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 Unyuu.... [Liibre.8D]

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MessageSujet: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 27 Sep 2009 - 13:53

Unyuuu…..

Ce fut les premiers mots que decrocha la gorge de la petite Illona Krystalis alors qu’elle se promenait dans le centre ville de la capitale du Royaume de l’Ouest de l’Illea,la belle Jiang-Zenmin.Elle ignorait a peu près tout d’un endroit aussi animé,et pour cause,elle n’y était pratiquement jamais venue seule,comme aujourdhui,toujours empêchée par sa probante timidité a se montrer en public.Toutefois,aujourdhui,les choses semblaient avoir changé pour la petite Illona qui déambulait timidement dans les allées du centre ville,cette partie de la ville si animée ou elle etendait les bruits de conversation des autres personnes travaillants ou pas dans ce coin de Jiang-Zenmin,les bruits des sabots des chevaux qui clopinaient dans les allées des rues pavées de dalles blanches ou la terre dure sur laquelle tout les êtres présents ici était debout,elle etendait aussi les cris des oiseaux typiques a l’agitation quotidienne du centre ville de la capitale de l’Ouest,ces cris si galuques et si frissonants qu’il arrivaient a faire peur aux jeunes enfants.Illona,elle,n’était pas un oiseau,qui avait le pouvoir de s’envoler quand la situation devenait trop critique,elle n’avait aucunement de maîtrise magique ou une quelconque machine qui lui aurait permit de réaliser cet exploit…Et pourtant,dieu sait qu’elle aurait adoré pouvoir voler dans cet instant précis.Pas réellement pour pouvoir réaliser un des plus vieux rêves de sa race,l’humanité,mais plutôt pour pouvoir echapper a toute cette agitation qui régnait dans la ville et qui la dérangeait continuellement,frappant ses oreilles et son systéme nerveux avec plus d’effet qu’une bombe ou un boulet de canon.La petite fille resserra la peluche qu’elle avait emporté avec elle contre son torse.A presque quinze ans,serrer encore une peluche contre elle pouvait paraître relativement puéril,mais elle se moquait bien de ce que pouvait penser les gens a propos d’elle et de son comportement.Elle savait qu’elle n’était pas très forte mentalement,et qu’elle avait le reflexe de se cacher derriére son jouet en peluche pour tenter de mettre de la distance entre elle et cette agitation qu’elle n’aimait vraiment pas cotoyer.Elle ressera donc sa peluche contre elle,regardant a droit et a gauche de sa position pour remarquer si il n’y avait pas quelqu’un qui aurait peut être put l’aider dans cette situation si gênante et embarassante.Illona avait peur.Toutes ces personnes qu’elle ne connaissait pas,ni le nom ni la profession ni les intentions,tout ces gens qui semblaient si a l’aise,toute cette foule qui peuplait le centre ville de Jiang-Zenmin…Tout cela l’effrayait considérablement.Elle sentait la peur qui lui tenaillait le ventre,et qui l’incitait a resserer son unique ami en peluche contre son corps,en esperant qu’il la protége.Derriére elle,caché dans un recoin d’ombre,projeté par un batîment assez imposant,un de ses amis animal l’attendait,prêt a bondir sur quiconque ferait du mal a sa maîtresse.


Mais Illona savait pertinemment que si un affrontement entre son chien et un agresseur,quelqu’un finirait par être bléssé,et il y’avait un risque que ce quelqu’un soit son chien.Et elle detestait la perspective de devoir voir un de ses amis se blesser,voila pourquoi,elle s’était mise a reculer,pas a pas,lentement toujours a moitié cachée derriére sa peluche,essayant de se faire le moins remarquer parmis la population des Esprits et des Nekos qui passaient dans la rue,la regardant d’un mauvais œil en raison de sa race Humaine.Trop jeune pour saisir le principe de racisme,ou simplement trop naïve,Illona ne comprenait pas pourquoi on la regardait ainsi.Etait-ce parce qu’elle avait été une vilaine fille ?Parce que ces personnes etaient de méchants hommes ?Parce qu’elle n’avait plus d’ami sur qui se reposer ?Se pouvait t-il que ces gens soient en fait les véritables meurtriers de son pére,qui est mort sous ses yeux,causant ainsi son manque de croissance et son êtat mental légérement décale par rapport aux autres filles de son âge ?Illona ne savait pas,ce qui rendait sa peur encore plus grande.C’était bien connu,on n’avait peur que de ce qu’on ne connaissait pas,ou qu’on ne pouvait pas voir.Illona ressera une nouvelle fois sa peluche,regardant timidement avec un air de detresse autour d’elle si quelqu’un la considérerait enfin comme une petite fille normale,mais elle ne recolta que des regard méfiants et haineux de la part des habitants « légitimes » de l’Ouest,en raison de son humanité.Illona savait pertinement qu’elle ne devait pas rester ici plus longtemps,la peur la tenaillait beaucoup trop.


Et pourtant,ca n’était pas faute d’avoir essayé.Dès ce matin,elle avait prit la décision,après s’être levée,et recoiffer correctement,une fois sa tenue habituelle enfilée,Illona avait choisit enfin d’accompagner son grand frére au centre ville.Elle avait décidé de voir par elle-même a quoi ressemblait une foule.Après avoir emporté une peluche et d’avoir intimé a son chien l’ordre de la suivre a distance,Illona était partie rejoindre son frére,qui était aller acheter des piéges a loups dans des magasins spécialisés au centre ville.Elle n’aimait pas les piéges a loups,mais elle savait que son frére ne faisait que son travail.Toutefois,elle esperait arriver a temps pour empêcher son frére de prendre des modèles trop douloureux pour les animaux.Il les aimaient lui aussi,il comprendrait certainement…Malheureusement,une fois sur la place de la ville,aucune trace d’Iska Krystalis,et pas plus de magasin spécialisé.Il faut croire qu’Illona s’était trompé,et la pauvre petite fille s’était donc mise a prendre peur,ce qui conduisait maintenant a son lent recul vers l’arriére,ou elle esperait que personne ne l’attaquerait.En reculant encore de trois pas,toujours sa peluche contre elle….Elle sentit soudain une petite collision dans son dos,indiquant qu’elle était rentré dans quelqu’un qui se trouvait derriére elle.Se retournant très rapidement,Illona recula dans le sens inverse et devisagea l’inconnu qu’elle avait elle-même percuté de ses grands yeux,derriére sa peluche.


Unyuuuuu…..
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Maëlle Mahereia


Esprit, Clown et contorsionniste le jour, voleuse et tueuse à gage la nuit

Féminin Nombre de messages  : 16

Localisation  : Dans la rue.
Emploi/loisirs  : Vendre des ballons et faire des acrobaties.
Humeur  : Au beau fixe.

Inscrit depuis le   : 23/07/2010
Maëlle Mahereia
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Feuille de personnage
Age: 20 ans.
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 14 Nov 2010 - 19:04

{Pas que tu me fasses pitié, mais depuis plus d'un an t'aurais pu demander la charité, quand même, non?X'D

'fin bref.u___u}


Bien. Maëlle était de bonne humeur, ce matin là. Comme la veille, le jour d'avant, mais pas celui qui avait précédé, en revanche, parce qu'elle s'était cognée à un meuble-et quelle terrible erreur que de minimiser ce genre de choses, ça faisait véritablement un mal de chien. En bref, elle souriait et n'avait aucune pensée négative en tête pour l'heure. Ou presque aucune pensée négative. Difficile de ne penser qu'à des choses joyeuses et heureuses, évidemment, mais elle pensait qu'elle s'en sortait plutôt pas mal, pour le moment. La jeune femme s'était installée dans une rue assez fréquentée de la capitale, Jiang-Zemin, dans l'optique de faire comme tout les jours, à savoir travailler. Bien que son travail pouvait parfois sembler un peu infantile et tout sauf sérieux, il n'en restait pas moins que c'en était un et que c'était ainsi qu'elle gagnait sa vie. Elle 'regarda' autour d'elle, à la recherche de son imbécile de petit-ami, avant de ne pousser un léger soupir. Il était parti faire elle-n'avait-pas-du-tout-entendu-quoi-à-cause-du-bruit il y avait quelques instants, et elle n'avait plus qu'à attendre qu'il décide de pointer le bout de son nez à nouveau. Ce n'était pas comme s'il risquait de se perdre, de toute façon ; il était assez grand pour se débrouiller seul, de son avis. Restait à espérer qu'elle ait raison, ha! Elle serait bien embêtée, s'il se perdait. Cette idée lui arracha un léger rire, et elle sourit à une petite fille qui passait près d'elle, la regardant d'un air curieux. Elle donnait la main à sa mère, et l'homme qui marchait près d'elles devait être son père, à priori. Maëlle s'étira doucement, jugeant que rester statique, sans bouger, pendant un trop long laps de temps pourrait l'amener à se blesser-ce qui bien entendu n'était pas le but, ce n'était pas difficile à deviner. Il fallait faire attention à ne pas trop se refroidir, si elle tenait à pouvoir bouger le lendemain, plutôt que de rester alitée avec un muscle froissé qui lui ferait atrocement mal. Elle avait besoin de ses jambes et de ses bras, tout de même..., elle n'imaginait même pas comment elle aurait fait si soudain elle avait été privée de ses membres. C'était seulement possible, de vivre ainsi? Pas seul, en tout cas. Et puis ça aurait été horrible, de toute façon, se dit-elle en chassant brusquement cette idée de sa tête, ne tenant pas à avoir l'air brusquement effrayée. Au contraire, il fallait qu'elle ait l'air accueillante et chaleureuse, si elle ne tenait pas à faire pleurer les enfants, au lieu de les faire rire. Ça aurait été un bien triste métier, ça, faire pleurer les enfants..., elle, elle préférait les faire rire, pour sûr. D'ailleurs ç'aurait sans doute été le choix de n'importe qui d'à peu près sain d'esprit, à priori ; mais ne connaissant pas tout les habitants de cette grande ville, elle n'aurait pas parié sur leur santé mentale. Il y avait des malades partout, quoi qu'ils restaient une minorité. Il fallait faire attention à eux sans pour autant devenir paranoïaque et en voir à chaque coin de rue : faire la part des choses, en soit. La jeune femme sifflota doucement, avant de ne se mettre à gonfler un ballon auquel elle venait de donner une teinte rose. Comptant bien mettre à l'épreuve ses talents de contorsionniste, la jeune fille s'était habillée en conséquence : un haut doré serré par des lacets mauves à la taille, des manches un peu larges qui étaient elles-même serrées par des lacets mauves juste au-dessus des coudes. Et pour aller avec ceci, un short doré et blanc avec quelques finitions mauves, pour aller avec son haut. Des bas qui remontaient à mi-cuisse, blancs, et des chaussures avec trois ou quatre centimètres de talons, pour ne pas trop la gêner. Ses cheveux ondulés, eux, étaient attachés en une queue de cheval, puis remontés et attachés grâce à une pince. Son visage était assez maquillé, et ainsi habillée elle ne passait certes pas inaperçue. L'idée n'était pas de ne pas être vue de toute façon, bien au contraire : elle voulait qu'on la remarque, pour qu'on s'arrête devant elle. C'était un peu son métier, n'est-ce pas? Elle resta un moment ainsi, le ballon coincé entre ses lèvres, constatant que cela semblait beaucoup amuser un petit garçon de peut-être un ou deux ans, puis le saisit entre ses doigts et le noua. La jeune femme lui répondit par un grand sourire, et lui demanda gentiment s'il voulait une fleur-parce que les fleurs, c'était sa spécialité à elle, et bien qu'il n'y avait aucune compétition entre Robin et elle elle tenait tout de même à ses fleurs. Voyant sa mère acquiescer, elle se mit à tordre avec dextérité le ballon, jusqu'à lui donner la forme d'une fleur, qu'elle teint en jaune à sa demande. Les enfants, elle adorait cela. Ils étaient mignons, et puis ils faisaient ce qu'ils voulaient : ils n'avaient à se préoccuper de rien, ils étaient libre comme l'air. Elle-même ayant eu une enfance assez chaotique, elle avait du mal à se rappeller comment elle se sentait, elle, quand elle avait deux ans. Aucun souvenir ne réussissait à passer le cap de ses pensées, et tout cela restait une fumée noirâtre dans laquelle elle n'arrivait pas à voir quoi que ce soit. Elle poussa un soupir satisfait en voyant le petit garçon s'éloigner en tenant fièrement la ficelle du ballon, et lança la pièce qu'elle avait reçu en l'air, prenant garde tout de même à ne pas la faire tomber. L'argent était de l'argent, et il ne fallait pas le gâcher.

Jetant un coup d'œil à l'endroit où les ballons et l'argent étaient rangés, près d'elle, elle fit la roue et se réceptionna correctement sur ses talons. C'était fatiguant, mine de rien, de faire 'l'idiote' comme ça à longueur de temps. Elle mettait n'importe qui au défi d'en faire autant, tiens! Il fallait être en sacré forme, pour réussir à faire ce genre de choses. Et dans son cas, se dit-elle en faisant le grand écart, gonflant un ballon dans le même temps, sacrément souple. Ah, au moins elle avait quelque chose dont elle pouvait se vanter ; tout le monde ne pouvait pas en dire autant. La jeune femme se redressa, et jeta de vagues regards autour d'elle, se demandant une fois de plus où avait pu passer Robin. Non pas que ça l'inquiétait outre mesure, mais elle aurait bien aimé saisir ce qu'il lui avait dit, tout de même. Au moins elle aurait eu une idée de combien de temps il risquait d'être absent, ça l'aurait un minimum aidée. Disant cela, Maëlle tendit un nouveau ballon en forme de fleur à une petite fille. Il fallait se mettre aux bons endroits et attendre les bonnes heures, c'était ça le secret de la réussite, se dit-elle avec un léger rire. C'était qu'elle avait presque l'air d'une femme d'affaire, à dire des choses pareilles! Cette pensée-intelligente à l'extrême, s'il en est-fut interrompue assez brusquement par une petite demoiselle, qui venait de lui..., reculer dedans? Ah, sympathique. La jeune Esprit aux cheveux dégradés dévisagea un court instant la petite jeune fille, qui fit de même. Elle avait une peluche assez imposante qu'elle serait contre elle, et dans laquelle elle avait visiblement envie de s'enfoncer, d'après la manière dont elle la serrait contre elle. Comme c'était mignon. Elle avait de jolis cheveux roses, longs, qui devaient être un vrai bonheur à coiffer, elle en était certaine ; elle avait aussi de grands yeux un peu plus foncés, très..., expressifs. Vraiment très expressifs. Voyant cela, Maëlle ne put s'empêcher d'ouvrir plus grand ses propres yeux, surprise. Oh. Une humaine, donc? Curieux. Il n'y avait presque plus d'humains ici, cela faisait un long moment maintenant qu'ils n'étaient plus les bienvenus de ce côté du royaume. Bien sûr, elle savait qu'il y en avait, des déchus, qui avaient décidés de rester chez eux quoi qu'il arrive. Mais jusque là, elle n'en avait presque vu aucun, à vrai dire, et en avait presque oublié leur existence. Voir ces grands yeux la dévisager, effrayée, sans doute, lui rappela soudainement le regard de Maggie. Même si le sien était, à l'inverse de cette demoiselle, extrêmement déterminé et décidé. Maëlle adressa un sourire chaleureux à la jeune fille, songeant non sans une pointe de tristesse que Robin n'appréciait guère les humains. Difficile de le lui reprocher.

«Unyuuuuu…..»

Eh bien, quel sens de la conversation! Pour un peu, elle en aurait rit. Quel âge pouvait bien avoir cette petite jeune fille toute timide? Elle en faisait certainement moins qu'en réalité, elle n'en doutait pas. Parce que là, elle lui en aurait donné douze. La jeune contorsionniste lui sourit de plus bel, et se pencha légèrement en avant, cherchant à se mettre un peu plus à sa hauteur. Elle faisait quoi? Un mètre cinquante-quatre, cinquante-cinq? A peine plus?

«Bonjour, dit-elle d'une voix qui se voulait rassurante tout en restant enjouée. Tu t'es perdue, tu as besoin de quelque chose?»
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyLun 15 Nov 2010 - 14:40

[Hum, disons que j'aimais bien que personne ne réponde... Ca me faisait un champ libre.XD

Mais bon, c'est vrai que la pauvre Llona se sentait un peu seul. Merci d'avoir eu pitié d'elle.XD]


