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 Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]

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Ankou Della'Morte


Dirigeant outrageusement beau qui vous éblouit par sa beauté~♥

Masculin Nombre de messages  : 179

Localisation  : Dans mes appartements. Je vais... Dormir.
Emploi/loisirs  : Pas mes cours, en tout cas, je suis trop fatigué pour ça...=___x'
Humeur  : ... *Pousse un long soupir*

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Ankou Della'Morte
Dirigeant outrageusement beau qui vous éblouit par sa beauté~♥


Feuille de personnage
Age: 17 ans, j'en aurais 18 cette année.^^
Race: Humain, qui ne désirerait pas être autre chose qu'un humain.^^
Arme / Pouvoir  : Je me bats avec une épée. Mais je sais manier d'autres armes, bien entendu.u__u

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MessageSujet: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyDim 1 Nov 2009 - 19:20

[Automne.]



Le vent soufflait assez fort. Malgré l'heure matinale et le soleil qui peinait à se faire percevoir dans le ciel nuageux, les cheveux d'Ankou ne voulaient pas tenir en place, s'agitant dans tous les sens, jusqu'à ce que le jeune homme ne décide d'un mouvement impatient de les plaquer contre son cou. Jetant un oeil sur la grand bâtisse qui se pofilait à l'horizon, le jeune dirigeant poussa un petit soupir de soulagement. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas la marche à pied, mais cela faisait tout de même un petit moment qu'ils marchaient, et arriver à destination après tant de temps était toujours agréable, même si le lieu où l'on se rendait l'était beaucoup moins en lui-même. Quittant la silhouette de la bâtisse des yeux, Ankou jeta un regard circulaire autour de lui, son regard rubis inspectant rapidement les alentours. Il n'y avait pas l'ombre d'une présence humaine, ormis eux, et tout était calme, si l'on exceptait le cri des oiseaux au dessus de leurs têtes. Cela rassura légèrement Ankou, qui n'avait que très moyennement envie de se retrouver face à une bande d'énergumènes venus ici pour se faire peur. Ca n'aurait pas été étonnant. L'ancien Asile était considéré comme un endroit hanté, et s'il était fuit des personnes superstitieuses, peureuses, ou tout simplement qui croyait à ces entités venues de l'Au-delà, il était particulièrement apprécié des jeunes voulant se faire peur ou voir un fantôme de leurs propres yeux. Le jeune homme aux longs cheveux ne trouvait pas cela stupide, au contraire, mais il pensait que la curiosité pouvait parfois mener un peu trop loin.

En effet, le jeune homme avait reçu plusieurs plaintes de personnes qui prétendaient avoir vu de vrais fantômes à l'intérieur de ce bâtiment, et suivit des plaintes diverses et variées, le désir de voir cette bâtisse rasée. Devant ça, Ankou n'avait pu réprimer un petit rire, un peu moqueur, sans doute. Plusieurs dizaine de personnes voulaient voir ce lieu disparaître à cause d'esprits qui reviendraient soi-disant hanter les couloirs le jour et la nuit? Cette idée lui avait parue bien stupide, il devait l'avouer. Mais elle l'amusait, dans le même temps. Aller explorer un ancien asile à moitié en ruine était quelque chose qu'il, à défaut de le faire faire à un quelconque de ses subordonnés, avait bien envie de faire lui-même. Ce serait amusant, non? Et puis, il n'allait pas s'absenter longtemps du château, ça ne tuerait pas son conseiller et tous les autres de ne pas l'avoir sous la main. Bien évidemment, il avait prévenu les autres de son départ, partir sans rien dire eu été irresponsable, et Ankou Della'Morte n'était pas quelqu'un d'irresponsable, même si cette situation aurait pu évoquer tout le contraire...

Le jeune homme marcha encore pendant quelques mètres avant de se retrouver non loin de l'entrée de l'asile en question. Un grillage rouillé et à moitié rongé par la rouille entourait en partie la bâtisse, mais il n'avait guère était difficile de passer outre, ce dernier étant brisé en plusieurs endroits. Ankou ne pouvait voir de là où il était qu'un énorme gouffre noir à la place de l'intérieur. Ils avaient bien fait de prendre de la lumière, se repérer dans cette obscurité n'allait pas être de tout repos. Le jeune homme comprenait maintenant pourquoi tout le monde disait cet endroit hanté, il en avait bien le profil classique: Reculé de tout, poussièreux, noir, sinistre avec un passé trouble. C'était typiquement le genre d'endroit où naissaient toutes sortes d'histoires morbides et effrayantes. Ankou posa son sac à terre, et en sorti une lampe (à huile ou à pétrole, on s'en fiche...) qu'il alluma (on s'en fiche comment, le principal, c'est qu'il l'ait allumée.XD), avant de se retourner une nouvelle fois vers l'entrée du grand bâtiment. Heureusement que la flamme de sa lampe était protégée, l'endroit semblait assaillit de courants d'air...

"On est arrivés." fit Ankou, replaçant correctement ses lunettes sur son nez, se tournant cette fois vers la blonde et le brun qui le suivait avec un sourire.

Oui, avec des lunettes et ses cheveux blancs devenus noirs, Ankou était ici en tant qu'Antoine, un simple villageois, accompagnés de deux autres villageois. Karin, une fille qu'il avait rencontré quelques temps auparavant, et le frère de cette dernière, Aleksander. Pour être honnête, il ne connaissait pas bien ce dernier, mais cela lui importait peu. Ils pourraient toujours faire connaissance ici (Dehors les pensées perverses...), même si le visage renfrogné et sombre du jeune homme invitait à penser le contraire...

"Il vaudrait mieux allumer les lampes, à présent. Vous n'avez pas trop froid?" fit Ankou aux deux autres, sa lampe dirigée vers l'entrée du bâtiment aux couleurs délavées par le temps.

A cette hauteur, il n'y avait pas de neige, ils avaient de la chance. Mais le temps n'était pas pour autant chaud et doux. L'automne s'était installée, emportant avec elle les chaudes températures de l'été.


Dernière édition par Ankou Della'Morte le Ven 17 Déc 2010 - 22:57, édité 1 fois
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Karin Blaze


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Karin Blaze
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyMer 18 Nov 2009 - 21:50

Karin Blaze n'était pas une personne particulièrement peureuse, ou à l'inverse d'un courage à toute épreuve. On ne pouvait pas dire qu'un rien suffisait à l'effrayer, elle n'était pas de celles qui hurlaient à la mort à la seconde même où elles voyaient ne serait-ce que l'ombre d'une araignée ou d'une souris courir sur le sol, autant voir même plus terrorisée qu'elles. Non, elle était plutôt du genre à écraser l'importune arachide, avec un coup de pied plus ou moins violent, et le plus rapidement possible. Ainsi, elle ne dérangerait plus personne, c'était une évidence, et c'était surtout tant mieux. De ce qu'elle pensait, à partir du moment où on pouvait voir son ennemi et lui expliquer notre vision des choses, avec les mots ou les poings, les deux se valaient, de ce qu'elle savait, et fonctionnaient aussi bien l'un que l'autre, tout allait bien, et il n'y avait rien à craindre. Parce qu'elle ne doutait pas un seul instant d'elle même, et connaissait ses limites, bien que l'on eut peut-être pu être amené à penser le contraire parfois. C'était justement parce qu'elle les connaissait parfaitement qu'elle s'amusait à les dépasser, les repoussant plus loin, toujours plus loin, jusqu'à ce qu'elle ne puisse finalement plus les voir, jusqu'à ce que, à défaut de réellement disparaitre, elles n'aient plus leur place dans son champ de vision, et qu'elle n'ai plus à supporter leur agaçante présence. C'était un fait, la demoiselle détestait au plus haut point les interdictions et obligations en tout genre, qu'on lui impose de faire ceci ou cela. Cette manie de faire plus que ce qu'elle ne pouvait en réalité accomplir, ou tout du moins, tant que rien ne l'empêchait d'essayer, et que ses chances de parvenir à accomplir son but n'étaient au final pas égales à zéro, auquel cas elle s'abstenait, elle n'était pas non plus complètement folle, était sans doute l'une des principales raisons de sa présence en ces lieux en cette belle matinée.

Loin de tout, se dressait un bâtiment délabré, aux formes étranges et à la réputation aussi mauvaise que la qualité des grilles de fer dont les mailles déserrées et arrachées par endroits laissaient apparaitre des trous de taille relativement conséquente, une atmosphère pesante régnant en maître absolu sur l'endroit. Devant eux, l'entrée de la bâtisse se devinait, noire et sombre, semblant avaler et abroger toute trace de lumière, l'obscurité en émanant annihilant quasiment entièrement cette dernière. Au dessus de la blonde jeune fille, le ciel ne semblait pas prêt à revenir à de meilleures dispositions, et ne leur offrait qu'une longue procession de nuages, qui collaient bien au sinistre paysage qui s'étendait devant ses yeux. Pour autant il ne faisait pas véritablement froid, et il y avait fort à parier que la température irait augmentant jusque tard dans l'après-midi, comme c'était toujours ou presque le cas. Un léger vent soufflait néanmoins, faisant voltiger ses cheveux bouclés, soigneusement attachés en une queue de cheval dont ne dépassait que deux mèches sur le devant, ainsi que sa frange. Ainsi, ils ne handicaperait pas durant l'exploration de ces morbides ruines au passé on ne pouvait plus douteux et trouble. Il y avait longtemps de cela, il avait hébergé nombre de personnes à l'esprit aussi tortueux que ses étroits couloirs sans nul doute jadis d'un blanc éclatant et impersonnel, sans la moindre touche de fantaisie, d'une sobriété modèle, normalité affligeante qui n'avait malheureusement pas dû réussir à déteindre sur les habitants forcés de cet ancien asile. Ce genre d'histoires effrayantes avaient de quoi glacer les sang de n'importe qui, et en se la remémorant, Karin ne put retenir un frisson. Quelles abominations avaient bien pu être commises ici? Combien de personnes y avaient-elles trouvé la mort, exactement? Se souvenait-on seulement de leurs noms, avaient-ils été notés quelque part, ou avaient-ils été voués à l'oubli depuis le tout départ, dès le moment même où ils avaient foulé de leurs pieds ce sol? A la pensée qu'elle aussi s'apprêtait à entrer, elle sentit une sorte de boule se former dans son ventre, qu'elle chassa du mieux qu'elle le put. Cette sensation refusait cependant de s'en aller tout bonnement, et c'était donc avec une pointe d'anxiété, mais une grande dominante de curiosité et d'excitation qu'elle regardait droit devant elle, dans la direction de ce dit lieu. Un sourire ne tarda pas à prendre place sur ses lèvres. Après avoir marché ce qui lui avait semblé une éternité -elle n'avait jamais aimé la randonnée, surtout de bon matin- ils étaient finalement arrivés, elle, Antoine, et Aleksander.

Le trio s'arrêta donc, à quelques pas de leur destination. Évidemment, elle n'en était pas l'instigatrice, et ne s'en accordait pas le mérite; seule, elle aurait fait demi-tour, impressionnée, et aurait écouté la voix dans sa tête qui lui sussurait depuis le fatidique instant où elle avait accepté de venir que ce n'était définitivement pas une bonne idée. Mais en l'occurrence, elle était accompagnée: Antoine, un jeune homme qu'elle appréciait, aux longs cheveux noirs, sympathique, et ayant eu l'idée saugrenue d'aller explorer cet endroit reculé, éloigné de toute trace de vie humaine. Dès qu'il s'agissait de jouer les aventurières avec des amis, elle était partante, mais le lieux choisi cette fois l'avait forcée à réfléchir à deux fois à sa réponse avant de ne la donner. Hanté, probablement, ou c'était ce qu'on racontait de ci de là, autour du feu, les soirs où l'on voulait se faire peur avant de se glisser sans un mot sous ses draps. Et, après mûre réflexion, après avoir tourné et retourné la question dans tous les sens dans sa tête, en avoir étudié le moindre aspect, elle était finalement parvenue à une conclusion dont elle n'aurait jamais démordu: "seulement si mon frère vient aussi". Telle avait été, mot pour mot, la phrase qu'elle avait prononcée. Elle ne pensait pas alors essuyer de refus catégorique de la part de son cadet, qui s'était montré bien plus récalcitrant qu'elle à cette idée. Mais, à force d'insister -ou de le harceler, on pouvait choisir l'expression qui nous arrangeait bien que la seconde convienne mille fois mieux que la première, il ne fallait pas se mentir- il avait finit par les accompagner. Cela promettait d'être amusant, et ce simple fait suffisait à ses yeux à justifier le sourire qu'elle arborait à présent, ce même sourire qui ne la quittait que rarement. L'intérieur du bâtiment ne devait pas être en meilleur état que l'extérieur, et des courants d'air soufflaient à foison au travers de toutes les intersections, escaliers et murs lézardés d'innombrables fissures qu'elle devinait dans l'obscurité omniprésente. Elle se força à ne pas les écouter, et songea qu'il était facile de se méprendre, et de croire entendre quelque fantôme murmurer à son oreille lorsqu'il ne s'agissait en réalité que d'un simple souffle de vent piégé aussi sûrement qu'un rat à l'intérieur. Certes, on ne pouvait pas affirmer que Karin croyait dur comme fer aux fantômes et tout ce qui pouvait s'y rapporter, mais le contraire n'était pas plus vrai. Et n'importe qui aurait eu des doutes en venant ici.

Le temps lui avait donné des airs de maison hantée qui n'aurait laissé nulle personne ayant ne serait-ce que l'ombre d'un doute quand à leur existence, lui avait volé couleurs et chaleur, si tant était bien entendu que l'on considère qu'il en ait eu un jour. La seule certitude qu'elle avait, c'était qu'il devait avoir connu des jours meilleurs, et que le vent frappant la façade à chaque minutes de sa vie, conjugué à la pluie battante qui devait parfois tomber, au lierre grimpant sur la pierre grise et toutes ces intempéries, le froid et les craquelures, ne l'avaient en rien arrangé. Il avait malgré tout fière allure, elle ne pouvait le nier. Elle échangea un énième regard avec son cadet -à croire qu'il risquait de s'envoler, d'être enlevé, de se perdre lui aussi à chaque instant- qui ne devait pas trouver cela aussi amusant qu'elle, au vu de la mine particulièrement réjouie qu'il arborait. Enfin, ce n'était pas non plus comme s'il était un vrai bout-en-train d'ordinaire.

Antoine alluma la lampe qu'il avait pris soin d'emporter, qui fit danser des reflets sur les verres de ses lunettes, suite à quoi Karin l'imita, allumant la sienne (p*tain, t'aurais pu faire un effort, Never, ç'aurait été super passionnant de décrire comment elle allumait sa lampe...XD)

"Il vaudrait mieux allumer les lampes, à présent. Vous n'avez pas trop froid?"

