/!\ On ne le dira jamais assez, CA CRAINT, c'est court et je l'ai écrit vite fait. Vous êtes prévenus.u____uv /!\
Oh et avant toute chose j'aimerais présenter mes plus plates et sincères excuses à Cindie, parce qu'elle s'en prend vraiment plein la tête dans ce bout de truc, alors qu'en fait je n'ai absolument rien contre elle et je sais qu'elle cache une intelligence phénoménale (Hmmm) au fond de son cerveau. Donc voilà. DESOLEE, CINDIE.XD
-EAST SIDE-
1-'And nothing ever happens here in this stupid old town'
«Il fait beau, n'est-ce pas?-Très beau, oui!»Et quoi de plus normal pour une fabuleuse journée d'été? Le soleil brillait dans un ciel d'un bleu pur et sans nuages, les oiseaux chantaient de belles musiques aux oreilles des passants et un vent doux et rafraichissant soufflait sur la Grande Esidir. Si l'on exceptait les températures assez basses pour la saison, les quelques nuages qui passaient de-ci de-là, le fait qu'il n'y avait aucun oiseau et que les voisins se battaient encore pour aucune raison valable, en tout cas. Mais ce n'étaient que de menus détails, et ni Charles ni sa fidèle amie Cindie ne comptaient se laisser démoraliser pour si peu. Tous deux avaient en commun leur goût de l'aventure, leur sens de la justice et de la loyauté et leur courage sans faille : c'était donc tout naturellement qu'ils avaient décidé de combattre les criminels qui sévissaient et salissaient les rues de leur magnifique ville. Une bien belle mission, s'il en est.
Charles se détourna de la fenêtre de leur petit quartier général et se tourna vers son amie, pour l'instant en train d'expliquer à Mme Licorne qu'elle ne devait pas voler la place de M. Caillou, qui était, comme son nom l'indique, un caillou - mais il ne comptait pas lui expliquer qu'une peluche et un caillou ne pouvaient pas parler, ça aurait vraiment pris trop de temps. Et du temps, ils n'en avaient pas. L'heure était grave. Il pouvait presque sentir la tempête se lever derrière lui, sentait le vent du malheur faire voler ses cheveux et une pluie démoniaque s'abattre sur la ville pour la noyer de désespoir et de malheur, faisant passer un long frisson désagréable le long de sa colonne vertébrale.
Quoi qu'à la réflexion, c'était peut-être juste qu'il pleuvait et que la fenêtre était ouverte. Mais ça n'enlevait rien au dramatique de la situation.
«Bon, Cindie! Sur quoi travaillons nous, en ce moment?-Sur une table!»… Voilà exactement pourquoi il ne pouvait pas lui expliquer qu'un caillou et une licorne en peluche ne parlaient pas. Trop compliqué.
«Je te parle des personnes qu'on essaie d'arrêter, Cindie.-Oh!» La petite rousse sembla réfléchir un moment (ce qui était assez rare pour être noté et assez peu significatif, malheureusement) puis leva son index en l'air, signe qu'elle avait une idée (ce qui n'était pas non plus vraiment significatif, malheureusement).
«On essaye d'arrêter M. Marcus!»Charles poussa un soupir soulagé, et s'assit sur le lit à côté de sa fidèle acolyte. En effet, ils essayaient d'arrêter Marcus Deslura, un terrible bandit qui sévissait dans leur belle et grande ville et avait la main mise sur un grand nombre de trafics et de réseaux de grande envergure. Ils ne savaient pas si c'était lui la tête pensante, mais une chose était sûre : il faisait parti du haut de la pyramide. Donc s'ils le faisaient tomber lui, ils feraient tomber le reste de l'organisation cruelle et sans pitié qu'il dirigeait, rien de plus logique.
