Jalynn Kaliyah
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Localisation : Dans sa chambre. Emploi/loisirs : S'entraîner. Humeur : Reflexive.
Inscrit depuis le : 28/03/2009 Strip-teaseuse à ses heures perdues et objet des fantasmes du Général des armées de l'Est
| Sujet: KALIYAH Jalynn. {V.2} Sam 28 Mar 2009 - 19:38 | |
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| | KALIYAH Jalynn you're such a stubborn mess • • • | "You can bend but never break me, 'cause it only serves to make me more determined to achieve my final goal ; and I come back even stronger, not a novice any longer" |
Acte de naissance ▬ | Nom : Kaliyah. Prénom : Jalynn, Alexys ; alias Jaylin. Âge : 17 ans. {18/07/1544} Race : Humaine. Camp : Ankou, Illea Est. Arme / Pouvoir : Jalynn se bat avec une sorte de fouet assez particulier. Il se présente sous la forme d'une sorte d'épée étrangement souple, mais n'est en fait qu'un fouet surmonté de nombreuses petites lames. Lorsqu'il est détendu, les lames se collent les unes aux autres et lui donne l'apparence d'une épée disloquée. Elle la range à sa ceinture et sait parfaitement s'en servir, s'entrainant sans relâche pour la manier à la perfection. Elle sait également manier des épées standard. Fonction : Membre de la Cavalerie. Lieu de résidence : Château, Esidir, Est, Illea. Elle possède une résidence principale à Esidir, mais n'y habite plus depuis qu'elle a quitté le domicile familial.
Famille : Jalynn est issue d'une famille aisée, dont elle est la seule fille. Son père, Greyson, a aujourd'hui 50 ans. Il dirige son commerce, qui est plutôt prospère, et a des amis parmi les basses-classes de la bourgeoisie. Sa mère, Alexys, devrait avoir 47 ans si elle n'était pas morte des suite d'une terrible maladie, il y a cinq ans de cela. Son frère ainé, Alec, devrait avoir 25 ans ; cela étant il a disparu lors de la guerre civile, il y a un an, et a été déclaré mort. Ce qui n'empêche pas sa sœur de penser, ou d'espérer au fond d'elle-même qu'il ait été retenu quelque part ou qu'il soit passé à l'Ouest pour une raison quelconque. Son second frère, Riley, a 20 ans et une femme, Nyla, qui elle en a 23. Jalynn s'entend très bien avec eux, et passe régulièrement les voir quand elle en a le temps. Elle a quelques cousins du côté de sa mère et de son père, mais ne les a que très peu vu.
Aime : Jalynn aime l'adrénaline, la compétition, se battre et le bruit de l'acier ; devoir se donner à cent pour cent, être remarquée, qu'on soit fier d'elle et qu'on le lui dise. Elle apprécie bien sûr les compliments, et est toujours très heureuse qu'on lui fasse confiance pour accomplir telle ou telle tâche. Elle aime profiter de sa liberté nouvelle en faisant un peu n'importe quoi, et a par conséquent prit un goût immodéré pour les insultes les plus colorées possibles. Toute personne faisant partie de l'armée gagnera automatiquement son admiration, de même que ceux ayant des valeurs et faisant preuve de respect. Elle ne jure que par l'équitation et la montée à cheval, peu importe dans quel domaine. S'occuper de ces animaux la passionne. Les vêtements amples et sombres lui plaisent mieux que ses anciennes robes trop serrées, et elle n'hésite pas à sauter dans la boue pour salir les autres - ça l'amuse d'ailleurs beaucoup, au même titre que les régulières confusions pouvant être faite au niveau de son genre. Passer pour un garçon ne la dérange pas. Du reste, elle trouve que le noir, le bleu, le violet et le blanc sont pour elle les plus belles couleurs
N'aime pas : La cavalière déteste le chocolat, le sucre, et toute autre forme de friandise ou de dessert dont seule l'odeur ou la vue réussit à la rendre malade. Elle hait également avec force tout les aliments qui l'indisposent, ce qui en fait une sacré quantité malgré tout. Les personnes qui jugent sans connaître s'attirent ses foudres, de même que les Nobles et les Bourgeois de façon très globale. Elle grimace rien qu'à l'idée de devoir remettre un jour robes, corsets et compagnie et n'aime pas avoir à se mettre en valeur - chose que, juge-t-elle, elle fait très mal de toute façon. Devoir obéir à des ordres qu'elle juge stupide l'agace, et être réprimandée ou punie lui laisse toujours un goût amer sur la langue, d'autant plus quand elle refuse d'admettre avoir été en tort. Quiconque s'affirme supérieur à elle l'irrite et qu'on ne lui fasse pas confiance la vexe. Dès qu'il s'agit de prendre de trop grandes décisions, la jeune fille panique : elle craint également beaucoup de se tromper. Niveau couleurs, le rose et le jaune lui ont toujours paru horriblement criardes.
