de plus en plus ridicule et ça n'arrangeait pas ses pensées agitées qui s'entrechoquaient dans sa petite tête. Cet homme pouvait mentir, il pouvait tenter de la calmer pour la trahir ensuite. La dépouiller, la priver de sa vertu, et tant d'autres choses horribles ! Déterminée à arriver saine et sauve à Esidir, elle ne comptait pas mourir dans cette plaine morte avant d'avoir pu atteindre son objectif. C'était important pour sa famille; et malgré tout ce qu'elle pouvait dire pour justifier ses actes, c'était surtout important pour elle.

En plus, il avait le culot de manger devant elle. Quel sale type.

« Bon, vous n'êtes pas obligé de me faire confiance. Mais vous pouvez me dire ce que vous faites là, au moins, non ? Peut-être qu'on va dans la même direction. »

Voilà qu'il tentait de faire ami-ami. Visiblement peu au fait des règles basiques de politesse face à un étranger, Erika agita autant qu'elle le put son épée, ce qui consistait à lui faire faire de vagues moulinets dans les airs, déformés par ses bras qui fatiguaient de plus en plus. La vie d'héroïne intrépide n'était pas de toute repos, mais c'était elle qui l'avait choisi. Elle ne pouvait pas s'en plaindre. En l'occurrence, il était hors de question de s'humilier une fois de trop. Elle devait faire montre d'un courage et d'une dignité exemplaires pour impressionner cet inconnu – et sûrement assassin échappé de prison, rappelons le.

Erika se plaisait toujours à claironner de ce ton un brin trop faux et trop haut pour sa silhouette épuisée:

« Je refuse de dévoiler ma destination à un inconnu sûrement malhonnête. Vous pourriez vous en servir pour... »

La suite de sa phrase se perdit dans une exclamation surprise, rapidement accompagnée d'un gémissement de douleur. L'épée avait fini par s'échapper de ses mains moites, lui tordant le poignet dans une vaine tentative pour ne pas la laisser filer. Loin de s'avouer vaincue malgré son poignet qui la lançait, Erika tenta de récupérer son arme de sa main valide, peinant à la redresser et incapable de la tenir droite. Bravo l'artiste, quelle frayeur elle devait lui faire en ce moment-même !

Maudite épée. La jeune fille l'insulta silencieusement entre ses dents serrées.

« De toute façon vous pouvez mentir ! »

Lâcha-t-elle, sourcils froncés, comme si rien ne s'était passé.
Bon, son poignet lui faisait quand même mal, mine de rien. C'était dur de retenir la grimace.
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Charles Ivanny


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyVen 19 Juil 2013 - 4:55

Eh bien ; cette charmante inconnue n'avait pas l'air décidée à changer de ton ou à baisser son arme. Elle semblait bien remontée au contraire, à froncer les sourcils et tenir son épée de la sorte. Très franchement, il trouvait cette attitude plus inquiétante pour elle que pour lui – car si blessé il devait y avoir, il craignait malheureusement que ce ne soit du côté de la plaignante. Agiter un objet tranchant quand elle ne savait manifestement pas s'en servir était assez... Idiot, pour ne pas dire autre chose. Dangereux en tout cas. Charles était à peu près certain que cette jeune femme n'aurait pas même réussi à l'effleurer, eut-ce été son vœu le plus cher. Peut-être aurait-elle eu ses chances contre un novice un peu précautionneux ne tenant pas à se faire blesser inutilement, mais pas contre lui. La façon dont elle plaçait le poids de son épée et la fermeté avec laquelle ses doigt étaient serrés sur le manche étaient autant d'indices qui ne trompaient pas : un épéiste averti l'aurait remarqué dans l'instant. En quelques mouvement souples, il aurait certainement pu la désarmer puis la détrousser. Heureusement pour elle que la personne qu'elle se plaisait à qualifier de dangereux meurtrier n'en était pas un, n'est-ce pas ?
Malgré tout, savoir une femme aussi nettement peu débrouillarde lâchée seule dans la nature avait quelque chose d'inquiétant. Il n'avait pas la plus petite idée de l'endroit dont elle venait, donc lui proposer de faire demi-tour était hors de question. Elle n'avait pas l'air du genre à accepter de rebrousser chemin sans rien dire, de toute façon. Question de fierté. A moins qu'elle n'ait quelque chose à prouver, quelqu'un à fuir... Tout était possible.