«On devrait plutôt enlever le bas pour que le haut tombe, non?-Non. Si on coupe les jambes de quelqu'un, il est en vie. Si tu lui coupes la tête, par contre, tout le corps meurt avec.-Oh.» Cindie retomba dans une de ses profondes réflexions, puis son visage s'illumina subitement.
«C'est bon, je crois que j'ai compris!»Charles allait tenter une explication de ce qu'ils avaient prévus de faire aujourd'hui (mais bon, elle allait finir par le suivre en chantant sans qu'il soit sûr qu'elle ait bien compris de toute façon) quand une voix retentit au rez-de-chaussée, l'interrompant avant même qu'il y ait quoi que ce soit à interrompre.
«Charles! Cindie chérie! Il y a quelqu'un qui veut vous voir à la fenêtre!-D'accord, maman!»Note pour l'avenir : Penser à changer d'endroit pour le quartier général. Quand ils seraient reconnus à leur juste valeur pour ce qu'ils faisaient pour la société et qu'ils seraient riches, peut-être. Si ça arrivait un jour, évidemment.
Charles et Cindie se penchèrent par la fenêtre ouverte pour voir qui était leur mystérieux visiteur. Visiblement, la pluie avait cessé et le soleil brillait de nouveau sur la ville, la réchauff-ah, non, il était caché par les nuages. Enfin bref, le soleil brillait de nouveau sur la ville, caché par des nuages mais bien présent, parce qu'il ne risquait pas de disparaître brusquement. Plus bas, dans la rue, se tenait une silhouette encapuchonnée de noir qui leur faisait un large signe de la main.
«Charles, Cindie! J'ai l'information que vous m'aviez demandé à propos de..., vous savez quoi.-Jalynn! Combien de fois je t'ai dit que notre QG était censé être SECRET?-Comme c'était marqué en gros sur la fenêtre, je pensais que...»Charles jeta un regard noir à Cindie, qui s'écarta de quelques centimètres avec un sourire désolé.
«C'était pour me souvenir que c'était là! Et puis toi tu viens de le crier par la fenêtre, alors...»Le jeune homme (enfin, travesti) aurait pu se demander longtemps ce qu'aurait été sa vie s'il n'avait pas été entouré d'incapables incapables de retrouver leur maison seuls ou de se déguiser correctement, mais à la place il préféra passer aux choses sérieuses – histoire d'oublier qu'il était entouré d'incapables et que, parfois, il en était un lui-même.
«Okay, d'accord, c'est pas grave. Alors tu as appris quoi, au château?-Ça va pas vous plaire, je vous préviens. J'étais en train d'écouter les conversations - avec mon déguisement, évidemment - quand je suis enfin tombée sur un truc intéressant. Il paraît que...-Que?-Que... Dans l'organisation, il y aurait...-Il y aurait...?»Deux secondes de blanc. Le suspens est à son comble. Alors, il y aurait quoi? Plus de personnes que prévu? Des plans machiavéliques et abominables, à peine croyables? Des monstres? Des viols? Des imbéciles? C'était insoutenable, la pression grimpait en flèche tandis que Charles énumérait toutes les possibilités dans son esprit devenu presque paranoïaque. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, ces deux secondes s'étiraient infiniment, et il eut l'impression que ce silence durait depuis bien plus de temps. Comme si le temps s'était arrêté pour le torturer, faire durer l'attente interminablement...
Bon, deux secondes de blanc ça allait, mais une minute ça commençait à faire beaucoup.
«Jalynn? Tu comptes finir ta phrase?-Hm? Oh, euh, oui! Désolée. Donc... Ah, oui. Dans l'organisation, il y aurait...-Tu es obligée de prendre cette voix en disant ça?-Ah? Euh, non. Donc dans l'organisation, il y aurait...»D'accord. Là, ça devenait vraiment énervant.