Il était vrai que l'automne et sa panoplie de feuilles mortes, de couleurs orangées et rouges et ses fraiches températures étaient arrivés, on le sentait bien, rien ne laissait plus à penser que l'été lui avait place seulement quelques temps auparavant, parti sans laisser de traces. La jeune demoiselle avait enfilé, avant de partir, un pull qui, sans être trop épais, n'était pas tout ce qu'il y avait de plus léger non plus, de couleur grise, et une jupe -vu le nombre réduit de pantalons qu'elle possédait, elle n'avait pas vraiment eut le choix sur ce dernier point- et des chaussures plates, ainsi qu'une veste. En somme, rien qui lui aurait causé trop de peine s'ils s'étaient déchirés, savait-on jamais, elle n'était jamais venue ici auparavant, elle ne connaissait pas l'état des lieux. Ceci dit en passant, elle pensait avoir bien fait, maintenant qu'elle y était. Et au moins avec cela, elle n'avait pas froid à proprement parler, ce qui n'était pas non plus un détail négligeable. En guise de réponse, elle haussa vaguement ses épaules, sans cesser de sourire. Puis, elle fit un pas en avant, s'arrêtant à peine devant l'entrée. On ne pouvait pas dire que le décor soit tout ce qu'il y avait de plus rassurant, sans parler de l'obscurité qui régnait sitôt la porte passée, et une fois que la lumière de l'extérieur ne pouvait plus entrer. Elle resserra sa prise sur la lampe, et se retourna à moitié vers ses deux compagnons, de sorte à ne pas leur parler sans les regarder, attitude qu'elle avait en sainte horreur, mais ne pas non plus se retrouver dos à l'entrée.

''Non non, dit-elle, enthousiaste, tout va bien pour moi. Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur... Pas vous? Je sens qu'on va bien s'amuser! ''

Tout en parlant, comme elle en avait la fâcheuse habitude, la blonde demoiselle aux yeux bleus fit de grands gestes, sans prendre garde à la lampe qu'elle tenait dans sa main droite, qui manqua de peu de heurter la tête d'Antoine. Elle lâcha un ''désolée'' et ramena son bras vers elle, faisant très attention cette fois-ci à ne pas bouger. Il ne manquait plus qu'elle assomme quelqu'un à l'entrée d'un asile désaffecté, sans personne d'autre que sa propre personne et son petit frère... Il y avait vraiment des fois où elle n'était pas très douée.
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Aleksander Blaze


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyMer 9 Déc 2009 - 0:41

{Nyahahaha~♪-8D

J'aimerais qu'on me dise si j'ai mis Ankou au lieu d'Antoine quelque part, j'ai encore un peu de mal.-__-'

Bac Blanc..., Aleks' passe avant! Allez, dodo.X'D}

Vraiment tout à fait n'importe quoi. C'était l'impression qu'Aleksander avait de cette expédition : un énorme et complet n'importe quoi. Cet asile il en avait déjà entendu parler, comme tout le monde ; pour autant il n'avait jamais vraiment eu envie d'aller le visiter. Ce n'était pas quelque chose qui l'intéressait, il n'était pas même curieux de savoir ce que pouvaient bien receler, cacher ces murs datant de bien avant sa naissance. Sans doute que ça devait en amuser certain, il le concevait très bien-d'ailleurs il ne faisait nul doute que sa sœur aux cheveux blonds en faisait parti, d'après l'air qu'elle avait fait et qu'elle faisait toujours. Mais lui, pas le moins du monde. Il trouvait cela complètement stupide, une fois encore. Cet endroit était abandonné, vide et complètement inintéressant. S'il n'y avait plus rien dedans, pourquoi dans ce cas vouloir aller le visiter? C'était tout à fait incompréhensible. Oh, il avait bien compris que ça tenait de la volonté de se faire peur, d'aller dans un endroit soit-disant hanté-chose à laquelle il ne croyait d'ailleurs pas-dans l'optique de vérifier les dires ou bien de voir un quelconque fantôme en quête du salut éternel. Oui, ça ne faisait aucun doute que beaucoup devaient déjà y être allé, et il aurait même parié que certains étaient ressortis en courant, l'air persuadé de s'être retrouvé nez-à-nez avec une entité du passé revenue d'entre les morts pour faire payer à cet imprudent de s'être aventuré 'chez lui'. Mais ça, c'était pour la plupart de simples effets dus au stress. C'était ce que disait Aleksander en regardant brièvement autour de lui, l'air tout sauf aimable ou intéressé dans quoi que ce soit, tandis qu'ils se dirigeaient vers l'ancien asile perdu sur le flanc de cette Montagne au nom si..., évocateur. Oui, cet endroit n'était hanté que de réputation, et il aurait sans doute suffit d'un coup de vent se perdant dans les dédales de couloirs pour faire croire aux personnes à l'intérieur qu'ils n'étaient pas seuls. Les fantômes, ça n'existait pas, ils ne risquaient donc pas d'en voir. C'était en partie la raison qui faisait qu'il ne comprenait pas l'empressement qu'avaient les deux adolescents devant lui à vouloir se rendre là-bas. Enfin, chacun son truc. Ils repartiraient juste déçus de n'avoir rien vu de plus que ce que la logique leur permettrait de constater avec leurs yeux.

En tout cas, Aleksander s'efforçait d'être de cet avis.

S'il n'avait pas envie d'être là en cet instant précis, il n'avait pas vraiment eu le choix pour autant. Enfin, le choix..., techniquement, on aurait pu dire que si. On aurait pu dire qu'il avait cédé et accepté, et on aurait tout à fait été en droit de penser que dans le fond ça ne lui déplaisait donc pas tant que ça. Oui, et puis on peut toujours refuser quelque chose à quelqu'un : il n'aurait eu qu'à camper sur ses positions et continuer de dire qu'en plus d'être une mauvaise idée, il ne comptait pas y participer. Et bien Aleksander aurait sans doute répondu que quiconque disant cela ne connaissait pas Karin Blaze, sans nul doute possible. En plus d'être sa sœur, elle avait cette façon d'insister sans cesse qui pouvait vite vous faire frôler l'apoplexie, tout à fait..., convaincante. Mais à dire vrai ce qui l'avait surpris en premier lieu c'était que soudainement elle veuille aller dans cet asile abandonné, idée qui-lui semblait-il-ne lui avait jamais traversé l'esprit avant. Et puis finalement, il s'était avéré que l'idée ne venait pas d'elle, mais d'Antoine. Antoine, il ne savait pas qui c'était ; juste qu'il était un ami de sa sœur, récent sans doute. Et là le jeune homme aux yeux bleus avait encore moins eu envie de venir. S'il était aussi extravagant et extraverti que sa sœur, il ne se serait tout simplement pas senti à sa place, lui qui ne parlait à vrai dire qu'en cas de nécessité ou à un comité de personnes très restreint : ses sœurs, sa mère. En tout cas il n'avait jamais eu l'ambition d'aller faire ami-ami avec un Antoine à un quelconque moment de sa vie, et il ne comptait pas commencer maintenant. Seulement après mûre réflexion et quelques pensées fugaces, il lui était apparu qu'aussi gentil et sympathique soit ledit Antoine, le laisser emmener sa sœur dans un asile abandonné, loin de tout, complètement seuls, ce n'était pas une bonne idée. Non pas qu'il croit que le monde entier en veuille à ses sœurs, bien entendu. Simplement que ce ne devait pas être quelqu'un de bien dans sa tête à ses yeux pour vouloir visiter de tels endroits, à la base. Donc puisqu'elle y tenait à ce point et qu'il s'avérait impossible de la faire changer d'avis..., il n'aurait pas voulu les empêcher d'aller s'amuser. Ainsi il cédait à sa sœur et devait aller avec eux, ce qui ne l'enchantait guère, mais au moins il pourrait les surveiller, en quelque sorte. C'était un moyen simple et efficace de rendre tout le monde content, et même s'il ne l'était pas vraiment il avait au moins cet avantage.

Lorsqu'ils arrivèrent en vue de l'asile tant attendu, Aleksander ne put réprimer un petit soupir. C'était lugubre, c'était vieux, c'était délabré. C'était inintéressant. Et quand ils passèrent le grillage, une petite voix dans sa tête ne put s'empêcher de lui dire que oui, c'était une très mauvaise idée. Il en était parfaitement conscient, mais il commençait à se demander si les deux autres devant lui le savaient ou pas. Et s'ils le savaient, faisaient-ils exprès d'ignorer le fait que c'était interdit pour de bonnes raisons, ou pensaient-ils vraiment que cette interdiction n'était qu'une fantaisie inutile? Difficile à dire, et il ne comptait pas leur demander. Le jeune homme aux cheveux foncé cligna un instant des yeux, et resserra son manteau contre lui. S'il avait pu se fondre avec, c'aurait été parfait. Au moins s'il avait été un ectoplasme il aurait pu aller où il voulait sans avoir à supporter le léger froid, ou la terrible impression qu'ils feraient mieux de faire demi-tour et qu'ils avançaient pourtant. Ben tiens, ils n'auraient pas pu s'occuper normalement, pour une fois? Non pas qu'il aille tout les jours visiter un autre coin abandonné du globe, mais tout de même..., s'il n'y avait pas eu d'exception, ça lui aurait tout à fait convenu. Aleksander n'avait pas besoin d'éléments fantasques dans sa vie, le quotidien lui suffisait amplement. Pas besoin d'aller chercher les ennuis ici, ils en trouveraient toujours assez ailleurs.

Et curieusement, quand ils s'arrêtèrent devant cette immense bâtisse sombre, poussiéreuse et lugubre, il fut pris de l'irrépressible envie d'attraper le bras de Karin et de faire demi-tour aussi vite.

"Il vaudrait mieux allumer les lampes, à présent. Vous n'avez pas trop froid?"

Aleksander détourna doucement son regard terne vers Antoine, sans répondre pour autant. Il avait beau s'être adressé aux deux personnes présentes-donc à lui aussi-il ne jugea pas sa réponse importante. Et ça ne l'intéressait sans doute pas, de toute façon. A la place il se contenta de l'observer un instant sans rien dire, puis de détourner son regard. Non pas qu'il le détestait, mais il ne l'aimait pas pour autant, même s'il ne lui avait rien fait. De son avis il aurait très bien pu vivre seulement avec ses sœurs, et en général il n'appréciait que très peu que des étrangers viennent se greffer à l'une ou l'autre. Après, peut-être se trompait-il et était-il on ne peut plus sympathique, comme semblait le penser Karin ; mais honnêtement, il en doutait. Et puis il n'appréciait pas grand monde de toute façon, il ne voyait aucune raison pour apprécier ce garçon là plus qu'un autre. Il n'avait jamais demandé à venir, et sans doute que le garçon aux longs cheveux noirs n'avait pas demandé à Karin de l'emmener non plus. Donc comme ça...

''Non non, tout va bien pour moi. Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur... Pas vous? Je sens qu'on va bien s'amuser! ''

Aleksander força un léger sourire, tout sauf convaincu. S'amuser, il ne pensait pas. En revanche il était certain que le retour serait pour sa part beaucoup plus agréable que l'aller, étant donnée la destination qu'ils prendraient. Peu après avoir dit cela et dans un excès d'enthousiasme évident, la demoiselle aux cheveux blonds fit de grands gestes, en oubliant visiblement sa lampe qui faillait finir sa course sur la tête d'Antoine. Ce qui ne fit qu'arracher un très léger rire à Aleksander, qui fit un plus large sourire à sa sœur, ignorant l'autre.

«Attention, Karin. Ce n'est pas passé loin...», dit-il en souriant toujours à l'idée qu'elle ait failli l'assommer avant même d'avoir franchi la porte.

Le jeune homme poussa un léger soupir, et daigna finalement se retourner vers ledit Antoine-cause de tout malheur pour le moment-XD, un sourire un brin hypocrite sur les lèvres. Pour autant, sa voix elle restait parfaitement dans le ton de la conversation.

«Ce serait dommage de perdre quelqu'un avant même d'être entré», finit-il par lâcher en regardant l'ami de sa sœur de biais, toute trace de sourire éffacé de son visage, restant tout de même en retrait derrière eux.
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Ankou Della'Morte


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyVen 25 Déc 2009 - 18:33

Ankou comprenait parfaitement le fait que son idée puisse être considérée comme étrange ou saugrenue par n'importe qui l'aurait entendue. Il était vrai que lorsque vous entendiez quelqu'un annoncer son intention de se rendre à l'asile abandonné qui vieillissait en silence depuis des années sur la maison des fous, il y avait de quoi se poser des questions sur le pourquoi de cette expédition et la santé mentale de cette personne également, sûrement. C'était délabré, dangereux, éloigné, réputé hanté, et personne ne pourrait venir vous secourir si vous aviez un problème là-bas. Sous n'importe quel angle, une telle expédition était une muvaise idée, et c'était pour cette raison que le jeune homme aux yeux rouges avait hésité à en parler à Karin en premier lieu. C'était dangereux, et il ne voulait pas que quoi que ce soit arrive à la jeune fille, il ne l'aurait tout simplement pas supporté. Il était pourtant hors de question qu'il se rende là-bas seul, il avait beau savoir parfaitement se défendre, si quelque chose lui arrivait, personne ne serait là pour savoir ou pour l'aider, et il allait sans dire que sa disparition aurait un impact négatif sur toute l'organisation du Royaume de l'Est, pour ne pas dire très négatif. Il avait bien pensé un instant emmener Axel, ou uns de ses brigadiers avec lui, mais avait finalement laisser tomber l'idée. Axel, dans un asile...Ankou n'était pas sûr qu'il aurait réussi à le récupérer alors, et n'aurait pas été sûr de revenir entier non plus. Et ses Brigadiers avaient d'autre choses plus importantes à faire, il n'allait pas les déranger pour ça. Alors au bout d'un temps, il avait tout de même demandé à Karin si cela l'intéréssait et si elle voudrait l'accompagner, insistant bien sur le fait qu'elle pouvait refuser, que ce n'était pas une bonne idée, etc...Il avait quand même été heureux qu'elle accepte de venir, même si le frère de cette dernière les accompagnaient pour l'occasion.