Ou presque, songea-t-il en mordant dans sa pomme. Certaines histoires étaient faites pour rester du domaine de l'imaginaire.

« Je refuse de dévoiler ma destination à un inconnu sûrement malhonnête. Vous pourriez vous en servir pour... »

Le morceau de pomme qu'il mâchait faillit bien l'étrangler.
Pas qu'un tel accident soit surprenant, mais, malgré tout, voir quelqu'un se faire mal en partie par sa faute restait une expérience plutôt désagréable. Surtout quand il ne pouvait rien faire d'autre que fixer la scène avec des yeux ronds, sans savoir comment un simple pas en avant pourrait être interprété. Si c'était pour qu'elle recule ou lui crie de s'éloigner, quitte à se faire plus mal encore, il préférait éviter. Qu'elle ne finisse pas sa journée avec quelques os cassés et des muscles douloureux. Il s'en serait voulu de l'abandonner là à son triste sort.
Main gauche serrée sur sa pomme entamée, il fit mine d'avancer la droite dans sa direction. La préoccupation qui tirait les traits de son visage était sincère : qui de sensé aurait rit de voir une inconnue se blesser, aussi mal lunée soit-elle ? Il y avait des limites à la cruauté et à l'empathie. Ne pas s'inquiéter pour tout un chacun était une chose, mais leur souhaiter du malheur sans compter n'était pas plus vivable. Vouloir aider quelqu'un dans le besoin était tout naturel.
Seulement main abîmée ou pas, elle ne baissa pas sa garde – et quelque chose lui dit que faire entendre raison à cette demoiselle allait s'avérer plus compliqué que prévu.

« De toute façon vous pouvez mentir ! »

Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres closes. Certes ; il pouvait mentir, tout comme il pouvait dire la vérité. Il en allait de même pour elle. Qui lui disait que cette fille ne faisait pas semblant de ne pas savoir manier une épée ? Et qui lui assurait qu'elle n'allait pas le poignarder dès qu'il aurait le dos tourné ? Rien ni personne, hormis juste un peu de confiance et de bon sens. Si elle ne voulait pas le croire, il n'avait pas de réel moyen de la convaincre de sa bonne foi. Il ne tenait qu'à elle de faire son choix.
Maintenant, il aurait préféré qu'elle fasse le bon. Être considéré comme une dangereuse menace pour la société était assez gênant, et il n'avait vraiment pas besoin de ce genre de mauvaise réputation.

« Si vous voulez vraiment que je m'en aille sur le champ je le ferai, mais... » Ses yeux dérivèrent jusqu'au poignet de la jeune femme. « Rangez cette épée, s'il vous plaît, vous allez finir par vraiment vous faire mal. »

Elle n'était sûrement pas beaucoup plus jeune que lui, mais Charles ne put s'empêcher de s'adresser à elle comme envers une cadette turbulente. Quoi qu'il arrive, agiter ce truc devant son nez ne desservirait personne.
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Erika Dambechr