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• Description Physique •Jalynn, déjà toute petite, n'avait rien de particulier. C'était la fillette mignonne qui rayonnait plus par sa vivacité et son grand sourire contagieux que des traits marquants ; à présent, c'est exactement le même combat. Elle n'a rien de particulier, ne fait pas partie de ces filles qui attirent les regards sans même le vouloir. Elle est juste... Banale. Complètement banale. Tout d'abord, son corps est loin d'être idéal – et si la jeune fille ne s'en plaint pas, c'est uniquement parce qu'il est bien pratique dans sa situation actuelle. Grande du haut de son mètre soixante-dix, elle trouve agréable de ne pas avoir à sa casser la nuque pour regarder la plupart des hommes dans les yeux ; et puis être petite, ça ne lui aurait servi à rien. Elle n'a pas besoin d'être mignonne. Tant mieux, diraient les mauvaises langues, parce qu'elle ne l'est pas. Effectivement, elle n'a pas la jolie poitrine rebondie, les hanches qui laissent deviner de belles jambes et des formes à en faire pâlir le plus pieu des religieux : elle n'a rien de tout ça, rien du tout. Juste une taille fine, une petite cinquantaine de kilos à la balance quand elle est au mieux de sa forme. Une poitrine à peine marquée toujours cachée sous des vêtements trop amples, des hanches étroites et des cuisses qui se distinguent à peine de ses mollets. Jalynn est presque trop fine, oui – et ça se voit, c'est même impossible à rater. Elle n'a aucunes formes. Aucunes. C'en serait désespérant si elle cherchait à les mettre en valeur sous de belles robes, mais une fois revêtue de l'uniforme de l'armée ça n'a plus grande importance : c'est même plus pratique, non ? Une poitrine trop imposante l'aurait gênée, idem pour des hanches trop solides. Non, sa silhouette longiligne, presque androgyne, lui convient on ne peut mieux. Ressembler à un homme une fois habillée comme tel ne la dérange pas. Au moins, on ne vient pas lui faire des remarques sexistes tout les dix mètres. Être très attirante et entourée d'hommes vingt-quatre heures sur vingt-quatre n'est pas le mélange le plus souhaitable, cela semble évident. De toute façon et quoi qu'elle fasse, la jeune femme est incapable de prendre le moindre kilos. Allergique à beaucoup d'aliments, elle ne tolère pas la moitié des autres : or si ça ne posait guère problème quand ses parents pouvaient trier et lui donner uniquement ce qui son estomac acceptait, quitte à dépenser plus pour avoir des produits convenables, il n'existe pas de tel traitement de faveur à l'armée. Elle s'efforce donc de manger ce qu'elle peut pour rester suffisamment en forme sans se rendre malade pour autant : c'est un combat perpétuel et relativement fatiguant. A la fermeté de ses bras et de ses jambes, cela dit, on peut deviner que ses efforts payent. Mince, oui, mais athlétique. Tant qu'elle l'est assez pour se tenir debout et manier son arme sans tomber dans les pommes, personne ne peut rien lui reprocher. Son visage, sans doute, représente la partie la plus féminine de sa personne. Quoi que ses lèvres sont loin d'être pulpeuses, que son nez est assez quelconque et que son visage ovale n'aide que trop rarement à la genrer avec certitude, il reste quelque chose de féminin dans son sourire ou les fossettes qui apparaissent et disparaissent sur ses joues au rythme de ses rires. Ses yeux, d'un bleu très pâle, sont vite aveuglés par les lumières trop violentes : mis à part ce détail qu'elle juge ennuyeux, leur couleur lui a par plusieurs fois attiré des compliments. Surmontés de cils sombres, légèrement en amande, c'est la partie de son physique dont elle est la plus fière en tant que demoiselle. Du reste, on peut sûrement voir à ses mains ou sa peau pâle qu'elle n'a pas été élevée dans un milieu difficile. Vite sujette aux coups de soleil, son teint indiquera à quiconque s'y connaît un peu qu'elle n'a pas eu à arpenter les rues dans sa jeunesse. De la même façon, ses doigts longs et fins ont beau avoir été abîmés par des mois passés à