Elle le savait, elle aurait mieux fait d'attendre le retour d'Iska. Le fait d'avoir voulut spontanément le rejoindre n'était franchement pas une bonne idée. Sa mére lui avait pourtant dit, qu'en tant que déchue elle subirait les persécutions et les malédictions des autres personnages qu'elle pourrait croiser dans cette rue. Pourtant, elle avait quand même courageusement franchit le pas de la porte de sa maison, afin de tenter de retrouver son grand frére. Dire qu'a la base, elle voulait simplement l'accompagner... Venir avec lui pour tenter de le convaincre de ne pas acheter des piéges trop douloureux. Voire même de ne pas en acheter tout court en fait. Illona detestait sincérement qu'on s'en prenne aux animaux. La jeune fille était nettement plus proche de la faune que du reste des êtres pensants de son pays. Elle passait ses journées avec ses peluches et ses animaux de compagnie dans sa chambre, s'occuppant parfois d'un habitant du centre vétérinaire de son oncle en attendant que celui ci régle un léger probléme. Iska aussi lui confiait parfois certaines bêtes, pendant qu'il partait faire quelques courses dehors. Comme aujourdhui. Sauf qu'aujourdhui, Illona n'avait eu aucun ami de plus dans sa petite famille, et de ce fait elle n'avait eu qu'a ordonner à tout ses amis de rester chez elle pendant qu'elle tentait pour une fois de se rendre en ville. Ca n'avait pas été bien difficile. La jeune fille n'en imposait vraiment pas, avec son physique frêle et son regard innocent, mais elle avait tout de même ce mystérieux don de se faire obéir des animaux. Sans doute était ce pour cela qu'elle préférait largement leur compagnie à celle des humains ou des Esprits. Et encore plus des Nekos. Ces derniers n'avaient pourtant rien de repoussant de prime abord. Il s'agissait d'un adorable croisement entre des chats et des humains. Elle trouvait cela plutôt mignon, et à vrai dire la premiére fois qu'elle avait vut un représentant de cette race, elle avait même trouvé dommage de ne pas en faire parti. Depuis son opinion avait tout de même changée. Elle avait prit conscience que les Nekos n'étaient pas des gentilles personnes, et qu'ils recherchaient plus à faire le mal qu'autre chose. Et cela, Illona detestait cordialement. Elle n'était vraiment pas une méchante personne, loin s'en faut. Si tout ne tenait qu'a elle, elle aurait aboli toute guerre de toute l'histoire. Et ordonné la destruction de toute arme et l'interdiction d'employer toute magie de type offensif. Réellement, la jeune Krystalis detestait toute les formes de conflit. Elle avait toujours grandit dans un environnement presque idyllique, ses parents amoureux ne se disputaient jamais et son grand frére avait toujours ce sourire aux lévres qu'elle aimait vraiment beaucoup. Illona appréciait énormément son grand frére, même si elle trouvait un peu étrange qu'il n'ait aucune envie de se trouver une fiancée. Pour Illona, c'était important d'avoir quelqu'un dans sa vie. Elle n'avait que quatorze ans, remarque. Elle avait encore largement le temps de trouver un amoureux dans sa vie. Mais une fois que cela serait fait, elle ne le lâcherait plus d'une semelle. Pour la jeune fille aux cheveux roses, une idylle parfaite du couple, et même un couple normal, devait être à l'image de ses parents. Deux personnes amoureuses, fidéles l'une à l'autre et amoureuses depuis la premiére fois. Elle n'avait pas le souvenir que son pére ai connu de nombreuses femmes avant sa mére, et savait que celle ci n'avait eu dans sa vie qu'Ulysse Krystalis. Illona adorait vraiment sa mére. Elle la prenait même pour modéle. Dailleurs, les deux jeunes filles se ressemblaient beaucoup, si bien physiquement que mentalement. Selon Pénélope, sa fille était son portrait craché quand elle avait son âge. Illona aimait beaucoup cela, elle avait ainsi la sensation que quand elle grandirait, elle serait aussi belle que sa mére. Et ça, elle en serait très fiére. En tout cas, elle voulait un amoureux gentil, mais fort. Un peu brutal, mais doux avec elle. Quelqu'un dans le genre de son paternel, quoi. Ulysse Krystalis avait toujours été un homme un peu dur et irrespecteux des autres, sauf envers sa famille. Pénélope l'aimait de tout son coeur, et c'était toujours le cas même après sa mort. Illona avait peut être hérité jusqu'aux goûts de sa mére en matiére d'hommes, dailleurs. Elle n'avait guére envie d'un amoureux trop gentil et trop tendre avec tout le monde. Elle recherchait quelqu'un comme son pére, quelqu'un de fort et de grand. Et de beau, bien entendu. Même si elle ne voulait pas trop le recconaître, elle n'aurait jamais accepté un amoureux laid. Parce qu'elle préférait largement les hommes beaux, c'était très clair. En fait, elle ne préférait que les garçons comme son pére. Même si aucun garçon n'était comme son pére. Et par conséquent, elle n'avait jamais ressenti de véritable attirance pour aucun organisme masculin dans toute sa vie. A part son pére, justement quand elle était toute petite. Mais elle savait que toutes les petites filles du monde pouvaient être amoureuses de leur papa avant d'atteindre un certain âge. Maintenant, il n'était plus là. Elle voulait trouver quelqu'un pour essayer de prendre la place de sa mére. Elle avait besoin d'un pére pour ses futurs enfants, un pére qui serait aussi parfait que l'avait été le sien. Elle en trouverait un. Un jour.


Le fait est que dans l'immédiat, elle avait l'esprit beaucoup plus préocuppé par les gens autour d'elle que par la recherche de l'âme soeur. D'une nature très craintive, elle avait presque envie de s'accroupir au sol pour éviter le plus possible tout ce bruit et ces regards autour d'elle. Elle senti quelques yeux se poser sur elle, des voix jaser dans tout les sens, du bruit partout autour de ses oreilles.... Elle ferma un court instant les yeux, espérant se calmer, mais ce fut presque pire. Elle ne voyait que les mauvais cotés de la rue. Elle n'avait absoluement aucun regard pour ce groupe de magiciens là bas, ou encore pour ce brave commercant qui cherchait à vendre des pommes rouges, ou même pour cette fillette de son âge qui semblait bien s'ennuyer toute seule, à fixer un papillon qui s'envolait vers le ciel. Illona n'avait aucun regard pour eux, elle n'aimait pas le centre ville. Trop de personnes, trop de gens partout, cela la mettait plus que mal à l'aise. Elle était non seulement très timide, mais elle n'aimait pas non plus la foule. Du moins, pas la foule humanoïde. Elle aurait largement préféré que toutes ces personnes soient des animaux, même sauvages. Elle se serait sentie plus en sécurité entourée par des bêtes que par des hommes. Elle trouvait cela normal d'avoir moins peur des créatures animales, dailleurs. Pour une petite fille qui avait passé presque toute son enfance aux cotés d'animaux et jamais avec des personnes 'humaines' il faut dire que c'était plutôt un comportement logique. Néanmoins, les bribes de conversation qu'elle surprit à droite et à gauche autour d'elle la renseignérent sur les pensées des gens à son égard. Une petite fille perdue au milieu de la ville, avec de grands yeux et cette peluche avec elle... Elle regarda son amie en poils pour ensuite être prise du désir de se cacher derriére lui. Seulement voilà, elle ne pouvait pas se cacher derriére lui, car ce faisant elle s'exposerait aux dangers derriére lui. Et lui même était en danger dailleurs. A la pensée qu'on pouvait faire du mal à sa peluche, la petite fille releva la tête pour afficher un peu plus de crainte qu'auparavant. Oh, décidément elle avait vraiment peur de cet endroit. Elle s'était vivement retournée lorsqu'elle avait par mégarde percuté quelqu'un derriére elle, désirant reculer. Elle n'avait aucune idée de ce qui se trouvait dans son dos, il n'y avait pas d'animaux pour lui annoncer le danger cette fois. Et de toutes maniéres, elle ne les auraient sans doute pas entendus, dans ce brouhaha incessant que représentait cet endroit. A peine avait t-elle compris qu'elle venait de percuter quelqu'un sans le faire exprès qu'elle s'était donc vivement retournée. Elle avait peur. Elle venait d'entrer en contact physique avec quelqu'un du centre ville. Elle pria intérieurement pour que tout cela ne soit qu'un cauchemard. Quand elle réalisa que la situation était bien réelle, elle pria alors pour que la personne qu'elle avait maladroitement bousculée ne soit pas quelqu'un de méchant. Elle baissa tout dabord le regard, poussant un gémissement pour tenter de se calmer un petit peu. C'était une sorte de tic nerveux chez elle, de gémir à chaque fois qu'elle se sentait mal à l'aise, autant dire qu'elle le faisait souvent donc. Elle avait l'impression que cela la calmait, l'aidait à se sentir mieux. Elle plissa les yeux, prête à endurer une frappe de la personne qu'elle venait de bousculer faiblement. Pour elle, tout le monde était un enemi, tout le monde voulait sa peau. Elle devait se préparer à endurer des coups si jamais elle venait à perturber quelqu'un. Pourtant, la frappe ne vint pas, et elle ouvrit doucement un oeil pour regarder la personne en face d'elle. C'était une femme, une jeune femme. Elle porta immédiatement ses yeux roses sur le haut du crâne de la jeune fille en face d'elle pour vérifier si elle n'était pas une Neko. Ouf, il n'y avait rien. Elle descendit ensuite sur le visage de cette jeune femme, et se rendit compte qu'elle n'avait pas de pupille. Illona compris assez rapidement qu'il devait s'agir donc d'une Esprit. Elle retint un cri de terreur. Qu'elle ne soit pas Neko, cela l'arrangeait, mais les Esprits n'étaient en guére bon termes avec les êtres humains, en particulier depuis cette histoire de guerre. Son pére avait combattu des Esprits, et en était revenu. Et comme elle habitait de ce coté du pays, c'était elle la moins forte socialement des deux. A peine eut t-elle compris que la personne qu'elle venait de bousculer était une Esprit qu'elle serra donc d'autant plus fort sa peluche contre elle. Cependant, elle ne l'avait pas frappée, et maintenant qu'Illona regardait de plus près, elle apercu un visage plutôt joyeux. Cette femme ne lui voulait t-elle aucun mal? Elle ne distinguait pas encore très bien le visage de cette inconnue, mais avait tout de même l'impression qu'elle souriait. Elle cligna plusieures fois des yeux pour essayer de mieux voir en face d'elle. Peut être avait t-elle un peu de myopie? Elle devrait poter des lunettes? Non, c'était simplement qu'elle avait retenu des larmes de peur et avait plissé les yeux trop souvent ces derniéres secondes. Elle entendit clairement la voix de son interlocutrice lui poser une question, en revanche.


«Bonjour. Tu t'es perdue, tu as besoin de quelque chose?»

Elle n'avait pas une voix menacante, tant mieux. C'était même plutôt une voix rassurante en fait. La jeune fille sentit son coeur se calmer et sa peur s'atténuer un peu. Elle était toujours en environnement hostile, toutefois. Elle releva doucement le regard vers le visage, qu'elle ne distinguait toujours pas très bien, de la jeune femme, avant de baisser une nouvelle fois ses yeux roses vers ses pieds sagement rangés dans ses deux bottes noires. Elle éleva timidement la voix, pas totalement sûre que la femme en face l'entendrait avec le boucan autour d'eux. Du moins, le boucan aux oreilles d'Illona. Pour n'importe qui, ce bruit aurait été à peine dérangeant. Pour elle, il était plus fort et plus inquiétant que le déplacement rapide d'un troupeau de Rhinocéros.


"Je... Je suis désolée de vous avoir bousculée, madame! Pardon!"

Elle avait elevé la voix sur ses excuses pour tenter d'augmenter leur effet. Toujours aussi timide, elle préférait s'excuser avant de répondre à la question. Sans doute le ferait t-elle après avoir acquis la certitude que cette femme, quel que fût son identité, ne lui ferait aucun mal. Elle ne voulait vraiment pas avoir affaire à quelqu'un de méchant. Vraiment pas du tout.
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Maëlle Mahereia


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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 19 Déc 2010 - 4:21

{Un champ libre? Qu'ess-c'est-qu'ça?XD

C'est bien la pitié. C'est pas un sentiment mauvais, ça a juste une mauvaise connotation. Moi j'ai pitié de tout le monde, voilà.u__u}

Ah, Maëlle adorait les enfants. D'ailleurs elle devrait en avoir, plus tard-avec Robin, cela allait de soit. Elle ne pensait pas qu'il était fondamentalement conter cette idée, donc tant mieux. Enfin, elle ne pensait pas, non..., ou alors il l'avait drôlement bien caché, tiens. Mais pour l'instant, amuser ceux des autres lui suffisait amplement. Elle était un peu jeune-quoique, pas tellement...-pour avoir des enfants ; et puis sa situation actuelle n'aurait pas été la meilleure pour accueillir un si petit être dans sa vie. Ce qui ne l'empêchait pas d'aimer les enfants. Elle ne savait pas bien pourquoi, mais elle adorait passer du temps avec des personnes bien plus jeunes qu'elle. Ils étaient mignons, gentils, et puis ils riaient bien plus que les adultes. En grandissant, on perdait toute innocence et toute spontanéité ; c'était vraiment dommage, du point de vue de la jeune Esprit. Elle aurait aimé, elle aurait vraiment aimé que tout le monde ait gardé une âme d'enfant, même cachée loin quelque part, au fond de leur cœur. Mais ce n'était pas le cas. Bien des personnes ne se souvenaient pas de ce qu'ils ressentaient quand ils étaient plus jeunes, au point même qu'on pouvait se demander si un jour ils avaient été aussi petits que leurs propres enfants. Elle, au moins, elle savait encore s'amuser : rire et jouer faisaient tout deux parti de son vocabulaire, et largement encore. Peut-être était-ce parce qu'elle n'avait jamais réellement eu d'enfance? Elle ne savait pas. A ses yeux, elle n'avait rien vécu de particulièrement choquant. Rien d'anormal, rien de..., vraiment, anormal. Elle savait bien que-heureusement-peu de personnes vivaient ce qu'elle-même avait vécu. Elle savait aussi que ce qu'avait fait Alvin était mal, et elle savait qu'il l'avait enlevée. Elle savait qu'il avait un problème, et était parfaitement consciente que ce qu'elle avait vécu, c'était traumatisant. Traumatisant..., avait-elle l'air traumatisée? Elle ne pensait pas. La jeune femme savait tout cela, en effet, mais ne le comprenait pas. Ou pas dans le sens où elle aurait dû le comprendre, en tout cas. Elle avait beaucoup de bons souvenirs datant de cette époque. Elle trouvait justifié d'avoir été enfermée régulièrement dans le placard, toute seule dans le noir. Et Alvin lui manquait. Ce que ses parents n'avaient pas compris, bien sûr. Elle ne lui en voulait pas, non, et aurait même été contente de le revoir. C'était son frère, il s'était bien occupé d'elle, il ne l'avait jamais abandonné, il avait toujours fait en sorte qu'elle soit bien habillée, qu'elle ait toujours correctement à manger, il avait joué avec elle, lui avait appris à lire, à écrire, à essayer de contrôler sa magie. C'était son frère, ni plus ni moins ; elle ne parvenait pas à saisir la gravité de la situation, même à présent. C'était peut-être en ce sens, qu'elle était traumatisée. Mais ça, elle ne pouvait pas s'en rendre compte. Alors si elle vivait son enfance par procuration, eh bien..., aucune idée. Mais en tout cas, elle s'amusait bien et comptait bien s'amuser encore longtemps. Et ce que ce soit de manière normale, ou en faisant quoi que ce soit de moins..., légal, mais apportant plus d'adrénaline. Oui, Maëlle allait conquérir le monde avec ses ballons en forme de fleurs et ses jolies acrobaties. C'était certain. Enfin, elle le conquerrait quand Robin serait revenu, et qu'elle aurait gagné suffisamment d'argent pour cela. Autant dire que ce n'était pas gagné, n'est-ce pas. Ma is qu'importe, elle était motivée et volontaire, rien n'aurait su résister à son grand sourire et à ses crayons magiques. Ou tout du moins, elle en était persuadée. Il fallait positiver dans la vie, si l'on voulait arriver à ses fins : c'était ce qu'elle faisait sans arrêt-ou presque. Ce n'était pas possible, d'être constamment heureuse. Même elle, elle était parfois un peu triste. Ou simplement nostalgique. Ou tout simplement mélancolique. Seulement la jeune femme savait ne pas le monter, c'était bien quelque chose dont elle était fière : ne pas laisser transparaître ses émotions négatives, ne déranger personne avec ce qui n'allait pas. Si vraiment Maëlle avait un problème, elle ne se butait pas et savait en parler. Mais toutes les petites choses qui l'incommodaient, elles ne les laissaient pas prendre le pas sur sa vie.

Eh bien oui, Maëlle aimait prendre des résolutions. Elle le faisait régulièrement, d'ailleurs. Après, elle ne les tenait pas toutes, loin de là..., mais ce n'était pas si important, dans le fond. Là, elle n'en avait aucune à prendre. Si ce n'était peut-être celle de ne pas effrayer plus encore la petite demoiselle qui se tenait en face d'elle. Parce que plus terrorisé, on ne faisait pas. C'en était presque vexant, tiens : avait-elle donc l'air si méchante? Elle ne pensait pas ressembler à un monstre, pourtant. Ou alors on le lui avait caché tout au long de sa vie, quelle misère. Enfin, en tout cas cette jeune humaine avait l'air d'avoir peur. D'elle, d'autre chose..., aucune idée. En tout cas son visage et surtout ses grands yeux, l'expression qu'elle arborait, ne trahissaient que trop bien cette crainte qu'elle devait ressentir en cet instant. C'était un monde ça, tout de même. D'être timide ou très vite effrayée. Ça devait être embêtant, ça, elle voulait bien le croire : elle avait connu des personnes qui n'osaient qu'à peine sortir de chez eux et, honnêtement, ils lui faisaient de la peine. Elle-même était du genre avenante, à aller vers les autres plutôt qu'à attendre bêtement qu'on vienne la voir : elle n'avait que peu connu ce genre de problèmes. Sans doute que cela devait se voir sur elle : habillée et maquillée ainsi, à faire des pitreries dans la rue pour gagner sa vie..., oui, elle n'était pas ce qu'on pouvait appeler silencieuse ou timide. Ni même timorée, en fait. Raison pour laquelle elle ne parvenait qu'avec peine à s'imaginer ce que pouvait penser cette petite jeune fille aux yeux roses. Que faisait-elle toute seule ici? Pourquoi avait-elle peur? Était-elle perdue? Autant de questions se bousculaient dans les couloirs de l'esprit de Maëlle, qui l'observait avec bienveillance. Elle pensait bien que ce ne devait pas être simple de vivre quelque part en minorité, toujours dans la crainte de se faire insulter ou quoi que ce soit de cet acabit. Mais elle ne pouvait pas la plaindre pour autant. Les humains avaient fait leur lot d'horreurs, et elle ne pouvait pas leur pardonner ce qu'ils avaient fait. Elle, elle n'avait certainement commis aucun crime ; mais les généralisations et les on-dits restaient fermement ancrés en chacun. La jeune femme aux longs cheveux dégradés ne savait pas pourquoi elle n'était pas allée à l'Est comme presque tout les autres, elle ne pouvait donc pas juger. Elle ne tenait pas à le faire, de toute façon ; ce n'était pas son rôle. Elle, son rôle était simplement de lui sourire et de lui demander ce qui n'allait pas. Pas de la regarder gravement en demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour rester à l'Ouest, que c'était idiot et inconscient. Non, loin d'elle cette idée : faire la morale et condamner, ça allait comme ça. Elle n'en avait aucune envie. Maëlle continua de sourire, gardant ses yeux inutiles vissés sur le visage de la petite, par soucis de compréhension. Elle ne saurait pas si elle la regardait, sinon ; or elle voulait tout de même qu'elle comprenne qu'elle la regarde, c'était plus pratique. Que la jeune fille aux cheveux roses n'ait pas l'impression de s'adresser au vide, n'est-ce pas.

"Je... Je suis désolée de vous avoir bousculée, madame! Pardon!"

Oh, c'était adorable. Maëlle ne put empêcher son sourire de s'agrandir légèrement, attendrie par son air perdue et timide. Au moins elle était polie, c'était une bonne chose. Il était certain qu'elle aurait été surprise si elle l'avait insultée, l'avait gratifié d'un geste très poli et était repartie aussi vite qu'elle était venue. Surprise dans le mauvais sens, même. Mais là, c'était tout à fait recevable. Des excuses, des excuses, et des excuses. Ça, elle ne risquait pas d'en manquer. Elle avait toujours l'air d'avoir peur, et la contorsionniste acquiesça gentiment. Encore une fois, son but n'était pas de l'effrayer.

«Oh, Mademoiselle! Je ne suis pas si vieille que ça, si? D'ailleurs moi c'est Maëlle, dit-elle dans un sourire toujours aussi chaleureux qu'à l'accoutumée. Et ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. Je ne vais pas te manger.»