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptySam 14 Sep 2013 - 21:12

Erika s'en fichait, elle avait l'avantage. Ça aurait crevé les yeux de n'importe quel voyageur : elle dominait la situation et malgré un petit contretemps tout à fait négligeable (infime, trois fois rien !), elle allait vite montrer de quoi elle était capable. Une femme faite de la plus solide écorce, une battante ! Qui, pour l'instant, avait bien du mal à ignorer la fanfare de signaux de détresse que lui assénait son poignet douloureux. Quelle idée de fabriquer des armes aussi lourdes, hein ! On avait vite fait de se blesser, en voulant manier un truc comme ça. Ce n'était pratique ni pour courir, ni pour combattre, quand on avait pas des bras tout en muscles. Ses doigts glissaient sur le manche, rappelant à la jeune fille les héros de tout ses livres d'enfant. Elle n'avait jamais été amené à considérer le côté pratique des choses, mais à présent, elle aurait bien aimé savoir comment ils faisaient pour défaire mille brigands en quelques estocades. Tout paraissait tellement plus simple, entre les lignes d'un vieil ouvrage...
Les héros ne confondaient jamais bons et mauvais, par exemple, comme si tout leur venait naturellement et le plus simplement du monde. Seulement, dans la vraie vie, il n'y avait pas de marque pour les différencier. Ils mentaient, ils jouaient la comédie, et les meilleurs pouvaient mener des foules à la catastrophe sans se faire démasquer. Puisqu'Erika ne voulait pas tenir le rôle de la naïve qui se retrouve avec l'épée sous la gorge d'avoir bu des paroles venimeuses la bouche en cœur, elle s'en tenait à sa méfiance maladive. C'était mieux, non ?

Les yeux violets de son interlocuteur ne la trahiraient pas. Puisqu'elle était incapable de trier les lueurs et les nuances, elle...

« Si vous voulez vraiment que je m'en aille sur le champ je le ferai, mais... Rangez cette épée, s'il vous plaît, vous allez finir par vraiment vous faire mal. »

Mal ? Elle chassa cette idée absurde d'un mouvement hautain de la tête. La douleur, c'était pour les faibles. Les picotements qui lui enveloppaient le bras comme un écrin électrique n'étaient rien pour elle, en témoignaient les diverses grimaces qui s'invitaient sur son faciès de temps à autre. Elle pouvait le supporter, c'était le revers d'une médaille qu'elle portait volontairement au cou (ou surtout dans la main, en l'occurrence). La jeune fille parut néanmoins peut incline à baisser sa garde ou accepter la proposition du sombre assassin. Plusieurs idées et pensées s'entrechoquaient à l'intérieur de son esprit habitué à synthétiser à l'extrême tout ce qui lui passait sous le nez. Elle n'allait quand même pas lâcher son seul moyen de défense, c'était s'offrir à l'adversité, se mettre nue face à la perversion ! Non, jamais. Erika fronça le nez, espérant exprimer son désaccord aussi clairement que possible.

D'un autre côté...

« Je ne peux pas vous laisser partir, affirma-t-elle comme une évidence bête à en pleurer, je me sentirais coupable pour tout ce que vous pourriez faire et qu'il est dans mon devoir d'empêcher quel qu'en soit le prix. »

Sûre d'elle, elle ne comptait pas payer un prix sous quelque forme que ce soit – elle pouvait parfaitement l'arrêter.
Il lui vint alors à l'esprit non pas de lui accorder le bénéfice du doute, mais d'en donner l'air. Peut-être qu'elle l'attendrirai et qu'il serait prompte à se confier plus facilement. Avec un peu de chance, il finirait par dire ou faire quelque chose qui lui donnerait le droit de l'envoyer en prison. La pauvre Erika, en soif d'aventure et de reconnaissance, sans doute aussi d'utilité, avait la manière de raisonner d'un groupe d'enfants agité. Elle en donnait d'ailleurs l'air.

« Mais je suis magnanime (si ce mot voulait bien dire ce qu'elle pensait qu'il voulait dire – oh puis tant pis), alors je vais vous laisser une chance de prouver que vous êtes aussi bon que vous le dites. »

Elle baissa un peu son épée, donnant à la douleur et la fatigue une signification choisie et précise. On fait toujours tout comme ça nous arrange, hein ? Bizarrement, la mauvaise foi ne l'avait que très rarement étouffée.