ranger du matériel, s'écorcher sur des rênes de qualité moindre ou manier son arme, ils restent délicats et étonnamment préservés. Il suffirait d'un bref coup d’œil pour en conclure que soit elle ne travaille pas assez, soit elle n'a pas eu à travailler avant d'arriver dans l'armée. Ses cheveux, pour finir, ondulent librement et s'arrêtent quelques centimètres au-dessus de ses épaules. Elle les a coupés elle-même avant de se faufiler hors de chez elle et, depuis, la jeune fille s'applique à ne pas les laisser dépasser cette longueur. C'est le compromis valable qu'elle a trouvé entre une coiffure typiquement garçonne et une coiffure trop féminine : elle n'a pas vraiment envie d'en changer. Bleus marine, ils peuvent paraître noirs dans l'obscurité et sont régulièrement attachés en une queue de cheval très basique et désordonnée quand elle a besoin d'être tranquille. Sa frange trop longue est repoussée sur le côté et, bientôt, pourra être rangée derrière son oreille. Question habillement, Jalynn porte bien entendu l'uniforme de la cavalerie. Quand ce n'est pas le cas, elle enfile généralement un pantalon noir rentré dans des bottes brunes de bonne facture, ainsi qu'une chemise sombre à peine trop grande qui a le mérite de cacher le peu de formes qu'elle a – le tout emprunté à son frère, évidemment. Il lui arrive également d'enfiler des gants pour protéger ses mains. Sa tenue, cumulée à sa voix un peu grave et ses manières relativement brusques, ont tendance à induire ses interlocuteurs dans l'erreur. Il n'est pas rare qu'on la prenne pour un jeune homme d'une quinzaine d'année ; il n'est pas rare qu'elle ne reprenne pas et continue à parler au masculin. Ça l'amuse, ne la dérange pas. Au contraire, il semble même qu'elle préfère être considérée comme un homme dans l'exercice de ses fonctions. Franchement, ce genre de méprises lui évite bien des problèmes. Elle ne se fait pas appeler Jaylin pour rien. • Description Mentale •« Je n'étais pas faite pour être une Princesse. » C'est ce qu'elle répond quand, en nouant les bottes de son uniforme, on lui demande comment elle a pu passer de jeune fille bien née à simple cavalière. Elle n'avait pas le bon caractère, pas la bonne allure, pas les bons goûts. Elle n'aurait pas fait une jolie jeune femme bien élevée, n'aurait pas réussi à tenir une maison et satisfaire les caprices d'un mari qui aurait gagné de l'argent pendant qu'elle s'occupait de faire la vaisselle. Ça ne lui manque pas. Elle s'en fiche. En partie, du moins. Jalynn aurait en effet eu du mal à se faire accepter telle qu'elle est par un homme quel qu'il soit. Brusque, honnête, elle a toujours préféré courir à travers les couloirs et jouer à la guerre avec ses frères plutôt que faire prendre le thé à ses poupées – même si elle jouait avec malgré tout. Elle est trop vive, trop têtue pour faire une épouse correcte. Elle savait parfaitement que ça lui serait reproché toute sa vie, qu'elle ne réussirait jamais à se contenir pour bien présenter et trouver un époux : son père aurait soupiré, abandonné l'idée de la marier, peut-être. Elle aurait raté. Gêné tout le monde. Alors elle a pris le contre-pied. Maintenant qu'elle est à l'armée, ses défauts sont vus comme des qualités : son entêtement et ses exclamations vulgaires ne choquent personne, au contraire. On la critique encore quand elle fonce dans le mur sans réfléchir, et elle dit encore qu'elle essayera de réfléchir avant d'agir à partir de maintenant – seulement si elle n'a jamais réussi à tenir cette résolution, ça ne gêne pas grand monde à part elle. Dire ses quatre vérités à un collègue lui vaut au pire d'être punie et de devoir nettoyer ceci ou cela pendant tant de temps : si elle avait été chez elle, écraser le pied d'une voisine en lui disant qu'elle est bête et hypocrite aurait ruiné sa vie sociale pour les dix ans à venir – et encore. Son caractère impulsif et simpliste colle parfaitement avec ce qu'on lui demande à l'armée. Pas étonnant qu'elle se soit intégrée si facilement. Fière et vite énervée, la jeune femme