Juste l'enlever, aha. La jeune femme se redressa et posa ses mains sur ses hanches, jetant un coup d'œil à son matériel, juste à côté d'elle. Elle ne tenait pas particulièrement à ce qu'on lui vole son argent ou ses magnifiques ballons, uh. N'ayant pas tourné la tête pour ce faire, elle se contenta donc quand elle 'regarda' de nouveau son interlocutrice de se remettre à lui sourire, signe qu'elle la regardait bel et bien.

«Alors, quelque chose ne va pas? Tu as l'air toute effrayée, on dirait que tu es poursuivie par quelqu'un!»
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 19 Déc 2010 - 21:08

[...Bonne question.XD

Ouah, c'est bien d'avoir pitié de tout le monde. Après tout, ils ont tous leurs malheurs...XD]


La jeune Illona Krystalis n'était pas quelqu'un qui allait facilement vers les autres. Bien au contraire.

Ca n'était pas qu'elle detestait avoir des relations, loin s'en faut elle adorait même plutôt ça, simplement elle n'avait pas le courage d'adresser la parole à qui que ce soit. Même si en apparence, sa santé mentale était plutôt bonne, intérieurement Illona souffrait de quelques troubles psychologiques qui lui posaient réguliérement des problémes dans la vie de tout les jours. Par exemple, en l'état actuel des choses, la jeune fille aux cheveux roses avait fondamentalement peur de pratiquement tout le monde. C'était un mélange de paranoïa, de timidité, d'Oclopobie et d'isolement constant depuis qu'elle était toute petite. Tout ces gens autours d'elle, ces visages inconnus qui marchaient sans jamais vraiment regarder où ils allaient, ils étaient des enemis pour la petite fille. Elle craignait constamment que quelqu'un s'en prenne à elle, veuille l'enlever à sa famille et à ses amis animaux. Elle avait tellement plus confiance en eux qu'en la plupart des humains. Oh bien sûr, elle avait parfaitement conscience que certains bipédes étaient très gentils et respectables sans doute. Seulement, ils n'étaient qu'une minorité parmis toute cette masse de gens méchants avec elle. Remarquez, elle n'avait jamais vraiment connu de traumatismes liés à des inconnus. Ce n'était pas comme si elle s'était faîte enlevée ou pire encore dans une ruelle sombre. Mais bon, depuis toute petite elle craignait plus que tout d'être ainsi séparée de toute sa famille. Elle aimait véritablement tout son entourage proche. Comme tout le monde dans cet univers, sa plus grande peur était de perdre ce à quoi elle tenait le plus. Tout du moins, elle pensait que tout le monde vivait ainsi. Après tout, si on n'avait plus rien qu'on pouvait aimer, si la seule motivation qui restait était de récupérer nos biens dérobés par un coup cruel du destin ou du hasard, Illona n'imaginait pas pouvoir continuer de vivre en toute quiétude. Loin de là même, puisqu'elle aurait peut être préféré rejoindre son pére au Paradis, plutôt que de vivre ainsi, sans plus personne pour l'épauler. Son pére lui manquait cruellement dailleurs. Pour en revenir à ses problémes mentaux, on pouvait dire qu'Illona souffrait en quelque sorte d'un complexe d'Oedipe, mais au féminin. Et pas exactement le même. Elle était bien tombée amoureuse de son pére quand elle avait encore six ou huit ans, mais maintenant elle savait bien qu'elle devrait faire sa vie avec un garçon de son âge. Elle ne pouvait décemment pas épouser son paternel. Par ailleurs, sa mére et lui formaient un si merveilleux couple qu'elle n'osait vraiment pas les déranger. Pour ainsi dire, Illona voulait véritablement vivre ce que sa mére avait vécu, tout en se rapprochant le plus possible de son pére. En clair, elle désirait fortement trouver un amoureux qui ressemblait à son pére et faire sa vie avec cet homme. Bien entendu, tout les hommes étaient uniques. Même si une génération les séparaient, il était totalement impossible qu'une version plus jeune d'Ulysse Krystalis se trouve quelque part dans ce monde. Néanmoins, si les sosies parfaits n'existaient peut être pas, les ressemblances entre les personnes pouvaient très bien être monnaie courante. Dans sa vie, Illona avait croisé de nombreuses personnes qui ressemblaient à sa jeune soeur, quand celle ci était encore au berçeau. En même temps, Cassandra n'était qu'un bébé à cette époque. Tout les bébés agissent plus où moins de la même maniére au final. Mais elle avait aussi croisé de nombreuses personnes qui se ressemblaient un peu. Iska ressemblait beaucoup à son oncle par exemple. Ils étaient tout deux des fervents adorateurs des animaux. Bien que Iska soit bien plus gracieux et fin que son Oncle animalier, et que ce dernier semblait bien plus interessé par la gente féminine que son neuveu. Illona, de son coté, ne connaissait qu'une seule personne à qui elle ressemblait. Sa mére, Pénélope. Plusieures fois, sa maman lui avait dit qu'elle était exactement la même à son âge. Les mêmes cheveux roses, la même affinité avec les animaux, les mêmes formes qui commençaient à sortir de l'enfance, le comportement timide et introverti... Illona en était dailleurs très fiére. Cela l'encourageait dans la perspective de savoir que plus tard, elle ressemblerait à sa mére. Pénélope était une jeune femme magnifique, douce et gentille. Vraiment, Illona voulait lui ressembler. Si un jour, elle devenait la moitié de ce que sa mére était, la jeune fille aux cheveux roses serait très heureuse. Aucun doute là dessus.


Reposant son regard presque aussi rose que ses cheveux sur son interlocutrice Esprit, Illona se demanda briévement si la jeune femme en face d'elle était quelqu'un de bien. Elle parvint finalement à clarifier sa vision en regardant bien face à elle. Effectivement, la jeune femme était une Esprit. Elle n'avait pas de pupille, ce qui rendait son regard vide d'expressions réelles, et lui donnait un air particuliérement effrayant. Oui, elle faisait peur à Illona. Elle n'aimait pas spécialement fixer des yeux sans pupilles. Cela lui faisait peur. C'était aussi pour ça qu'elle préférait se faire des amis parmis les Nekos. Eux, ils étaient mi-homme mi-animaux. Elle se sentait plus proches d'eux que des Esprits, et de loin. Les humains étant sa propre race, Illona n'avait pas à ressentir de malaise spécial en voyant simplement le portrait de l'un d'entre eux. Les Elfes, mis à part leurs oreilles pointues, n'étaient pas si dérangeants que cela. Ah si remarque. Ils étaient si grands... Cela faisait assez peur à la jeune fille. Mais pour l'instant, le fait est qu'il s'agissait d'un Esprit qui la regardait. Maintenant qu'Illona y voyait plus clairement, elle parvenait à voir le visage et le corps de son interlocutrice. La premiére chose qu'elle se dit en la voyant, fut "comme elle est jolie...". Illona n'irait pas jusqu'a dire que cette jeune femme était plus belle que sa mére, mais elle savait recconaître la beauté quand elle la voyait. En l'occurence, cette femme là était jolie rien à redire là dessus. Cela adoucissait un peu la sauce pour la jeune fille aux cheveux roses, qui s'en trouvait rassurée. Une jolie dame ne pouvait pas être si méchante, non? En plus, l'Esprit souriait amicalement. Illona, légérement rassurée, fit un petit pas en avant pour se rapprocher. Elle préférait de loin rester avec quelqu'un qui avait l'air amical envers elle, plutôt que de retourner risquer sa vie dans la foule qui se trouvait derriére elle. Vraiment, elle avait bien plus peur d'un inconnu que d'un visage qui apparaissait comme bien plus sympathique. Voilà pourquoi elle rougissa de prime abord, avant de modifier son expression triste et désolée dans un petit sourire, toujours emprunt d'une pointe d'excuse, en regardant la jeune femme aux yeux dorés. C'était joli les yeux dorés, non? Illona trouvait ça très beau. Pas aussi beau que les yeux de sa mére encore une fois, mais elle trouvait tout de même ça très joli à voir. Cette jeune femme devait déja avoir un fiancé, se dit Illona. Elle était assez jolie pour ça. Plus encore, même. La jeune fille avait rapidement compris, en voyant les couples dans son école, que plus une fille était belle, plus grandes étaient ses chances d'avoir un fiancé ou un petit ami rapidement. En revanche, elle ne comprenait pas pourquoi certains se séparaient. Elle n'y arrivait pas. Ses parents s'étaient toujours aimés, même maintenant alors que Ulysse était mort, Pénélope refusait catégoriquement de sortir avec un autre homme. Elle n'en avait ni le droit, et encore moins l'envie. Parce que pour elle, l'amour était unique et que le premier devait être le bon. C'est pourquoi elle avait choisit avec soin. C'est pourquoi Illona choisirait avec soin elle aussi. Parce qu'elle pensait de la même maniére que sa mére. Sans doute la jolie dame avait choisit avec soin elle aussi. A la regarder, elle n'était pas aussi jeune que l'était la petite fille aux cheveux roses. Bon, ça c'était évident. Elle n'était pas non plus de la génération de sa mére, elle semblait trop jeune pour ça. Non, elle tenait visiblement plus de la génération d'Iska. Peut être qu'elle se serait bien entendue avec son grand frére? Elle n'en doutait pas. Iska était toujours poli et courtois avec les dames, et se faisait beaucoup d'amies au féminin. Au masculin aussi bien sûr, mais il était plus amical avec les filles qu'avec les garçons. Etrange dailleurs, qu'il n'ai jamais eu de petite amie dans toute sa vie, à ce sujet.


«Oh, Mademoiselle! Je ne suis pas si vieille que ça, si? D'ailleurs moi c'est Maëlle. Et ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. Je ne vais pas te manger.»

Illona la regarda en souriant timidement, puis en baissant doucement les yeux vers le sol. Elle était juste timide et introvertie, elle n'y pouvait pas grand chose. Elle aurait bien aimé lui répondre en tout cas. Et puis, Mademoiselle, est ce qu'elle n'était pas mariée? Alors elle n'avait pas de fiancé? C'était étonnant. A l'âge qu'elle semblait avoir, la mére d'Illona était déja en couple avec son papa.

«Alors, quelque chose ne va pas? Tu as l'air toute effrayée, on dirait que tu es poursuivie par quelqu'un!»

Illona secoua vivement sa tête pour répondre par la négative. Elle n'avait pas de poursuivants non... mais elle avait peur tout de même. Elle releva doucement sa tête vers Maëlle, pour la regarder gentiment avec ses deux grands yeux roses et timides. Elle ouvrit doucement sa petite bouche pour essayer de parler à la jeune femme en face d'elle.

"Je... Je suis désolée je pensais que vous étiez fiancée... Je m'apelle Illona et... Je... J'ai peur. Je suis toute seule et mon frére n'est pas là, alors...."

Elle arqua ses sourcils pour former comme un triangle, comme elle le faisait souvent lorsqu'elle parlait à quelqu'un. C'était plus fort qu'elle, elle voulait avoir un regard appitoyant. Attirer la pitié était souvent son seul moyen de survie. Selon elle.
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Maëlle Mahereia


Esprit, Clown et contorsionniste le jour, voleuse et tueuse à gage la nuit

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Maëlle Mahereia
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 16 Jan 2011 - 17:38

{Attention, je sais repérer les sarcasmes dans les 'XD'...~

Oh mais si, tu l'as dit, tu dois bien savoir ce que ça veut dire! Et puis ils ont tous leurs malheurs, oui. C'est le contexte qui veut ça. Je vais tous les consoler avec un câlin~♥ XD}

Bon, Maëlle n'était pas très douée pour évaluer l'âge des gens. Mais qui aurait pu l'en blâmer? L'âge des Esprits, en comparaison avec l'âge des Humains, n'avait strictement rien à voir. Ou si, peut-être au début. Les enfants du même âge, qu'ils soient d'une race ou d'une autre, avaient les même traits ronds et les mêmes grands yeux teintés d'innocence. Mais dès qu'ils grandissaient, ça devenait le flou le plus total pour la jeune femme. Elle-même avait vingt ans, certes, mais n'aurait pas l'air bien plus vieille dans dix ans. Une humaine née la même année qu'elle, en revanche, ce serait totalement différent : son visage serait plus mature, moins régulier, et le temps prendrait ses marques sur l'ensemble de sa personne. Alors évidemment, donner un âge à quelqu'un..., p^lus facile à dire qu'à faire. Ses yeux dorés restaient posés sur la petite demoiselle en face d'elle, plus par respect qu'autre chose, tandis qu'elle lui souriait gentiment. Bon, elle ne pensait pas se tromper en disant qu'elle ne devait pas avoir quinze ans, tout de même. Cette jeune fille aux grands yeux roses n'était pas assez vieille pour lui poser vraiment problème, il ne fallait rien exagérer. Tiens, maintenant qu'elle y pensait, c'était assez joli, les yeux roses. Ceux de son interlocutrice l'étaient, en tout cas : ça lui donnait l'air 'mignon'. Les siens étaient dorés, hm. Rien de franchement particulier de son point de vue, honnêtement ; elle aurait de loin préféré hériter de ceux de sa mère. Ils étaient d'un vert profond, ni foncé ni clair, un vert serein dans lequel n'importe qui aurait aimé se noyer. Oui, la jeune femme aurait donné n'importe quoi pour avoir les même yeux, et elle était certaine qu'à peu près n'importe qui aurait été de son avis. Mais, certainement, ceux de la petite humaine étaient loin d'être laids pour autant, comme elle l'avait déjà dit ils étaient au contraire très mignons. De la même couleur que ses cheveux, tiens. Elle était toute rose, et avait de plus bien l'air de quelqu'un qui devait aimer cette couleur-même si cela ne voulait rien dire, c'était tout de même une impression fiable. Rien à voir avec elle, donc. Ses cheveux étaient d'un joli blonds, mais cela ne se voyait pas au premier abord, puisqu'elle les avait changé de couleurs. Enfin, on les lui avait changé, mais elle était à présent capable de le faire de son propre chef. C'était d'ailleurs bien pratique, pour aller avec ses tenues colorées : si elle le désirait, elle pouvait leur faire prendre une teinte bleue, verte ou même rose, tiens. Mais pour l'heure et en général ils étaient mauves et se dégradaient naturellement en blond, pour l'être tout à fait aux pointes. Ah, ce blond là, elle le tenait de sa mère! Elle et sa sœur avaient toutes les deux hérité de la chevelure souple et fine de leur mère, et elle s'en félicitait, par ailleurs. Ses cheveux n'étaient-ils pas magnifiques? Longs, souples, soyeux, brillants. Elle n'aurait pas pu demander mieux. Maintenant qu'elle y pensait, Laïla Mahereia était une très belle femme, tout de même. Son père lui avait souvent dit que, avant de ne la perdre, elle était plus belle encore. La peur et la détresse lui avaient donné un air constamment inquiet qui ne lui allait pas, mais il était vrai que quand elle souriait tout son visage s'illuminait, et lui donnait un air presque Noble. Même si Maëlle ne la considérait pas réellement comme sa 'mère' elle l'avait aimé, et avait été terriblement attristée par sa mort. Son père aussi, d'ailleurs. Comment aurait-il pu ne pas l'être? Il l'aimait de tout son cœur, après tout, et il n'aimerait probablement jamais qu'elle. Mais ce n'était pas si rare, après tout. Perdre quelqu'un dans des circonstances terribles laissait une marque indélébile, une brûlure vive et lancinante qu'on n'avait que rarement envie d'oublier, puisque c'était le dernier souvenir qu'il nous restait de l'être cher.

Heureusement pour l'Esprit aux yeux dorés, sa propre âme-sœur n'était pas morte. Elle avait eu beaucoup de chance d'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait : à la place de sa sœur, ç'aurait pu être elle. Et Robin n'avait-il pas perdu l'intégralité de sa famille? Oui, ils avaient eu de la chance. La guerre civile n'avait épargné personne, et il n'était pas étonnant de croiser des personnes dans la rue qui avaient vécu la même chose que soi, qui avaient perdu quelqu'un qu'ils aimaient beaucoup. Un père, un frère, ou même une mère, une fille..., cette période avait été particulièrement meurtrière, après tout. Et à son terme était venu la séparation du Royaume en deux, et par là-même la séparation des races dans chaque partie. Qu'il reste des Humains à l'ouest intriguait la jeune fille et la dérangeait tout autant. Elle n'avait rien contre eux. Enfin, pas vraiment. Bien sûr subsistait une rancœur tenace à leur égard à chaque fois qu'elle pensait à sa mère et à sa sœur, à tout le mal qu'ils avaient causés à ceux de sa race, mais..., pas de là à vouloir les exterminer ou attenter quoi que ce soit contre eux. Elle les laissait vivre, ils la laissaient vivre, tout allait pour le mieux. Et puis quoi qu'il en soit, elle n'aurait pas pu détester fondamentalement une petite jeune fille qui la regardait avec un air si effrayé et timide, c'était impossible. Elle se demandait tout de même ce qui avait pu la pousser à rester de ce côté de la frontière, là où elle savait que les problèmes seraient bien plus nombreux. Mais aux vues de son âge probable, il aurait mieux valu poser la question à ses parents, sans doute. Et puis elle n'était pas là pour lui faire la morale ou elle ne savait trop quoi de ce genre, de toute façon! Ce n'était pas son rôle, elle n'était pas là pour ça. Elle était là pour faire rire les enfants et leur faire pousser de petits cris d'admiration, voilà tout. Faire le clown, faire la roue, faire des ballons en forme de fleurs colorées, c'était ce pour quoi elle était faite. Enfin, c'était ce qu'elle dirait à quiconque le demandait. Le reste de ses activités ne regardait guère qu'elle. Elle et Robin, et personne d'autre. Elle n'allait tout de même pas aller crier sous les toits que la gentille Demoiselle qui faisait des acrobaties dans les rues avait un côté beaucoup moins, hm..., 'adorable'. Tout cela était secret. Tout ce qui était interdit l'était, de toute façon.

"Je... Je suis désolée je pensais que vous étiez fiancée... Je m'appelle Illona et... Je... J'ai peur. Je suis toute seule et mon frère n'est pas là, alors...."

