Jensen Vycilinski
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Localisation : Quelque part dehors. Emploi/loisirs : Tabasser les autres. Humeur : Mauvaise.
Inscrit depuis le : 21/12/2008 Neko chouchou de la Princesse, et amateur de noeuds roses
| Sujet: VYCILINSKI Jensen {U.C} Mar 23 Déc 2008 - 18:09 | |
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| | VYCILINSKI Jensen I dreamed your ego died • • • | "I can't let go, I'm too close, too restless ; I'm letting you know, I'm far too aggressive - so if you can't get a word in, it's because I don't care what you think" |
Acte de naissance ▬ | Nom : Vycilinski. Prénom : Jensen. Âge : 16 ans. {01/04/1545} Race : Neko. Camp : Annahita, Illea Ouest. Arme : Jensen se bat à l'aide d'une hache imposante, qu'il sait manier à la perfection. Étant lourde elle empêche des mouvements trop rapide, mais il n'en reste pas moins extrêmement agile et habile. N'est pas membre de la Brigade qui le désire : cette lame pourrait aussi bien être le prolongement de ses bras. Fonction : Membre de la Brigade Noire. Lieu de résidence : Château, Jiang-Zemin, Ouest, Illea. Sa famille réside à Theissen, mais il ne s'y rend jamais.
Famille : Son père, Ceslaw, 40 ans, vit aujourd'hui à Theissen avec sa petite sœur Slanisa, 13 ans. Il est bûcheron et tous deux vivent modestement. Il ne voit plus aucun des deux depuis la fin de la guerre civile. Sa plus jeune sœur, Katia, et sa mère, Sonia, sont toutes deux mortes il y a quatre ans de cela, à 7 et 33 ans. Reste sa sœur ainée, Liliana, 18 ans, dont il n'a pas entendu parler depuis qu'elle disparu dans la nature, peu après leur arrivée à Illea. Il n'a aucune idée de l'endroit où elle se trouve, et il en va de même pour le reste de sa famille. Il n'a jamais été spécialement proche d'une famille plus éloignée ; ou pas plus que du reste de son clan, en tout cas.
Aime : Jensen aime et est habitué à la violence ; tuer des animaux ne lui fait ni chaud ni froid, et il n'hésitera pas à vous porter le coup fatal s'il le faut. Il aime également faire peur, impressionner, avoir raison, être supérieur aux autres. Les compliments sont un moyen sûr de flatter son ego et, quelle que soit la situation, il apprécie qu'on lui confie des responsabilités. Se battre est son activité favorite, et ce de très loin. Il préfère les choses simples et faciles à comprendre et aime se moquer des autres ou être gratuitement méchant, voire mauvais, cruel. Il a aussi un faible pour le noir, le rouge, le bleu et le brun, ne jure que par la neige et le froid mais a un goût prononcé pour tout les fruits qui ne poussaient pas dans sa contrée natale. De fait, s'il préfère la viande, il n'a rien contre les légumes. On peut également citer un franc respect de sa part pour les personnes loyales et honnêtes, et quiconque sachant se battre gagnera au moins une once de respect de sa part. Il préfère la solitude à la compagnie, hormis cas exceptionnel, et adore sortir la nuit - même si ce n'est que pour flâner. N'aime pas : Le Brigadier déteste un millier de choses, à commencer par les habitants d'Illea dans leur quasi-totalité. Il déteste tous les déchus quels qu'ils soient, ainsi que les humains et elfes dans leur intégralité : le Roi du côté Est s'attire son mépris et ses défaveurs, de même que les membres de la Brigade Rouge et à peu près tout les gradés de l'Est. Du reste, il hait bien entendu être la cible de critiques ou de moqueries et ne supporte pas qu'on lui dise qu'il ait tort ou, pire, qu'on le lui démontre. Il déteste également se rendre compte par lui-même qu'il s'était trompé. Devoir présenter des excuses l'horripile, de même que s'entendre faire une erreur en parlant l'humain - chose qu'il juge très humiliante. Le changement de décor lui a appris à détester toute remarque sur sa taille, qu'il jugeait plus que convenable avant son arrivée ici, et il a de fait une appréhension naturelle envers les hommes de grande taille. Ne pas comprendre quoi que ce soit le frustre, avoir chaud l'énerve et le rend malade, quoi qu'il ait appris à faire avec, et les aliments épicés lui font tirer la grimace. Le rose, le vert et le orange sont selon lui des couleurs hideuses. Pour finir, il ne supporte ni les menteurs, ni les hypocrites, et encore moins les traitres, et ce peu importe la cause de leur trahison.