prend très mal critiques et insultes et fronce régulièrement les sourcils. Une fois en colère, elle n'écoute plus rien : pour un peu, elle se boucherait les oreilles et lalala elle ne vous entend plus. Les excuses, il faut les lui présenter une fois qu'elle est calmée. De la même façon, si elle vous en doit, attendez un peu : elle finira par revenir vers vous, s'excuser rapidement et attendre que vous la pardonniez. Ses colères sont noires et aveugles mais ne durent heureusement pas. Après tout, Jalynn n'est pas franchement rancunière. Elle apprend de ses erreurs une fois sur deux, s'en demande trop et en attend autant des autres. Têtue comme une mule et dotée d'une fâcheuse tendance à l'insubordination, ses supérieurs diraient d'elle qu'elle possède une belle énergie et beaucoup de détermination, mais que tout cela nécessite d'être mieux contrôlé. La fougue adolescente, disons. Son avis sur elle-même passe du soleil à l'averse en quelques secondes et sitôt qu'elle se sent inférieure sur un point, elle va s'entraîner sans relâche jusqu'à se sentir à la hauteur. Elle ne voit pas ses limites et déteste qu'on lui dise qu'elle est incapable de faire quelque chose : lui dire cela revient à lui demander d'en faire dix fois plus encore. Elle court jusqu'à l'épuisement pour atteindre sa cible, tant et si bien qu'il faut régulièrement l'arrêter pour ne pas la laisser mourir de fatigue tant elle est en colère contre elle-même et ses foutus capacités limitées. Gentille malgré tout, la jeune fille est assez extravertie et aime donner ou recevoir des conseils. Elle adore partager ses connaissances ou en acquérir d'autres, même s'il faut parfois lui forcer un peu la main pour lui faire admettre qu'elle en a besoin. Ses amis doivent supporter ses éclats de voix et ses remarques souvent un peu bêtes, mais gagnent en retour une amie dévouée et loyale qui n'hésite pas à retrousser ses manches et mettre la main à la pâte pour aider. Elle adore l'exercice physique et a rarement besoin d'être remotivée – hormis quand il s'agit de prendre des initiatives puisque, par peur de mal faire, elle s'abstient d'en prendre. Du reste, la cavalière ne brille pas par son intelligence et aura le plus grand mal à retenir des concept trop compliqués ou simplement voir plus loin que le bout de son nez. C'est un complexe qui va et vient chez elle, refaisant généralement surface lorsqu'on essaie de lui expliquer quelque chose et que soit on abandonne en riant, soit on se moque d'elle sans qu'elle comprenne pourquoi. Cela dit, pour manier une arme, on ne lui demande pas d'être un génie non plus. Tant mieux, en fait. Ah, et pour ce qui est de l'amour... Elle se contenterait d'en rire. Parce que même si, au fond, elle aimerait toujours rencontrer quelqu'un et vivre une relation comme toutes les femmes peuvent en vivre, elle n'a que peu d'espoirs. Il faut être réaliste. Une fille comme elle, en robe ou en pantalon... On la considère comme un pote, comme une fille courageuse et différente – mais comme une épouse potentielle ? Évidemment que non. Alors tant pis. Heureusement que, avec son caractère impulsif et son manque de mémoire, ce genre de tristesses vagabondes n'ont pas le temps de s'installer qu'elles sont déjà loin. • Histoire •- Spoiler:
Quand Jalynn naquit, un bel après-midi d'été, sa mère lui sourit doucement ; fatiguée par l'accouchement, elle tenait néanmoins à garder sa petite fille près d'elle. Son prénom, elle avait eu tout le temps d'y penser : son mari lui avait promis, quand elle était enceinte de son premier enfant, qu'elle aurait le droit de le nommer si c'était une fille. Son premier, Alec, avait été un petit garçon. Le second, Riley, un autre garçon. Alors quoi de plus normal que d'espérer que son troisième enfant soit une fille? Jalynn. Elle avait rit et embrassé son mari, quand il avait froncé ses sourcils en apprenant la nouvelle. Peut-être qu'il aurait préféré un garçon, mais elle était persuadée qu'il aimerait autant leur petite dernière que les deux ainés ; elle serait leur troisième