Le menton haut, elle le toisa avec toute la supériorité qu'il restait en réserve dans ses membres gourds d'avoir caracolé de droite à gauche toute la sainte journée.
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Charles Ivanny


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptySam 5 Oct 2013 - 2:10

Charles haussa les sourcils devant le mouvement de tête qu'esquissa la jeune femme ; son regard, discrètement, descendit sur l'arme qu'elle persistait à tenir entre ses mains maladroites. Hm hm. Ça avait toujours l'air de faire mal, et pas qu'un peu. Le mieux aurait encore été qu'elle accepte de lâcher cette épée. Ou de baisser sa garde. Pas qu'il y croit vraiment, mais il l’espérait toutefois – car on a rien sans rien, comme on dit, et que quitte à avoir perdu au moins aurait-il essayé. On gagne rarement un lancer sans toucher au dé, n'est-ce pas. Ce nez plissé ne semblait pas tout-à-fait d'accord avec sa vision des choses, mais... On ne sait jamais ? Avec un peu de chance, si elle devenait raisonnable, il se pouvait que...
Un soupir muet fit s'affaisser les épaules de Charles. Non, aucune chance. En fait, elle n'avait l'air prête à lâcher son arme pour rien au monde. Il était à peu près sûr qu'elle allait la garder coûte que coûte dressée entre eux, peu importe à quel point ça pouvait sembler ridicule. Et franchement, ça l'était. A part quelques enfants ou des apprentis voleurs trop impressionnables, elle n'aurait pas fait reculer grand monde. Faire étalage de sa maladresse risquait de lui poser problème, d'autant plus si elle voyageait seule et un peu au hasard – ce qui, aux vues de sa tenue, semblait extrêmement crédible. Il n'y avait rien de pire que les amateurs, lorsqu'ils montaient sur leurs grands chevaux. Il se garda malgré tout de formuler une telle critique à voix haute.

Ce n'était pas vraiment le moment de vexer sa charmante interlocutrice.

« Je ne peux pas vous laisser partir, je me sentirais coupable pour tout ce que vous pourriez faire et qu'il est dans mon devoir d'empêcher quel qu'en soit le prix. »

Oh ? Un sourire amusé étira les lèvres du concerné. Il avait presque oublié qu'il était un dangereux hors-la-loi, tiens. Ou plutôt un dangereux assassin – puisqu'hors-la-loi, il l'était déjà avant de rencontrer... Eh bien, cette jeune inconnue. Malgré tout, c'était bien la première fois qu'on devait l'accuser de tuer des innocents pendant son temps libre. D'ordinaire, on avait plutôt tendance à le croire sur parole ; rien que pour ça, sa terrifiante opposante méritait tout son respect. Et un sacré sourire en coin, aussi.
Mi-amusé mi-inquiet, Charles espéra tout de même qu'elle ne pensait pas sérieusement pouvoir le dissuader de partir uniquement avec ces quelques mots et son poignet abîmé. Ça aurait été franchement dommage de devoir la faire redescendre trop brutalement de son nuage, mais... Aussi agréable soit-elle, et peu importe à quel point il restait persuadé que la laisser marcher seule était du suicide, le temps n'attendait pas les retardataires. La pluie, également, pouvait les surprendre à tout instant. D'elle ou de la nuit, difficile de dire quel était le pire compagnon de route : lui ne tenait à s’embarrasser ni de l'un, ni de l'autre.

« Mais je suis magnanime, alors je vais vous laisser une chance de prouver que vous êtes aussi bon que vous le dites. »

Quelle gentillesse ! C'en était presque inhumain, rit-il intérieurement. Trop heureux de se voir accorder une chance de prouver son intégrité malgré son attitude extrêmement louche et son passé d'assassin sans foi ni loi (qui lui allait comme un gant, vraiment), le jeune homme remercia sa bienfaitrice d'un hochement de tête poli. Au fond, il espérait sincèrement qu'elle se dirigeait également vers Esidir. Il s'en serait voulu de l'abandonner là sans au moins pouvoir l'aiguiller ; s'ils allaient dans la même direction, le problème ne se poserait pas. Qu'il doive la suivre trois mètres derrière ou la précéder trois mètres devant, elle aurait le plus grand mal à se débarrasser de quelqu'un allant au même endroit qu'elle.