Le frère de Karin...Pour être franc, il n'aimait pas trop ce garçon, et de ce qu'il avait pu en voir, le sentiment devait être réciproque. Un visage fermé, une attitude distante, presque méprisante, l'air de vous juger alors qu'il ne savait rien de vous...Ankou voulait bien être sympathique et chaleureux, mais face à ce genre de personne, l'entreprise était plus ardue qu'il n'y paraissait. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait face à des personnes comme Aleksander Blaze, et ce n'était pas la première fois qu'il se montrait détestable avec des personnes comme Aleksander Blaze. Ankou était loin d'être quelqu'un de méchant, mais sa patience avait des limites, et il était humain. Il pouvait difficilement continuer de sourire et être aimable avec des personnes qui le regardaient pire que s'il avait la peste et lui parlaient comme s'il n'était qu'un moins que rien. Il ne faisait alors que renvoyer l'ascenseur, c'était tout naturel. Pourquoi ferait-il des efforts si la personne en face n'en faisait strictement aucun? Certes, il n'avait pas parlé à Aleksander jusqu'à maintenant, et pourtant, il était intimement persuadé que le courant ne passerait pas entre eux, jamais. Il ne savait pas ce qu'il avait bien pu lui faire pour mériter ce regard froid, mais il sentait qu'il n'allait pas tarder à le découvrir, et à ses dépends. Le jeune Prince regardait l'entrée noire, attendant que les deux autres arrivent à sa hauteur. Il devait y avoir nombre de courants d'air froids dans cette bâtisse abandonnée, il avait bien fait de s'habiller chaudement. A en juger par certains témoignages, l'endroit était dans un état de délabrement lamentable, et l'on peinait à reconnaître les chambres qui avaient autrefois servies à accueillir ces personnes jugées différentes par la société. Il poussa un soupir inaudible, tentant d'oublier les barrières rouillées qui grinçaient parfois sous l'effet du vent. C'était peut-être mieux ainsi, la manière dont avaient été traités ces pensionnaires pour le moins particuliers n'avait pas été très...humaine. C'est de là que venaient la plupart des légendes sur les Ombres qui hanteraient les couloirs de l'asile de la maison des fous. Les personnes mortes à force de mauvais traitements cherchaient vengeance en emmenant avec elles les curieux qui s'aventuraient sur le lieu de leur décès. C'était vraiment...Idiot. Comme di les morts piuvaient tuer les vivants...Certains avaient du mal à discerner la fiction et la réalité, en ce monde.


''Non non, tout va bien pour moi. Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur... Pas vous? Je sens qu'on va bien s'amuser! ''

Ankou hocha la tête, avant de ne se reculer précipitement lorsqu'il vit arriver la lanterne de Karin vers son visage. Karin lâcha un petit 'désolée' en s'apercevant de son geste, et il hocha négativement la tête, avec un petit sourire. Une maladresse comme ceci ne méritait pas qu'on s'attarde dessus, à moins que l'on ne veuille se disputer, ce qui n'était pas le cas actuellement. Il s'apprêtait à rétorquer quelque chose à la jeune blonde lorsqu'Aleksander haussa à son tour la voix, et à peine eut-il prit la parole qu'Ankou regretta immédiatement qu'il ne se fut pas perdu ou tué en chemin:

«Attention, Karin. Ce n'est pas passé loin...»

En retournant légèrement sa tête vers le garçon qui avait prit la parole, il pu apercevoir le sourire franchement hypocrite que ce dernier affichait. Il lui rendit un sourire tout aussi sincère. Il ne doutait pas du fait qu'il aurait adoré que Karin lui écrase sa lampe sur la tête et qu'il s'écroule assomé, mais ce n'était pas dans ses buts de la journée, finir assomé avant même d'avoir pu explorer l'endroit qu'il était venu voir. Aleksander dit autre chose, qu'Ankou ne prit pas la peine d'écouter jusqu'au bout, préférant de nouveau se retourner vers l'ouverture de ténèbtres béante qui les attendaient. Ankou n'avait pas peur des fantômes, il n'y croyait pas. Mais en revanche, il craignait les personnes de chair et d'os qui pouvaient se ballader dans les décombres de l'asile en ce moment-même, et qui auraient pu être hostiles, dans la lumière innatendue d'une lampe ou juste pour s'amuser. En ayant demandé aux deux villageois de se rendre avec lui à l'asile, Ankou s'était rendu responsable de leur sécurité, et ne pouvait par conséquent rien laisser au hasard. Ils devaient tous trois ressortir en vie, et en un seul morceau. Ankou n'avait pas pu emporter avec lui son épée, elle était trop encombrante et imposante, et ce n'était pas le genre d'objet que l'on voyait dans les mains d'un garçon ordinaire comme Antoine était censé l'être, mais il avait par défaut emporté un poignard, qu'iol avait soigneusement caché. Pas qu'il pensait que des visiteurs ou autres les attaqueraient, mais juste au cas où. Mieux vallait prévenir que guérir, et en cas de danger, il pourrait au moins se défendre.

"Nous ferions mieux d'entrer, à présent, fit Ankou, toujours souriant, il serait en effet dommage de perdre quelqu'un avant même d'être entrés."

Après avoir dit cela, le jeune homme aux lunettes se retourna subitement, envoyant ses cheveux-par mégarde, bien sûr, il n'était pas si mesquin-, dans la figure d'Aleksander. Comme quelqu'un qui ne se serait pas aperçu de son geste, il s'avança vers l'entrée, posant un pied à l'intérieur de l'asile abandonné. Il fronça ses sourcils, assaillit par une horrible odeur de moisis et d'autres fragrances dont-il n'aurait su déterminer l'origine. Cet endroit était désert depuis ben longtemps, cela se sentait. Il faisait même plus froid à l'intérieur qu'à l'extérieur. La flamme de sa lampe vacillant légèrement, il se retourna de nouveau vers Aleksander et Karin, avec un immense sourire:

"Vous venez?"
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptySam 9 Jan 2010 - 18:42

Karin Blaze jeta un regard derrière elle pour la énième fois en moins de deux minutes, pour finalement se retourner et de nouveau faire face à la grande bâtisse sombre et inquiétante. Elle ne comprenait pas vraiment elle-même pourquoi elle le faisait, par ailleurs: le danger, si danger il y avait, ne risquait absolument pas de venir de cette direction, mais plutôt de l'endroit qu'elle fixait actuellement. Bien sûr, il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Objectivement, pour quelqu'un de terre-à-terre, ne prenant en compte que les faits et rien qu'eux, il n'y en avait pas, tout du moins. Mais il n'y en avait pas plus pour les enfants d'avoir peur du noir, et pourtant, beaucoup d'entre eux préféraient garder allumée près d'eux une chandelle, après tout. Des peurs stupides, sans motifs valables, incompréhensibles, mais qui étaient là malgré tout, et avec lesquelles on devait compter. Ce n'était pas comme si l'on avait réellement le choix, de toute façon. Cherchant à se rassurer -depuis un moment, sans rencontrer de franc succès, elle devait bien l'avouer- elle ne cessait de se répéter qu'il n'y avait pas de risques de quoi que ce soit. Par quoi que ce soit, elle entendait "fantômes", "esprits", "manifestations-surnaturelles-aux-intentions-passablement-vindicatives-quelles-qu'elles-soient", ce genre de choses auxquelles on est immédiatement amenés à penser lorsque l'on était dans un tel lieu. Parce qu'à eux, elle ne pouvait rien faire; de fait, elle n'avait jamais entendu parler de l'une de ces créatures se faisant mettre à terre par quelque coup de pied, par exemple. D'un autre côté, c'était complètement illogique: si elle ne pouvait pas les toucher, ils étaient immatériels. S'ils étaient immatériels, ils ne pouvaient pas la toucher... La blonde n'essaya pas plus de comprendre. Si elle avait à faire face à ce genre de choses, elle savait pertinemment qu'elle ne ferait pas la brave, et courrait. Il en allait sans doute de même pour ses deux compagnons, touts hommes qu'ils soient. S'il le fallait, elle les traînerait. Hors de question de les laisser se faire dévorer par quelque entité pas si bienveillante que ça cherchant vengeance. Non, non et non. Les personnes de chair et d'os, en revanche, ne l'effrayaient pas plus que cela. C'était peut-être un défaut, mais Karin était relativement sûre d'elle en ce qui concernait le combat: elle avait de bons réflexes, et gare à celui qui pourrait essayer de s'en prendre à elle ou à son frère, ou Antoine. Ce dernier ne savait probablement pas se battre ou, tout du moins, elle n'avait pas vu d'armes sur lui. D'un autre côté, elle-même n'en portait pas plus, et était bien loin d'être sans défenses pour autant, aussi lui était-il difficile de juger.

En parlant de réflexes, toutefois, elle se demandait si au final il s'agissait, oui ou non, d'une bonne chose. En effet, lorsque l'on était trop sur ses gardes, le moindre bruit devenait suspect, prenait des allures menaçantes, le moindre coup de vent se changeait en hurlement, bref, on était tenté de frapper sur tout et n'importe quoi, du moment que cela bougeait, faisait du bruit, ou avait, ne fut-ce que vaguement, forme humaine. C'était son cas, et si elle n'aurait pas mis sa main au feu qu'il en allait de même pour les deux garçons, elle le pensait tout de même. Et il aurait été malheureux que son poing s'écrase sur la tête de l'un ou de l'autre sous prétexte qu'il serait parti un peu devant et que, avec l'omniprésente obscurité, elle ne l'ai pas reconnu. Aussi se dit-elle qu'il fallait simplement qu'elle soit moins nerveuse, cela limiterait les risques d'accidents. Elle nota au passage une légère... Tension entre les deux autres, qu'elle ne pensait pas être le fruit de son imagination. N'en faisant cependant pas grand cas, elle se dit qu'ils devaient tout deux être sur les nerfs, quoi qu'ils en disent, cela se sentait. Ce devait être cela, non? Qui n'eut pas été impressionné par un tel décor, que l'on aurait dit tout droit sortit d'un livre d'horreur? La pensée qu'ils puissent tout juste ne pas réellement s'apprécier ne lui effleura pas même l'esprit; ils ne se connaissaient pas, ou tout du moins pas encore, et la seule demoiselle du groupe restait intimement persuadée qu'ils deviendraient de bons amis. Deux personnes aussi gentilles qu'eux, où était le problème? Ils ne pouvaient que s'entendre. Et puis, à trois, la sortie serait forcément plus amusante. Sa -fausse, mais que voulez-vous, elle risque pas de deviner toute seule...XD- impression ne fut que renforcée par le léger sourire qu'ils arborèrent en s'adressant la parole. Tendu, certes oui. Un peu forcé, d'accord, peut-être, elle l'admettait. Mais ils allaient entrer dans un lieu où nombre de personnes avaient trouvé la mort dans les pires circonstances qui soient, recluses, sans le moindre espoir de sortie, dont même leurs âmes esseulées n'avaient pu s'échapper bien longtemps après leur trépas. Quoi de plus normal que de n'arborer qu'un sourire tendu?

Elle rendit toutefois son sourire à son frère lorsqu'il lui fit la remarque que ce "n'était pas passé loin", et haussa vaguement les épaules. Plus calme, elle allait se calmer, oui, avant de ne véritablement assommer, ou mettre le feu à quelqu'un. Au fond, lorsqu'elle était sur les nerfs de la sorte, elle devait bien être autant à craindre que les possibles esprits... Ou plutôt, risquait au moins autant de créer une vraie catastrophe. Eux étaient là depuis des décennies, étaient particulièrement effrayants mais le bâtiment tenait encore debout. Karin l'aurait sans nul doute très mal pris qu'à sa première, et à coup sûr dernière, visite en ces lieux, tout s'écroule parce que sa lampe aurait fait s'enflammer tel ou tel objet duquel elle aurait visiblement gagner à ne pas s'approcher...

«Ce serait dommage de perdre quelqu'un avant même d'être entré», dit Aleksander, la mine sérieuse cette fois-ci.

Karin acquiesça, son regard bleu posé sur l'entrée, se répétant intérieurement quelques paroles selon lesquelles elle ne verrait pas de fantômes. L'espace d'un instant, elle se demanda si, oui ou non, elle tenait à ne pas les croiser; après tout, pourquoi venait-elle ici en ce cas? Quelle attitude contradictoire elle pouvait avoir, des fois. D'un côté elle venait, en connaissance de cause et de son plein gré, en âme et conscience, dans un ancien asile tout ce qu'il y avait de plus mal réputé et hanté à coup sûr, et d'un autre côté elle tremblait à l'idée d'en croiser un. C'était autant ne pas venir tout court si ce n'était pas pour les rencontrer. Elle se dit donc que, si elle en apercevait un, elle ne voulait pas être seule à ce moment là. Si les deux bruns l'accompagnaient, elle ne serait pas en danger. Impression à la fois ridicule et insensée dans la mesure où la seule chose que tout trois pourraient faire était de prendre leurs jambes à leur coup en priant que les autres prennent le même chemin que lui. Dan ces moments là, on aspirait à tout sauf à la solitude et, paradoxalement, on courait sans porter de réelle attention aux autres qu'une fois toute trace de "danger" écarté. Alors que l'on savait parfaitement que dans ce long dédales de couloirs tous plus identiques les uns que les autres, il n'y avait pas grandes chances qu'ils aient suivis. Lorsqu'Antoine s'approcha encore de la porte, Karin le suivit, et opina du chef lorsqu'il dit qu'il faudrait peut-être entrer. Ils avaient fait le chemin jusqu'ici, ce n'était pas pour rester cloués face à la porte tels des statues aux visages figés dans une expression incertaine. Était-ce une bonne idée d'entrer? Non, probablement pas. Mais elle n'en serait sûre qu'une fois qu'elle y serait, pas vrai? Et braver les interdits était... Inquiétant, stressant, car il devait y avoir, non, il y avait toujours, une raison pour que cela soit interdit, mais possédait aussi un petit côté grisant, quelque part. Qui ne s'était jamais dit que ce qu'il faisait était mal mais avait continué malgré tout?

L'une de ses craintes, la plus justifiée faute d'être la seule, avait d'ores et déjà été évoquée: se perdre. Son chemin devait être difficile à retrouver. La solution néanmoins restait bête à en pleurer: ils n'avaient qu'à pas se séparer. Plus facile à dire qu'à faire, Karin était certaine qu'il serait toutefois possible de rester tous ensemble. Ils n'étaient que trois, trois malheureuses personnes, ce n'était pas grand chose. A plus, les risques d'en égarer un auraient été multipliés. Pas à trois, cependant. Un groupe aussi réduit que le leur n'aurait à priori pas de soucis pour emprunter les mêmes passages, tant bien entendu qu'aucun d'entre eux ne s'amusait à rester trois mètres derrière, ou encore trois mètres devant. Mais de cela, elle s'en assurerait elle-même. De fait, elle tenait à son petit frère plus qu'à n'importe qui d'autre, et Antoine était son ami. La disparition de l'un comme de l'autre n'était pas souhaitable à ses yeux, et ne l'était sûrement pas plus, elle le croyait du moins, du point de vue de l'un d'eux deux non plus. Respirant un grand coup, elle saisit le bras d'Aleksander ainsi que celui d'Antoine, fermement décidée à ne pas les lâcher d'ici à ce qu'ils soient de nouveau dehors. L'idée d'être perdue sous des étages et des étages de l'asile de la Maison des Fous ne l'enchantaient pas plus que cela. Pas qu'elle soit claustrophobe ou quoi que ce soit, mais quand même. Oui, quand même... L'intérieur, au moins aussi délabré que la façade qu'ils en avaient vu en arrivant, était vraiment sombre et peu rassurant.