petit rayon de soleil, elle serait aussi parfaite que l'étaient tous ses enfants à ses yeux. Oui, Alexys Kaliyah aimait ses enfants, aimait son mari, se sentait comblée. Peut-être le sourire de Greyson était-il un peu crispé. Mais il changerait d'avis, elle en était sincèrement persuadée. Dès toute petite, Jalynn fut plongée dans un monde doré et agréable. Un monde où elle avait ce dont elle avait besoin et même plus encore, où elle ne manquait jamais de quoi que ce soit. Elle mangea toujours à sa faim, bénéficia de soins plus que corrects les nombreuses fois où elle tomba malade, eut le loisir de jouer avec ses frères ainés et d'être choyée par sa mère autant qu'un enfant pouvait l'être. Tant qu'elle ne faisait pas trop de bruit en courant dans les couloirs, qu'elle ne salissait pas ses robes en sortant dehors et qu'elle ne dérangeait pas son père quand il travaillait, elle jouissait d'une assez grande liberté, et en profitait tant que possible. L'insouciance occupait encore la plus grande part de sa vie et de ses pensées, et ses petites colères, ses punitions, ses peines et ses déceptions ne la marquèrent jamais particulièrement, ne laissant qu'une trace amère de leur passage, effacée presque immédiatement par un cadeau ou un câlin de sa mère. Riley passait beaucoup de temps à jouer avec elle, et les trois années qui les séparaient ne furent jamais d'une grande importance : elle était vive, lui assez effacé, et leurs caractères se compensaient tant et si bien qu'ils s'entendaient parfaitement. Les huit ans qui la séparaient d'Alec, en revanche, furent toujours un obstacle ; ni elle ni lui ne parvinrent réellement à dépasser un jour. Il s'occupait parfois d'elle et acceptait de passer du temps avec sa cadette pour lui-même pouvoir rester avec son jeune frère, mais il préférait s'amuser avec des amis de son âge, qui partageaient bien mieux que ses benjamins ses centres d'intérêts. Très vite, les deux ainés durent s'entrainer à manier les armes et à monter à cheval, dans l'optique d'une carrière militaire. Alec, avec son caractère décidé et volontaire, n'eut pas de mal à accepter l'idée ; il s'entraina avec assiduité, prenant à cœur de pouvoir devenir un soldat distingué et reconnu, de pouvoir défendre son pays. Pour un petit garçon d'une dizaine d'année cela ne voulait pas dire grand chose, mais il y mit néanmoins du sien et ne contredit jamais les ordres de son père, tenant à le rendre fier de lui. Seule leur mère semblait pouvoir arracher des sourires à leur père, mais il semblait tout de même fier de ses enfants quand ils agissaient d'une manière qu'il jugeait appropriée et valeureuse. De fait, Alec ne se plaint jamais. Il obéit, et s'appliqua à la tâche. Quand vint le tour de Riley, en revanche, la chose se compliqua. Jalynn n'avait que sept ans environ à l'époque, et se contentait de jouer à faire se battre ses poupées (à défaut d'avoir eu droit à des soldats), sans avoir à s'inquiéter d'un avenir qu'elle ne comprenait pas. Mais ce qu'elle comprit, ce fut que son frère adoré n'était pas content : il ne disait peut-être rien, mais cela se voyait. Il était trop gentil, trop effacé, trop délicat quelque part pour pouvoir manier de manière convaincante les armes que son professeur lui mettait dans les mains. Cela étant, il ne fit pas le moindre commentaire, et fit lui de même de son mieux, s'appliquant à réussir à manier une épée qu'il n'aimait pas le moins du monde. La petite fille grandit, regardant ses frères s'entrainer de loin, et courait chercher de l'affection auprès de sa mère dès que son père se montrait trop sévère ou maladroit envers elle. Ce n'était pas qu'elle l'aimait pas, bien entendu : dès qu'il était de bonne humeur elle s'empressait d'aller enlacer ses jambes pour lui signifier qu'elle tenait à lui. Seulement il ne savait pas s'y prendre correctement avec ses enfants, ne parvenait pas à leur faire comprendre qu'il les aimait. Et puis il était sévère, bien trop sévère. Il leur fallait leur mère, pour ajuster la balance et maintenir un équilibre stable.