Le sourire de la jeune Esprit se fit compréhensif et rassurant, et elle acquiesça doucement alors qu'elle lui répondait. Elle ne semblait pas sûre de ce qu'elle disait, la petite Illona ; sans doute était-elle timide, comme elle s'en était déjà fait la réflexion. Bon, elle ne lui en voulait pas d'avoir pensé qu'elle était fiancée, voire mariée ; après tout elle aurait pu l'être, ça n'aurait rien eu de vraiment choquant. Le fait était qu'elle ne l'était pas cependant, ce qui n'était pas si étrange non plus. Elle avait toute la vie devant elle, pas de quoi s'inquiéter! Et puis à moins que quelque chose ne se passe dramatiquement mal, elle pensait bien se marier avec Robin un jour. Ils étaient presque fiancés dans le fond, non? Ce n'était qu'une question de nuances sans importance, à ses yeux. Eh bien, eh bien. Son frère n'était pas là, donc. Cela voulait-il dire qu'elle l'avait perdu de vue, qu'elle allait le rejoindre ou même qu'elle avait essayé de s'aventurer dehors sans lui? Ce n'était pas très clair pour Maëlle qui, ne connaissant absolument pas ledit jeune homme, ne pouvait se faire une idée précise de la situation. En tout cas, elle avait peur. Ça, elle comprenait et voulait bien la croire, sans aucun problème. Ses sourcils étaient arqués vers l'intérieur, et sa posture seule suffisait à lui indiquer dans quel état d'esprit elle se trouvait en ce moment. A savoir, effrayée. Ça ne devait pas être amusant, de s'être perdue toute seule dans la rue, comme ça. Oh, elle espérait que son frère ne la cherchait pas! S'il pensait l'avoir perdue, il devait être dans tous ses états, c'était certain. C'était quelque chose que la jeune femme pouvait comprendre dans la mesure où ses propre parents avaient expérimenté cela, bien qu'à un degré bien plus grave. Les enfants perdus, il n'y avait rien de pire. Et même si la demoiselle aux cheveux roses n'avait pas l'air particulièrement jeune, elle n'en restait pas moins une enfant aux yeux de Maëlle.

«Eh bien non, Illona, je ne suis pas fiancée. Mais j'ai un petit-ami, par contre, avec qui j'espère bien me marier un jour, répondit Maëlle en souriant gentiment à son interlocutrice, se voulant toujours aussi chaleureuse. Et tu n'as pas à avoir peur. Ca va aller, hein?»

Un nouveau 'coup d'œil' vers son matériel, sans bouger les yeux. Alors, qu'est-ce qu'elle allait pouvoir faire, maintenant...? Elle ne pouvait pas lui dire de se débrouiller, qu'elle avait mieux à faire et qu'elle allait devoir embêter quelqu'un d'autre, tout de même! Et puis elle ne le pensait pas, de plus. Ça réglait plus ou moins le problème. Maintenant qu'elle savait ce qu'elle ne dirait pas, elle devait chercher ce qu'elle dirait. Ce qui était presque plus difficile, en soi.

«Tu étais avec ton frère? Tu étais avec lui et tu l'as perdu, ou tu devais le rejoindre quelque part?»
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 16 Jan 2011 - 20:52

[Je crois que j’ai dis ça pour faire « genre » tu comprends ?-__ù

Vous êtes sadiques quand même, juste les jours où j’ai plus mon PC et je dois me débrouiller avec un ordi bizarre, vous postez !XD]


Illona trouvait vraiment cette jeune femme très belle. Elle aurait put dire jolie aussi, mais elle avait l’impression que « Jolie » c’était un qualificatif que l’on devait reserver aux jeunes demoiselles. Plus de son âge à elle qu’a cette dame en face. Sans vouloir être vexante où quoi que ce soit, Illona trouvait que cette personne aux yeux dorés en face d’elle était plus agée que la jeune fille aux yeux fuchsias. Illona lui aurait donner la vingtaine. Ou quelque chose comme ça. Dans la même veine que l’âge qu’avait Iska sans doute. Iska avait dix neuf ans, Illona s’en souvenait bien. C’était un an de moins que vingt ans. Pour un peu, Illona se serait mise à échafauder un plan pour faire en sorte que son grand frère fréquente cette jolie jeune femme, mais elle savait bien que même si Iska aimait passer du temps avec les jeunes filles, il préférait la compagnie des garçons. Bon, ça ne dérangeait pas Illona après tout. Il pouvait faire ce qu’il voulait. Oh, peut être qu’ils pourraient devenir amis, lui et elle ? Illona était sûre que ce serait possible, Iska ne disait jamais non à avoir de nouveaux amis dans son entourage. Bon, qu’elle soit belle où non n’était guére important pour le garçon aîné des Krystalis. Il n’accordait jamais d’importance à la beauté de ses amies au féminin. Mais ca n’était pas pour autant qu’il était imperméable à la perception de la beauté féminine, attention. Il aurait vut cette jeune femme aux cheveux mauves, il aurait très facilement avoué qu’elle était très belle. Il disait tout les jours à sa mére qu’elle était la plus belle femme du monde, et disait à Illona qu’elle ressemblerait à sa maman quand elle serait plus grande. Puis il faisait un compliment du même genre à Cassandra, et partait enfin pour son travail. C’était comme ça tout les matins, et Illona s’en accommodait très bien. Chaque fois, elle rougissait en entendant son grand frére lui dire qu’elle serait aussi jolie que sa mére et qu’elle l’était déjà beaucoup dailleurs. Ca avait beau revenir inlassablement chaque matin, Illona appréciait toujours autant cette marque d’affection de la part de son grand frére. Elle trouvait ça charmant, et cela la consolait un peu. Chaque jour qu’elle passait en compagnie des autres enfants de son âge, on ne cessait de la brimer ou de la regarder de loin. Parce qu’elle n’avait pas des ailes dans le dos, ni des oreilles de chat sur le dos. Pourtant, elle aurait adoré ! Des ailes comme des oiseaux et des oreilles comme des chats, cela devait la rendre encore plus proche de la faune animale qu’elle aimait tant. Elle savait toutefois qu’en tant qu’humaine, elle était plus proche des animaux que de nombreux Nekos ou Esprits. Pour Illona, les animaux étaient le symbole de la quiétude et de la gentillesse. Ils étaient un peu comme le monde enfantin qu’elle aimait aller voir quand elle se sentait seule. Elle n’ignorait pas les dures lois de la nature, comme par exemple le loup qui mange l’agneau ou l’ours qui péche les poissons dans la riviére. Mais elle savait que comparé aux horreurs commises par les humains et les autres créatures soi disant ‘intelligentes ‘ qui peuplaient cette ville, comparé aux atrocités que ces êtres étaient capables de commettre le monde animal semblait tellement plus paisible et pacifique. Oui, Illona aurait vraiment aimé être le plus proche possible des animaux, c’était un fait. Après, aurait t-elle souhaiter être une animal elle-même ? Elle ne savait pas très bien. Le fait d’être humaine avait aussi de bons cotés. Elle ne vivrait pas aussi longtemps que les autres, et donc n’aurait pas à survivre à tout ses amis animaux trop longtemps. Elle n’avait pas à transporter des ailes qui devaient être vraiment encombrantes, ni être aveugle et voir par des moyens un peu étranges. Elle n’avait pas à se comporter comme les Nekos, qui étaient des personnages sanguinaires et qu’Illona considérait comme méchants. Non, elle n’aurait pas aimé avoir ce genre de travers dans sa vie. Elle était bien en humaine, elle trouvait juste très dommage qu’on la rejette à cause de cela. C’était peut être pour ça que ses amis étaient presque tous des animaux, non ? Elle ne savait pas très bien pourquoi elle n’arrivait que rarement à approcher des autres personnes bipèdes, comme elle. Qu’ils soient humains où non d’ailleurs. La preuve, elle avait toujours du mal à parler à cette jeune femme en face d’elle. Elle aurait préféré tout de même, à choisir, que ce soit une humaine qui se comporte ainsi avec elle. Mais cela aurait put être une méchante humaine après tout. Ca existait. Non finalement, elle ne s’en tirait pas si mal, avec une belle Esprit qui semblait particulièrement gentille. Ca aurait vraiment put être pire. Largement pire.

En tout cas, puisqu’elle était jolie et tout de même assez agée, elle aurait dût avoir un fiancé, non ? Ou quelque chose qui s’en rapproche. Illona n’était pas encore une fille très au courant de ces histoires d’adultes. Tout ce qu’elle avait comme modèle pour les histoires d’amour entre grandes personnes, c’était l’histoire de ses parents à elle. Et autant dire que ce n’était pas le meilleur exemple qu’on pouvait lui fournir. Jamais sa mére n’avait eu un autre amour que son pére. Et pour autant qu’Illona le sâche, jamais son pére n’avait eu le moindre écart de fidélité une fois en couple avec Pénélope. Et le plus beau, c’était qu’ils s’étaient mit ensembles très tôt dans leur vie. Oh bien sûr, ils auraient put attendre un peu, mais si ils étaient fait l’un pour l’autre, alors c’était inutile d’attendre. Elle avait plus où moins l’âge d’Illona actuellement, si elle se souvenait bien. Et son pére avait le même âge lui aussi. Ah oui ! C’était tellement beau cette histoire qu’avaient vécu ses parents… Elle savait que si son pére était encore vivant, ils seraient très heureux ensembles. Elle en était plus que sûre. Elle voulait tellement vivre la même chose.. Et le pire, ou le plus beau selon le point de vue qu’on pouvait voir les choses, c’était qu’elle ne savait même pas, n’envisageait même pas qu’il était possible de vivre autre chose. Ah tiens ! Si Illona était bonne en calcul, et elle n’était pas stupide elle savait compter assez bien, elle pouvait dire que la jeune femme en face avait peut être déjà des enfants. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que sa mére à elle, à cet âge là, elle avait déjà eu Iska et devait même être enceinte d’Illona. Illona savait que sa maman avait eu Iska à.. 18 ans si ses souvenirs étaient bons. Selon l’apparence de la jeune femme en face, elle avait la vingtaine. Alors, elle avait peut être déjà un enfant avec son amoureux ? Est-ce qu’elle était déjà mariée ? Elle était très belle, elle avait l’air gentille. Comme sa mére, comme Pénélope Krystalis. Alors il n’y avait aucune raison pour qu’elle n’ai pas d’enfants ni de petit ami. Sinon, elle avait peut être loupé le grand amour… Illona pouvait tout de même deviner qu’il ne fallait pas se dire qu’une fois un certain âge passé, on n’avait plus aucune chance de trouver l’amour où d’avoir des enfants. Non, mais elle pensait tout de même que, pour une femme au moins, le premier était le dernier. Si ce n’était pas le cas, elle perdrait sa dignité et sa pureté. Pour Illona, il fallait faire un choix très important, et il fallait le faire de surcroît avec assez de vitesse. Pas à l’âge de Cassandra par exemple, non, mais au moins à l’âge qu’elle avait elle-même, où qu’avait Iska… Le jeune garçon n’avait pas encore trouvé l’amour, alors qu’il avait tout de même dix neuf ans. Mais il avait un jour confié à sa sœur qu’il n’aurait sans doute aucun enfant, même si il trouverait l’amour. Illona ne comprenait pas très bien son frére avec cette maniére de penser, mais elle respectait tout de même son choix. Qu’importe, elle ferait tout de même de lui un parrain clé de ses enfants à elle. Car elle, elle aurait des enfants, elle en était certaine. Il suffisait de trouver le bon pére, et elle aurait sa petite famille et veillerait à être heureuse. Il suffisait juste que son mari ne meure pas, comme son pére avait put le faire. Non, elle y veillerait. Quand elle épouserait son homme, elle veillerait à ce qu’il ne meure pas, elle le protégerait comme une épouse se doit de le faire. Parce qu’elle serait sûrement très amoureuse de lui, mais surtout parce qu’elle ne voulait vraiment pas que ses propres enfants vivent ce que elle, elle avait vécu. Elle ne voulait vraiment pas avoir des enfants qui grandissent sans pére. Elle voulait ressembler à sa mére, mais n’avait aucune envie que ses enfants vivent la même chose que elle-même avait put vivre. La perte d’un pére aimant et protecteur. Elle trouverait un homme fort qu’elle protégerait lui aussi. Elle veillerait à ce qu’il n’arrive pas malheur à son futur mari. Mais pour l’heure, elle n’avait pas de mari, pas plus qu’elle n’avait de fiancé ou de petit ami. En revanche, la jeune femme en face devait en avoir, non ? Sans doute. Elle avait tout de même assez vécu pour cela. Si elle n’en avait pas, Illona aurait été fort triste pour elle. Sincérement.


«Eh bien non, Illona, je ne suis pas fiancée. Mais j'ai un petit-ami, par contre, avec qui j'espère bien me marier un jour. Et tu n'as pas à avoir peur. Ca va aller, hein?»

La jeune fille eu un léger sourire en entendant cela. Elle n’était ni fiancée, ni mariée, mais elle avait un petit ami. Et elle espérait se marier avec. Donc, tout devait aller pour le mieux pour elle, non ? Après tout, si c’était effectivement son premier, elle avait juste mit un peu de temps à le trouver, c’est tout. Elle avait de la chance, et ce fameux petit ami en avait eu aussi dailleurs. Après tout, cette jeune femme était très jolie, très gentille, très sympathique. Et puis, elle avait un très joli prénom, non ? Ma… Maëlle si Illona se souvenait bien. Elle n’avait pas beaucoup de talent pour retenir les noms, mais Maëlle c’était beau comme nom. Elle retiendrait.

«Tu étais avec ton frère? Tu étais avec lui et tu l'as perdu, ou tu devais le rejoindre quelque part?»


Illona hocha la tête à la seconde partie de la phrase. Elle voulait juste retrouver Illona qui devait être aller acheter des piéges à loup dans un magasin quelconque. Ensuite, sans doute qu’il était parti à son travail dans son animalerie. Avec son Oncle, sans doute. Il suffisait juste de retrouver une boutique qui vendait des piéges dans cet endroit…

« Je devais le rejoindre, commença t-elle avec un air un peu plus assuré que précédemment, mais toujours fidéle à sa timidité légendaire. Il est parti acheter des piéges à loup contre les méchants animaux ce matin. »

Elle ne fit pas attention à ses paroles, qui pouvaient sortir de la bouche d’une enfant en très bas âge. Elle avait un regard particuliérement enfantin sur le monde animal, mais cela ne se devinait pas forcément au premier abord. Serrant un peu plus sa peluche contre elle, Illona regarda à droite et à gauche pour se rendre compte qu’elle était encerclée par cette foule, et que la proximité de cette jeune femme formait une sorte de bulle protectrice qui l’empêchait d’être attaquée par les personnes de cette masse d’être bipèdes. Elle resterait donc près de Maëlle, jusqu'à ce qu’elle sache précisément où aller.

« Vous ne savez pas où il peut être ? Vous pouvez m’aider ? Un tout petit peu ? S’il vous plaît… »
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Maëlle Mahereia


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Maëlle Mahereia
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptySam 12 Fév 2011 - 19:15

{Ahun, ahun...XD

Et je poste quand je dois, ou quand ça me vient. C'est la vie. Et puis je suis pas censée savoir ce qui t'arrive à chaque instant de ta vie, quoi...û__ù}

Bien sûr, en général, Maëlle était serviable. Pas dans le sens où elle aidait tout le monde sans arrêt et où l'idée que quelqu'un puisse être triste la révoltait plus que de mesure ; mais elle restait serviable. Quand on lui demandait un service, il était tout de même rare qu'elle envoie balader cette personne sans autre forme de procès, sèchement et avec dureté. Ce n'était pas son genre, n'importe qui aurait pu en témoigner-où tout du moins l'espérait-elle. Il était plus agréable d'être gentille, après tout, et on se faisait plus vite apprécier des autres avec un sourire chaleureux et des paroles rassurantes. Si quelqu'un s'approchait de la jeune Esprit, elle lui souriait et attendait de savoir ce que ladite personne lui voulait. Pas du mal, à priori, n'est-ce pas? Elle n'avait jamais rien fait méritant qu'on lui en veuille fondamentalement, de mémoire. Enfin, tant qu'elle restait dans son rôle et qu'elle n'expliquait pas tout, tout du moins, elle n'avait rien à se reprocher. Tout à chacun avait sa part d'ombre et de noirceur, tout dépendait de la place qu'elle prenait et de la manière que l'on avait de la cacher. La jeune femme la cachait très bien, et faisait attention à ce qu'elle ne s'étende pas trop. Elle ne tenait pas à devenir méchante et hypocrite, sans cesse en train de sourire alors qu'elle ne pensait que du mal des autres et aurait voulu les voir morts. Quelle horrible vision de la vie que celle-là..., et puis, cela n'aurait pas convenu à une artiste comme elle, qui s'amusait à faire des acrobaties dans la rue et à vendre des ballons en forme de fleurs aux enfants. Elle aimait la vie, c'était chose sûre. Elle aimait rire et se promener dans les rues, elle aimait parler avec ses amies et passer du temps avec Robin, elle aimait faire rire les enfants et voir leurs parents les regarder avec un air bienveillant. Elle n'aimait pas spécialement faire le bien autour d'elle, mais aimait observer le bonheur et y goûter chaque jour un peu plus. Pleurer, non. Elle ne pleurait pas, ce n'était pas dans son genre. Cela faisait longtemps qu'elle avait appris à se tenir tranquille quand elle était triste, de peur de ne faire trop de bruit et de se faire punir. Les larmes ne coulaient ainsi que très rarement sur ses joues, et personne n'avait l'occasion de les essuyer. De toute façon, elle partait du principe qu'exposer ses faiblesses était l'erreur la plus stupide que l'on pouvait faire, si l'on tenait à vivre vieux et heureux. Elle tenait à vivre très longtemps, avoir des enfants et vivre dans le bonheur le plus absolu, alors pas question que qui que ce soit vienne gâcher son bonheur. Dans un sens, cela la peinait de savoir que certains ne pouvaient accéder au bonheur pour une raison ou pour une autre. Dans un sens général, bien entendu ; elle ne pouvait pas être triste pour chaque personne qu'elle rencontrait et qui ne semblait pas tout à fait comblée. Il n'aurait plus manqué que cela! Un peu d'empathie était utile, mais trop était encombrant et handicapant. On avait le droit d'aider les autres, tant que cela ne devenait pas un devoir et n'amputait pas notre propre bonheur. C'était sa façon de voir les chose. Aider les autres, comme ça, dans un acte totalement désintéressé, ne la dérangeait pas. Mais elle ne voulait pas trop apprendre à les connaître, ne voulait pas qu'une sorte de dépendance se crée entre eux. Elle n'était guère réellement attachée qu'à Robin, et dans un registre différent à son père, dans ce bas monde. Et eux, elle était persuadée qu'ils ne lui feraient jamais de mal. Ou pas volontairement, en tout cas.