Abandonné depuis des lustres, de toute évidence. Plissant les yeux, elle chercha à distinguer mieux les contours de ce qui s'y trouvait, mais renonça bien vite; elle devrait attendre de s'être habituée à l'obscurité pour cela, car la lumière tamisée de leurs lampes peinait à éclairer de manière réellement efficace l'endroit. Faisant un pas à l'intérieur, les ombres inquiétantes dansant sur les murs créées par leurs lampes ne manquèrent pas de la faire légèrement -très légèrement- sursauter. N'avait-elle pas dit qu'elle devait se calmer, un peu plus tôt? Si même leurs propres ombres, doubles aux vagues contours ne faisant qu'imiter leurs faits et gestes et n 'étant par conséquent en rien, mais rien, dangereux de quelque manière que ce soit, parvenaient à lui arracher cette réaction, ils n'étaient pas sortis de l'auberge.

"Oui, on y va... Vous croyez qu'on va croiser des fantômes? On raconte qu'il y a plein de fantômes, ici..." dit-elle en souriant malgré son inquiétude.

Elle resserra sa prise sur le bras des deux jeunes hommes, se posant nombre de questions existentielles, de vie ou de mort: allaient-ils en rencontrer ou ou non? Seraient-ils hostiles? Oui, sûrement, au fond, il n'était sensé y avoir uniquement que des fous dangereux enfermés ici, étranges, dont l'esprit tordu n'avait aucune logique, ou tout du moins, pas une logique que le commun des mortels serait apte à comprendre. Et après avoir erré si longtemps entre ces murs, il était évident qu'ils garderaient une forme de rancune à l'égard de ceux qui les avaient reclus ici... En l'occurrence, eux ne devaient pas être nés quand c'était arrivé, mais c'était du pareil au même. A cette simple perspective, elle se sentait... terriblement excitée, et du retenir une brusque envie de crier aux esprits de venir, s'ils l'osaient, qu'elle n'était pas effrayée du tout. Mensonge, partiellement, oui, et alors? Ce n'était pas comme s'ils allaient l'entendre et répondre à son appel, de toute manière... Ce serait bien trop simple, pas vrai? Mais s'ils marchaient, ils finiraient par croiser "quelque chose" au détour d'un couloir, assurément. Elle espérait juste courir assez vite pour lui échapper, après. Antoine devait, lui aussi, vouloir en voir un dans la mesure où il n'y avait pas trente-six mille raisons envisageable pour vouloir entrer ici si ce n'était rendre une petite visite de politesse aux esprits des morts. Et Aleksander, eh bien... C'était bel et bien elle qui lui avait "gentiment demandé" de les accompagner, elle ne comptait pas le lâcher.

Ce n'était définitivement pas une bonne idée d'un point de vue objectif. Mais elle ne parvenait plus à regretter d'avoir accepté de venir... Sans l'ombre d'un doute ne serait-ce plus le cas s'il arrivait quelque problèmes mais, présentement, bien qu'ayant peur, elle devait avouer que la situation l'amusait follement. Voir un fantôme, c'était une chose à faire au mois une fois dans sa vie... Restait à espérer que ce ne soit pas la dernière, pensa-t-elle avec une légère pointe d'ironie.
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Aleksander Blaze


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyMar 2 Fév 2010 - 22:36

Les fantômes, ça n'existe pas.

C'était ce que se répétait en silence Aleksander depuis quelques secondes, venant réellement de prendre conscience qu'ils allaient bel et bien rentrer dans la bâtisse lugubre et peu accueillante. Non pas qu'il ne le savait pas quelques instants auparavant ; simplement que là, cela commençait à lui sembler totalement inévitable. Il aurait aimé attraper Karin et l'entrainer sur le chemin du retour, mais ç'aurait été inutile en plus d'être ridicule ; il ne doutait pas un seul instant que sa sœur n'aurait fait que lui dire qu'ils ne risquaient rien, mais il doutait fort qu'Antoine ne trouve pas ça stupide et puéril. Moralité, il ne pouvait que se préparer à rentrer. Et autant il pouvait avoir l'air assez calme extérieurement, autant il ne pouvait s'empêcher de se ronger les sangs dans le secret de son esprit. Raison pour laquelle il se répétait que les fantômes, ça n'existait pas. Non pas que se dire cela le rassurait outre mesure, mais il essayait tant bien que mal de s'en persuader au fil des secondes qui s'égrainaient lentement-bien trop lentement. Si les esprits et autre joyeusetés du genre existaient bel et bien, ce n'était certainement pas dire le contraire qui changerait quoi que ce soit. Mais après tout, comment les fantômes pouvaient exister? Les morts et les vivants n'avaient rien à faire ensemble, ils ne devaient pas pouvoir se rencontrer, et ce en quelque circonstances ou lieu que ce soit. Le jeune homme aux yeux bleus s'accrochait fermement à cette idée rassurante, sans réussir à en être totalement certain pour autant. Mais après tout, le doute existait, non? Bien sûr il aimait aussi à penser que quelque part les être chers passés de l'autre côté étaient quelque part, et que tout ne se finissait pas abruptement sans aucun espoir de quoi que ce soit ensuite. Oui, en fait ce n'était pas les fantômes en général qui l'effrayaient, c'étaient les esprits violents, vengeurs et vindicatifs : les spectres qui voulaient du mal aux vivants. Or où trouver pire spécimen de ce genre que dans un asile? Voilà pourquoi c'était une mauvaise idée, voilà pourquoi il n'en démordrait jamais et ce quoi qu'en disaient cet Antoine et Karin. Il y avait toujours des personnes pour aimer se faire peur, des personnes qui cherchaient des sensations fortes et qui adoraient braver les dangers, de plus insignifiants aux plus concrets ; et à son grand damne, sa sœur faisait plus ou moins parti de cette catégorie de personnes. Preuve en était qu'ils étaient bien ici, non? Et même s'il ne pouvait pas lui en vouloir de l'avoir emmené ici-puisqu'après tout il l'avait quand même suivie, au final-le garçon aux fins yeux bleus ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était loin d'être un lieu sûr. C'était dangereux, quoi que ce soit qui puisse être là-dedans, c'était dangereux. Hommes ou fantômes, entités immatérielles ou hommes de chair et d'os, ça ne pouvait pas être inoffensif.

Aleksander poussa un soupir agacé, jurant intérieurement. Plus il essayait de se rassurer, plus il se stressait. S'il continuait comme ça, à la moindre parole prononcé il allait hurler littéralement.

Son regard à la limite entre le clair et le foncé se déplaça doucement sur sa gauche et sa droite, observant alentours. Il ne tenait pas à regarder devant lui, il savait parfaitement ce qui s'y trouvait de toute façon. Non, alors à la place il posa son regard sur le seul autre garçon présent ici-si c'en était réellement un. Le sourire hypocrite qu'il lui avait rendu, en réponse au sien, prouvait bien que l'affection sincère qu'il lui portait était réciproque. Après, ça ne l'étonnait guère : il ne lui avait adressé la parole que pour dire des choses extrêmement gentilles, et le reste du temps il l'avait employé à lui lancer des regard froids. Mais pour autant, il ne se sentait pas du tout coupable de quoi que ce soit. Et puis quoi, encore? Ce n'était pas lui qui avait l'idée Ô combien brillante de venir dans un ancien hôpital psychiatrique, et ce n'était pas plus lui qui avait tenu à y emmener sa sœur. Comme s'ils avaient besoin d'aller là pour aller bien..., alors non, ce n'était pas faute s'il détestait ce garçon aux longs cheveux sombres. C'était complètement et indubitablement la sienne. Et puis il n'avait pas l'air de quelqu'un de bien, c'était comme ça. Qu'est-ce qu'il y pouvait au juste s'il avait précisément l'allure et l'idée qu'il se faisait de quelqu'un de dangereux pour la santé de sa sœur? Physique ou morale, il n'en savait rien. Mais après tout, il était peut-être tout-à-fait charmant. Oui, pour vouloir emmener une fille seule avec lui dans une bâtisse isolée, loin de tout, vide, vieille, lugubre, d'où personne ne pourrait l'entendre crier, remplie de pièces vides, c'était forcément quelqu'un qui avait beaucoup de tact et de délicatesse. Comment en douter? Dans un sens ça pouvait paraître rassurant, il y avait peu de risques pour qu'il ait choisi un lieu pareil pour un rendez-vous-à part s'il était complètement tordu, ce qui n'était pas exclu. L'endroit de l'extérieur comme de l'intérieur paraissait délabré, dans un état pitoyable. Rien de très intéressant. Et, sans même être rentré réellement dans l'asile il pouvait dire que ça n'avait rien d'un endroit qu'on pouvait aimer visiter d'une quelconque façon. C'était laid, rempli de poussière, sombre et mal fréquenté. Non, vraiment rien de très intéréssant.


"Nous ferions mieux d'entrer, à présent, il serait en effet dommage de perdre quelqu'un avant même d'être entrés."

Aleksander ne comptait rien répliquer, mais même s'il l'avait voulu il aurait été coupé par un très beau 'rejeté de cheveux' qui vinrent très agréablement fouetter son visage. Le jeune homme aux cheveux sombres foudroya littéralement Antoine du regard, et ce même s'il lui tournait le dos. Ce n'était pas parce qu'il ne le regardait pas bien dans les yeux qu'il ne pouvait pas le maudire jusqu'à la treizième génération, de toute façon. Bien sûr il aurait pu se dire que c'était un accident et qu'il ne l'avait pas fait exprès, mais très honnêtement il faisait plus qu'en douter. C'était comme s'il venait de lui tirer les cheveux en souriant, et qu'il avait ensuite dit avec un air très convaincant qu'il n'avait pas fait exprès. L'humain aux yeux bleus fronça les sourcils, prit de la soudaine envie d'aller tirer les cheveux bien trop longs de celui qu'il considérait maintenant comme ennemi de la nation. Envie qu'il dut à grand regret réfréner quand Karin attrapa son bras, l'entrainant bien malgré lui à côté d'elle. Endroit d'où, à moins d'un effort gymnastique assez compliqué, il ne pouvait pas tirer convenablement ce qui servait de cheveux au jeune homme dont elle avait attrapé l'autre bras. Mince..., tant pis, il aurait bien l'occasion de les tirer plus tard, ce n'était après tout pas un problème. Le problème qui s'imposait à lui à présent était que oui, ils allaient rentrer. Et il ne voulait absolument pas mettre un pied de plus là-dedans, c'était hors de question-même s'il savait à juste titre qu'il finirait par y aller. Ce n'était pas qu'il avait peur, mais il n'était..., pas rassuré. Voilà, c'était le mot. Pas rassuré. Ce n'était pas pour rien qu'il continuait de se répéter que rien ne devrait leur arriver, techniquement. S'il en avait été persuadé dès le début, sans doute n'aurait-il pas eu besoin de cela pour entrer dans le vieux bâtiment avec assurance. Il jeta un regard inquiet à sa sœur, et beaucoup plus vaguement à Antoine, se demandant s'ils avaient peur, eux. Difficile à dire : à moins qu'ils ne se décomposent ou qu'ils ne tremblent littéralement, il ne le saurait pas.

"Oui, on y va... Vous croyez qu'on va croiser des fantômes? On raconte qu'il y a plein de fantômes, ici..."

Aleksander ne put retenir une légère grimace en entendant Karin faire cette remarque, et lança un regard sombre autour de lui, cherchant à distinguer quoi que ce soit d'autre que ces vagues formes tout sauf rassurantes. Il y verrait plus clair, quand il se serait habitué à la pénombre ambiante et aux lumières vacillantes des lampes. Mais en attendant tout lui paraissait sombre et désagréable, tout sauf accueillant. Mais quelle idée d'être venu ici, mais quelle idée..., stupide, complètement stupide. Enfin, à défaut de trouver autre chose à se dire, pester contre la personne qui en était la cause lui semblait être l'option la plus intéressante et catartique. Et puis ça avait le mérite de l'occuper, au moins. Tant qu'il pestait et s'énervait intérieurement, il ne pensait pas à quoi que ce soit d'autre.

Malheureusement, cette technique avait ses limites. Et il n'avait aucune envie de se retrouver seul avec Karin et Antoine dans cet asile à l'abandon.

«Des fantômes? Non, on ne croisera pas de fantômes, répondit brusquement Aleksander en regardant de nouveau autour de lui. Il n'y a pas de fantômes ici, ça n'existe pas, Karin.»

Parce que non, les fantômes n'existaient pas. Ou tout du moins préférait-il penser ainsi. Et si Karin n'arrêtait pas de répéter qu'elle voulait en voir, ou si elle continuait de dire que l'endroit était réputé pour en abriter un très grand nombre, ça n'allait rien arranger au stress ambiant. S'ils tenaient réellement à aller dans ce genre d'endroit, il valait mieux être détendu plutôt qu'au summum du stress. Sur ses gardes, mais détendu. Sinon il était clair que l'un d'eux allait finir éborgné ou isolé par mégarde avant qu'ils n'aient rencontré la moindre personne, matérielle ou pas..

Aleksander tira doucement sur la manche de Karin avec son bras libre, s'arrêtant net.

«Tu es sûre que c'est une bonne idée? Demanda-t-il, l'air tout sauf convaincu que c'en était une, justement. Il n'y a rien, ici..., il est encore temps de faire demi-tour. Je suis sûr qu'il y a un tas de gens..., mal intentionnés qui se promènent dans les couloirs. N'est-ce pas, Antoine?»