Et puis un jour, l'année des douze ans de Jalynn, elle tomba malade. La jeune fille la regarda faiblir, puis alla la voir chaque jour dans son lit quand elle ne put plus bouger. Son père, lui, était encore plus stressé et énervé qu'à l'ordinaire ; il lui semblait qu'il n'aurait pas pu l'être plus. Plusieurs médecins vinrent à son chevet, sans que les enfants puissent vraiment comprendre de quoi il retournait ou ce qu'elle avait précisément. Tout ce que la petite fille comprit était que c'était grave, et que sa mère n'allait pas mieux avec le temps, quoi qu'elle en dise. Et ce n'était pas son sourire qui allait la rassurer, loin de là : elle avait beau dire qu'elle allait bien, son teint et sa respiration lourde disaient l'exact contraire. Cela étant, même si elle savait que c'était grave, même si aux visages de tout le monde elle comprenait bien que l'issu de cette maladie semblait incertaine, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle meure. Et c'est quelques mois plus tard qu'Alexys Kaliyah fut enterrée, laissant derrière elle un mari démuni et trois enfants de douze, quinze et vingt ans atterrés. Malgré tout, la vie devait continuer. Mais avec sa mère, douce et aimante, c'était le repère principale de la jeune fille qui venait de disparaître, la laissant plus seule que jamais. Les enfants Kaliyah réagirent tous de manière différente à cette perte, se débrouillant tant bien que mal pour la surmonter. Alec, le plus âgé, s'engagea dans l'armée cette même année : il savait parfaitement se battre, était dans la fleur de l'âge et avait la mentalité de l'emploi. Il se renferma plus qu'il ne l'était déjà, et refusa de parler de sa défunte mère avec ses frères et sœurs, pensant sans doute qu'en ne la mentionnant pas il parviendrait à faire cesser sa peine. Riley, lui, se laissa complètement aller. Il continua de suivre l'entrainement imposé par son père, mais ne parvenait pas à faire quoi que ce soit de concluant. Très sensible, il fut sans doute celui qui fut le plus touché par la disparition brutale de leur mère, peinant à se redresser. Jalynn, elle, opta pour l'attitude inverse. Son père était devenu glacial, s'enfermait parfois de longues heures dans son bureau sans vouloir adresser la parole à personne, ne se montrait pas toujours à l'heure de repas et devint plus tranchant encore qu'à l'accoutumée. Et la jeune fille de douze ans, privée de l'amour de sa mère et mise face à cette attitude brusque, se braqua. Elle construit purement et simplement un mur autour d'elle, et son caractère déjà affirmé se renforça à vue d'œil à mesure que le temps passait. Les confrontations avec son père se firent de plus en plus fréquentes, tant et si bien que plus personne n'y prêtait d'attention ; le frère ainé n'était plus là, le second passait totalement inaperçue, et la dernière passait son temps à se plaindre et à crier qu'elle détestait tout le monde à travers la grande maison. Sans doute qu'elle et son père, finalement, se ressemblaient trop : ils avaient en commun leur manière de surmonter leur tristesse, et cela ne pouvait pas finir autrement qu'en affrontement perpétuel. Qui plus est, elle commençait à comprendre en quoi consistait la vie d'une jeune fille de bonne famille : et se marier, avoir des enfants et tenir une maison, très peu pour elle. Elle avait toujours été habituée à suivre ses frères partout, elle avait toujours pensé, quelque part, qu'elle aussi pourrait empoigner cette épée, monter sur ce cheval autrement qu'en amazone. Apprendre que ça n'arriverait pas fut, pour elle, comme un grand coup de poing dans un miroir rendu extrêmement fragile par les événements récents ; il cassa, tout simplement, et sa docilité avec. Dès lors, la petite fille qui courait à travers les couloirs et se faisait réprimander parce qu'elle sautait dans les flaques de boue décida de faire ce que bon lui semblait. Elle n'avait pas le droit de faire ça? Alors elle le ferait. Elle ne devait pas faire ça? Tant pis! C'était mal de faire ça? Et bien elle n'en avait rien à faire. Elle commença à répondre à son père, se faisant punir plus de fois par jour qu'il était humainement possible, et repartait faire autre chose dès qu'il avait le dos tourné. La première chose qu'elle commença à faire, en parallèle de ce qu'elle était malgré tout obligé de faire, comme prendre des cours de bonnes manières, entre autre, fut d'apprendre à se battre. Elle réquisitionna, pour cela, l'aide de Riley. Il avait accès à des armes, et lui prêtait la sienne quand elle voulait s'entrainer, lui apprenant les mouvements de bases que lui même savait exécuter. Au début, bien sûr, elle était aussi gauche que toute jeune