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• Description Physique •Jensen n'a pas l'air aimable. Il a l'air méchant, mauvais, sournois, violent ; impression qu'il est loin de démentir en parlant d'une voix douce ou en serrant gentiment la main de ses interlocuteurs. Que ce soit dans son attitude insolente et fière, dans sa posture nerveuse ou ses sourcils constamment froncés, le jeune homme semble tout faire pour avoir l'air le plus désagréable possible. Alors quand il saisit sa hache et vous menace avec, vous aurez le plus grand mal à convaincre qui que ce soit que vous ne l'aviez pas vu venir – tout simplement parce que Jensen ne pourrait pas donner une impression plus juste de sa personne. Plutôt grand pour un Neko, son mètre soixante-cinq est le seul détail de sa personne qui puisse induire en erreur maintenant qu'il vit à Illea, où la moyenne est plus élevée. A cause de sa petite stature, certains auront tendance à vouloir dire qu'il a l'air mignon ou inoffensif : un bref dialogue et un unique regard noir dissipent en général tout malentendu. Fin et athlétique, rapide et agile, le brigadier est un sportif et combattant émérite. En plus d'être endurant et capable d’esquiver les coups sans problème, il ne perd presque jamais l'équilibre et possède plus de force dans les bras qu'on ne pourrait le croire au premier abord : le sous-estimer à cause de son gabarit ou de son âge serait une terrible erreur. Son rang, il l'a mérité. S'il est brigadier à seulement seize ans, c'est qu'il n'en est que plus dangereux encore. Les mouvements qu'il imprime à sa hache sont brutaux mais maîtrisés, et pas à un seul moment ses jambes ne fléchiront sous le poids de son arme ou de la fatigue. Jensen sait se battre. Jensen se bat mieux que personne. Du moins aime-t-il à le penser. Sa peau est restée très pâle des années passées à parcourir les plaines glacées du nord, et il n'est pas rare de le voir passer d'une zone d'ombre à l'autre en été ; lors de trop fortes chaleurs, il met quasi-systématiquement une capuche. Ses yeux clairs, fins et régulièrement plissés, sont d'un bleu perçant qui n'aide pas à mieux supporter son regard. Ils sont beaux, sans aucun doute – et peut-être le seraient-ils encore plus s'il daignait chasser les mèches de cheveux qui viennent régulièrement barrer son front et gêner sa vision. Comme tout animal nyctalope, Jensen possède des pupilles capables d'une grande adaptation ; bien plus dilatées dans le noir, elles sont au contraire presque entièrement rétractées quand le soleil vient les heurter de plein fouet. Sa vision est par ailleurs impeccable et il voit parfaitement bien, que ce soit le jour ou la nuit. Son visage n'a du reste rien de bien particulier. Un joli nez, des lèvres fines obstinément bloquées sur une désagréable ligne droite, un menton discret. Ses cheveux en bataille sont d'une couleur grise difficile à définir, rarement coiffés et assez courts : comme il ne porte qu'une attention minime à sa coiffure, il arrive cela dit qu'il se retrouve obligé d'aller chercher les ciseaux pour ne pas les laisser pousser trop librement. Puisqu'il s'agit d'un Neko, vous pourrez également distinguer deux oreilles semblables à celles d'un chat cachées parmi ses mèches grises ; la queue fouettant l'air dans son dos en est également un signe impossible à ignorer. Pour ce qui est des tenues, le jeune homme se contente de mettre ce qui lui passe sous la main. Plus volontiers vêtu de son uniforme, il porte le cas échéant des pulls quelconques, des pantalons sombres et des bottes : il peut arriver qu'il mette un couvre-chef ou des gants suivant les besoins du moment. Vous ne le verrez jamais vêtu de couleurs criardes, hormis éventuellement le rouge qu'il affectionne plus volontiers. Il dénote d'une préférence nette pour les tenues faciles à enfiler et à enlever dans lesquelles il se sent à l'aise ; par ailleurs, s'il devait s'habiller de façon plus formelle il aurait probablement l'air aussi à l'aise que quand on le coiffe correctement. Peu habitué à avoir le choix, il