Aleksander lança un regard noir à la personne qu'il venait d'apostropher, insistant bien sur ses paroles. Parce que question personnes mal intentionnées, ils en avaient déjà croisé un, malheureusement.
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Ankou Della'Morte


Dirigeant outrageusement beau qui vous éblouit par sa beauté~♥

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Ankou Della'Morte
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyDim 7 Fév 2010 - 23:27

Ankou ne savait pas vraiment ce qu'ils allaient bien pouvoir trouver à l'intérieur de ce bâtiment abîmé par les aléas du temps. Dans la faible lueur de sa lampe, il ne parvenait pas même à distinguer les ombres des objets en tout genre qui devaient jonchés le sol de leur sombre présence. Il n'y avait que cette odeur entêtante de moisi qui lui faisait froncer les sourcils et tourner la tête tant elle était forte. Ankou ne s'était pas attendu à trouver autre chose que cela ici, bien évidemment, une bâtisse laissée aussi longtemps à l'abandon que l'asile de la Maison des Fous ne pouvait pas sentir autre chose que la moisissure et le temps passé. Tournant sa tête vers la droite, ses cheveux de la couleur du charbon suivant chacun de ses mouvements, légèrement agités par le vent, le garçon aux yeux rouges perçut un faible couinement, à peine audible. Il ne pouvait pas la voir à cause de toute cette obscurité, mais la source de ce bruit devait très certainement être un rat qui, pressé de s'enfuir à cause du bruit occasionné par les trois humains, avait vite rejoint sa tanière et ses semblables. Ankou ne pu s'empêcher de sourire en pensant à ces petites bêtes sauvages effrayées par la lumière et qui prenaient la poudre d'escampette dès que quelqu'un ne faisait ne serait-ce que murmurer. Il ne comprenait pas du tout pourquoi à chaque fois qu'un rat montrait le bout de son museau, tout le monde se mettait à pousser des cris horrifiés et à saisir balais, chandeliers, et il ne savait trop quel autre objet contendant à portée de main pour le chasser. Un cri suffisait, il n'y avait pas besoin de faire monter toute la garde à l'étage et organiser une vraie chasse juste pour un petit être qui avait bien plus peur de vous que vous n'aviez peur de lui. Ankou pensait que ce genre de petite bête était un animal de compagnie idéal, dans la mesure ou il ne prenait pas la moindre place et était très mignon. Ce n'était pas comme les chevaux qui, logés dans des écuries, prenaient tellement de place que l'on était obligés de créer d'autres bâtiments pour les loger. Ces grandes bêtes, avec leurs gros sabots, et leur hennissements, uuuh..Eux, avaient de quoi faire peur. Pourquoi diable s'enfuyait-on devant des rats inoffensifs et restait-on en extase devant des sales bêtes comme les chevaux, qui auraient été capables, par il ne savait trop quel caprice de leur part, de vous écraser sous leurs sabots? Ankou n'était peut-être pas très objectif sur ce point, mais ce n'était pas comme si on lui demandait de l'être. Il aurait voulu voir la tête des servantes s'il avait ramené dans sa poche un petit rat avec lequel il se serait promené dans tout le château. Cette pensée amusa follement le jeune Prince, qui se promit d'essayer. Il avait toujours voulu voir si Alline et Axel aimaient les rats ou non. Ce serait une occasion de le vérifier en s'amusant. Enfin, il prendrait tout de même des précautions; Il aurait été inutile de rameuter tous les serviteurs du château par la faute d'un cri un peu trop aiguë.

Redirigeant son regard vers l'entrée noire devant lui, il resserra son manteau contre lui, réprimant un frisson. Il n'était pas frileux, mais il devait bien avouer que l'air à l'intérieur de la vieille bâtisse était tout sauf chaud et agréable. Et encore, ils n'étaient qu'à l'entrée, il y avait fort à parier pour que l'atmosphère dans les couloirs aux tapisseries dégradées serait encore plus froide et lugubre. Vraiment, il se rendait à présent bien compte de pourquoi de telles histoires étaient nées au sujet de l'asile. Il avait tout à fait l'apparence de l'endroit qui, par excellence, regorgeait de fantômes et d'histoires à ne plus vous en faire dormir. Ankou aurait pu être effrayé s'il avait cru aux fantômes et à toutes ces histoires que l'on racontaient ou s'il n'avait pas été sur le moment trop occupé à se demander dans quel secteur avaient bien pu être déposés les corps des morts. Ce vieux bâtiment ayant été, de ce qu'on lui avait dit, vidé de son personnel immédiatement après la fuite des pensionnaires, n'avait pas eu le temps d'être vidé des médicaments, ustensiles, et toutes autres choses qu'il contenait du temps où il était encore actif. C'était plus cela qui inquiétait le jeune homme, en vérité. Il n'aurait plus manqué qu'ils tombent au hasard sur une des morgues de l'asile, cela aurait été la cerise sur le gâteau! Que Karin et Aleksander s'enfuient en courant était la dernière chose qu'il voulait, et il n'avait que très moyennement envie que cette image lui revienne en rêve des semaines durant. Il devait donc éviter les endroits où dans un bâtiment comme celui-ci, les morgues avaient du être mises. C'était à dire au sous-sol, très probablement, on entreposait rarement les corps des morts à l'étage. S'imaginant rapidement un plan grossier de l'asile, il se dit qu'ils devraient éviter de prendre les escaliers qui descendaient ou les portes trop grandes. Également, rentrer dans des pièces dont les portes n'étaient pas déjà ouvertes était hors de question, tout autant qu'essayer de forcer une serrure encore en place. Si c'était fermé, cela voulait dire que personne depuis que l'asile s'était vidé n'était entré, et il n'éprouvait pas le besoin d'inaugurer. Et enfin, il devait les faire éviter ce genre d'endroits sans avoir trop l'impression de s'y connaître ou être venu là dans un but autre que l'exploration. Prendre des notes lui aurait été utile pour rédiger un rapport, mais il ne pouvait pas le faire dans cette situation. Tant pis, il s'appuierait entièrement sur sa mémoire cette fois-ci. Il espérait juste qu'elle ne choisirait pas ce moment précis pour lui faire faux bond.

Ankou n'eut toutefois pas le loisir d'approfondir davantage la question, Karin ayant choisit de soudainement lui agripper le bras, à lui et Aleksander. Réprimant un petit rougissement, il jeta un regard surpris à la jeune blonde, qui, même si elle semblait légèrement effrayée, n'en avait pas moins l'air déterminée à rentrer. Aleksander avait l'air lui moins enthousiaste à cette idée, et ça n'en fit que plus plaisir au jeune homme aux lunettes; Il ne voulait pas rentrer à l'intérieur? Autant pour lui, ça n'en serait que plus amusant de l'y tirer de force, car sans aucun doute, ils entreraient. Ils n'avaient pas fait tout ce chemin pour finalement tourner les talons à peine arrivés, cela aurait été complètement ridicule. Et quand bien même les deux Blaze auraient subitement changés d'avis et voulu rentrer, il les aurait laissé faire: Lui serait tout de même rentré dans l'asile et aurait visité les lieux avant de lui-même retourné au château. Aller là-dedans seul ne lui disait trop rien, mais s'il avait du, il l'aurait fait. Il ne croyait pas aux fantômes, ni à toutes ces entités venues d'Outre-Tombe pour se venger, et l'asile n'était simplement qu'une ruine habitée par des rats et rien d'autre. Seul, il ne risquait rien du tout, et encore moins de se faire agresser.


"Oui, on y va... Vous croyez qu'on va croiser des fantômes? On raconte qu'il y a plein de fantômes, ici..."

"Des fantômes? Non, on ne croisera pas de fantômes. Il n'y a pas de fantômes ici, ça n'existe pas, Karin."


Aleksander regardait autour de lui comme s'il avait été à la recherche de quelque chose qu'il aurait laissé tomber à terre. Le bruit de la barrière rouillée agitée par le vent se fit de nouveau entendre derrière eux, mais Ankou n'y prêta pas grande attention, laissant le frère et la sœur dialoguer, son regard braqué de nouveau sur le noir qui s'étalait juste devant eux. Ses yeux commençaient à s'habituer à l'obscurité des lieux, et il arrivait à présent à discerner les contours de certains objets à terre, sans toutefois réussir à dire ce qu'ils pouvaient bien être. Il parvenait sans peine à s'imaginer le genre d'objets qu'ils trouveraient dans un endroit tel que celui-ci, et il priait pour qu'ils ne tombent pas sur certains objets en particulier, qui auraient eu le mérite d'avoir une apparence pour la moins dérangeante et effrayante. Le jeune Prince n'avait pas très envie que Karin, car il pensait bien que son frère ne ferait jamais ça, prenne le dit objet entre ses mains en se demandant à quoi il pouvait bien servir. Si en plus, sans le faire exprès, elle donnait la bonne définition, ce serait encore pire.

"Tu es sûre que c'est une bonne idée? Il n'y a rien, ici..., il est encore temps de faire demi-tour. Je suis sûr qu'il y a un tas de gens..., mal intentionnés qui se promènent dans les couloirs. N'est-ce pas, Antoine?"

En entendant son nom d'emprunt, 'Antoine' tourna vivement sa tête vers le jeune homme aux yeux bleus qui avait prononcé ces paroles, lui lançant un regard profondément ennuyé. Évidemment, il n'allait pas manquer de lui lancer des petites piques à chaque fois qu'il en aurait l'occasion, celui-là. Si Ankou en avait douté à peine quelques secondes auparavant, il en était maintenant certain. Il le détestait, c'était évident et clair comme de l'eau de source. Quelle chance, il ne le tenait pas mieux dans son estime. Il se contenta malgré tout d'un sourire crispé à l'égard du brun, et d'un petit haussement d'épaule-Enfin, comme il le pouvait, un de ses bras étant toujours prisonnier de l'étreinte de Karin-, et répondit, sur un ton qui se voulait poli et aimable, mais qui sonnait toujours hypocrite malgré ses efforts:

"Tu te fais peur pour rien, ce serait une bien étrange coïncidence que nous croisions d'autres personnes dans les couloirs. De plus, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour maintenant. Et en ce qui concerne les personnes mal intentionnées, la plupart sont encore dehors, j'en suis persuadé."

Et tout cela avec un sourire impeccable. S'il voulait jouer à ce petit jeu, il ne le laisserait pas gagner, oh que non. Se tournant à présent vers Karin, toujours souriant, il dit, sa voix s'étant clairement adoucie et ne sonnant plus le moins du monde hypocrite:

"Il serait peut-être temps d'avancer, non?"
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyLun 22 Fév 2010 - 23:53

Il faisait drôlement noir, tout de même, songea la jeune blonde en se mordant légèrement la lèvre inférieure. D'un point de vue extérieur, on n'aurait su dire si ce geste était un signe de peur ou d'impatience; peut-être des deux. Elle-même aurait été bien en peine de le dire. Ce lieux l'intéressait au moins autant qu'il la terrifiait, elle le reconnaissait -mais ne l'aurait absolument jamais avoué aux deux garçons à ses côtés. Pour qui la prendraient-ils si elle le faisait? Une peureuse qui ne savait que se terrer dans l'ombre en attendant que de grands et forts hommes viennent résoudre ses problèmes et sauver la demoiselle en détresse? Elle ne l'aurait tout simplement pas supporté. Certaines se faisaient une joie de profiter de faire partie du soit disant 'sexe faible' pour se faire aider; pas elle, vous l'auriez aisément deviné. D'un tempérament plus que vif, il n'était pas rare qu'elle s'emporte plus qu'elle ne l'aurait dû ou ne se comporte d'une manière qui ne convenait pas le moins du monde à une dame, mais n'en faisait pas grand cas. On l'aimait comme elle était ou on ne l'aimait pas, d'autant qu'elle partait du principe que, pour lui avoir demandé de venir, Antoine devait l'apprécier un minimum. Pour son frère elle ne se posait même pas la question. C'est donc avec quelque appréhension dissimulée qu'elle était entrée dans la bâtisse. Elle avait besoin de temps pour que ses yeux clairs s'accoutument à cette obscurité qui, sans être totale, régnait malgré tout en impitoyable maîtresse sur les lieux, leur conférant un aspect inquiétant, hostile. Oui, hostile, c'était le mot approprié, lui semblait-il. Elle se tu, mais ce silence de l'aida en rien; elle était persuadée que, de toute façon, quoi qu'elle fasse, qu'elle observe un calme à toute épreuve ou non, ne trahisse sa présence par aucun mot ou au contraire hurle, les fantômes seraient avertis qu'ils avaient pénétré leur domaine attitré. Il devait y avoir des esprits, et ils devaient être omniscients, au moins quand aux faits qui survenaient dans leur maison éternelle, demeure de toujours, qu'ils n'avaient pour la plupart jamais quittée et, dorénavant c'était une certitude, ne quitteraient plus jamais. Dieu, comme c'était excitant de penser cela, effrayant, elle n'en disconvenait pas, mais tellement excitant. Elle ne serait, sur le coup, sortie pour rien au monde avant d'avoir découvert des choses qui auraient justifié qu'elle ai fait tout ce chemin jusqu'ici. La route n'avait pas été tout ce qu'il y avait de plus facile, ce lieux isolé était assez difficile d'accès, les chemins y menant escarpés et tortueux. Et il avait été d'autant plus ardu de trouver le courage de rentrer, ce n'était pas pour tourner les talons maintenant. Elle n'avait jamais été ce genre de fille; ne le serait jamais. Elle prit donc une grande inspiration, les bras des garçons toujours prisonniers des siens, ferma les yeux un court instant et les rouvrit, tentant à nouveau de voir de quoi était fait ce lugubre décors qui les entourait. Elle ne voyait que mal, mais ne s'était pas non plus attendue à distinguer à merveille chaque trait, jusqu'au dernier et au plus insignifiant des détails des objets se trouvant ici. Mais ce qu'elle voyait était d'ores et déjà largement suffisant: sur le sol, des objets en pagaille, à l'aspect douteux et au passé sans le moindre doute tâché de sang qui ne partirait jamais vraiment. Près des murs, des morceaux de verre provenant de carreaux brisés, laissant s'infiltrer dans la vieille demeure désaffectée la froide bise qui soufflait au dehors sur les hauteurs de la montagne jonchaient l'endroit. Il faudrait, remarqua-t-elle, rester vigilant à ne pas marcher dessus. Car si les revenants risquaient d'apparaître à tout moment, s'ils existaient, ce dont elle doutait de moins en moins au fur et à mesure qu'elle avançait à travers le hall mal éclairé, il serait tout aussi dangereux de tomber et de s'écorcher dessus. Elle avait encore besoin de ses deux yeux, et de tous ses doigts, trop en tout cas pour se permettre d'en perdre un. L'espace d'une seconde, elle se demanda quelle pouvait bien être l'utilité de ces choses; pas quoi que ce fut de bien réjouissant elle le devinait mais, plus précisément? Il y avait tant de possibilités, toutes plus saugrenues et barbares les unes que les autres qui lui venaient à l'esprit, qu'elle ne pouvait pas arrêter son choix sur une seule d'entre elles. On racontait que les traitements prodigués aux malades résidant ici étaient peu orthodoxes et radicaux, pour parler par euphémismes. Pour sûr, elle n'aurait pas aimé être leur place en ce temps là. Enfin, elle n'était pas folle, aussi n'avait-elle pas à s'en faire pour de telles choses. Oh, mais il était également plausible que l'on ai enfermé ici des gens tout à fait sain d'esprit en prétendant qu'ils ne l'étaient pas pour s'en débarrasser...? Ceux-ci devaient véritablement entretenir une rancune terrible à leur égard, et voudraient sans doute réparer l'injustice, se venger de leur sort si peu enviable... Baissant les yeux, elle vit ce qui devait ressembler à une sorte de pic ou, de ce qu'elle voyait, de cela elle était sûre, l'une de ses extrémités était pointue... Si elle n'avait pas serré si fort les bras des deux autres, il aurait été certain qu'elle l'aurait ramassé pour étudier plus en profondeur le dit objet mais, ses mains étant déjà occupées ailleurs, elle s'abstint de le faire (et oui, Antoine, trop fort, il a déjà cerné tout ce qu'elle voudrait faire mais qu'elle devrait pas...XD), à son plus grand regret toutefois.