« Oh, j'en serais ravi, répondit-il avec un sourire amusé. Mais comment ? Je ne vois aucune âme en peine à aider ou ne pas détrousser... »

Pour appuyer ses propos, il jeta un regard désœuvré alentours. Cette plaine était aussi morte que son nom l'indiquait, malheureusement. Aucun animal n'accepta même de passer près de ses jambes pour le laisser ne pas l'égorger. La vie était terriblement injuste avec lui, ces temps-ci.
Soudainement très inspiré, le visage du jeune homme s'illumina ; puis, sans brusquerie, il fit un pas de travers en avant. Histoire de ne pas trop s'approcher de la terrible lame vengeresse de l'épéiste surdouée, qui n'aurait probablement pas manqué de le décapiter séant.

« Mais je peux vous escorter, si vous voulez. A supposer qu'on aille au même endroit, bien sûr, ajouta-t-il sans perdre de sa bonne humeur. Je ne voudrais pas que vous ayez à voyager de nuit par ma faute. »

Ni l'inverse. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts. C'était tout de même plus galant qu'essayer de la hisser sur son épaule pour la traîner à la capitale de gré ou de force – ou, pire encore, la traîner en sens inverse pour essayer de retrouver son domicile familial. Étant donné qu'elle paraissait seule et préparée à marcher un moment, il y avait de grandes chances pour que ses parents soient soit morts, soit terriblement fâchés contre elle, soit morts d'inquiétude.
Des trois, il ne sut laquelle lui souhaiter.
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Erika Dambechr


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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptyJeu 20 Mar 2014 - 18:58

La jeune fille se décida enfin à planter son épée en terre, geste qui faillit lui arracher un couinement de douleur et qu'elle masqua « habilement » derrière une grimace on ne pouvait plus éloquente. Ce type aurait vraiment dû se jeter à genoux de reconnaissance ; parce que franchement, pour tous les efforts et les sacrifices auxquels elle était en train de consentir par pure bonté... Il aurait presque fallu l'élever au rang de Sainte. Écoutant d'une oreille les paroles du voleur/assassin/terroriste armé, l'autre perdue dans les louanges de son futur martyr exemplaire, Erika suivit les contours de la plaine du regard, les joues gonflées de consternation. Oui, bon, les demoiselles en détresse et les bandits de la pire espèce n'étaient jamais là quand on avait besoin d'eux, bizarrement. Rien à sauver, rien à assommer, rien pour prouver qu'il n'était pas la personne la plus abjecte que ce monde ait connu. Pour un peu, elle l'en aurait laissé là à ses manigances diaboliques et très certainement immorales : son sens aiguisé du devoir et de la justice la cloua au sol et l'empêcher de bouger. Ça ou son poignet douloureux et ses jambes flageolantes. Peut-être même les deux. Mais ce n'était pas la question.

Il avait l'air heureux, le bandit, tout à coup. Et il avançait vers elle, ce... Méfiante, Erika se crispa et résista à l'envie de faire un pas en arrière comme la dernière des lâches. Non, non, elle était courageuse, et elle n'allait pas non plus fermer les yeux comme une petite fille effrayée par le noir. Ses yeux clairs hésitant entre le visage du garçon et le pommeau doré de son épée, elle déglutit une salive amère.
Ce n'était pas encore ça, quoi qu'elle en dise, et autant qu'elle puisse s'en vanter.