Ses yeux dorés restaient posés sur la petite demoiselle aux yeux roses, plus par respect qu'autre chose. Et puis par expérience, elle savait qu'il était plus agréable pour un humain de voir les yeux de l'autre dirigés dans leur direction ; sans doute parce qu'eux-même n'avait pas d'autre choix que de regarder leur interlocuteur pour les voir correctement. Pourtant, ils devaient être habitués à voir des Esprits autour d'eux, et ce depuis qu'ils étaient tous petits..., avant la séparation du Royaume en deux, les races étaient totalement mélangées, après tout. Ils se côtoyaient sans cesse, marchaient côte-à-côte dans les même rues, fréquentaient les même écoles et les mêmes échoppes..., enfin. Cela ne l'empêchait pas de poser ses yeux sur son interlocutrice, ça n'avait rien d'handicapant. Elle fut heureuse de constater que sa réponse arraché un sourire timide à Illona, heureuse de voir qu'elle se détendait ne serait-ce qu'un peu. Elle avait déjà, une fois, trouvé un petit garçon perdu dans les rues de Jiang-Zemin, et ça s'était beaucoup moins bien passé que ça. Il devait avoir une dizaine d'année peut-être, et avait refusé de lui adresser le moindre mot, se contentant de s'accrocher sa jambe en sanglotant. Ce qui ne l'avait pas aidé, vraiment, à retrouver ses parents. Enfin, heureusement ils avaient fini par revenir et récupérer leur cher petit, qui malgré tout n'avait eu l'air que moyennement soulagé. Mais ce n'était pas les affaires de Maëlle, et elle ne devait pas interférer dans la vie des autres. Elle pouvait aider la jeune fille à retrouver son frère, si c'était bien lui qu'elle cherchait, mais voilà tout. L'aide qu'elle pouvait lui fournir s'arrêtait là, que ce soit malheureux ou pas. Enfin! Ce serait déjà une bonne chose de faite que de pouvoir l'aider à retrouver la personne avec qui elle se trouvait, ou en tout cas quelqu'un qui pourrait l'aider à s'y retrouver dans la capitale. Pour une humaine, les rues étaient toujours moins sûres que pour quelqu'un d'autre, et c'était de notoriété publique. Elle aurait pu se faire agresser, ou quoi que ce soit d'autre dans ce genre là qui soit tout sauf agréable ; cela faisait parti des risques de la vie de tout les jours, bien qu'ils étaient évidemment plus élevés pour ceux que l'on considérait généralement comme des 'traitres'. Elle n'était pas fondamentalement pour le racisme et ne faisait elle-même pas tant de différence entre les jeunes Humains ou Elfes qui passaient rarement devant elle et les Esprits et Neko qui vivaient en grand nombre de ce côté-ci de la frontière. Seulement elle ne faisait pas parti de ceux qui iraient militer pour leurs droits non plus, c'était certain. Difficile de ne pas généraliser. Des humains avaient tués Lorrine et sa mère, et elle ne pouvait s'empêcher d'avoir une sorte de rancœur envers eux, au fond d'elle-même. Ce devait être normal, après tout.

« Je devais le rejoindre. Il est parti acheter des pièges à loup contre les méchants animaux ce matin. »

Ah? Donc elle devait le rejoindre, hm. C'était une des possibilités que la jeune Esprit aux cheveux multicolores avait avancé, aussi ne fut-elle pas particulièrement étonnée que ce soit le cas. En revanche, la suite de la phrase la laissa légèrement plus perplexe. Des pièges contre les méchants animaux? Eh bien, pourquoi avait-il besoin de pièges? Il n'y avait pas d'animaux dangereux dans les murs de la capitale, les seuls qui se promenaient dans les rues étaient ceux qui étaient inoffensifs et appartenaient à un propriétaire quelconque. Oh, peut-être était-ce pour son métier quel qu'il soit, ou pour une autre raison à laquelle elle n'aurait pas pensé spontanément..., ça pouvait être un peu tout et n'importe quoi. Et plus important, ça ne la regardait pas. L'important était que c'était dans un magasin vendant ce genre de choses que le fameux frère devait se trouver. Elle n'y avait guère réfléchi auparavant, mais il lui semblait évident que ce devait être son frère ainé, à présent. Elle n'aurait pas parlé comme ça d'un cadet, à priori. La jeune fille aux cheveux roses avait resserré sa peluche contre elle, et Maëlle ne put s'empêcher de sourire légèrement, attendrie. Son attitude et sa manière de parler étaient très infantilisantes, tiens. Elle n'avait pas l'air si jeune que ça, finalement, mais agissait comme une petite fille. C'était sans doute cela qui poussait l'Esprit aux yeux dorés à la considérer comme une enfant alors qu'elle devait plus se trouver sur le chemin de l'adolescence, comme elle s'en était fait la remarque en la voyant pour la première fois. Il y avait des jeunes adolescents qui faisaient extrêmement jeunes et mignons pour leur âge, et d'autres qui portaient une gravité muette et une douleur silencieuse sur leurs traits. Tout dépendait de la vie qu'ils avaient menés, sans doute.

« Vous ne savez pas où il peut être ? Vous pouvez m’aider ? Un tout petit peu ? S’il vous plaît… »

Maëlle sourit de plus bel, tenant à avoir l'air aussi aimable et chaleureuse que possible, comme à son habitude. De toute façon, son visage-à défaut de ses yeux-savait à merveille retranscrire les émotions qu'elle voulait faire passer. Elle avait l'air chaleureuse quand elle souriait, effrayante quand elle était énervée, triste quand elle était déprimée..., en bref, elle disposait de dizaines de masques qu'elle pouvait mettre et enlever à volonté. Celui où elle souriait véritablement et avec sincérité restait, de loin, son préféré. Elle aimait sourire, cela lui donnait l'impression que tout allait bien dans le meilleur des mondes ; quoi de mieux, comme impression? C'était tout simplement merveilleux.

«Ne t'en fais pas, je ne vais pas te laisser toute seule comme ça, répondit-elle en passant distraitement ses mains sur son short blanc et doré, un sourire aux lèvres. On va retrouver ton frère, hm?»

Elle posa sa main droite sur sa hanche, son visage maquillé reflétant la réflexion dans laquelle elle venait de se plonger.

«Des pièges, hein... J'imagine qu'il doit y avoir des magasins spécialisés là-dedans? Avec un peu de chance il y sera toujours! Reste à savoir où ça peut-être. Tu ne sais pas, toi?»
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptySam 12 Fév 2011 - 23:55

Dans le fond, elle ne savait pas vraiment pourquoi Iska avait besoin de pièges à loup. Sans doute, comme elle l’avait souligné quelques instants plus tôt dans sa conversation avec la jolie dame, qu’il en avait besoin pour s’occuper de méchants animaux. Mais elle n’avait pas d’idée précise sur l’utilité de ces ustensiles. Peut être qu’il en avait besoin pour empêcher les loups de venir manger les troupeaux que son Oncle avait hors de la ville ? C’était probable. Bien qu’elle ne se souvienne pas immédiatement que son Oncle ait réellement un troupeau quelconque hors de la ville, remarque. Enfin, Iska était quelqu’un qui, à l’instar de sa mère et de sa petite sœur, adorait les animaux. Il ne leur ferait jamais de mal. Si il avait besoin de pièges contre eux, c’est qu’il devait y avoir une excellente raison, oui. Même si Illona ne se souvenait plus réellement de l’objectif recherché en allant acheter ces choses là, elle restait sûre que son frère aîné n’en avait pas besoin pour maltraiter qui que ce soit. Iska était beaucoup trop gentil pour faire du mal, à quelque personne que ce soit. Donc, elle avait besoin de le retrouver pour l’aider dans son entreprise. Ou tout du moins, elle pensait qu’au moins, elle devait le retrouver pour éviter qu’elle-même ne se perde dans cette ville… Oh, elle aurait vraiment dût choisir un autre moment pour sortir… Partir seule dans le centre ville pour rejoindre Iska lui avait pourtant parût une bonne idée, quoi qu’un peu risquée en partant de la maison. Bon, maintenant elle ne pouvait pas dire qu’elle avait eu tort pour la partie risquée. Pour le reste, c’était autre chose. Ca n’était pas une bonne idée, puisqu’elle s’était perdue… Et qu’elle était de toute évidence en danger. Illona avait déjà peur dans la cour de récréation, alors dans une partie de la ville remplie de ces personnages aux yeux vides et de ces autres aux oreilles félines, ça ne la rassurait vraiment pas. Pourquoi est ce qu’il y’avait si peu de gens comme elle dans cette partie du monde ? Pourquoi est ce que tous vivaient dans le règne de terreur du Prince Ankou ? Car c’était forcément un règne de terreur que devait perpetrer ce tyran de l’autre coté de la frontière. Illona se souviendra toujours des mots prononçés par son père, peu avant que celui-ci ne meure. Peu avant qu’il ne rende l’âme, qu’il avait qualifié ses meurtriers de chiens du Prince Ankou. Oui, sans doute qu’il avait raison. C’était même pour cela que jamais la famille Krystalis n’avait plus envisagé de déménager à l’Est. Ils resteraient de ce coté du pays, ils ne bougeraient pas. Personne ne les ferait changer d’avis. Iska resterait là, en tant que l’homme de la famille. Il protégeait sa mère et ses deux sœurs. Illona, elle, devait faire de son mieux pour épauler toute sa famille. Cassandra devait avoir une vie heureuse. Elle n’avait pas à connaître les malheurs que ses deux aînés ont autrefois eu à subir. Illona qui devait faire avec la discrimination de son statut d’humaine. Iska et le fait qu’il doive désormais assumer à la fois le rôle de son père et son rôle de fils. Il devait s’occuper de tout le monde à la fois. Illona l’admirait aussi pour cela. Parce qu’il avait le courage d’assumer autant de rôles, parce qu’il avait la force d’être aussi endurant, de pouvoir faire autant pour sa famille. Oui, c’était remarquable. Et peu importait le sexe de son futur compagnon, qu’il soit masculin ou féminin, bien qu’elle n’était pas particulièrement idiote elle se doutait bien que la première option serait largement plus probable, peu importait son sexe il avait tout intérêt à être quelqu’un de formidable ! Iska était un jeune homme vraiment gentil, et travailleur. Illona aimait beaucoup son grand frère. Il était hors de question qu’il finisse avec quelqu’un qui ne serait pas aussi formidable que lui. Et elle non plus d’ailleurs. Elle refusait catégoriquement que son futur Jules soit quelqu’un de malveillant et de méchant, avec elle ou avec sa famille. Il devra être quelqu’un comme son père, de fort mais qui saît être doux avec ceux qu’il aime. Enfin, de toutes manières, elle n’allait pas le croiser tout de suite. Ce n’était pas comme si le prince destiné à Illona allait sortir de la foule pour la demander en mariage… Quoi qu’elle aurait trouvé cela tellement romantique ! Elle ne savait pas, dans l’instant, si elle aurait dît non à ce beau jeune homme qui serait venu ainsi l’aborder, sans prévenir. Eh oui, elle était comme ça cette petite. Sans doute un peu trop fleur bleue. C’était l’influence de sa mère sans doute. Pénélope Krystalis, une grande romantique dans l’âme, et le pire dans tout ça, c’était que non seulement elle avait une âme fonciérement romantique, mais qu’en plus de cela son mariage et son histoire avec son mari avaient été tellement romantiques qu’elle s’était mise à croire que pour être parfaitement heureuse, il fallait que sa fille vive la même idylle. La mort du mari en moins, bien évidemment. C’était bien là le seul reproche que Illona aurait pût faire au couple de ses parents, que son paternel soit mort prématurément. Sinon, elle était vraiment persuadée que leur passion aurait rendu tout le monde jaloux. D’ailleurs, sa mère n’avait pas encore quarante ans, mais elle refusait de fréquenter un seul autre homme. Elle était toujours, et serait pour toujours, Pénélope Krystalis, la femme et l’épouse d’Ulysse Krystalis. Et personne n’aurait le droit à part lui d’obtenir son cœur ou son amour. Ou quoi que ce soit d’autre. Et bien évidemment, sa fille Illona suivrait le même principe. Parce qu’elle vouait à sa mère beaucoup d’admiration, et qu’elle voulait vivre de la même manière qu’elle, mais bien sûr encore une fois sans que son galant ne soit assassiné par ces brutes au service d’un tyran qui régnait sans doute sans aucune éthique de son coté. Mais c’était de ce coté que se trouvait les semblables d’Illona… Et bien qu’ils y restent ! Illona estimait qu’ils étaient bien assez de ce coté, voilà ! Bien sûr, cela lui faisait mal d’être la seule sans ailes ou sans oreilles parfois, mais elle n’était pas tout à fait seule. Des humains, il y’en avait tout de même quelques uns. Et sincèrement, cela lui permettait de garder l’espoir qu’un jour, la race humaine puisse vivre en égalité avec les autres à l’Ouest.

Mais bon, dans l’immédiat, Illona avait surtout besoin de se sortir vivante de cette situation, étant donné qu’elle ne pourrait jamais trouver de compagnon, ni assister au futur d’Iska si elle restait dans cette foule de gens dangereux pour toujours. Elle avait eu au moins la chance de reculer dans une jeune femme qui était plutôt gentille. Même très gentille, non ? Elle souriait, elle était belle, elle avait du maquillage qui la rendait plutôt amusante. Elle devait aimer les enfants, sûrement. Illona aimait beaucoup les enfants elle aussi. Elle en voudrait beaucoup avec son mari. Au moins deux. Ou trois. Ou quatre. Ou plus encore. Enfin, elle en voudrait plus qu’un seul, ça c’était sûr. Sa mère en avait eu trois, ce qui lui paraissait donc une bonne marge. Elle espérait simplement avoir assez de force pour réussir à les élever. Si elle trouvait un bon père pour eux, nul doute qu’elle y parviendrait sans trop de problèmes. Non ? La jeune femme avait en tout cas visiblement un père pour ses enfants à elle. Est-ce qu’elle en avait déjà, tiens ? Elle avait l’âge pour. Au dessus de vingt ans, Illona considérait qu’elle pouvait déjà avoir plusieurs enfants. Après tout, sa mère avait eu Iska à a peine dix huit ans, si cette jolie dame avait dépassé vingt ans, elle pouvait déjà avoir un enfant avec son petit ami. Ou pas. Illona n’était pas stupide, elle savait bien qu’on pouvait avoir des enfants après dix huit ans. Sa mère était simplement trop impatiente, et son père n’avait visiblement rien eu contre. Il a fallut attendre un peu avant qu’ils ne décident d’en refaire un en revanche, vu que Illona n’était arrivée que plus de trois ans après son frère. La jolie dame avait peut être déjà un enfant. Ou pas, elle n’en savait rien. De toutes manières, ça n’était pas ses affaires, non ? Elle n’avait pas à se mêler de la vie de cette bienfaitrice. Juste d’espérer qu’elle l’aide afin qu’Illona puisse retrouver son chemin. Et son grand frère. Surtout son grand frère.

«Ne t'en fais pas, je ne vais pas te laisser toute seule comme ça. On va retrouver ton frère, hm?»

Illona pencha sa tête sur le coté, en espérant que la jolie dame disait vraie. Elle ne voulait vraiment pas qu’Iska la perde dans cette foule autour d’eux. Oh, décidément… Elle avait bien besoin d’aide. Surtout qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait bien se trouver les boutiques où Iska s’était rendu. Elle savait juste qu’il avait déçidé d’acheter des pièges à loup. Et c’est tout.

«Des pièges, hein... J'imagine qu'il doit y avoir des magasins spécialisés là-dedans? Avec un peu de chance il y sera toujours! Reste à savoir où ça peut-être. Tu ne sais pas, toi?»

Illona secoua sa tête de gauche à droite en signe de négation. Non, elle ne savait pas, pourquoi aurait t-elle dût le savoir ? Elle n’avait aucune intention d’acheter ce genre de matériel, elle aimait les animaux, elle ne voulait pas leur faire de mal. Pas comme ça en tout cas. Iska en avait le droit, car c’était son devoir, mais elle elle ne pourrait jamais. Elle ne retournerait sans doute jamais dans une boutique comme celle là après cette fois ci, d’ailleurs. La jeune fille regarda autour, mais elle était bien trop petite pour arriver à voir les enseignes des magasins du coin. Elle se tourna vers Maëlle, lui adressant un grand regard rose plein de détresse. La jolie Maëlle avait émis un plan, elle devrait le mettre en application. Illona, elle… N’était qu’une petite enfant perdue. Et comment une enfant perdue aurait put savoir où trouver ce qu’elle cherchait ? C’était bien là le sens du mot perdu. Elle n’en savait rien.



[Mouais, mais quand même !

Bon, maintenant ça va, j’ai put réparer le tout, wouhou !On s’en fout !XD]
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Maëlle Mahereia
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyMer 16 Mar 2011 - 17:47

{Wouhou, on s'en fout? Quelle politique simpliste! Je dirais ça à mes profs, maintenant. 'L'exposé? Mais wouhou, on s'en fout!'XDD

Y'a du vent dehors. C'est la fin du mooooonde...}

Quand la petite demoiselle fit un signe négatif de la tête en guise de réponse à sa question, Maëlle lui adressa un sourire réconfortant. Bien. Donc elle ne savait pas du tout où pouvait être son frère. Ce n'était pas comme si elle ne s'en était pas doutée, après tout..., si elle avait eu une idée d'où étaient ces boutiques, peut-être s'y serait-elle rendu d'elle-même. Mais, comme elle s'en faisait souvent la réflexion, mieux valait vérifier ce dont on était pas sûr : cela évitait parfois d'inutiles efforts ou de malheureux malentendus. Si la jeune fille aux grands yeux roses avait su où se trouvaient ces fameux pièges mais n'avait pas osé y aller pour une raison ou une autre, ou qu'elle lui était rentré dedans alors qu'elle y allait, il n'aurait servi à rien de se casser la tête pour rien. Bon. A l'évidence ça n'allait pas être aussi facile que ça. Mais ce n'était pas très grave, la jeune femme aimait les défis et les choses qui demandaient de voir un peu plus loin que le bout de son nez. Ce n'était pas aussi amusant de courir après quelqu'un si aucun des deux ne se fatiguait, n'est-ce pas? Personne ne pouvait gagner, dans ces conditions. Et puis un paysage observé du haut d'une colline difficile à gravir n'avait pas la même valeur que ce que l'on trouvait à travers le verre de sa fenêtre. Tout ce qui était compliqué à avoir, tout ce pour lequel il fallait se battre, on y tenait bien plus qu'à tout le reste. Tout n'était pas question de prix, dans ce monde. Il était des choses qui portaient une signification toute personnelle tout en étant extrêmement peu cher, et d'autres qui avaient coûté une petite fortune mais que l'on observait à peine en sortant de chez soi. Tout devait dépendre des personnes et des circonstances, sûrement. Maëlle avait dans l'idée qu'aider quelqu'un à faire quelque chose était toujours valorisant, quoi qu'on en dise. Après qu'elle lui ait répondu, la jeune femme pinça légèrement ses lèvres, en pleine réflexion. Alors, alors..., une boutique vendant des pièges pour animaux. Il ne devait pas y en avoir cent en ville tout de même, non? C'était assez spécifique, ce genre de choses. Pas moyen de trouver ça dans une épicerie ou une boutique du genre, ça, c'était certain. On n'en trouverait pas non plus dans des magasins du genre bijoux et compagnie, aucun doute là-dessus. Elle jeta un regard rapide autour d'elle, sans déplacer ses yeux ou sa tête, embêtée. Dans le centre ville, il y avait beaucoup d'endroits où on pouvait acheter diverses choses, toutes plus variées les unes que les autres. Cela pouvait aller des simples produits de la vie quotidienne comme des aliments de base et quelques ustensiles bas de gamme à des robes ou costumes extrêmement chers, des tapis et peintures aux prix exorbitants. Là où elles se trouvaient en ce moment, dans cette place relativement dégagée où elle et Robin s'étaient installés un peu plus tôt dans la journée, on pouvait trouver toutes ces choses sans trop avoir à chercher. Ce n'était pas un des endroit les plus riche de la ville, loin de là ; mais ce n'étaient pas les quartiers pauvres, c'était clair. De là où elle était elle pouvait voir une boulangerie, quelques brocantes, un cordonnier, aussi. Elle fit rapidement le tour de ce qu'elle pouvait observer, et dû se rendre à l'évidence : pas de pièges par ici. Elle ne savait même pas comment on appelait un endroit vendant des pièges, tiens! Une..., boutique d'arme? Non, certainement que non. Il y en avait eu, autrefois, dans les environs. Mais à présent que le royaume avait été séparé en deux parties distinctes, la plupart étaient parties à l'est, étant tenues exclusivement par des humains. Il devait bien y avoir quelques Neko fabriquant ce genre de choses, mais elle n'en avait pas vu à la capitale, en tout cas. Hmmm..., hmmm..., est-ce qu'elle en avait déjà vue une, au moins, d'échoppe vendant des pièges...