a encore du mal à admettre qu'on puisse préférer une tenue sur un critère autre que sa praticité. Jensen, enfin, ne quitte que trop rarement sa hache. Accrochée dans son dos, elle représente le poids qu'il ne veut pas quitter ; quand il ne l'a pas, c'est certainement qu'il passe de sa chambre à un endroit dans lequel il serait potentiellement mal vu d'amener une arme si imposante. • Description Mentale •Fier et méchant. Si l'on devait choisir deux mots pour décrire le jeune homme, ceux-là seraient les premiers à s'imposer dans l'esprit de la plupart – et de loin. Parce que Jensen est violent, qu'il crie et menace de décapiter quand il en a marre ; parce que Jensen se croit mieux que tout le monde et n'hésite pas à répéter à qui veut l'entendre qu'il est le meilleur brigadier, et ce tout royaumes confondus. L'éducation y fait, sûrement. Le jeune homme a toujours vécu dans un environnement rude et hostile où la survie n'était pas juste un mot lancé au hasard : apprendre à se battre, ce n'était pas un jeu. C'était une réalité. Alors oui, il est violent, oui, il est méchant. Il l'aurait sûrement été peu importe le contexte et la race, mais les circonstances ne l'ont pas aidé à se calmer, c'est une certitude. Constamment sur les nerfs, prêt à frapper le premier qui osera le critiquer, Jensen aurait été du genre à se créer facilement des ennuis s'il n'avait pas réussi à devenir brigadier. Il ne refuse jamais un combat, répond aux provocations, crache sur ceux qui ne lui plaisent pas et critique sans se soucier des états d'âme de l'autre. Peu empathique, difficilement triste ou heureux, il ne semble jurer que par la colère et le mépris : tant et si bien que les rares personnes à l'avoir vu sourire ou rire sans arrières pensées doivent se compter sur les doigts de la main. Il frappe, c'est tout. Il crie, tape du pied, grince des dents, critique, se moque. Adorable, vraiment. D'autant plus que ce charmant jeune homme a un ego totalement sur-dimensionné. Fier, imbu de lui-même, avare de compliments et incapable de reconnaître ses torts, Jensen se considère comme supérieur et ne se prive pas quand il s'agit de le faire savoir. Selon lui, il est imbattable ; selon lui, il est irremplaçable. Petit, déjà, il passait des heures et des heures à s'entraîner pour parfaire sa technique et sa maîtrise, quitte à en tomber de fatigue ensuite. Ça n'a guère changé en grandissant : il continue de faire tout ce qu'il peut pour rester en haut de cette échelle sur laquelle il a grimpé tant bien que mal. Il se pense doué ou plutôt, pire encore, se sait doué. S'il n'était qu'un insupportable vantard, ça irait ; seulement en plus de devoir le regarder agiter sa hache en clamant que personne ici ne la manie mieux que lui, impossible de le contredire. Il est très doué et en a pleinement conscience. Occuper une position importante n'a pas aidé à dégonfler ses chevilles, c'est certain – quoi qu'obtenir une reconnaissance pour ses capacités l'a, d'une certaine façon, conforté dans son idée et légèrement calmé. Légèrement. Ça ne l'empêche pas de se croire mieux que tout le monde, mais au moins n'a-t-il plus rien à prouver. Solitaire et terre-à-terre, Jensen est agacé par à peu près tout et n'importe quoi et déteste qu'on le fasse attendre. Il ne faut cela dit pas oublier que c'est un combattant chevronné à qui la détermination n'a jamais fait défaut ; s'il doit rester assis sans bouger pendant deux heures, il le fera. Ça ne lui plaira pas, il pestera intérieurement, mais il le fera. De même, aussi indépendant et fâché avec les ordres semble-t-il être, jamais ne le verrez-vous refuser une mission ou critiquer un ordre à voix haute. Il traite le peu de supérieurs réels qu'il a avec déférence et politesse ; ne critiquerait jamais la Princesse ou la Chef de son Clan. Le respect est une notion fermement ancrée en lui, de la même façon qu'il porte courage, loyauté et honnêteté en très haute estime. Ce sont selon lui des qualités indispensable à tout être pensant ou, du moins, à tout guerrier digne de ce nom. Sachant