« Mais je peux vous escorter, si vous voulez. A supposer qu'on aille au même endroit, bien sûr. Je ne voudrais pas que vous ayez à voyager de nuit par ma faute. »

La jeune femme, qui s'était attendue à des menaces enrobées de politesses et prononcées sur un ton candide, ouvrit des yeux effarés à la proposition du sinistre inconnu. L'escorter ? Et de quel droit, de quel... Est-ce que sa dernière phrase était bel et bien une menace déguisée, ou est-ce qu'elle se faisait encore des idées ? Les pensées tourbillonnantes, rebondissant gaiement contre son crâne déjà assez maltraité comme ça, Erika resta silencieuse une longue minute qui lui parut toute une éternité. Anéantie par la gêne d'avoir été coupée dans ses réparties d'héroïne de romans d'aventure, elle se réfugia dans une attitude qu'elle espérait impassible. A ce moment là, qu'est-ce que le protagoniste était censé répondre ?

« Je ne sais pas, je ne me sentirais pas tranquille de voyager avec vous, je ne... »

Puis l'illumination lui fit ouvrir en grand sa bouche. L'expression de son visage changea du tout au tout, laissant un sourire percer sa carapace de froide guerrière solitaire. Aussitôt elle hocha la tête, balayant les inquiétudes du début. D'ailleurs, inquiétudes ? Juste une petite appréhension de rien du tout, rien qui puisse mériter qu'on s'attarde dessus. Erika était courageuse. Personne ne le savait mieux qu'elle-même.

« Je n'ai rien dit. J'accepte. Je me rends aussi à Esidir... Enfin, c'est ce que je vous dis. »

Là, elle n'avait plus qu'à espérer très fort ne pas être partie dans la direction opposée à la capitale. Sinon, il allait bien rire, le hors-la-loi.
Pour bien lui montrer combien cette affirmation méritait réflexion, toute bonne menteuse qu'elle était, Erika hocha la tête, yeux plissés. Puis s'empara de son épée pour essayer de la rengainer, ce qui faillit à nouveau lui faire perdre l'équilibre. Elle était dure, la vie d'aventurier. C'était sûrement pour ça que la plupart des gens préféraient reprendre la boutique de poterie de papa sans chercher plus loin.

A ce moment là, le protagoniste devait tendre une main affectueuse en direction de son nouveau camarade et croire en le destin, qui mettait sur sa route un ami inoubliable et fidèle. Elle devait au moins faire semblant d'y croire elle aussi, quitte à passer pour une folle qui ne savait plus ce qu'elle voulait.

Il aurait mieux valu que ses parents n'aient jamais pris la peine de lui apprendre à lire, quand on voyait tout ce que les livres lui avaient apporté dans la vie.

« Et je n'ai pas peur du noir, vous savez ! »
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Charles Ivanny


Biche rôtie

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Charles Ivanny
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Age: 23 ans.
Race: Humain.
Arme / Pouvoir  : Une épée.

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MessageSujet: Re: Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici}   Hands up, man! Or I'll cut you into pieces! {Ivanny, ramène ta tête de blond ici} EmptySam 19 Avr 2014 - 2:50

Le changement d'avis de la jeune femme – pour ne pas dire volte-face pur et simple – tira un haussement de sourcil intrigué à Charles ; qu'est-ce qui avait pu la faire prendre cette décision, hein ? Une idée brillante ? Une illumination divine ? L'un ou l'autre voire même les deux, en tout cas : il aurait pu y mettre sa main à couper. Ce n'était pas l'attitude de quelqu'un qui n'a rien sous le coude, ça. C'était même tout le contraire. Elle aurait pu dire « je ne mangerai pas et oh en fait si, j'ai très faim » que ça ne lui aurait pas paru beaucoup plus suspect. Heureusement qu'elle n'avait rien d'inquiétant. L'idée d'une embuscade n'était pas à écarter mais, à moins qu'elle ne soit comédienne au-delà du naturel, il ne pensait pas qu'elle puisse se moquer de lui à ce point et d'une façon si complètement convaincante. Auquel cas, cela dit, chapeau bas. Il admirerait.
Heureux à la fois qu'elle ait compris (ou au moins décidé de faire semblant) qu'il n'était pas un criminel et qu'ils aillent tous deux à Esidir, le pourtant réel hors-la-loi laissa son sourire tracer une courbe plus franche sur ses lèvres. C'était parfait ! Il n'était pas contre un peu de compagnie, et savoir cette demoiselle seule en pleine campagne avec sa... maladresse apparente lui aurait fait mal au cœur. Une petite pointe de peur contre laquelle on ne peut rien ; le genre de choses qui vous fait vous mordre les joues et les ongles jusqu'à devoir faire demi-tour pour vérifier que rien de grave n'est arrivé. Personne avec un peu de jugeote et d'âme n'aurait laissé quelqu'un comme ça, abandonné à lui-même.
Il n'aurait vraiment pas été tranquille. Pouvoir l'emmener à destination le rassurerait.
La voir tenter de rengainer confirma ce sentiment.