Au bout de quelques secondes de réflexion la jeune Esprit aux yeux dorés sourit de nouveau à Illona, et fit un léger geste de la main, étant une fervente adepte de l'idée qui voulait qu'il fallait illustrer chacun de ses propos ou de ses idées par un geste quelconque. Et peut-être aussi parce qu'elle était vive et aimait autant bouger que se tordre dans tous les sens, éventuellement. Enfin, toujours est-il qu'elle agita doucement sa main à côté d'elle avant de la reposer sur sa hanche, avant de ne reprendre la parole.

«D'accord! Je n'ai pas besoin d'acheter ces trucs là, donc je ne saurais pas dire exactement où ton frère est. Mais c'est pas grave, on va bien trouver où ça peut être. C'est forcément quelque part, comme on dit!»

Disant cela, la jeune femme acquiesça avec détermination, l'air décidée et sûre d'elle. Bon. Dans les faits, elle n'avait aucune idée de là où elle devrait aller pour retrouver ce satané frère. Mais elle n'allait pas non plus dire à cette pauvre Illona de se débrouiller toute seule, tout ça parce qu'elle n'avait plus d'idée qu'elle sur l'endroit où aller. Quand on ne savait pas il suffisait de chercher, non? Quand quelque chose était perdu et qu'on savait qu'il était dans une pièce, mais sans savoir où, un peu de temps et de patience suffisaient obligatoirement à remettre la main dessus. Or il était certain, absolument certain qu'un tel magasin se trouvait dans la capitale, puisque l'ainé de la petite demoiselle s'y était rendu. Donc si elles cherchaient méthodiquement elles devraient bien réussir à trouver, non? Évidemment, il aurait été plus simple d'avoir une idée précise du but à atteindre..., mais ce n'était pas impossible pour autant. Et puis impossible n'était pas Maëlle, elle se plaisait à le dire-bien que ce ne soit pas forcément une qualité, la majeure partie du temps. Abandonner en cours de route, non, ce n'était pas son genre. La jeune femme était une battante, elle était forte. Certains auraient certainement dit que derrière cette attitude vive et optimiste se cachait une jeune femme plus faible, plus frêle, qui avait besoin d'être rassurée et protégée. Mais non. Elle avait ses faiblesses, mais n'était pas faible. De toute façon, elle détestait ce cliché des femmes qui se disaient fortes mais craquaient sans cesse dès qu'on leur prêtait une épaule pour pleurer. Soit on l'était, soit on ne l'était pas. Et si on décidait de faire semblant, alors il fallait être capable d'aller jusqu'au bout, sinon ça n'avait aucun sens. La jeune femme détestait que l'on dise ne pas être capable de faire quelque chose avant même d'avoir essayé. Elle aurait bien mis un coup de pied aux fesses de tous ceux qui restaient plantés là à attendre que le monde bouge à leur place, une claque à ceux qui ne faisaient rien par peur de ne pas réussir. Du nerf, que diable!

«Ah, dis-moi..., il sait que tu le cherches, ton grand frère, ou tu es partie le chercher toute seule?»

Question existentielle qui venait de faire irruption dans son esprit-et hautement importante, s'il en est. Parce que s'il ne savait pas que sa sœur le cherchait, il n'allait pas lui-même la chercher. Le contraire aurait été plus pratique, mais ce n'était pas comme si c'était elle qui décidait, alors pas la peine d'espérer plus que nécessaire. Et puis si vraiment elle ne retrouvait pas son frère, eh bien..., peut-être était-ce qu'il était rentré chez lui? Oh, elle verrait bien. Elle trouverait bien une solution, quoi qu'il en soit. Maintenant qu'elle avait dit qu'elle l'aiderait, maintenant, elle devait l'aider de toute façon. Ce n'était pas comme si elle s'en laissait le choix, ou même qu'elle en avait envie d'une quelconque manière. Elle donna un petit coup de pied dans une gravillon, sans trop y penser, et mordit sa lèvre inférieure, ennuyée. Le seul problème dans son plan génialissime (à savoir parcourir les rues pouvant abriter ce genre de commerces jusqu'à trouver le frère d'Illona...) était qu'elle ne pouvait pas laisser leurs affaires sans surveillance. Hm, elle voulait bien se vanter d'être forte et indépendante, mais elle ne pouvait pas tout emmener. Ce n'était pas pour rien que c'étaient ses affaires et celles de Robin, n'est-ce pas. Ça impliquait qu'elle n'en était pas la seule responsable. Mais évidemment l'absent du genre était, justement, absent. Peut-être aurait-il eu une idée plus précise qu'elle de l'endroit où aller? Oh, quel imbécile! Jamais là quand elle avait besoin de lui. Bien, si c'était comme ça, elle allait partir faire la bringue aussi, quand il aurait besoin d'elle. Quoi qu'elle doutait qu'il soit parti faire la bringue. Il n'aurait pas essayé de la prévenir sinon, il serait parti discrètement. Enfin elle imaginait, en tout cas. Bien qu'il ne lui semble pas qu'il soit déjà parti faire la fête sans la prévenir, comme ça...

Ce qui était une bonne chose, par ailleurs.

«J'aimerais bien que mon petit-ami revienne, dit-elle en faisant légèrement la moue, je suis sûre qu'il pourrait nous aider un peu. On va attendre deux minutes, et s'il ne revient vraiment pas, je vais trouver une solution, tu vas voir. S'il faut, j'irais demander à tous les passants où on vend des pièges!»

La jeune femme conclut sa phrase par un sourire chaleureux, comme à son habitude. Ce n'était pas comme si ça l'aurait dérangé, loin de là. Ce n'était pas non plus comme si elle risquait de se mettre à pleurer. Donc oui, elle souriait.
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyMer 16 Mar 2011 - 19:29

[Tu peux, j'ai déja essayé une réponse du genre. Ils font généralement quelque chose du genre "Bon, dans ce cas ramène le moi la prochaine fois". Ou sinon y'a le cas de mon prof de Philo, mais lui...XDDD

Si du vent amenait la fin du monde, on serait bien dans la m*rde.....O_o]



Illona avait beau avoir 14 ans, et même bientôt 15, mentalement parlant sur certains points elle n’arrivait pas à la cheville d’une fillette de douze ans. Il suffisait de voir comment elle pouvait perdre ses moyens une fois qu’une foule immense, comme celle présente dans le cas ici, l’entourait. Elle ne savait plus quoi faire et n’avait qu’une seule envie : trouver quelqu’un pour la réconforter, voire la raccompagner chez elle. Oui, elle savait que c’était assez pathétique qu’une fille de cet âge là ne soit pas capable de se débrouiller ainsi toute seule, simplement elle ne pouvait pas faire autrement. C’était dans sa nature d’être fragile et délicate, qu’elle n’arrivait pas à se montrer forte dans certains cas c’en était ce qui découlait de cette fragilité, et de cette délicatesse. Quoi que, est ce qu’on pouvait vraiment dire qu’Illona Krystalis était une fille fragile et délicate ? Fragile, sûrement… Délicate, dans un sens… Le problème venait plutôt du fait qu’elle restait assez sauvage comme fille, non ? Enfin, pas sauvage dans le sens du terme ou elle n’était pas civilisée, sauvage dans le sens où dire bonjour aux gens, saluer les clients dans la boutique de son oncle, ou… Chercher de l’aide dans l’optique de retrouver son frère, elle s’en abstenait le plus possible. Elle préférait partir se réfugier dans un coin du magasin lorsqu’un client poussait la porte, s’enfermer dans sa chambre en faisant semblant de ne pas être là lorsque des invités étaient présents chez elle, et tenter de se débrouiller en errant au hasard dans les rues bondées de monde, lorsqu’elle se perdait. Stupide ? Certes oui. Mais bon, après tout elle était comme elle était. Elle ressemblait à sa mère, elle aussi lui avait confié être comme ça avant qu’elle ne tombe enceinte d’Iska, son premier enfant. Depuis ce jour qu’elle qualifiait de béni, Pénélope Krystalis était alors devenu une femme respectable et respectée. Une sorte de femme potiche idéale, mais qui restait parfaitement consciente de cela, et qui en était pleinement satisfaite. D’ailleurs, Illona se souvenait parfaitement de la relation entre son père et sa mère quand elle était encore petite et que la paix était établie en Illea. Ils s’aimaient, cela ne faisait aucun doute. Son papa avait beau être assez intimidant, il n’en restait pas moins d’une grande tendresse envers son épouse, qui le lui rendait bien. Illona savait que le rôle que jouait sa mère n’était nullement dévalorisant. La plupart des filles de son âge n’arrêtaient pas de dire qu’elles ne seraient pas une femme potiche dévouée à leur futur mari, qu’elles le mettraient aussi à leur botte. Mais pas elle, non. Elle, elle suivrait l’exemple de sa mère, en essayant d’avoir plus de chance. Sa mère était extrêmement heureuse, même si son mari et amour de toujours était à présent décédé, elle restait probablement l’une des femmes les plus radieuses que la petite fille aux cheveux roses connaisse. Parce qu’elle avait eu une vie amoureuse extraordinaire, et que le fruit de cette vie amoureuse était toujours bien là, qu’elle devait l’entretenir avec soin. Ses trois enfants n’étaient pas de vulgaires gamins sans beaucoup d’intérêt, ou des êtres vivants que l’on conçoit dans le but de les marier avec un bon parti dans le futur, comme elle avait entendu qu’ils procédaient à la cour des Nobles… Non, elle elle n’était pas comme ça. Et eux non plus. Illona voulait devenir une femme semblable à sa mère, belle forte et courageuse, qui était heureuse malgré tout. Elle espérait vivement y parvenir, d’une quelconque manière. Enfin, elle ne risquait pas de s’embellir en restant coincée dans cette rue avec pour seule alliée cette jolie jeune femme. Tiens, est ce qu’elle était vraiment heureuse, cette jolie jeune femme ? La question germa dans l’esprit d’Illona alors qu’elle venait de répondre à l’homologue de cette dernière, prononcée antérieurement. Maëlle était heureuse ? Illona ne savait pas. Peut être ? Elle avait un petit ami, elle espérait se marier avec lui, donc il était fort probable que Maëlle soit une femme très heureuse. En plus, elle était très jolie, et avait toujours un sourire aux lèvres, ce qui laissait entendre qu’elle devait respirer la joie de vivre. Mais pourtant, est ce qu’elle était heureuse ? Illona n’en avait aucune idée. Elle n’était pas dotée de la capacité d’entrer dans la tête des gens, elle ne pouvait pas savoir si ils étaient dans une bonne orientation de bonnheur, ou pas. A ce qu’elle avait compris, Maëlle ne semblait avoir aucun problème dans sa vie.

Mais Iska lui avait un jour dit que l’histoire de leur mère était un énorme coup de chance. Que Pénélope Narvarth trouve aussi facilement l’amour aussi tôt dans sa vie, c’était un gros coup de chance selon l’aîné des Krystalis. Illona ne savait pas qu’en penser, elle ne savait pas non plus ce qui avait permit à Iska de raisonner ainsi. Et ca n’était pas avec Cassandra qu’elle pourrait avoir une conversation portant à ce sujet là, sa petite sœur était encore bien trop jeune, et puis surtout elle n’était pas très portée sur les histoires d’amour. Cassandra était parfois un peu étrange, elle sortait bien plus souvent que son grand frère et sa grande sœur. Ce qui étonnait sincèrement cette dernière, elle ne se souvenait pas être sortie de la maison autrement que pour aller à l’école avant l’âge de … 14 ans, en fait. Cassandra en avait 12. Peut être que le fait qu’elle fréquente cette école de manière bien plus assidue qu’Illona la rendait plus apte à vivre dans une société essentiellement composée de bipèdes… En tout cas, Cassandra était la seule de la famille à ne pas apprécier de s’occuper des animaux, et cela, c’était une chose tout aussi étrange aux yeux d’Illona. Mais elle ne s’inquiétait pas pour autant, ni pour sa sœur, ni pour son frère, ni pour Maëlle. Elle était sûre que tout trois étaient très heureux dans leur vie respective, il suffisait de voir le sourire qu’ils abordaient lorsqu’elle les regardait. Elle, elle ne souriait pas très souvent. Elle avait la plupart du temps cet air triste peint sur son visage. Pas qu’elle était malheureuse, non. Simplement qu’elle cherchait encore celui qui pourrait la faire sourire automatiquement. Et puis surtout que dans l’immédiat, elle n’était pas très rassurée.

«D'accord! Je n'ai pas besoin d'acheter ces trucs là, donc je ne saurais pas dire exactement où ton frère est. Mais c'est pas grave, on va bien trouver où ça peut être. C'est forcément quelque part, comme on dit!»

Illona la vit agiter la main pendant qu’elle parlait, ce qui laissait supposer que Maëlle était une femme plutôt active. Elle n’aimait vraisemblablement pas rester en place sans rien faire, cela n’aurait pas étonné la petite rose de voir son interlocutrice subitement sortir un yo-yo et s’en servir pour se détendre les mains tandis qu’elle parlait, ou qu’elle ne faisait même rien. Oh, elle comprenait parfaitement cette sorte de besoin que pouvait avoir l’être humain parfois. Elle-même avait souvent le besoin irrépressible de se tortiller les mains au niveau de son bassin, afin de diminuer son état de stress. Triturer ses mains, les tortiller entre elles, les joindre pour serrer fort ses deux petites mains… C’était des réflexes qui n’étaient pas rares chez la petite Krystalis. Apparemment, Maëlle semblait dans le même cas, sauf que pour elle, les gestes étaient plus amples et plus spontanés. Sans doute parce qu’elle, elle le faisait par pure envie. Illona, elle, procédait ainsi pour tenter d’évacuer son stress, forcément les réactions n’étaient pas exactement pareilles, bien que similaires dans leur apparence. Mais bon. Illona hocha la tête à la suite des paroles de la jolie Esprit aux yeux dorés, se disant qu’elle avait eu de la chance de tomber sur une personne aussi gentille et compréhensive. Elle non plus n’avait généralement pas besoin d’acheter des pièges, elle détestait cela en fait. Mais elle avait compris depuis quelques temps que c’était nécessaire dans un établissement comme celui de son oncle. Un magasin spécialisé dans les animaux devait fournir tout le matériel nécessaire et concernant les animaux. Et les pièges en faisaient parti. Iska était aussi contre l’idée de s’en servir, mais il savait que cela ne pouvait pas être une totale perte de temps. Un piège pouvait permettre aux chasseurs de ramener de quoi nourrir leur famille, il pouvait permettre aux bergers de garder leurs brebis en sécurité, malgré les bêtes sauvages qui pouvaient rôder hors de la ville. Ils avaient leur utilité. Bien qu’Illona était persuadée que la laisser simplement parler aux méchantes bêtes était une meilleure solution. Si il y’avait bien une chose pour laquelle la benjamine Krystalis était douée, c’était pour le dressage des animaux. Même si pour elle, le terme dressage était plutôt incorrect, elle emploierait plutôt le terme « sympathiser ».

«Ah, dis-moi..., il sait que tu le cherches, ton grand frère, ou tu es partie le chercher toute seule?»

Illona pencha sa petite tête rose sur la droite, avant de faire une petite moue. On aurait put croire qu’elle était en train de bouder tristement, mais en fait, elle ne faisait que réfléchir. Si son visage était ainsi, elle n’y pouvait pas grand-chose, c’était aux autres de faire en sorte qu’elle se mette à plus sourire. Elle était sûre de pouvoir y arriver. Elle cligna quelques fois des yeux, se rappelant le pourquoi de son départ de la maison. Iska était parti acheter des pièges, mais il avait oublié d’emporter l’argent nécessaire, la bourse qu’il avait prise contenait les différentes clés des cages vides du magasin de l’Oncle Krystalis. Et elle, elle était sortie pour les lui rendre, s’étant ainsi portée volontaire pour cette périlleuse mission. Donc, il y’avait une chance pour qu’Iska comprenne qu’elle était partie à sa recherche, si tant est qu’il s’aperçoive de son erreur…Illona regarda Maëlle, s’apprêtant à lui répondre, mais la jeune Esprit renchérit en parlant cette fois ci d’un tout autre sujet :

«J'aimerais bien que mon petit-ami revienne, je suis sûre qu'il pourrait nous aider un peu. On va attendre deux minutes, et s'il ne revient vraiment pas, je vais trouver une solution, tu vas voir. S'il faut, j'irais demander à tous les passants où on vend des pièges!»

Que son petit ami revienne ? Elle ne doutait pas qu’il serait très précieux pour les aider. Il avait l’air d’être quelqu’un de bien, vu comme Maëlle en parlait, c’était sûrement quelqu’un comme Iska. Un grand garçon, responsable et doux. Ou peut être pas. Maëlle était d’un tempérament plutôt vif visiblement, son petit ami pouvait être l’exact opposé, calme et paisible ? Illona avait souvent vu les couples marcher par opposés, il suffisait de regarder son père et sa mère, radicalement opposés sur bien des plans, pour comprendre ça. Sa mère était comme Illona, douce, gentille, timide et qui ne préférait pas se mêler de trop de choses à la fois. Son père était plus caustique, plus intimidant, plus agressif avec les gens. Il ne souriait pas beaucoup et faisait même parfois peur à ses propres enfants, même si il s’en excusait immédiatement après, il ne le faisait jamais exprès. Deux opposés. Illona avait parfois vu des filles de son école embrasser des garçons qu’elle connaissait un peu, il s’agissait souvent de filles gentilles, comme elle, qui embrassait des garçons qu’Illona n’aimait pas beaucoup, des genre d’insensibles et égoïstes, qui lui tirait les cheveux quand elle était encore à la maternelle. Le petit ami de Maëlle… Illona ne savait pas comment il était. Mais si Maëlle était vraiment gentille, alors son petit ami devait l’être aussi, elle considérait ça comme une évidence.