«... Il y aurait...Caleb.»Autour d'eux, le silence se fit pesant. Le vent cessa de souffler, ils retinrent leur respiration ; même les passants passaient sans bruits (ou peut-être s'éloignaient-ils juste de la silhouette encapuchonnée qui parlait d'une voix grave à deux imbéciles perchés près d'une fenêtre sur laquelle était écrit 'Quartier Général ' en lettres majuscules, difficile à dire). C'était impossible, ça ne pouvait pas... Si Caleb était bel et bien dans cette organisation, ils étaient fichus. Adieu liberté, gloire, argent
et femmes et notoriété.
Charles prit une grande inspiration et posa sa main droite sur son cœur.
«Caleb? Tu veux dire le grand Caleb, membre de la Brigade rouge? Celui qui sait manier l'épée mieux que quiconque le ferait de ce côté du Royaume? Celui qui est terriblement beau et tellement intelligent qu'on le dit capable de déjouer n'importe quel piège et de faire tomber n'importe qui sous son charme? Ce Caleb-ci, celui-là même, tu ne te trompes pas, tu en es sûre?-... Bah y'a qu'un Caleb, non?-Aussi, oui. Tu es sûre de ce que tu dis?-Parfaitement! J'en suis sûre à 200%! J'ai entendu dire qu'il protégeait Marcus.»Le jeune homme remercia son amie d'un signe de la main et échangea un regard lourd de sens avec son amie aux cheveux roux. S'ils devaient se battre contre Caleb, leurs chances étaient vraiment minimes : il les tuerait en quelques secondes, et toutes leurs recherches et leurs efforts plus ou moins conséquents n'auraient servis à rien. Et ça, c'était hors de question. Charles voulait réussir sa mission coûte que coûte, même si ça s'annonçait extrêmement difficile. Il allait leur falloir un plan infaillible et bien pensé pour venir à bout de l'ennemi, cette fois. Ils allaient aussi devoir faire preuve de beaucoup d'intelligence et de prudence, et ce n'était pas rien. Prudence, intelligence, force, courage. Voilà ce dont ils allaient avoir besoin lors de leur combat contre Caleb. Mais d'abord, il fallait trouver une astuce pour pouvoir le vaincre. Il devait bien y avoir quelque chose, n'importe qui qui puisse les aider...
«Je sais!»C'était peu probable, mais tout le monde a le droit à la parole dans ce beau pays, aussi Charles décida-t-il d'écouter la proposition de sa fidèle amie.
«Nous n'avons qu'à demander de l'aide à Mary-Morgann, souffla Cindie sur le ton de la confidence.
-Mary-Morgann? La sorcière, tu veux dire? Tu es folle, elle pourrait nous tuer!-Il faut bien faire quelque chose!»Pour une fois, elle n'avait pas tort. Ils ne pouvaient décemment pas rester à ne rien faire quand le monde avait besoin d'eux et que chaque personne dans cette ville baissait la tête pour éviter de se faire tuer par les larbins de ce cruel Marcus ; ils ne pouvaient pas baisser les bras quand toute une foule les réclamait et demandait leur aide! Ils devaient affronter l'ennemi, prendre leurs responsabilités et aller dans les endroits les plus étranges, les lieux les plus sordides, parler aux personnes réputées les plus dangereuses pour parvenir à leurs fins. Mettre leur vie en danger pour préserver celle des autres, et enfin mettre leur savoir-faire et leur volonté au service du peuple. C'était ce que faisaient tous les héros, après tout. C'était ce qu'ils allaient faire, et ils libèrerait la population de cette menace incessante.
«D'accord, allons la voir.»Cindie applaudit, soit contente que son idée ait été acceptée, soit heureuse d'aller se promener, et suivit Charles à l'étage inférieur. Après avoir bu un grand verre
de vodka d'eau, les deux aventuriers sortirent dans la rue, bien décidé à obtenir de l'aide de la terrible Sorcière, et ce quoi qu'il en coûte - à part leur vie, évidemment. Ils étaient à peine sortis de la demeure des Damalis (et donc de leur QG) qu'un jeune homme arriva en courant vers eux. Il s'arrêta à leur hauteur, regarda un bref instant la maison, puis eux, puis la maison, et se décida enfin à prendre la parole.