Tout en fixant les objets hétéroclites reposant çà et là sur le sol, elle crut entendre un bruit aigüe, et son cœur manqua un battement. Jusqu'au moment où elle identifia sa provenance, en voyant le bout d'une queue se faufiler à travers une grande fissure qui lézardait le mur de part en part; un rat, elle l'aurait parié. Ou une souris? Il n'y avait pas grande différence, à part la taille. Et si l'une d'entre elles, plus téméraire que les autres, s'approchaient d'eux, elle l'écraserait ou, dans une moindre mesure, lui offrirait un voyage rapide et gratuit vers le mur opposé, voilà tout. Depuis toute petite, Karin n'avait jamais eu peur des araignées et petites bêtes du même acabit, dont ces affreux rongeurs justement. Elle les renverrait d'où ils venaient, vite fait bien fait, et ils n'oseraient plus jamais reparaître devant eux. Elle n'aimait pas terroriser les plus faibles, mais cela n'avait rien à voir: elles pouvaient porter Dieu savait quelle maladies, surtout dans un lieu comme celui-ci, qui n'avait pas vu l'ombre d'un balais ou d'un chiffon depuis des lustres. En revanche, des ombres étranges qui vous épiaient et disparaissaient à la seconde même où vous posiez les yeux sur elles, attendant une petite inattention de votre part pour vous égorger d'une oreille à l'autre, ça, il devait en voir tous les jours... Ou au moins, à chaque visiteur se rendant dans cet endroit de malheur.

Elle croyait sérieusement à tout ce qu'elle disait, ou presque, alors pourquoi souriait-elle, au juste...? Elle n'allait pas se faire tuer, non. Au pire, elle courrait. Ils allaient bien s'amuser, de cela au moins elle ne doutait pas.

Lorsqu'Aleksander lui répondit que les fantômes n'existaient pas, elle haussa vaguement les épaules. Elle était persuadée du contraire mais comprenait le point de vue du jeune homme. S'il ne croyait qu'à ce qu'il voyait, il risquait de toute manière d'être servi aujourd'hui et, pensait-elle, les preuves viendraient d'elles-mêmes danser devant leurs yeux à un moment ou un autre, que ce soit par d'insolites bruissements venant du fond d'un couloir que leurs lampes n'arriveraient pas à éclairer, d'un long râle sinistre qui ressemblerait au vent mais qui n'en serait pas, d'une chose qui viendrait leur toucher le bras alors qu'ils auraient baissé leur garde, ou d'une forme aux contours flous et indéfinissables, visible sans être claire, qui les laisserait après quelques secondes, ou encore une sorte de poltergeist qui ferait voler des objets d'un bout à l'autre d'une pièce sans qu'aucune explication rationnelle ne puisse justifier les faits. Des apparitions qui changerait son avis sur la question, et qui rendaient inutiles toute tentative d'explication avant cela. Ils verraient, ils verraient. Aleksander n'aurait d'autre choix que de la croire quand il serait face aux dits fantômes, il ne pourrait faire autrement. Oh, mais peut-être cherchait-il juste à se rassurer? Elle n'aurait juré de rien, mais lui adressa un sourire à la fois bienveillant et enthousiaste -enthousiasme qui aurait pu inquiéter, au vu des circonstances et du caractère de la demoiselle- tout en arborant un air qui se voulait rassurant. Elle se demanda si Antoine pensait ou non qu'ils en rencontreraient, mais renonça à lui poser la question. Il avait l'air moins nerveux qu'eux et cette simple attitude lui indiquait que, théoriquement, non. Mais il en irait de même pour le brun que pour le jeune homme aux yeux bleus; quand au détour d'un corridor enveloppé de profondes ténèbres, ils en verraient un de leurs propres yeux, il y croirait définitivement. Pour cela, c'était très simple: il suffisait de se rendre aux bons endroits, à savoir le sous-sol. Pourquoi lui en particulier? Eh bien, parce qu'il y avait immuablement, invariablement, toujours, quelque chose au sous-sol.

Se rendre là bas avant toute chose était la pierre angulaire de toute exploration, et ni Antoine ni Aleksander ne pourraient le nier, c'était là bas qu'ils avaient le plus de chances de faire d'étranges rencontres avec des êtres venus d'outre-tombe pour chercher vengeance ou compagnie éternelle. Sans oublier les portes fermées, où personne n'avait mis les pieds depuis des décennies. C'était là bas et nulle part ailleurs qu'ils feraient de belles découvertes. Elle chercha par conséquent des escaliers du regard mais le reposa sur le cadet des Blaze lorsque celui-ci tira sur sa manche, et éleva la voix.

«Tu es sûre que c'est une bonne idée? Il n'y a rien, ici..., il est encore temps de faire demi-tour. Je suis sûr qu'il y a un tas de gens..., mal intentionnés qui se promènent dans les couloirs. N'est-ce pas, Antoine?»

Elle devait se faire des idées. Ils ne pouvaient pas décemment se haïr après seulement si peu de temps passé ensemble. Pourtant, cette impression désagréable ne la quittait pas. Elle se contenta donc, comme toutes les choses gênantes auxquelles elle ne pouvait rien changer, de l'ignorer et la laisser en marge de son esprit. Elle se repencherait sur le problème plus tard; l'heure n'était pas aux questions de cet ordre. Et si des personnes de ce genre se montraient, il n'y aurait plus qu'une seule solution: se battre contre eux. Karin avait toujours eu ce trait de personnalité: elle aimait se battre, raison pour laquelle elle en était venue à apprendre les arts martiaux. Elle savait se défendre, plutôt bien même, de son avis et la pensée que peut-être ils pourraient avoir des couteaux ou armes quelconques ne lui effleura pas même l'esprit. Et quand bien même cela l'eût fait, cela n'aurait pas changé grand-chose à son état d'esprit. Elle se faisait assez confiance pour ne pas avoir trop de craintes de ce côté là. Lorsqu'Antoine parla à nouveau, ce fut pour exprimer son désaccord, disant qu'ils n'allaient pas faire demi-tour après tout ce chemin parcourut, et qu'aucune personne mal intentionnée ne devait se trouver ici, en même temps qu'eux. Ce serait un comble, en effet, se dit-elle, mais cela restait une possibilité et son si mignon-fantastique-gentil-prévenant-et-prévoyant petit frère n'avait fait que l'envisager. Parfois, elle se demandait ce qu'elle ferait s'il n'était pas là, mais renonçait bien vite à imaginer le résultat, se contentant d'une vague idée de réponse imprécise. Il ne comptait pas partir et elle ne comptait pas laisser les esprits qui eux, contrairement aux êtres de chair et de sang, ne craignaient pas ses coups de poings et de pieds, l'emmener avec eux, alors il n'y avait pas de soucis. Le jeune homme, dont elle agrippait toujours le bras, sans penser une seule seconde que son geste pourrait être un peu familier -ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps- s'adressa à elle cette fois-ci, un sourire étirant encore ses lèvres. Si elle-même n'avait pas sans cesse arboré cette expression faciale, elle se serait demandé s'il ne risquait pas d'attraper une crampe.

"Il serait peut-être temps d'avancer, non?"

Elle rit légèrement et répondit.

''Oui, allons-y, allons-y! On va voir des apparitions, des choses bizarres... Faites moi confiance là dessus! Et si on croise des gens mal intentionnés, comme vous le dites si bien, je leur règle leur compte en deux temps trois mouvements et on reparle plus! ''
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Aleksander Blaze


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyMer 14 Avr 2010 - 4:10

{AHAHA! Internet est revenu!XDD

Vous êtes niquées. Même si vous dormez.8D}

Est-ce que c'était légal, au moins?

Aleksander poussa un soupir discret, tentant de s'habituer à la pénombre environnante. Honnêtement il n'en était pas sûr, et n'était pas plus sûr de vouloir réellement le savoir, dans le fond. Au moins il pourrait toujours dire qu'il ne savait pas, s'il avait besoin d'une excuse. Parce que maintenant qu'il y pensait, partis comme ils l'étaient, il y avait un risque sur deux pour qu'ils ne sortent pas à l'heure prévue ; et non pas que ça le dérangeait en particulier, mais il ne voulait pas inquiéter sa mère ou sa sœur ainée pour rien. Ce qui lui faisait penser qu'ils risquaient d'être-possiblement-légèrement en retard? Oh, il n'en savait trop rien. Que ce soit l'air déterminé de sa sœur, un mauvais pressentiment, l'allure des lieux ou son pessimisme habituel, tout lui laissait penser que ça n'allait pas bien se passer. Et puis non, de toute façon, peu importait l'angle sous lequel il tournait le problème, ça ne pouvait PAS bien se passer. C'était strictement impossible, impossible. Quelles étaient les chances pour qu'ils entrent, marchent, observent et repartent sans jamais perdre leur chemin? S ans jamais entendre un bruit suspect? Sans jamais perdre personne? Sans jamais tomber sur un objet étrange que quelqu'un voudrait ramasser? Sans trébucher, sans faire de malheureuses rencontre? Plus il y pensait, plus le cadet Blaze trouvait cette idée mauvaise. Et pourtant, il suivait bien les deux adolescents à côté de lui. Si Karin n'avait pas été là, certainement qu'il ne serait pas venu ; il était là parce qu'elle le lui avait demandé, et parce qu'il ne se serait pas senti tranquille de la laisser partir seule avec ce type-qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Il cligna plusieurs fois des yeux, retenant une grimace. Ce n'était pas un lieu accueillant, pour sûr. L'odeur qui y régnait était loin d'être agréable, c'était très mal éclairé et il devinait un nombre incalculables de choses hétéroclites dispersées sur le sol irrégulier. 'Choses', parce qu'il ne voyait simplement pas d'autre mot pouvant qualifier ce qu'il croyait distinguer devant lui. Il devait y avoir des objets à l'usage plus que douteux, des morceaux de verre, des débris divers..., impossible de regrouper tout cela sous un autre mot que 'chose'. Et tant que ça restait aussi vague que ça, ça lui convenait plus que bien : non pas qu'il était facilement effrayé, mais il ne pouvait pas prétendre être particulièrement courageux pour autant. Or, tout ce qui pouvait bien trainer dans ce vieux bâtiment sombre et poussiéreux, abandonné depuis plus que longtemps, où seuls quelqu'intrépides curieux mettaient les pieds, ça n'avait rien de rassurant. Le jeune homme aux yeux bleus ne tenait pas à savoir ce qu'on avait bien pu affliger à ces pauvres personnes, folles ou pas ; il imaginait très bien ainsi, pas besoin de plus de précisions morbides et cruelles.

Aleksander se raidit brusquement en entendant un petit bruissement, ou peut-être un couinement. Et, pour le coup, il ne put retenir une grimace horrifiée. Il n'y avait pas pensé avant, mais..., évidemment, cet endroit devait être rempli de petites horreurs sur pattes. Quatre, six, huit pattes, même, peut-être plus? Et s'il y avait bien une chose dont Aleksander avait peur, c'était des petites bêtes qui devaient prendre cet endroit pour un véritable palais quatre étoiles. Non pas qu'il pensait qu'elles étaient vraiment dangereuses, il savait bien qu'un insecte de quelques centimètres tout au plus ne risquait pas de le manger, pas plus qu'une petite souris. Pour autant, il les trouvait à proprement parler répugnantes. Répugnantes, horribles, atroces. S'il avait pu, il aurait aimé que toutes ces petites choses rampantes, gluantes, courant sur les murs avec toutes leurs pattes poilues disparaissent à tout jamais de la surface de cette planète. Au moins, il n'aurait plus jamais eu à craindre d'en voir une en ouvrant les yeux, le matin, parce qu'il aurait eu le malheur de ne pas écraser la sale bête qui s'était faufilée dans sa chambre durant la nuit. Parce que oui, en plus, ça entrait strictement partout, dans les moindres recoins, dans les petits trous que même les yeux les plus entrainés n'auraient pas vus, dans les fissures, par les fenêtres, sous les portes..., enfin, en bref, partout. Il n'en faisait pas une maladie non plus, et ne craignait pas de se faire manger par une horde d'araignées assoiffées de vengeance un matin, mais..., s'il en voyait une, peu importe sa taille, sa réaction aurait été la même : il aurait hurlé. Un hurlement perçant, tout sauf viril, mais qui avait le mérite d'alarmer quiconque se trouvait alentours. Et de savoir qu'il se promenait littéralement dans un nid à rats et à araignées..., le jeune homme n'aurait su dire qui des arachnides ou des fantômes lui aurait fait rebrousser chemin le premier, à la vérité. Parce que pour l'instant, il n'avait encore jamais vu de fantôme se pendre à un fil et se poster à quelques centimètres de son visage. Qu'une araignée, si, et c'était autrement effrayant. Le jeune homme frissonna, jetant un coup d'œil inquiet à la jeune fille aux cheveux blonds qui tenait séquestré son bras. Si une araignée montrait le bout de son nez, il savait qu'elle pourrait l'écraser-ou l'espérait, tout du moins-et en cela il s'en sentait un minimum rassuré. Mais il n'empêchait qu'il priait pour ne pas avoir à se retrouver face-à-face avec un insecte avant d'être sorti d'ici. Il détourna doucement son regard vers ses deux compagnons, la mine sombre.

Quoi qu'en fait, il allait faire le chemin avec une sorte d'insecte répugnant, quoi qu'il arrive.

"Tu te fais peur pour rien, ce serait une bien étrange coïncidence que nous croisions d'autres personnes dans les couloirs. De plus, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour maintenant. Et en ce qui concerne les personnes mal intentionnées, la plupart sont encore dehors, j'en suis persuadé."