« Je suis partie de la maison pour lui donner quelque chose qu’il a oublié en partant, répondit la petite fille en regardant autour d’elle, comme si elle craignait qu’un passant ne l’agresse soudainement. Alors je pense qu’il n’est pas au courant que je le cherche, mais qu’il doit se dire que quelqu’un est parti pour lui redonner. »

Elle releva le regard, pour fixer les deux grands yeux dorés de la jolie demoiselle, avant d’esquisser timidement un petit sourire. Elle était tout de même contente d’avoir rencontré cette jeune femme, c’était quelqu’un de gentil avec elle. Elle devrait vraiment songer à la présenter à Iska, ils deviendraient sûrement de bons amis. Et puis, peut être qu’elle pourrait lui présenter plus de garçons ? Ces derniers temps, Iska ramenait surtout des copains garçons à la maison. Peut être qu’il commençait à un peu changer… A moins que ce ne soit autre chose.

« Merci de m’aider. Merci beaucoup… »

Elle s’arrêta un moment, semblant chercher les mots à dire, puis stoppa avec un regard d’excuse. Elle n’avait pas l’habitude de remercier qui que ce soit à part sa famille, avec laquelle elle se montrait bien plus extravertie qu’avec les gens croisés dans la rue, même si elle les appréciait beaucoup. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, ni quoi faire, pour remercier cette femme de s’occuper ainsi d’elle. Elle espérait vraiment ne pas trop la déranger. Après tout, elle avait peut être du travail… Et son petit ami, où diable pouvait-il être ? Même elle ne semblait pas le savoir. Illona n’aimait pas trop ça. Elle, si jamais elle avait un homme aussi proche d’elle, elle aurait voulut savoir ou il serait passé dans une situation comme cela. Mais elle ne réalisait pas encore à ce moment là à quel point on peut faire confiance à la personne qu’on aime.
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Robin Wolfhender


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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyJeu 24 Mar 2011 - 18:50

C'était comme être cavalier et partir sans sa monture. Stupide, n'est-ce pas? Eh bien, c'était plus ou moins ce qui était arrivé à Robin. Le jeune homme aux cheveux gris s'était levé ce matin-là, avait préparé tout son matériel, avait enfilé son costume et s'était maquillé, et était parti en compagnie de Maëlle avec...Un sac vide. Quelle ne fut pas sa surprise en se rendant compte qu'il avait oublié de placer ses quilles dans son sac avant de partir! Il se serait bien tapé la tête dix fois contre le pavé pour se punir d'une telle étourderie, mais avait jugé plus sage de vite retourner chez lui et prendre les petites coquines afin de pouvoir travailler avec autre chose que le vide. Robin avait donc rapidement prévenu sa petite-amie de son absence, et avait prit une ruelle qu'il pensait mener jusqu'à son domicile. Bon, au bout du compte, il s'était vite rendu compte qu'elle menait à tout sauf chez lui, mais avait su régler le problème en homme et grâce à ses jambes, était parvenu à ne pas perdre trop de temps à cause de sa stupide erreur. Une fois dans sa maison, ça avait été un jeu d'enfant que de repérer son matériel-les quilles n'ayant pas de jambes, elles n'avaient pas bougées de leur place initiale-, qu'il avait prestement prit avec lui, manquant de se prendre une table en voulant sortir un peu trop vite. Pas qu'il avait un temps limité et une épée de Damoclès qui menaçait de s'abattre sur sa pauvre tête une fois le compteur arrivé à zéro. Non, loin de là. Lui et Maëlle avaient encore du temps devant eux pour travailler, ils n'étaient pas à quelques minutes près. Seulement, Robin n'aimait guère laisser sa tendre compagne seule, savait-on jamais. Il n'y avait pas que des gens honnêtes dans les rues de Jiang-Zemin, il en savait quelque chose! Les voleurs ne se privaient pas pour dérober ce que les autres avaient gagnés à la sueur de leur front, quitte à faire du mal à ceux qui l'en empêchaient. Et quand on savait que la magie de Maëlle était, disons, explosive, et partait un peu dans tous les sens, on était en droit de s'inquiéter. Et puis c'était dans sa nature, il avait perpétuellement l'impression que s'il s'absentait, on allait lui voler irrémédiablement ceux auxquels il tenait. Robin en convenait, c'était exagéré, comme pensée, mais qu'y pouvait-il? Il ne pouvait pas changer de comportement ou de manière de penser en un claquement de doigts, ça se serait su, sinon! Puis c'était bien ainsi, très bien ainsi. Il avait toujours été partisan du 'mieux vaut trop que pas assez!', de toute manière.

Longeant encore quelques ruelles pour la plupart désertes, une clameur sourde lui fit savoir qu'il approchait du centre. Comme dans pratiquement toutes les grandes villes de ce beau Royaume qu'était Illea, la foule se concentrait dans le centre ville et les principales artères, délaissant les petites ruelles jusqu'au retour à la maison, le soir. C'était une bien belle aubaine, en ce qui les concernaient, lui et Maëlle. Plus il y avait de monde dans le centre, plus il y avaient de familles, plus il y avaient d'enfants. Et les enfants étaient le plus souvent fascinés par les ballons que Robin tordaient de manière à les faire ressembler à des animaux. Et sans magie, attention! Il préférait préciser. Que ce soient ses quilles ou ses ballons, ils n'étaient nullement animés par la magie. Le petit garçon agile de ses dix doigts et inventif qu'il avait été dans son enfance lui avait été d'une grande utilité dans son travail. Qui l'eut cru, n'est-ce pas? Lui qui avait d'abord cru devoir plus tard reprendre la ferme de ses parents, il avait été bien désarmé en déménageant à la ville! Enfin, les bricolages avec lesquels il avait occupé ses journées n'avaient pas été si inutiles que ça, au final.

Apercevant au loin Maëlle, au même endroit que lorsqu'il l'avait quittée, un grand sourire étira ses lèvres. Quelques personnes se retournèrent sur son passage, mais cela ne dérangeait nullement le jeune homme aux yeux parme, qui ainsi accoutré, avait pour mission d'attirer l'attention. Sur son costume argent parsemé d'arabesques bleues brillantes, il avait accroché quelques grelots, qui tintaient doucement au rythme de ses pas. Sur sa tête, un béret de la même couleur que son costume, laissait voir un soleil et une lune entrecroisé cousus à l'aide d'un fil doré. Motifs qu'il avait avec application reportés sur son visage fin, qui avait donc sur la joue droite un soleil de dessiné, et sur la joue gauche une lune. Ce maquillage, Robin en était très fier! Il avait passé pas mal de temps à le faire, mine de rien. Et pour une fois qu'il n'avait pas du s'y reprendre à deux fois à cause de la lune qui avait souvent lors du premier essai une tête de croissant bosselé! Ce n'était pas sa faute si le matin, la faim influençait ses gestes. Tout ça pour dire que le jeune homme était très fier de sa lune qui ressemblait à une lune. Certaines personnes ont des joies simples, dans la vie.

S'approchant un peu plus de Maëlle, il pu constater que cette dernière parlait avec une petit fille. Ou une jeune fille? Peut-être avait-elle perdue quelque chose...Lançant ses quilles en l'air, Robin commença à jongler tout en brisant les derniers mètres qui le séparaient de sa petite-amie, lançant, joyeux, comme à son habitude:

« Eh bien alors, Maëlle? Tu ne sais pas que ce n'est pas très correcte de faire peur aux enfants pour qu'ils te donnent de l'argent... »

La fin de la phrase de Robin s'était perdue dans un murmure, alors qu'il avait eu un petit mouvement de recul en regardant plus attentivement la fillette à qui la demoiselle aux yeux dorés parlait. Petite, adorable sans nul doute, avec de longs cheveux roses, et de grands yeux expressifs et inquiets. Une humaine. Ce n'était pas que Robin détestait les humains. Il ne les pensait pas tous mauvais. Il ne leur aurait pas jeté des pierres, à quoi cela aurait-il servit? Eux comme les Esprits avaient assez soufferts durant la Guerre Civile, inutile d'en rajouter à présent. Mais il en avait peur. La vue d'un seul d'entre eux suffisait à l'effrayer et faire renaître de bien sombres images dans sa mémoire. Et ce quelle que soit son apparence. Robin aurait pu resté là un moment, figé, si les quilles qu'il avait auparavant lancé en l'air ne lui était pas retombées avec une grande délicatesse sur la tête. Ah, alors c'est là qu'elles étaient passées...! Il se disait bien ne pas les avoir reprises en main, aussi. Ignorant les rires de quelques enfants qui avaient assistés à la scène, il se baissa pour rapidement les récupérer. Et une fois que ce fut chose faite, il se redressa avec un sourire confus.

« Oups...Désolé? »
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Maëlle Mahereia


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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 24 Avr 2011 - 17:57

{Aha! Perso' j'attends les résultats de mon Bac Blanc de Philo pour aller prendre une corde. Et y'a eu de l'orage hier soir, j'ai eu peur...T___T

Je pense qu'à chaque fois que je vais poster ici, y'aura eu une tempête la veille. BIZARRE BIZARRE.}

Oh, ça, forte, Maëlle pensait l'être. Pas dans le sens physique bien entendu, elle n'aurait laissé personne insulter ses formes-qu'elle jugeait tout à fait convenable, par ailleurs, pas besoin d'être maigre pour se sentir bien. Mais pour ce qui était du reste, elle n'avait jamais été du genre à se laisser faire ou à pleurer dans un coin en disant que la vie n'avait pas de sens et qu'il valait mieux se laisser mourir que chercher à se battre. Même si se battre ne servait à rien, et bien elle continuerait tant qu'elle en aurait le courage et la force. Plus la vie chercherait à l'acculer, plus elle lèverait la tête. Beaucoup de personnes avaient tendance à se laisser aller et à abandonner quand le mur leur semblait trop haut. Ridicule, selon la jeune femme. S'il était plus haut, il fallait au contraire déployer plus de force, prendre plus d'élan et trouver plus de personnes pour nous épauler! Ou, s'il le fallait, faire un bon trou bien pratique dedans et on en parle plus de ce foutu mur, voilà tout. Enfin, dans son cas parler de faire des trous dans les murs était peut-être une mauvaise idée, dans la mesure où elle ne contrôlait absolument pas sa magie et que c'était sûrement ce qui aurait fini par arriver au final. Mais, peu importe : elle était débrouillarde et dégourdie, elle aurait pu se débrouiller dans la plupart des situations. En l'occurrence, ça l'aurait drôlement arrangée d'être une professionnelle dans l'art de guider les enfants perdus. Mais on ne s'improvise pas mère, c'était chose sûre, pas plus qu'on ne s'improvise experte en magasins bizarre en tout genre. Maëlle voulait donc bien admettre qu'elle était légèrement démunie face à la situation, mais qu'à cela ne tienne! Elle parviendrait bien à trouver un moyen d'y remédier. Ce n'était pas comme si elles allaient rester là une demi-heure à fixer le vide en se demandant où diable ce grand frère avait pu passer, et où diable ce genre de boutiques pouvaient bien se trouer. Quand on ne sait pas où est quelque chose, on se renseigne ou on cherche par soi-même, c'était les deux seules solutions que connaissait la jeune femme. Elle ne savait pas si on aurait réservé un accueil triomphale à une jeune femme déguisée et maquillée de couleurs vives accompagnée d'une petite humaine, mais qu'importe, il fallait essayer avant de dire qu'on avait échoué. Maëlle avait appris à se battre, et avait appris que parfois on n'obtient pas ce qu'on désirerait au premier abord ; elle avait aussi appris qu'il y avait divers moyens d'obtenir ces choses, et qu'il fallait savoir aller là où on avait besoin de vous. C'était ce qu'elle et Robin faisaient, et ça lui convenait tout à fait. Pleurer et attendre son sort, ce n'était pas son truc. Laisser une petite fille se débrouiller toute seule dans la rue, ce n'était pas son truc non plus. Même si elle était humaine. Elle n'avait aucune haine envers ces gens, comme elle l'avait dit, et aucune haine en particulier pour cette jeune demoiselle. Lui cracher dessus aurait changé quoi, hein? Elle ne savait pas trop. Lui lancer des fleurs non plus, certes. Ce n'était pas ce qu'elle faisait, de toute façon. Elle ne faisait que rendre service. Et gagner sa vie, dans le même temps. Même si pour l'heure elle ne pouvait guère faire les deux en même temps.

« Je suis partie de la maison pour lui donner quelque chose qu’il a oublié en partant. Alors je pense qu’il n’est pas au courant que je le cherche, mais qu’il doit se dire que quelqu’un est parti pour lui redonner. »

Maëlle acquiesça doucement, un sourire rassurant peint sur son visage en réponse à celui timide de sa jeune interlocutrice. Timide, oui. Elle avait quelque chose dans le regard qui ne cessait de lui rappeler Maggie, et c'était aussi dérangeant qu'agréable. C'était un regard expressif et franc, un regard qui vous disait tout et était obligé de croiser le votre pour vous parler. Un regard qui la replongeait des années en arrière, quand la petite fille qu'elle était contemplait ces rares sourires sur le visage de son amie.

« Merci de m’aider. Merci beaucoup… »

La jeune femme aux cheveux bicolores sourit maladroitement, chassant ses vieux souvenirs de son esprit pour se concentrer sur la situation présente. Le passé ne servait pas à grand chose, si ce n'était à en tirer des leçons. Il fallait savoir ce qu'on mettait dans le passé et ce qu'on mettait dans le présent, ensuite.

Elle allait répondre quand, fort à propos, une voix familière résonna près d'elle. Elle leva les yeux et aperçut presque immédiatement Robin, qui à l'évidence se complaisait à jongler. Heureusement qu'il n'était pas dégouté par la jonglerie, tiens, ça lui aurait fait une belle jambe! Elle lui aurait bien lancé une phrase quelconque pour commenter son manque absolu d'humour ou le fait que son affirmation était tout à fait juste mais ne s'appliquait en aucun cas à elle, s'il ne s'était pas figé. Et que ses quilles ne lui étaient pas retombées avec la plus grande des délicatesses sur la tête. Pour un peu elle aurait lancé 'bien fait', mais se contenta d'un sourire amusé et d'un regard interrogateur. A le voir ramasser ses quilles, on aurait presque pu croire qu'il avait fait exprès de les faire tomber sur lui pour amuser la galerie ; venant de lui, ça n'aurait d'ailleurs guère été étonnant. Mais elle aurait plus parié sur la surprise, et sur les jolies pupilles d'Illona. Elle savait bien que Robin avait peur des humains. Elle savait bien qu'il avait des raisons pour les craindre de la sorte, et elle respectait totalement cela, c'était le moins qu'elle pouvait faire connaissant son histoire et ce qui lui était arrivé par leur faute. Elle espérait simplement que ça n'allait pas trop le déranger, ou qu'il n'allait pas lui en vouloir. Ç'aurait été étonnant, mais sait-on jamais ; elle avait ses propres craintes, elle aussi.

«Ah, quand on parle du loup, s'exclama-t-elle en posant sa main droite sur sa hanche, souriant au nouvel arrivant. Moi qui croyais t'avoir perdu pour toujours! Si c'est pour que tu m'accuses de maltraiter les enfants, je ne m'inquièterais plus pour toi.»

Elle posa ses yeux et son regard sur Illona, et lui sourit derechef. Il ne s'agissait pas de lui faire peur, ou de l'intimider d'une quelconque manière. Elle pensait avoir plus ou moins gagné sa confiance à présent, ce n'était pas pour la perdre de nouveau et la voir se fermer totalement. Enfin, ce n'était pas comme si Robin avait l'air effrayant, avec son maquillage et sa tenue. Ce n'était pas fait pour, loin de là : ils auraient eu bien du mal à faire s'approcher qui que ce soit s'ils avaient eu l'air de tueurs en série ou de dangereux criminels. Ce que ça pouvait être amusant, dans un sens. Les contradictions étaient loin d'être opposées parfois, et les masques bien pratiques dans bien des cas. L'Esprit aux yeux dorés adorait le maquillage et les costumes, ils permettaient de devenir quelqu'un d'autre sans pour autant changer complètement. Elle restait elle, mais parée de jolies couleurs et d'un grand sourire. Qu'elle espérait contagieux, d'ailleurs, c'était bien la moindre des choses. Elle se maquillait le jour comme la nuit, mais les teintes étaient différentes. Il ne s'agissait pas d'être deux personnes différentes, il s'agissait de cacher certains aspects le jour, et d'en oublier d'autres la nuit. Un vrai travail d'artiste.

«Alors Illona, je te présente Robin, dit-elle en faisant un geste de la main vers lui, mon adorable petit-ami. Et Robin, donc, voici Illona. Elle s'est perdue. Apparemment son frère est dans une boutique de pièges, on cherchait à savoir où ça pouvait bien être.»

Elle baissa ses yeux sur la jeune fille, cette fois, et secoua doucement sa tête de gauche à droite tandis qu'elle lui répondait :

«Et c'est normal, tu sais. Je t'ai dis qu'on allait le retrouver, on va le retrouver. S'il pense que quelqu'un le cherche, c'est déjà bien!»
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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyDim 24 Avr 2011 - 19:45

[Je suis en train de me dire qu'une fois qu'ils auront retrouvé le frangin, je devrais peut être le faire bouger en NPC....