cela, inutile de préciser qu'il déteste, abhorre et crache sur les lâches ou traîtres de tout ordre. Appartenez au camp ennemi et il vous détestera ; trahissez le camp ennemi pour venir dans le sien et il vous haïra deux fois plus. Il ne supporte pas les opportunistes, les manipulateurs et autres menteurs ou habiles marionnettistes qui profitent des autres. Jensen ment, bien sûr, comme tout le monde – mais jamais sur des sujets importants, jamais à quelqu'un qu'il respecte. Il aspire à combattre contre des personnes qui en valent la peine, à éliminer les autres et à faire peur au reste du monde : un traître ne mérite même pas qu'il l'achève. C'est peut-être la chose qui l'insupporte le plus. Les traîtres. Il n'accorde sa confiance qu'aux personnes qui en sont dignes, se montre désagréable avec quiconque lui adresse la parole. Malgré sa tendance maladive à user de la force pour régler les conflits, ce n'est pas non plus un idiot fini. Il sait réfléchir, et saura battre en retraite si la situation l'exige ou que les ordres qu'il a reçu privilégient cette alternative. Il regarde toujours ses interlocuteurs dans les yeux, n'est pas gêné par grand chose et n'a pour ainsi dire peur de rien. Jensen n'accorde également pas beaucoup d'importance aux valeurs matérielles et se satisferait parfaitement d'une pièce avec quelques meubles ; envers les personnes auxquelles il tient, enfin, il a le plus grand mal à faire preuve de la moindre gentillesse. Il se contente donc de veiller à leur bien-être, de les protéger et, ponctuellement, d'admettre d'une façon ou d'une autre qu'il tient à eux. Mais comme Jensen ne tient pas à grand monde, la question n'a pas vraiment lieu d'être. • Histoire •- Spoiler:
Le jour où Jensen naquit, il y a seize ans de cela, n'avait rien de particulier. Ce fut donc un premier Avril des plus banal, froid et morne, qu'il ouvrit ses yeux bleus. L'accouchement n'avait posé aucun problème majeur, au grand soulagement de ses parents et de la petite Liliana, qui à l'époque n'avait que deux ans. Il fut bien sûr entouré de tout ce dont il avait besoin, était nourri convenablement grâce à l'effort conjugué de ses deux parents, était aimé comme l'avait été sa sœur avant lui, et se blottissait contre sa mère quand ils devaient reprendre la route et aller s'installer ailleurs de nouveau. Ses premières années ne furent en rien marquantes, il ne subit aucun traumatisme, fut élevé convenablement, comme n'importe quel autre enfant de son âge. Trois ans plus tard, ce fut la petite Slanisa qui vint au monde : fait qui ne marqua pas grandement son frère, qui se contenta de la regarder avec curiosité et de l'embêter de diverses manières, toutes plus variées les unes que les autres. En cela, il ressemblait beaucoup à sa sœur ainée ; les deux enfants n'étaient pas des plus sages et disciplinées, et quand la plus grande allait faire les pires sottises, le second l'imitait et tentait de rajouter sa touche personnelle au tableau. A l'époque il ne se rendait pas encore compte de grand chose, et les multiples brimades qu'il reçut ne changèrent rien à son attitude de plus en plus désagréable, à son caractère de plus en plus affirmé. Bien au contraire, cela le poussa à dire de plus en plus haut ce qu'il pensait et ce qu'il voulait, pour couvrir les autres bruits qui empêchaient ses parents de l'entendre suffisamment bien à son goût. Il n'avait rien d'un petit Neko modèle, certes, mais savait quand et où s'arrêter : s'il allait trop loin et s'en rendait compte, il baissait la tête et ne disait mot. C'était sa façon de s'excuser, lui qui déjà à l'époque avait du mal à exprimer correctement ce qu'il ressentait pour les autres. Quand il eut cinq ans, ce fut Katia qui naquit et vint prendre sa place au sein de la famille Vycilinski. Jensen ne se préoccupa pas beaucoup de sa toute jeune sœur, ayant d'autres préoccupations déjà et préférant d'autres jeux que ceux auxquels pouvaient vouloir jouer ses deux cadettes. Ses parents ne semblaient pas beaucoup s'inquiéter de cette sorte de scission qu'il y