fille bien élevée de treize ans avec une arme dans les mains : mais très vite elle réussit à la tenir correctement, à s'en servir habilement, apprenant petit à petit à se battre comme l'avaient fait ses frères avant elle. Il s'agissait simplement de se montrer suffisamment discrète pour ne pas se faire prendre ; or ça, curieusement, elle n'eut pas grand mal à le faire. Son père était heureux quand elle ne piquait pas des crises de nerfs, et ne s'inquiétait que rarement de savoir où elle pouvait bien se trouver. Riley et Alec, eux, restaient en assez bon terme avec ce dernier : ils ne cherchaient pas la confrontation, comprenaient sa peine et acceptaient ses sautes d'humeurs autant que sa manière de faire. Seule Jalynn, finalement, refusait de se plier au rythme de vie imposé par Greyson Kaliyah. Elle en fit une affaire personnelle, une affaire d'état. Et dès qu'il n'était pas là, elle passait sa jambe droite par-dessus son cheval et montait comme un homme. Dès qu''il n'était pas là, elle faisait tout ce qu'il lui interdisait de faire. Mais devant lui, elle se tenait relativement à carreau. Si ce n'était ce regard insolent, ce regard de défi qu'elle lui lançait parfois, quand il posait le sien sur elle. Malgré tout, il restait son père, et elle le respectait.
Ce fut lors de la guerre civile, certainement, que la donne changea. Leur père décréta que, tout naturellement, il ne servait à rien d'aller jouer les héros : qu'ils allaient tous rester sagement chez eux, et qu'ils allaient laisser l'orage passer sans y participer. Lui-même ne pensait pas être d'une quelconque utilité pour son pays, et ne tenait pas à ce qu'un de ses enfants ne meure à son tour. Il put ainsi retenir Jalynn, qui avait quinze ans et un esprit de contradiction insupportable, et Riley, qui en avait dix-huit et qui était, tout simplement, raisonnable. Pour Alec cependant, il ne put rien faire ; il était dans l'armée depuis trois ans, semblait s'y plaire et paraissait désireux d'apporter sa pierre à l'édifice, comme il le disait si bien. Greyson sembla réticent à l'idée de le laisser se battre, jugeant que s'il devait mourir pour son pays il aurait dû le faire en battant un ennemi extérieur, et non pas ceux qui avaient été ses voisins ou ses amis, mais il ne dit rien. Alec se sentait utile, et rien ni personne n'aurait su le faire changer d'avis. Jalynn non plus, rien ni personne n'aurait su l'empêcher d'aller se battre aux côtés de n'importe qui, si elle n'avait pas été tout bonnement enfermée chez elle à double-tour le temps que dura cette guerre. Deux ans sans guère bouger, deux ans durant lesquels elle rongea son frein en pestant contre son incapacité à faire quoi que ce soit pour aider qui que ce soit, contre l'interdiction de son père de même mettre un seul pied dehors. Riley, qui s'était marié avec Nyla peu avant la guerre civile, s'enferma avec elle dans leur nouvelle demeure, sans chercher à prendre part à de quelconques combats. Elle était donc là, seule chez elle, à s'ennuyer ferme et à attendre que le temps passe pendant que dehors, le monde prenait un tournant décisif. Ce qui était à proprement parler insupportable, à ses yeux. Insupportable. Et puis un jour, quelques mois avant ses dix-sept ans, elle apprit qu'on avait aucune nouvelle de son frère ainé. Qu'il était parti avec sa section un matin, et qui lui, ainsi que deux autres garçons qu'elle connaissait de nom, n'étaient pas revenus. Qu'on les avait perdu de vue. Et là, cette impression d'impuissance totale s'amplifia, au point qu'elle refusa l'évidence : son frère était mort, et qu'on ait retrouvé son corps ou non ne changeait strictement rien. Il était parti avec d'autres dans un bâtiment qui avait explosé, voilà tout, fin de l'histoire ; qu'on retrouve son corps ou non, ça ne le ramènerait pas à la vie. Mais à ses yeux, il ne pouvait être mort. Pas comme ça, pas maintenant, pas de manière aussi stupide : tant qu'on était pas sûr, il ne fallait pas perdre espoir. Quitte à ce que cela veuille dire qu'il ait définitivement trahit sa cause et soit parti aider les Esprits, elle s'en contrefichait. Tant qu'il était en vie, il pourrait revenir un jour. La jeune fille continua de se dire cela, tout en s'entrainant seule à manier son épée, regrettant amèrement que son père ait vendu leur cheval quelques temps auparavant. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle refusait de vivre sa vie dans une jolie robe trop serrée, à faire la demeurée au bras d'un homme qu'elle n'aimerait peut-être même pas. Jamais. Jamais, elle refusait de vivre une vie qui ne lui plairait à ce point pas. Plutôt mourir sur le champ que de vivre cette vie-là.