«C'est bien le Quartier Général de Charles et Cindie, ici?»Laissant son ami marmonner quelque chose à propos de 'secrets qui n'étaient des secrets pour personne et qui ne servaient à rien s'ils étaient publics, parce que des secrets sont fait pour rester secrets, justement' , notre jeune héroïne se posta devant leur interlocuteur avec un grand sourire.
«Oui oui, c'est bien nous! Tu as besoin d'aide, Andrew?-En effet. Vous êtes les seuls à pouvoir m'aider, je pense. J'ai entendu dire que vous alliez essayer de vaincre... Vous savez qui.-C'est Mar-!-Ne parlez pas trop fort, répondit brusquement Andrew, plaquant sa main contre la bouche de Cindie.
On ne sait jamais qui fait parti de..., vous savez quoi.-C'est vrai, tu as raison : mieux vaut être prudent, acquiesça gravement Charles
. Que veux-tu que l'on fasse, alors?-Eh bien ma petite-amie, expliqua-t-il à voix basse,
Karin, est partie avec cet homme. J'aimerais que vous la rameniez saine et sauve.-Karin? Très bien. Nous ferons notre possible pour te la ramener, sois-en sûr.»Le jeune homme répondit par un signe de tête reconnaissant, et fit demi-tour sans plus un mot, comme entouré d'une enveloppe de mystère. Charles poussa un bref soupir, déterminé à tenir sa promesse : tuer ou tout du moins enfermer le méchant, sauver la princesse, c'était faisable. Il avait déjà sauvé des chats coincés dans des arbres, ça devait être le même principe. Sauf qu'évidemment les chats n'étaient pas retenus en otage par des arbres cruels et dangereux, et que ni les chats ni les arbres n'étaient protégés par Caleb. Mais dans le principe, c'était faisable. Dans le principe.
«Bien! Allons-y. Mieux vaut marcher tant qu'il fait jour, et la route est encore lon--T'as vu, t'as vu? Andrew est trooooop mignon!-Hm, oui, si tu le d--Il ressemble à un Prince Charmant!-D'accord, mai--Il est trop mignooooon! Je suis sûre qu'un jour on va se marier, c'est..., c'est prédestiné! Tu crois pas?»D'accord. Soit il dit non et elle pleure durant tout le trajet, soit il dit oui et elle en parle pendant tout le trajet. Quel choix cornélien.
«Sûrement.»La jeune fille répondit par un petit cri de joie, et se remit à expliquer toutes les raisons qui faisaient qu'elle et Andrew étaient prédestinés, ayant visiblement relégué l'information 'sauver sa petite-amie' au fin fond de son esprit.
Pendant ce temps-là, au loin, quelque part dans une somptueuse demeure près des bois, une jeune femme observait le paysage qui s'offrait à elle, effleurant la ligne d'horizon du bout des doigts sur la fenêtre impeccablement transparente. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire et elle partit d'un long rire sinistre, dont l'écho résonna jusqu'au fin fond de la forêt.
«Eh bien! Nous allons avoir des invités ; Il est de mon devoir de leur réserver un accueil irréprochable, n'est-ce pas?»TATATALAM. Parce qu'il faut toujours finir sur une note tragique.
Mais que vont affronter nos héros? Vont-ils trouver le chemin jusqu'à la forêt? Vont-ils réussir à obtenir de l'aide de la sorcière? Cindie va-t-elle arrêter de parler d'Andrew avant d'être arrivée ou Charles va-t-il devoir la bailloner pour réfléchir tranquillement? Quel secret horrible peut bien cacher Charles, parce qu'il a l'air à peu près normal et que ça ne peut pas être honnête? Vous le saurez dans le prochain épisode! (Ou pas)