avait entre les ainés et les cadettes : aux vues de leurs âges et de leurs tempéraments, cela n'avait rien de bien étonnant. Avec le temps, cette ligne de fracture ne s'estompa pas, sans pour autant s'aggraver. Il passa sensiblement moins de temps avec Liliana, qui elle-même commençait à se désintéresser de ses vieux jeux pour en trouver d'autres, et ne porta pas plus d'attention aux deux petites filles qui trottinaient dans la neige. Garçon déjà solitaire à l'époque, il ne se fit que peu d'amis ; des connaissances, tout au plus, avec qui il allait chasser de petits animaux ou avec qui il était pris à se battre, pour une raison ou pour une autre. Il préférait généralement s'occuper seul, et avait déjà un caractère aussi renfermé qu'aimable. Il ne rejetait pas systématiquement toute compagnie bien sûr, et aimait autant suivre son père quand celui-ci le lui permettait que rester avec sa mère, même si c'était pour ne rien dire la plupart du temps. Il était curieux et vif, toujours aux aguets, posant mille questions dès qu'il ne comprenait pas tout à fait quelque chose. C'est dans ce cadre des plus banal qu'il grandit, sans se préoccuper de grand chose d'autres que de ses petits problèmes quotidiens, attendant avec impatience que le Clan se déplace quand il s'ennuyait de cet endroit-là. Et quand bien même le prochain pouvait paraître semblable, c'était pour lui une toute nouvelle aire de jeu à explorer. Sa vie prit un tournant inattendu l'année de ses douze ans, alors qu'il commençait à vouloir porter toute arme qui tombait à sa portée en clamant qu'il était la terreur d'à peu près tous les animaux qu'ils pouvaient chasser. Jensen ne sut pas immédiatement ce qui s'était passé, ni même qu'il s'était passé quelque chose tout court ; il était parti en vadrouille avec quelques autres garçons de son âge, et quand il revint il apprit que sa mère et sa plus jeune sœur étaient mortes. Le plus simplement du monde. Même aujourd'hui, il pourrait répéter mot pour mot ce que son père lui avait dit ce jour là, quand il lui avait demandé ce qui se passait. Et quand il fut au courant, s'il ne pleura pas, il refusa de parler à qui que ce soit. Il alla s'isoler le temps qu'il lui fallut pour pleurer, arrêter de le faire et avoir l'air de ne pas l'avoir fait, le temps d'accepter et de bien vouloir reparler aux autres. Sa jeune sœur aussi semblait avoir été très touchée par la mort de sa cadette et de sa mère, et si Liliana était bien moins expressive il voyait bien qu'elle était profondément attristée de même. S'il n'était pas très proche de Katia, cela ne l'empêcha malheureusement pas de ressentir un vide à sa mort, accentué par l'absence de sa mère pour le consoler. Il l'aurait repoussée, évidemment, mais ça l'aurait peut-être aidé. Leur père n'avait pas la tendresse de sa femme, et eut beaucoup de mal à surmonter sa propre peine et celle de ses enfants. Jensen, pour sa part, ne demanda jamais réellement ce qui s'était passé ; il se ferma totalement à toute discussion à propos de cela, et ne voulut plus rien entendre concernant les disparues. De toute façon, les rares fois où la question était posée à leur père, il s'enfermait dans le silence et refusait de donner le moindre détail : impossible de savoir ce qui s'était passé exactement. Il fallut que son père le traine pour qu'il accepte de venir dire un au-revoir, aussi symbolique soit-il, aux tombes de sa mère et de sa sœur. Par la suite, il n'en parla plus jamais. Les années qui suivirent furent difficiles pour toute la famille, mais ils s'en remirent. Jensen fut sans doute le plus difficile, à répéter quand on l'énervait qu'il se fichait royalement qu'elles soient mortes, et qu'elles ne lui manquaient pas de toute façon. C'était peut-être sa manière de faire passer sa tristesse, mais ça n'aida pas son père le moins du monde, pas plus que ça n'aide qui que ce soit. Il s'évertua suite à cela à apprendre la maniement des armes, en l'occurrence la hache, dont son père avait appris le maniement aussi bien à lui qu'à ses deux sœurs. Loin de considérer