Le jeune homme soutint son regard un instant, ne jugeant pas utile de répondre à son sourire-totalement hypocrite, comment en douter?-pour le moment. Il se contenta de détourner brusquement son regard, agacé, et de grommeler quelque chose à voix basse. Ce qu'il pouvait l'énerver, c'était incroyable..., et le pire dans tout cela, c'était qu'il n'avait strictement besoin d'aucune raison pour le haïr. Dans d'autre circonstances, peut-être n'aurait-il même pas prêté attention à lui, après tout. Mais le fait même qu'il soit un ami de sa sœur changeait tout. Non pas que le garçon aux cheveux sombres détestait tout les garçons que la blonde fréquentait, bien sûr que non ; simplement qu'il n'aimait pas grand monde, et qu'il avait encore plus d'aprioris envers eux qu'envers le reste du monde. Quiconque approchait d'un peu trop près un des demoiselles Blaze devait fatalement passer par lui, il en faisait une affaire personnelle. C'était ses sœurs, et même si elles étaient plus vieilles que lui il n'en restait pas moins que, quelque part, il se sentait responsable d'elle. Les protéger lui semblait dès lors être une des tâches qui lui incombait, et il le faisait avec une certaine application : or de son point de vue très particulier, le point sur lequel il devait être le plus vigilant était les garçons. Si un jour, par malheur, elles croyaient trouver l'amour de leur vie et qu'il s'avérait être le pire des imbéciles, cruel et menteur..., il n'aurait pas laissé faire ça. Et, quelque part, il ne tenait pas à les voir partir. Elles avaient dix-huit et dix-neuf ans, mais il ne voulait pas qu'elles aillent faire leur vie, avec mari et enfants, maison et salon, loin de lui. Non, non. Elles étaient bien là, elles n'avaient pas besoin d'autre chose que de ce qu'elles avaient déjà. Et comme Ludmilla semblait follement éprise de ce George, qui habitait très, très,très, très loin d'ici-et donc n'était certainement pas une menace d'une quelconque façon-il s'inquiétait plus pour Karin. Si cet imbécile heureux, avec ses cheveux foncés et ses yeux presque rouges, croyait pouvoir aller avec sa sœur comme ça, il se trompait. Oh, rien ne lui prouvait qu'il était amoureux d'elle, mais il en avait l'intime conviction. Si c'était faux, ils se détesteraient juste sans raison. Si c'était vrai, il pourrait simplement et officiellement déclarer qu'il allait faire de sa vie un enfer. Comme ça, il n'y perdrait rien. Et, quand il s'adressa à Karin, il ne put s'empêcher de le singer, prenant garde tout de même à ce que sa sœur ne le voit pas. Gna, gna, gna..., il était ridicule, vraiment ridicule. Quelle idée, mais quelle idée de les avoir entrainé ici, d'ailleurs! S'ils se perdaient ou s'il arrivait quoi que ce soit, ce serait SA faute pleine et entière, il veillerait à ce qu'il ne l'oublie pas.

''Oui, allons-y, allons-y! On va voir des apparitions, des choses bizarres... Faites moi confiance là dessus! Et si on croise des gens mal intentionnés, comme vous le dites si bien, je leur règle leur compte en deux temps trois mouvements et on reparle plus! ''

Aleksander retint un rire nerveux en entendant la seule jeune fille présente parler. Qu'est-ce qu'elle avait le don d'être rassurante parfois, c'était incroyable..., il se doutait bien qu'elle ne cherchait à effrayer personne et que, au contraire, elle aurait préféré les rassurer, mais ça n'y changeait décidément rien. Parce que, finalement, ce que la demoiselle tenait à voir était exactement ce que lui-même espérait de tout son cœur ne pas croiser de toute leur expédition. Et, dès lors qu'on prenait cela en considération, il était évident et malheureusement fatidique qu'un des deux soit déçu d'une manière ou d'une autre. Il retint donc une remarque, préférant regarder autour de lui un court instant. Tout ce qu'il voyait ne lui plaisait guère et, honnêtement, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'ils pouvaient bien trouver d'amusant à arpenter des couloirs vides et lugubres. Mais comme ce cher Antoine l'avait dit, maintenant qu'ils étaient allés jusque là, ils n'allaient pas faire demi-tour, non? Autant aller définitivement contre tout bon sens et toute logique et hurler aux fantômes de venir les voir, maintenant qu'ils en étaient rendus là. Autant aller au bout des choses, en somme...

«On te fait confiance, répondit-il entre ses dents, l'air plus qu'heureux de vivre et complètement rassuré, tirant légèrement sur son bras pour faire comprendre à sa sœur de le lâcher. Mais je refuse d'aller en bas, si il y a un 'en-bas'. Et dans les pièces trop sombres. Ou fermées.»

'Ou avec une porte tout court', songea-t-il en procédant à une énième inspection autour de lui, cherchant à distinguer autre chose que ce qu'il voyait déjà. Oui, les couloirs lui auraient largement suffit, mais il doutait fort pouvoir échapper aux portes déjà ouvertes-ou aux pièces sans portes, d'ailleurs. Il n'en était pas bien sûr, mais il lui semblait bien que tout ce qui comportait une porte pouvait être..., une chambre? Hors de question, des aliénés y avaient été enfermés. Des salles communes, des cantines? Trop dangereux, n'importe quel objet coupant pouvait encore y trainer. Des salles..., spéciales? Là, totalement impossible : il ne tenait même pas à entrapercevoir le bout d'une de ces salles de torture. Au final, peu importait ce qui se cachait derrière une porte, l'adolescent était certain qu'il ne l'apprécierait pas. Mais là encore, il n'avait pas réellement le choix. Alors il se contenta de serrer les poings, et de focaliser ses mauvaises pensées sur son nouveau meilleur ami, qu'il fixait ouvertement, la mine aussi réjouie qu'à son habitude.

Avec un peu de chance, ils le perdraient en cours de route ; ce serait bien la seule chose positive qu'aurait apporté cette petite excursion.
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Ankou Della'Morte


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptySam 15 Mai 2010 - 1:18

Ankou poussa un discret soupir, songeant que partis comme ils l'étaient, l'exploration allait plus tenir du parcours du combattant que de la promenade de santé. Oh, bien entendu, il n'avait pas espéré, en invitant Karin à venir ici avec lui, qu'ils marcheraient tranquillement dans les sombres couloirs du bâtiment, sagement l'un à côté de l'autre, prenant garde à ne pas se séparer, mais...En jetant un bref coup d'œil au frère et à la sœur, l'une animée d'un enthousiasme certain, et l'autre prêt à rebrousser chemin dès que l'occasion se présenterait, il se rendait compte à quel point cela allait être difficile de maintenir ensemble ce si petit groupe qu'ils formaient à eux trois. Qu'allait-il faire, quand il devrait retenir Karin par la manche car elle avançait trop vite et dans la mauvaise direction, et qu'il devrait tirer Aleksander pour qu'il suive le rythme et ne se perde pas? A deux, tout aurait été bien plus simple, mais il ne pouvait décemment pas en laisser un dehors, bien que ce ne soit pas l'envie qui lui manquait. Comment pouvait-il être de bonne humeur quand quelqu'un le fixait pire que s'il avait commit un crime? Quel crime, de plus, il n'en avait pas la moindre idée. Aleksander le détestait, pour une raison qu'il ignorait, et il ne pouvait strictement rien y faire. Quelque chose dans son apparence, sa manière de parler, son attitude, lui avait-il déplu? Il pouvait continuer d'énumérer les possibles causes de cette haine qui vibrait dans sa voix à chaque fois qu'il lui parlait, mais à moins de lui demander en face ce qui le dérangeait chez lui, il n'aurait jamais la réponse exacte. Comme il trouvait cela agaçant, ces personnes qui agissaient de manière condescendante avec d'autres sans même les connaître! N'aurait-il pas pu faire un effort, et sourire quand il lui parlait? Il avait été aimable avec lui tout du long, avait même essayé d'engager la conversation, mais s'était à chaque fois heurté à un mur d'antipathie et de silence. Comment continuer à lui sourire et lui parler gentiment après ceci, il se demandait? Si Ankou jetait également des piques au garçon aux cheveux sombres, c'était uniquement car ce dernier était aussi peu aimable avec lui. Il ne demandait qu'à s'entendre avec lui, pourtant: Il était le frère de Karin, et rien que pour ça, il avait eu envie de partir sur de bonnes bases. Dommage pour lui, le sentiment ne semblait pas réciproque. Tant pis, s'il voulait la guerre, il l'aurait: Il n'allait pas se laisser faire sous prétexte qu'il était le frère de Karin. Lui aussi était plutôt doué à ce petit jeu. La violence verbale plus que la violence physique avait sa préférence, et s'il ne serait jamais violent physiquement avec Aleksander, il pouvait toujours le harceler mentalement jusqu'à ce qu'il craque. Enfin... Peut-être n'irait-il pas jusque là, c'était tout de même un peux extrême! Quoi que...Lorsque, détournant son regard après avoir parlé à Karin, il aperçut la très gracieuse grimace du plus jeune d'entre eux, il eu envie de complètement le démolir. Verbalement, cela allait de soi. Mais il doutait franchement que la jeune blonde qui leur avait agrippé le bras soit heureuse qu'il aille émasculer son jeune frère, et c'était bien là la seule chose qui le retenait de le faire. L'émasculer, ça ne mettait pas sa vie en danger, n'est-ce pas? Ce n'était pas trop violent. Et de plus, il aurait rendu un grand service au monde en faisant cela: Avec la tête qu'avait Aleksander, mieux valait qu'il n'ai jamais d'enfants. C'était mieux pour la santé de l'entourage du jeune homme et son hypothétique progéniture.

D'ailleurs, en parlant de l'entourage d'Aleksander, voilà que Karin s'était mise à rire. L'entendre rire étira immédiatement les lèvres du jeune homme aux cheveux noirs en un sourire, et balaya pour un instant toute cette colère que l'autre personne présente lui procurait. Rien ne semblait pouvoir venir à bout de la bonne humeur de la fleuriste aux yeux bleus; Tant mieux, pensait Ankou. Elle était bien plus belle lorsqu'elle souriait, une expression aurait atténué l'éclat de son regard. Une telle pensée le surpris, et il détourna son regard, le posant presque automatiquement sur le noir d'encre dans lequel ils allaient sous peu devoir s'enfoncer. S'il commençait à rougir sans raison, il n'était pas sorti de l'auberge! Tentant de reprendre un faciès un tant soi peu naturel, il acquiesça distraitement à la remarque de Karin en premier lieu, puis détourna ensuite son regard vers elle, une mine étonnée étirant les fins traits de son visage. Régler le compte aux personnes qui potentiellement pourraient se trouver dans l'asile en même temps qu'eux? Et bien, elle en avait, de bonnes idées! Quand il avait pensé plus tôt qu'il allait devoir la retenir pour qu'elle ne fasse pas de bêtises, il pensait avoir exagéré la chose, mais se rendait à présent compte qu'en réalité, peut-être l'avait-il minimisée. Il pria un instant, soucieux, qu'elle ne s'éloigne pas d'eux à la première occasion, il n'avait aucune envie de la perdre elle, pas plus qu'il n'avait envie de rester seul avec Aleksander, ne serait-ce que pour quelques minutes seulement. Mais même si cette excursion semblait pour l'instant bien mal partie, une petite voix dans la tête d'Ankou ne cessait de lui murmurer qu'elle serait tout de même amusante. Plus optimiste que pessimiste, le jeune Prince préféra écouter cette voix ténue, et récupéra son son grand sourire, qui vint de nouveau illuminer son visage pâle.

Amusant, oui, ce ne pourrait être qu'amusant. Si l'un d'eux se perdait, ils se mettraient à sa recherche, et le retrouverait forcément au bout du compte. Les fantômes n'existaient pas, ils ne risquaient donc pas de croiser une quelconque apparition de ce genre dans les couloirs poussiéreux de la vieille bâtisse aux murs ravagés par le temps. Et en ce qui concernait les autres personnes de chair et d'os qui auraient pu s'y trouver, Ankou était intimement persuadé qu'ils n'en croiseraient pas. Il aurait fallut qu'ils soient vraiment malchanceux pour que quelqu'un ai eu la même idée qu'eux, le même jour, à la même heure! Bien qu'ayant toujours été malchanceux, le jeune homme aux grands yeux rouges espérait que cette fois-ci, la chance serait de son côté. Il y avait tellement peu de chances qu'ils croisent quelqu'un d'autre...Tellement, tellement peu...


«On te fait confiance. Mais je refuse d'aller en bas, si il y a un 'en-bas'. Et dans les pièces trop sombres. Ou fermées.»

Ankou ouvrit de grands yeux suite à la prise de parole d'Aleksander, comme s'il venait soudainement de se rappeler de quelque chose de capital. Ah! Voilà au moins une chose sur laquelle ils tombaient tous deux d'accord, et qui, malheureusement, il en était sûr, ne ferait pas l'unanimité. Ouvrir des portes fermés ou se rendre au sous-sol était en effet trop dangereux, et c'était là quelque chose qu'il allait interdire à Karin sur la minute, quitte à décevoir la demoiselle. C'était lui qui les avaient invités à le suivre, et en tant qu'ami et Souverain, il se sentait responsable d'eux. Si Karin ou Aleksander venait à se blesser lors de l'exploration de l'ancien asile, il s'en voudrait toute sa vie, et ne pourrait s'empêcher de s'excuser mille et une fois auprès d'eux par la suite. Non, sérieusement, il se promit de veiller sur eux du mieux qu'il le pouvait, et il se félicita alors d'avoir prit sur lui une arme. A défaut de servir de protection contre une tierce personne venue troubler leur marche, elle pouvait servir à couper quelque chose dans lequel ils se seraient pris, ou n'importe quoi d'autre. Mais il espérait qu'il n'aurait pas besoin de la sortir, et qu'ils exploreraient l'asile sans mal, tranquillement, et qu'ils retrouveraient sans trop de problèmes la sortie.

Même si tranquillement était une chimère aux vues de la situation actuelle, il ferait de son mieux pour que tout se passe bien. Ou relativement bien, tout du moins.


« Exactement! Aleksander a raison (il eu du mal à retenir un petit 'pour une fois'), il est hors de question d'ouvrir des portes fermées ou de se rendre au sous-sol. Le but de cette exploration n'est pas de se blesser ou se perdre. »

Il voulu se décaler sur le côté, mais fut arrêté dans son geste par Karin, qui tenait toujours son bras prisonnier de son étreinte. Ah, mince, il l'avait presque oublié...Il ne fit rien cependant pour la faire lâcher, jugeant cela inutile; Elle allait bien les relâcher à un moment ou à un autre. Il se voyait mal avancer ainsi tout le long de l'excursion, cela aurait été...Non, décidément, il n'arrivait pas même à se l'imaginer. Et peut-être était-ce mieux ainsi.