« Et je n'ai pas peur du noir, vous savez ! »

Un rire aussi bref qu'il fut sérieux fila entre ses lèvres ; la pomme croquée, indifférente, fit un nouvel aller-retour dans les airs.

« Les bandits non plus. »

C'était plutôt là que résidait le problème. Qu'elle ait peur ou non, que la nuit soit claire ou non, elle n'était jamais sûre. Surtout ces derniers temps. On était jamais sûr de rien et aussi doué soit-il, Charles n'avait aucune envie de se frotter à des bandes de voyous venues chercher les promeneurs égarés dans l'obscurité. Ce n'était pas le genre de voyage qu'il se souhaitait – ou qu'il souhaitait à sa nouvelle amie, par ailleurs.
D'un geste de la tête, il désigna la direction à suivre. Son pas en avant suivit naturellement, sans geste brusque ou inconsidéré. On ne fait pas de mal à quelqu'un avec une pomme en main. A moins de vouloir vraiment rouler des mécaniques, supposa-t-il – ce qui n'était clairement pas son cas.

« Her, d'ailleurs – je peux avoir votre nom, maintenant ? Je vous ai donné le mien, ajouta-t-il comme pour se justifier, après tout. »

Faux ou vrai, ça, ce n'était pas le problème. Si elle décidait de lui dire qu'elle s’appelait Mouton ou Biche, il ne comptait pas la contredire. C'était son problème et quoi qu'il en soit, il aurait été bien mal placé pour donner des leçons sur l'être et le paraître – il cachait un peu plus qu'il n'en avait l'air sous sa chemise et jusqu'à son nom n'était sur aucun registre. Chacun ses secrets. Faire des commentaires aurait été déplacé. Même si, secrètement, il ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'elle lui donne le bon. Quitte à devoir retrouver où elle habitait en cas de soucis, ce serait nettement plus pratique.
Pas que ça risquait d'arriver, n'est-ce pas... Juste qu'elle avait la tête et l'allure à se mettre dans les ennuis jusqu'au cou en deux temps trois mouvements.
Bizarre qu'elle n'en ait pas déjà eu, d'ailleurs. Ne serait-ce qu'avec elle-même. Sérieusement, il y avait matière à s'étonner qu'une fille ne sachant pas même dégainer son épée en ait une : ce n'était pas le genre d'arme que l'on confiait à une demoiselle pour se défendre. Un couteau, oui, à la rigueur, parce que mieux vaut prévenir que guérir et qu'elle marchait seule. Mais une épée impossible à manier pour ses pauvres bras ? Ridicule. Elle avait l'air de bonne facture, en plus, à vue de nez. Pas de celles qu'on laisse traîner dans un coin et qui servent à un peu tout et n'importe quoi en attendant de rouiller un peu plus.
Enfin. Pas mes affaires, hm ?

« Vous avez l'air bien préparée pour voyager, fit-il remarquer en regardant son sac, puis l'épée. Pas une promenade de santé, c'est ça ? »
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