cela comme un simple moyen de se défendre contre d'éventuelles attaques, il perfectionna sa maitrise et sa technique dès qu'il avait un peu de temps libre, ayant décrété qu'il devait être le meilleur guerrier. Ou un des meilleurs, tout du moins. Peu lui importait, il voulait juste faire parti de l'élite, et être respecté pour les qualités qu'il mettait en avant. Puis, quand Samyra Alcantha prit la succession de son père à la tête du Clan, ils durent partir de leur contrée glaciale. Marcher à travers les plaines enneigées, vers le Sud. A cette décision, Jensen n'objecta rien ; cela lui était complètement égal, et il était curieux de voir ce qui pouvait bien se trouver au-delà des frontières de son horizon. Lui, son père et ses sœurs suivirent leur Clan à travers ces paysages de plus en plus verdoyants, où la neige se faisait de plus en plus rare. Et à mesure que la température se réchauffait, qu'ils traversaient ces endroits qui leur étaient totalement étrangers, ils commencèrent à croiser d'autres personnes. Pas des Neko, des personnes à qui il manquait des choses, des personnes qui les chassèrent sans plus de manière, les traitant de monstres et autres qualificatifs peu amènes. C'est sans doute là, que la haine du jeune garçon pour les humains fit son apparition dans son cœur. Il détestait ces êtres sans oreilles au sommet du crâne, sans queue dans leur dos, qui se permettaient de les traiter comme des moins-que-rien, comme des parasites qu'on peut chasser d'un geste de la main. Il les détestait, aurait voulu tous les tuer ; mais il n'avait pas le choix, et devait se contenter de serrer les poings et de foudroyer le vide du regard. Piller les villages dans lesquels ils passaient pour se nourrir apparut bientôt comme une nécessité, et si Jensen se fichait totalement de faire du tort à ces êtres faibles et stupides, il n'aimait pas plus cette situation. Marcher, s'arrêter un moment pour plier le camp et repartir ensuite..., il n'avait connu que ça depuis sa naissance, ça ne le dérangeait pas à proprement parler. Mais là-bas, au Nord, il était chez lui. Il se sentait chez lui. C'était ses plaines glacées, sa neige, ses arbres, ses proies, ses ennemis. Ici, il avait l'impression d'être un intrus indésirable qui devait fuir pour ne pas se faire écraser. Or ça, ça ne lui plaisait pas le moins du monde. Finalement, ils arrivèrent à Illea. Pays en guerre, sujet à de violents combats au sein de la population, cet endroit ne ressemblait en rien à une quelconque terre de refuge. Pourtant c'est là qu'ils allèrent habiter, et là que Jensen resta à partir de ses quatorze ans. Il n'aimait pas les humains, qui ressemblaient pour lui à de drôles de créatures amputées, mais n'aimait pas plus les Esprits ; leur absence de regard était dérangeant, le fait qu'ils aient des ailes encore plus. Sans parler de cette soi-disant 'magie' qu'ils pouvaient utiliser, principe auquel il ne comprenait absolument rien. Durant la période qui suivit leur arrivée, le jeune Neko était totalement sur les nerfs : ils étaient en terrain inconnu, entourés de personnes dont le langage même lui échappait, en plein milieu d'une guerre. Ce qui changea la donne, pour le jeune homme aux yeux bleus, fut l'annonce de Samyra. Ils aidaient les Esprits, et en contrepartie ils pouvaient rester là. Marché prometteur selon Jensen, qui y voyait là plusieurs avantages non négligeable : de un, il pourrait se battre, de deux, ils n'auraient plus à passer d'un endroit à un autre en ayant peur de se faire violemment expulser. Des combats, c'était le meilleur moyen de se faire reconnaître, non? C'était comme ça qu'il voyait la chose. Il poussa une exclamation muette, en arrivant à Theissen, en entendant leur père demander où était Liliana. Peut-être plus loin, peut-être ailleurs? Jensen pensa tout d'abord qu'elle reviendrait, mais il dû se rendre à l'évidence quand, au bout d'un certain temps, il n'y avait toujours pas trace d'elle. Il ne s'inquiéta pas cependant, étant certain qu'elle était quelque part à Illea et qu'elle devait s'être