C'est pour cela que quand la guerre civile fut totalement terminée, que les royaumes furent séparés, elle décida de la prendre en main, sa vie. Ce fut un choix difficile, et elle eut toutes les peines du monde à se résoudre à quitter sa maison et tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent : mais elle n'avait plus le choix, maintenant. Soit elle reculait pour de bon, soit elle prenait le risque de sauter. Et c'est ce qu'elle fit quand, un matin, elle réunit quelques unes de ses affaires, de vieux vêtements à Riley, et les mit pèle-mêle dans une valise brune. Qu'elle s'enferma dans sa chambre, enfila une chemise, un pantalon, des bottes, et empoigna des ciseaux. Coupa ses cheveux courts, au-dessus des épaules, et laissa le reste tomber au sol. Maintenant, elle allait vivre sa vie. La sienne, et celle de personne d'autre. Alors elle était descendue sans bruits, avait ouvert la porte d'entrée, et entendu son père l'appeler dans son dos. Elle refusa de se retourner. Peut-être que, si elle l'avait fait, elle aurait vu qu'il avait plus l'air triste de son apparent départ qu'en colère de ce qu'elle était en train de faire ; et peut-être que si elle l'avait fait, elle aurait compris qu'il était désolé, quelque part. La seule chose qu'elle entendit, dos tourné à lui, fut 'Tu reviendras'. La seconde d'après, elle claqua la porte dans son dos. Son frère avait été dans l'armée. Et puis elle venait d'une bonne famille. Elle avait compté là-dessus quand, après être partie sur un immense et stupide coup de tête, elle s'était retrouvée devant les portes du château. Elle dit qu'elle voulait s'engager ; on l'emmena voir la personne vraisemblablement chargée de ça. Ou une des personnes, elle n'en avait pas grand chose à faire de toute façon. A la question de son nom, elle hésita quelques secondes avant de répondre 'Jaylin Kaliyah', optant pour la forme mixte de son prénom. Oui, elle savait se battre. Oui, elle savait monter à cheval. Oui, elle avait une arme. Elle avait dix-sept ans ; mais dire qu'elle en avait dix-huit l'arrangeait. Ça ne se voyait pas, de toute façon. Son frère avait été dans l'armée. Elle était assidue au travail, volontaire et déterminée. Il lui fallut un certain temps à expliquer à quel point elle tenait à entrer ici, ses motivations et le fait qu'elle se moquait totalement que ce soit difficile, avant d'être acceptée. Et, devant les réserves qu'on avait émis à engager une fille dans la cavalerie, elle se promit d'être meilleure encore que les hommes, meilleure que tous pour être considérée à sa juste valeur.
► Quelques formalités :
♦ Code du règlement ? Chiffre Chiffre Chiffre. ♦ Comment avez-vous trouvé ce forum ? Jalynn sait tout. ♦ Expérience en RP ? Et elle a fait la guerre, bitch plz. Enfin pas encore MAAAAIS. ♦ Autre chose à ajouter ? Comment c'est une sale gosse, celle-là.
Dernière édition par Jalynn Kaliyah le Sam 4 Fév 2017 - 22:38, édité 12 fois |
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