My god, ça me stresse.O_O]

Illona n’avait rien contre les Esprits. Bien au contraire, elle trouvait ces personnes assez formidables de pouvoir voler et utiliser ce genre de pouvoirs spéciaux que les adultes qualifiaient de ‘magie’. Ca les rapprochait de la faune animale, trouvait la jeune fille. Voler dans le ciel, comme un oiseau. Elle, elle aurait adoré pouvoir faire ça ! Avoir des ailes qu’on pouvait dissimuler dans son dos… Puis voler ensuite… Côtoyer les oiseaux qui partageaient cette même liberté exquise… Et il y’avait la magie aussi. Illona trouvait cela un peu moins incroyable que la capacité de vol, mais elle aurait bien aimé pouvoir utiliser la magie elle aussi. Elle ne savait absolument pas comment pouvaient faire les Esprits pour maîtriser cette… Energie ? Capacité ? Ce pouvoir ? Elle n’avait pas la moindre idée du fonctionnement de cette chose. C’était peut être un peu comme elle faisait avec ses amis, non ? Peut être, elle ne savait pas en quoi consistait la magie, elle pouvait donc difficilement faire la comparaison. Mais après courte réflexion, elle doutait que son propre ‘don’ soit comparable à celui d’user de la magie. Parce qu’Illona utilisait son ‘don’ comme si il n’en était pas un. Elle n’avait pas-du-tout conscience d’être un peu un cas à part. Pour elle, savoir parler aux bêtes était comme courir vite. Certains humains pouvaient y arriver d’autres non. Ce n’était pas quelque chose qui s’apprenait mais ce n’était pas quelque chose qui restait acquis pour une race non plus. Peut être qu’il en était de même chez les Esprits pour la magie ? Peut être. Mais le fait est qu’Illona utilisait son ‘don’ comme si elle parlait à des amis à elle, ce qui d’ailleurs était le cas selon son propre point de vue. Pour elle, discuter avec des animaux était aussi naturel que de parler avec ses amis humains. Voire même encore plus naturel, vu la difficulté qu’elle éprouvait à parler avec les gens en général. C’était sûr que se lier d’amitié avec un animal qu’elle n’avait jamais vu auparavant était bien plus facile que de se lier d’amitié avec un inconnu appartenant à une race repertoriée comme ‘intelligente’ par les souverains du pays. Elle n’avait quasiment jamais réussi à se faire des amis, à parler naturellement avec ses camarades. Encore moins quand ils étaient des Esprits. Illona avait beau ne rien avoir contre cette race aux yeux vides, la réciproque n’était pas toujours valable. Oh bien sûr, elle pouvait avoir des amis Esprits, certains Esprits pouvaient être amicaux avec elle. L’exemple le plus évident pour l’instant c’était Maëlle, évidemment. La jeune femme était une Esprit et lui parlait avec beaucoup de facilité. Pour autant, Illona savait que tout les Esprits n’étaient pas forcément sympathiques avec elle, comme l’était Maëlle. Les Esprits, et les Nekos aussi parfois, avaient pour beaucoup ce comportement que la petite fille aux cheveux roses ne pouvait pas comprendre. Un comportement racial, discriminatoire. Comme si le fait qu’elle n’avait pas d’oreilles de chat sur la tête ou d’ailes dans le dos faisait d’elle la paria du coin, la fille qu’il faudrait désigner dès qu’on aurait besoin d’un coupable. Illona n’aimait pas ça, pas du tout. Être la cible de préjugés alors qu’elle n’avait rien fait pour ça, c’était injuste. Elle n’aimait pas les choses injustes. C’était injuste qu’elle ne parvienne pas à faire comprendre au monde l’importance et la beauté du monde animal. C’était injuste que son père parte aussi vite à cause de ces sales soldats du Prince Ankou. C’était injuste qu’elle ne puisse pas rêver d’un avenir serein pour elle et sa famille tant que les humains seraient discriminés de ce coté du pays. De l’autre coté, Illona ne voulait pas savoir comment ça se passait. Pour elle, c’était encore pire. Dans le camp d’un homme qui n’avait pas hésité à massacrer le père d’Illona sous ses yeux ce n’était pas quelque chose d’envisageable pour la petite fille. Elle estimait qu’à l’Est, les humains devaient se faire traiter en totales victimes. Devaient mourir par dizaines chaque mois. Elle ne voulait pas de ça. Ce qu’elle vivait de ce coté de la frontière n’était peut être parfois pas tout rose, mais elle devait bien admettre qu’il valait mieux cette vie discriminée qu’une vie sur le fil dans un pays qui ne faisait aucunement attention à ce qui se passait sur ses terres. Tel était le point de vue d’Illona Krystalis. Elle ne savait pas que ce point de vue paraîtrait sûrement parfaitement idiot si elle l’exposait à diverses personnes, mais même si elle le saurait, cela ne changerait rien. Elle pensait ce qu’elle voulait. Personne ne pouvait la forcer à penser le contraire.

En tout cas, pour l’instant elle devait bien avouer que Maëlle était un exemple même de gentillesse. La jeune femme avait tout pour plaire, elle était belle, gentille, souriante et semblait impliquée dans son travail selon ce qu’Illona avait put voir pour l’instant. Très sincèrement, la petite fille aux cheveux roses n’aurait pas du tout été étonnée d’apprendre que la jolie demoiselle était mariée et avait même déjà un enfant. Selon ce qu’Illona savait, c’était tout à fait normal que ce soit le cas. Bon il se trouvait que Maëlle lui avait indiqué précédemment qu’elle avait un petit ami qu’elle comptait épousé un jour… C’était peut être un peu trop… ? Illona ne savait pas trop quel adjectif donner à cette situation. Pour elle, si ils s’aimaient, ils devraient déjà être mariés, non ? Elle se souvenait que sa mère et son père s’étaient mariés après avoir conçu Iska. Même malgré ça, ils s’étaient mariés assez jeunes. 20 ans, 19 ans peut être. La jeune fille n’en était plus très sûre, elle demanderait à sa mère en rentrant. Enfin, en tout cas elle trouvait que Maëlle devrait se marier d’ici peu avec son petit ami, en tout cas. Peut être qu’elle était déjà maman ? Si c’était le cas, Illona la traiterait avec d’autant plus de respect. Pour elle, il n’y avait rien de plus sacré qu’une maman. C’était l’image même de la bonté et de tout ce qui nous permettait de vivre. Une maman. Illona avait eu la chance d’en avoir une merveilleuse. Même sans un papa arraché à eux depuis quelques temps déjà, Pénélope Krystalis avait sût préserver la sécurité de sa famille. Maëlle devrait bientôt avoir la chance de l’être elle aussi, si elle ne l’était pas déjà. Elle était bien dans l’âge pour ça, non ? En tout cas, c’était ce que pensait Illona.

« Eh bien alors, Maëlle? Tu ne sais pas que ce n'est pas très correcte de faire peur aux enfants pour qu'ils te donnent de l'argent... »

La jeune fille aux cheveux roses se tourna vers une voix qui venait d’arriver dans leur direction, avisant un jeune homme maquillé et habillé comme un saltimbanque des rues. Il connaissait Maëlle visiblement. Illona ne savait pas qui était ce jeune garçon, mais elle devinait qu’il ne s’agissait visiblement pas d’un homme méchant. Sinon, il ne serait pas habillé ainsi… Non ? Après tout cette tenue était le symbole même du sourire et de la bonne humeur. Illona aimait bien les spectacles que ces artistes faisaient parfois. Elle riait même, de temps en temps. Cela lui arrivait. Elle n’avait aucunement peur de ce nouvel arrivant, bien qu’en revanche, elle soit pour le fait de lui parler afin de lui indiquer qu’il s’était trompé. Maëlle ne faisait aucunement peur à Illona, et…

La jeune fille fut interrompue dans ses pensées par le bruit de quilles qui retombèrent brusquement sur la tête du nouvel arrivant alors qu’elle-même se protégeait le sommet du crâne avec ses petits bras. Une fois l’averse passée, Illona releva le visage pour constater que l’arrivant maquillé venait de se prendre toutes les quilles sur la tête. Cela avait visiblement fait beaucoup rire toutes les personnes autour, mais pas Illona. Rire de ce genre de chose n’était pas dans ses habitudes. Elle s’avança vers le nouvel arrivant pour le regarder avec un visage plus inquiet qu’autre chose.

« Vous allez bien ? Est-ce que… Vous… n’avez pas mal, c’est que….Uuuh…. »

Elle ne savait pas vraiment quoi dire, elle venait de voir qu’il souriait largement et s’excusait. Il n’avait visiblement pas eu mal du tout, la petite fille avait mal choisit le moment pour s’approcher. Oui, mais ca avait été plus fort qu’elle. Quelqu’un qui se prenait des trucs sur la tête en face d’elle la faisait immédiatement se sentir moins bien que d’habitude. Elle n’aimait pas que les gens souffrent, même ceux qu’elle n’appréciait pas trop. Elle était bien plus inquiète pour le jeune homme sous le maquillage qu’encline à prendre ça en rigolant quand la situation était arrivée. Elle cessa de regarder le jeune homme pour baisser le regard et recula de quelques pas avec une mine d’excuse. Peut être qu’elle n’aurait pas dût…

«Alors Illona, je te présente Robin, mon adorable petit-ami. Et Robin, donc, voici Illona. Elle s'est perdue. Apparemment son frère est dans une boutique de pièges, on cherchait à savoir où ça pouvait bien être.»

Ah, alors c’était lui le petit ami de Maëlle ? Illona releva timidement son regard vers lui avec une mine attristée, comme elle le faisait toujours en fait, pour constater que ce jeune homme semblait bien être un Esprit. Il avait beau être maquillé et habillé comme un clown des rues, ses yeux restaient visibles et n’avaient aucune expression. Un Esprit, alors. Il était beau garçon en tout cas. Peut être qu’il souriait un peu trop… ? Il lui rappelait vaguement Iska, mais en plus extraverti visiblement. Maëlle était belle et ce… Robin ? Il était beau lui aussi. Ils devaient être heureux dans leur vie de couple. Illona aurait bien aimé pouvoir leur souhaiter des vœux de bonheur, si elle n’avait pas été aussi préoccupée par sa propre situation, dans l’optique de retrouver son grand frère.

«Et c'est normal, tu sais. Je t'ai dis qu'on allait le retrouver, on va le retrouver. S'il pense que quelqu'un le cherche, c'est déjà bien!»

Illona hocha la tête en regardant Maëlle cette fois ci, puis se retourna vers Robin avant de se pencher doucement, bafouillant un vague ‘enchantée Monsieur… ‘ et d’alterner ensuite son regard rose entre les deux Esprits. Elle n’avait pas l’habitude d’être ainsi entourée de gens aussi grands, exception faite de sa famille. Même si ils étaient gentils, elle avait la sensation d’être une sorte de gêne pour eux. Elle espérait retrouver rapidement Iska dans cette foule, comme ça elle pourrait ne plus avoir à s’inquiéter de ça. Après avoir bafouillé ses salutations à Monsieur Robin, Illona resserra sa peluche contre elle, une nouvelle fois, inquiète de la suite des événements. Pourvut qu’ils retrouvent rapidement Iska, oui. Pourvut que.
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Robin Wolfhender


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Robin Wolfhender
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Arme / Pouvoir  : Je pratique la magie...Je pense plutôt bien me débrouiller.XD

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MessageSujet: Re: Unyuu.... [Liibre.8D]   Unyuu.... [Liibre.8D] EmptyJeu 19 Mai 2011 - 19:34

Insulter les autres, les repousser et leur rendre la vie impossible, c'était loin d'être le genre de Robin. Le jeune homme avait beau avoir peur des Humains, ce n'était pas pour autant qu'il allait jeter de vilains sorts sur tous ceux qu'il rencontrerait à la capitale. Tout d'abord, ils étaient bien peu, alors passer sa journée à en croiser, ça aurait bien été sa veine! D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, il devait avoir le mauvais œil sur lui aujourd'hui, ça aurait expliqué bien des choses depuis son réveil. Comme, par exemple, le fait qu'il ait oublié ses quilles et soit parti avec un sac vide, ou encore le fait qu'à son retour, une petite Humaine s'était mise à parler avec Maëlle. Et il ne parlait pas du mur qu'il s'était prit en pleine tête en voulant se rendre dans la salon pour prendre le petit déjeuner! Une mauvaise évaluation de la distance, et bam, sa pauvre tête avait rencontrée la surface froide et dure, et tout ce qu'il était parvenu à se dire alors était 'Mais pourquoi y a-t-il un mur à la place de la porte'? Quand il n'était pas tout à fait réveillé, Robin avouait sans mal et sans honte avoir une capacité de réflexion légèrement, disons...Limitée. Enfin, maintenant, il était bien réveillé, c'était l'avantage. Quoi que, au final, s'il avait encore été plongé dans les bras de Morphée, peut-être ne se serait-il pas aperçut que la petite qui tenait compagnie à Maëlle était une Humaine. Comme il l'avait déjà dit, il ne lui ferait pas de mal, ne se mettrait pas vociférer d'horribles insultes ou à lui jeter des pierres: Mais la méfiance était toujours là. D'amis, les Humains étaient passés dans le cœur de Robin au rang de 'Personnes potentiellement dangereuses', ce qui expliquait le recul du jeune homme à la vue d'une Humaine à moins d'un mètre de lui. Ça surprenait, surtout quand on était plus habitué à en voir depuis des mois et des mois. Hum, bon, au moins...Serrant sensiblement les quilles entre ses mains, le garçon aux yeux parme se fit la remarque qu'elle n'avait pas l'air d'être dangereuse, la demoiselle en question. A priori, ses petits poings, même si elle l'avait ardemment désiré, n'auraient pu lui faire aucun mal. Respire, mon vieux, se réprimanda-t-il intérieurement, et accroche un sourire de demeuré à tes lèvres. Les enfants adorent ça, ça met toujours les autres en confiance.

Ou leur faisait carrément peur, mais là, c'était vexant, quand ça arrivait. Comme si Robin était du genre à manger les enfants! Aucune raison de s'enfuir en le voyant. Surtout qu'aujourd'hui...La lune qu'il s'était dessinée sur le visage ressemblait à une lune. Et on avait beau dire, c'était une véritable victoire pour l'Esprit aux cheveux gris. Une chose de certaine: Il était plus doué avec des ballons en mains que des pinceaux.

«Ah, quand on parle du loup. Moi qui croyais t'avoir perdu pour toujours! Si c'est pour que tu m'accuses de maltraiter les enfants, je ne m'inquièterais plus pour toi.»

Robin, suite à cette gentille réplique de sa petite-amie, afficha une mine triste franchement exagérée. Oh, alors ça, c'était tellement injuste! Il cherchait à lui éviter des problèmes en lui rappelant que dépouiller des enfants était interdit, et elle, elle le remerciait en lui faisant clairement comprendre qu'elle l'oublierait volontairement s'il venait à disparaître un jour! Ou quelque chose dans ce goût là. Retrouvant son sourire la seconde d'après, le jongleur reprit correctement ses quilles en mains, sans les faire voler dans les airs pour autant. Quelque chosez lui disait que la fillette aux cheveux roses ne discutait pas pour le simple plaisir de tuer le temps, mais qu'elle avait bel et bien un problème. Elle avait l'air bien effrayée, elle aussi, à serrer contre elle cette peluche qui lui donnait l'air d'une petite fille, alors qu'elle avait de toute évidence dépassé les dix ou onze ans déjà. Robin n'allait pas la blâmer, dans son cas, c'eut paru ridicule. Et puis, les Humains, à l'Ouest....Ils avaient tout intérêt à faire profile bas. C'était bien beau de clamer qu'on restait pour ses idées, mais il ne fallait pas non plus rêver: Ici, ils n'étaient pas tolérés par les autres. Ils étaient des taches dans le paysage, des invités, qui auraient mieux fait de passer de l'autre côté de la frontière. Là-bas, ils n'auraient plus aucun problème, c'était la place qu'on leur avait assignée ce fameux jour d'Avril. Là où vivre n'était pas considéré comme un crime, en quelque sorte.

Mais bon. Robin avait eut la chance de ne pas avoir à changer de maison et de ville, ça avait été plus facile pour lui que pour les Esprits qui, auparavant à l'Est, avaient du s'exiler et abandonner leur foyer et leurs souvenirs pour venir vivre dans cet endroit complètement inconnu. Mais la peur de l'inconnu n'était-elle pas moins forte que la peur de la constante persécution? L'Esprit aux yeux clairs se posait souvent la question car, honnêtement, ça l'intriguait. Comment pouvait-on vouloir rester dans un endroit dans lequel l'on savait pertinemment qu'on ne serait pas accepté et rejeté? Car aucun Humain ou Esprit, même Neko et Elfe, n'avait pu ignorer les conséquences d'un refus de bouger.

Ce n'était pas un peu suicidaire, au fond, de se compliquer autant la vie?

«Alors Illona, je te présente Robin, mon adorable petit-ami. Et Robin, donc, voici Illona. Elle s'est perdue. Apparemment son frère est dans une boutique de pièges, on cherchait à savoir où ça pouvait bien être.»

Illona, alors? C'était mignon, comme nom. Il avait autrefois connu une personne qui portait le même. Ôtant son béret, il s'inclina légèrement devant elle, avec un grand sourire, lorsqu'elle lui répondit par un timide 'enchantée, Monsieur'. Il était de l'avis de Maëlle, qui avait entre temps reprit la parole: Il paraissait normal de l'aider, ils n'allaient pas la laisser se débrouiller seule si elle était perdue, ils n'étaient pas des monstres! Pas le jour, en tout cas. Elle avait de la chance d'être tombée sur eux, tout de même, certains autres auraient pu sèchement l'envoyer promener. Pas la frapper, mais le 'va voir ailleurs si j'y suis' aurait été parfaitement adapté pour cette situation dans bien des bouches. Son frère, alors...Qui était dans une boutique de pièges. Robin resta pensif un instant, tentant de se représenter les différentes rues et échoppes de Jiang-Zemin. Cela faisait un moment qu'il habitait ici, et connaissait la plupart des rues et des boutiques par cœur, bien qu'il lui arrivait encore, sous le coup de la précipitation, de se perdre. Mais, il allait passer ces honteux moments sous silence, sinon il n'allait plus avoir aucune crédibilité auprès des deux jeunes femmes. Une boutique de pièges, de pièges...Ce mot sonnait désagréablement à ses oreilles, pièges. C'était comme une arme, raison pour laquelle les Esprits-de sa connaissance- ne s'en servaient pas. Alors avec la perte de la quasi totalité des Humains du coté Ouest, ce genre de magasins avaient du se faire de plus en plus rares. Il n'y avait guère plus que les Neko est les Déchus pour se servir de ce genre de...Choses. Où trouver une boutique comme celle-ci?

Au moins, il ne devait y en avoir trente-six. Et ça, mine de rien, c'était une chance.

« Ah, bonne question. Je ne fréquente pas trop ce genre d'endroits, alors...(Il fit un vague geste de la main, les quilles toujours dans ces dernières) Ça doit se trouver, c'est sûr. L'avantage, c'est qu'il ne doit pas y en avoir cinquante en ville. Et le désavantage, c'est que je n'ai aucune idée d'où ça peut se trouver. »

Il cessa de parler un instant, avant de pousser un soupir. Du genre inutile, on ne faisait pas mieux que lui.

« Personne n'a d'idée d'où ça pourrait se trouver? Même pas un nom de rue, rien de ce genre? »

[J'aime m'incruster, j'aime ça. Et faut pas avoir peur...C'est ton personnage aussi, dans un sens.X'D]
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