installée il ne savait où, d'elle-même, qu'elle finirait bien par refaire surface un jour ou l'autre. Il n'y avait pas tant d'autres possibilités, et il ne pouvait pas parcourir le pays à sa recherche, de toute façon. C'aurait été une terrible perte de temps et d'énergie, et il n'y tenait pas plus que cela. Après tout, en temps de conflit et alors qu'ils venaient tout juste de trouver un endroit où s'installer, ce n'était pas le moment de trainer des pieds et de baisser les bras. Peut-être que son père et Slanisa restèrent en retrait et se contentèrent de regarder les choses se passer, mais cette perspective était insoutenable aux yeux de l'adolescent. Regarder les autres faire, alors qu'il pouvait lui aussi apporter sa contribution à cette guerre? Certainement pas! Les lâches pouvaient bien se terrer dans leurs maisons tant qu'ils le voulaient, lui ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. Et, aussi jeune soit-il et malgré les nombreux soupirs agacés de son père, Jensen réussit à prendre une part active dans les combats. Il était autant question au fond de lui d'un profond besoin de reconnaissance que d'une envie de vengeance contre ces humains, ou que d'une immaturité profonde le poussant à trouver tout cela amusant, dans un sens. Il aurait pu y laisser la vie, aurait pu être grièvement blessé ou pire encore : mais il n'y pensa pas un seul instant, le temps que cette situation dura. Il voulait faire ses preuves, que son entrainement ait servi à quelque chose. C'était l'occasion rêvée. Et, comme il l'avait dit, le meilleur moyen de se faire reconnaître. La Brigade Noire, c'est tout naturellement que Jensen voulut s'y engager, quand la situation se fut calmée et la guerre civile terminée. Les meilleurs combattant de ce côté du Royaume? Bien entendu, qu'il pensait en faire partie! Et, malgré son jeune âge qui aurait pu lui porter préjudice, il réussit malgré tout à faire parti de ces quelques personnes. Ce fut pour lui la concrétisation de tout ce qu'il avait bien pu faire dans ce sens auparavant, la promesse d'un avenir plus brillant, où on le connaitrait et le craindrait à juste titre. Peut-être que cette vie était bien différente de celle à laquelle il avait aspiré plus jeune, peut-être aussi que cet endroit n'avait rien à voir avec sa terre natale. Mais après tout, quelle importance? Avoir une résidence fixe ne l'empêchait pas de marcher, devoir obéir à des règles n'était pas une notion qui lui était étrangère. Lui qui avait appris les rudiments de la langue durant la guerre, il les perfectionna dès qu'il en eut le temps, s'acharnant à apprendre le plus de mots et d'expressions possibles, retenant les structures et les règles, les exceptions et les généralités. Il s'agissait de savoir ce qu'il devait savoir, de ne pas avoir l'air idiot ou moins capable qu'un Esprit, de reprendre sa vie sans être gêné par un quelconque détail. Il apprit à lire cette langue, à l'écrire de la manière la plus lisible possible, se renseigna sur les choses importantes à savoir dans cette contrée. A propos des races, à propos des souverains, à propos des règles basiques et plus spécifiquement liées à lui, à propos de l'histoire récente de cet endroit. Après avoir été nommé Brigadier, il n'éprouva pas le besoin de revenir chez lui. Il y pensa bien, juste après avoir été engagé par la Princesse, mais hésita certainement la seconde de trop ; sans doute s'en moquaient-ils. Et puis ils le sauraient bien assez tôt, non? Ce n'était pas comme s'il avait besoin de qui que ce soit. Il voulait que son nom soit connu de tous et de toutes, et comptait bien faire ce qu'il fallait pour ça, à partir de maintenant.
► Quelques formalités :
♦ Code du règlement ? Haahahahha ces fiches laidissimes. ♦ Comment avez-vous trouvé ce forum ? Jensen est adorable, ceci dit. ♦ Expérience en RP ? Il grogne et tape les meubles mais c'est un chaton. ♦ Autre chose à ajouter ? CHATOOON.
Dernière édition par Jensen Vycilinski le Ven 2 Aoû 2013 - 4:15, édité 7 fois |
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