« Donc, nous allons avancer? Si tu veux voir des fantômes, Karin, autant s'y prendre sur le champ. »

Il continua de sourire, son bras libre tendu vers l'entrée de l'asile. Des fantômes, non, ils n'en verraient pas. Mais si cela plaisait à Karin d'y croire, libre à elle, il ne dirait rien à ce sujet. Il respectait l'opinion des autres, après tout. Et le sien en particulier.
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Karin Blaze
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptySam 22 Mai 2010 - 1:12

Karin n'avait jamais été particulièrement encline à obéir aux ordres que l'on aurait pu lui donner. Depuis qu'elle était petite, elle avait toujours appliqué à la lettre le crédo de tous les enfants et adolescents, cette attitude paradoxale et dépourvue de toute trace de logique quelle qu'elle fusse consistant à penser que tout ce qui était interdit était amusant à faire. S'il y avait une raison pour que telle ou telle chose soit proscrite? Bien entendu. Elle n'était pas une parfaite idiote et le savait, l'avait réalisé depuis longtemps mais, toutefois, ce simple fait était loin d'être suffisant de la convaincre de se tenir sage, immobile, exécutant les actions que l'on lui avait demandées et rien de plus. Après tout, ne disait-on pas que l'on était jamais sûr de rien avant d'avoir essayé? La jeune demoiselle Blaze avait en tout cas, et ce depuis sa plus tendre enfance, adopté ce point de vue pour se justifier auprès d'elle-même, se trouver au moins une excuse qu'elle puisse considérer comme étant 'valable' à ses yeux pour faire absolument le contraire de ce que l'on attendait d'elle. Dans cette vieille bâtisse délabrée, il semblait plus qu'évident que ses deux compagnons désireraient suivre un itinéraire précis, être capable de revenir sur leur pas et n'explorer que les endroits où tout un chacun, s'il s'armait d'une lampe et d'un peu de courage, pouvait explorer. Or, ce n'était pas ce qu'elle comptait faire, et elle aurait parié que l'un comme l'autre devaient l'avoir d'ores et déjà deviné. Il n'y avait pas le moindre doute quant aux lieux qui l'intéresseraient, captiveraient sa pleine et entière attention; des pièces dans lesquelles personne n'avait jamais mis les pieds depuis des lustres, des décennies, des chambres où dormiraient des fantômes. Qu'ils réveilleraient bien entendu en pénétrant dans leur antre, et avec lesquels ils communiqueraient bon gré mal gré. Car ils devraient rencontrer un spectre bienfaisant avant tout. Un instant, Karin songea qu'ils ne devaient pas être nombreux dans un endroit pareil mais, ce n'était nullement sous prétexte que l'on avait été enfermé toute sa vie durant dans un bâtiment aux longs couloirs rectilignes, sans cesse entre quatre murs -qui jadis devaient être blanc, bien que le temps passant leur conférât une couleur grisâtre, sale- sans jamais voir ne fut-ce qu'une minuscule parcelle de ciel azur que l'on devait avoir envie de se débarrasser du moindre inconnu tout à fait innocent, la conscience tranquille, qui viendrait leur rendre une petite visite, si? Et ils avaient des lampes, ainsi que leur jambes, si le pire était venu à arriver; ils auraient pu courir, ce n'était pas un problème. Le plus amusant au sens de la fleuriste était qu'en principe, en principe seulement, il leur était strictement interdit d'entrer ici. Mais ils passaient outre cette injuste prohibition, pour constater de leurs propres yeux l'étendue de l'horreur de ce qu'il s'était passé ici, au sein même de l'ancien asile désaffecté. Le Prince, les nobles effarouchées, toutes ces personnes haut placées pourtant, ne pouvait rien pour les en empêcher, et ce malgré tout leur pouvoir. Comment auraient-ils pu surveiller chacun des habitants de la partie Est d'Illea, elle se le demandait bien. Cela ne devait théoriquement pas être possible, humainement parlant. Pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient pas assez nombreux, et ne se souciaient pas suffisamment de tout. En chemin, personne ne les avait arrêté, personne n'avait rien de su de ce qu'ils voulaient faire, de l'endroit dans lequel ils voulaient se rendre. Et pas une seule personne non plus, à priori, n'en saurais jamais rien. Les hautes sphères du royaume pouvaient bien faire les décrets qu'elles voulaient, ces gens pouvaient bien discourir de longues heures durant, utiliser des mots dont le sens lui échappait complètement, faire des calculs pour prouver qu'ils étaient dans le vrai et le peuple dans le tort -puisque de leur point du vue sûrement, le contraire n'aurait pas pu être vrai...- ou s'appuyer sur les paroles de personnes soit disant extrêmement importantes décédées il y avait de cela tant d'années qu'on ne les comptait plus et dont elle n'avait même jamais entendu le nom, ils ne pouvaient pas l'empêcher d'agir à sa guise. Et cela, indubitablement, lui plaisait beaucoup. Qui plus était, les histoires de fantômes avaient leur charme, elle devait bien le reconnaître. Il s'agissait sans nul doute d'une expérience qui ne lui serait pas donné de recommencer une fois de plus et par conséquent, elle espérait plus que tout qu'elle soit la plus enrichissante possible.

Et ce point là ne tenait qu'à elle, lorsqu'elle y repensait. Si elle se contentait de mettre un pied devant l'autre, l'air impassible, sans chercher inlassablement du regard des formes qui n'auraient pas dû être présente. Il ne fallait pas douter du fait qu'elle repartirait traumatisée, persuadée par exemple d'avoir entendu des ongles gratter à une porte, comme tentant de l'ouvrir, quand il ne serait en réalité agit que d'un simple rat cherchant de quoi se nourrir. Une fois plongé dans la pénombre, un endroit n'était plus tout à fait le même et, même le vent qui soufflait, courants d'air passant à travers les fissures lézardant les murs de ci de là et les fenêtres que l'on aurait, par inadvertance, oublié de boucher, semblait être un cri déchirant le silence et le noir à peine troublé par la lumière tamisée de leurs lampes. Plus les minutes se succédaient, plus Karin se sentait à l'aise dans cet univers qui n'avait rien à voir avec la boutique de fleurs dans laquelle elle travaillait ou sa demeure -et heureusement, d'ailleurs, cela aurait été un rien inquiétant de vivre et travailler dans un tel endroit... Les bras des deux garçons toujours serrés contre elle, elle reporta son regard vers le visage du plus vieux des deux. Chercha à croiser son regard mais, en désespoir de cause, se rendant compte qu'il fixait avec insistance le noir devant lui. La couleur dominante, avec le gris, ici. Elle desserra quelque peu son étreinte, sans perdre le moins du monde le sourire qui éclairait son visage depuis de longues minutes déjà. Elle aurait pu arborer une mine sérieuse, frôlant presque l'antipathie totale comme le faisait de temps à autre son petit frère mais, chassez le naturel, il revient au galop; et n'était-ce pas plus agréable de sourire? Certes, ce n'était pas cela qui allait la protéger des fantômes, mais cela ne mangeait pas de pain. Cela allait être amusant, grisant, tellement excitant! Les deux jeunes hommes pensaient-ils de même? Ils ne se connaissaient pas depuis bien longtemps mais elle était persuadée qu'ils s'entendraient très bien. Après tout, ne les aimait-elle pas tous deux, elle?

«On te fait confiance. Mais je refuse d'aller en bas, si il y a un 'en-bas'. Et dans les pièces trop sombres. Ou fermées.»

A ces mots, Karin ouvrit la bouche, s'apprêtant à répliquer quelque chose, mais observa finalement le silence, ne sachant tout simplement que dire mais étant en revanche certaine qu'il ne disait cela que pour la forme, pour ainsi dire. En effet, étant son frère -son adorable, mignon, merveilleux, précieux, gentil, souriant, beau, talentueux, intelligent, aimable, poli, humble, serviable, attentionné, prévenant, indispensable, admirable, remarquable, radieux, délicat, exceptionnel, formidable, prodigieux, mirifique, fantastique, fabuleux, extraordinaire petit frère- il avait parfaitement conscience que ce n'était pas un malheureux, simple à en pleurer 'tu n'as pas le droit' qui lui faisait peur; elle n'avait pas froid aux yeux et possédait une certaine force de caractère; s'ils ne désiraient pas l'accompagner, qu'à cela ne tienne. Elle irait seule. Mais il était hors de question qu'elle n'aille pas au bout de ses recherches. Si elle avait été ce genre de personne, elle n'aurait eu qu'à faire demi tour il y a déjà de cela quelque temps. Elle souhaitait de tout son cœur se rendre dans des endroits encore plus 'glauques' que celui-ci. Les pièces sombres où l'on ne distinguait que de vagues ombres difformes sur les murs, effrayantes, ouvrir d'une main peu assurée et tremblante une porte qui ouvrirait sur... Sur tout, sur n'importe quoi, mais pas quelque chose que l'on aurait pu trouver pour illustrer un conte de fée. Dieu, s'ils comptaient l'en empêcher, ou ne fut-ce que tenter de le faire, elle serait forcée contrainte de leur faire comprendre que ce n'était pas la peine de se donner tant de mal. Et s'ils ne l'écoutaient pas, ils l'écouteraient tout de même. Elle ne leur laisserait pas grand choix, de toute façon. Une ou deux égratignures n'étaient pas insurmontables.

Tout en se disant ceci, elle sentit Aleksander tirer légèrement sur son bras et, pour seule réaction, elle serra encore un peu plus fort, quitte à les broyer sur place s'il le fallait. Avait-il peur? Aucun danger pourtant tant qu'elle était dans les environs. Aucun souci à se faire, d'autant plus qu'Antoine aussi était là, ce qui n'était que plus sécurisant encore.

Antoine ajouta qu'il était d'accord avec Aleksander. Etait-elle donc la seule personne ici à vouloir véritablement s'amuser? Et ils prétendaient être des hommes, elle n'en croyait pas ses yeux. N'aurait-elle pas dû, théoriquement, être celle à se plaindre et à réclamer une protection quelconque? Karin leur jeta à tous deux un regard significatif, clair au possible. Elle se taisait, n'objecterait rien. Avait compris à la perfection ce qu'on exigeait d'elle, et ne comptait pas le moins du monde se conduire en petite fille sage. Braver les interdits était sa spécialité; s'ils avaient pensé pouvoir avancer pas à pas comme sur un long fleuve tranquille, ils n'auraient jamais dû partir avec elle, mais ils l'avaient fait. Ne leur restait qu'à assumer, à moins qu'ils n'aient pensé aux sédatifs.

Sans quoi, ils n'auraient d'autre alternative que de la suivre, ou de partir sans elle. Mais ils ne l'auraient pas fait, nul doute sur ce point. Ce qui signifiait qu'ils la suivraient, par conséquent.

« Donc, nous allons avancer? Si tu veux voir des fantômes, Karin, autant s'y prendre sur le champ. »

Dès qu'Antoine eût prononcé ces paroles, la blonde jeune fille hocha vigoureusement la tête. Sur ce point au moins, ils tombaient d'accord. C'était déjà cela de pris, pas vrai? Elle aimait bien le jeune homme, et espérait qu'il ne jouerait pas les rabats-joie. Karin lâcha le bras d'Antoine, puis celui d'Aleksander, se tourna vers eux, arborant toujours un grand sourire sur son visage, décidément d'excellente humeur. Elle avait envie de courir, de chercher des escaliers, quelque chose, n'importe quoi, et cela devait être aisément perceptible, à n'en point douter. Elle avança de quelque mètres, s'écartant des deux autres, ne prenant pas la peine de les attendre. Après quoi elle s'arrêta, et leur lança, joviale:

« Her, les garçons, vous pouvez dire ce que vous voulez, je vais où je veux! Je vais en bas, j'ouvre les portes, je trouve les squelettes et je dérange les morts! Je suis la reine de l'exploration, vous allez voir! Elle marqua une courte pause puis repris, toujours sur le ton de la plaisanterie. Promis juré, je me blesse pas, je ne tombe pas, mais par contre on prend les escaliers. »

Pas question de céder sur ce sujet; le sous-sol, c'était sacré. Ou plutôt, se corrigea-t-elle, maudit ici. Hanté. En d'autres termes, fantastique, presque autant que son petit frère. Pas autant tout de même, il ne fallait rien exagérer.

« Avec, ou sans vous. Mais des hommes ne laisseraient pas une 'faible femme' partir toute seule, hein? »
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Aleksander Blaze


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyDim 20 Juin 2010 - 4:05

La génétique était étrange, ça, c'était certain.

Aleksander avait compris cela très tôt, alors qu'il était encore un enfant, quand il marchait avec ses parents et ses sœurs. On lui avait souvent dit qu'il ressemblait à ses deux ainées, mais pourtant lui-même n'avait jamais remarqué cela. Oui, où était-elle, cette fichue ressemblance? Peut-être était-ce plus clair pour un œil extérieur, mais lui ne se trouvait pas réellement semblables aux deux jeunes filles. Enfin, sur un plan physique, sans doute que si. Il ne pouvait que croire sa mère et les autres adultes qui les avaient comparés, donc sans doute avaient-ils cet air de famille qu'on leur prêtait sans arrêt. Mais à l'intérieur, leur caractère : c'était là qu'il trouvait que la génétique était étrange. Ils étaient frères et sœurs, avaient les même parents, et pourtant même s'ils s'entendaient très bien ils étaient pour le moins différents. L'ainée était sage et gentille, la deuxième était énergique et vive et le petit dernier était renfermé et désagréable. Rien à voir, pour le coup, c'était certain. Ils n'avaient rien à voir. C'était presque à se demander comment ils pouvaient s'apprécier ; c'était la magie de la fratrie, sûrement. Comme si leurs parents n'avaient pas voulu d'un même modèle reproduit par trois mais plutôt de trois enfants totalement différent, comme s'ils avaient voulu tout essayer, en quelque sorte. Il ne pouvait que se faire cette remarque quand il regardait la jeune blonde qui gesticulait sans arrêt alors que lui semblait économiser le moindre mouvement, comme si c'était douloureux. Le jeune homme était presque le contraire de ses deux sœurs, presque autant de l'une que de l'autre. Un soupir sortit d'entre ses lèvres et il regarda brièvement autour de lui, observant distraitement ce qui se trouvait à portée de regard. Peut-être était-ce pareil dans toute les familles, il n'aurait su le dire-et de toute façon ça ne l'intéressait absolument pas, clairement. Il s'en fichait royalement, se contentant de faire des remarques inutiles comme celle-ci pour occuper le temps. Il fallait bien penser à quelque chose, non? Il se voyait mal se mettre à réciter des recettes de cuisine ou un très ancien poème appris à l'école dans sa tête pour occuper son esprit, alors à défaut penser à tout et rien lui paraissait être la meilleur idée. Enfin, la moins mauvaise, en tout cas. En général il ne choisissait pas l'option qui lui plaisait le plus mais celle qui l'embêtait le moins, puisque rien ne lui plaisait réellement. Presque rien. Il y avait bien des choses qu'il aimait, comme..., le rouge, le noir, ou bien encore les boissons sucrées. Il aimait aussi l'aube ou le crépuscule, et..., et les lapins. Voilà. Donc il aimait un bon nombre de choses, comme tout le monde, c'était un être humain normal et sympathique-enfin, plus ou moins. Le garçon était juste moins expressif que les autres. Et depuis un certain temps il ne voyait simplement plus d'intérêt à grand chose. Il aurait tellement préféré rester chez lui à ne rien faire plutôt que de venir ici..., mais il n'avait pas vraiment eu le choix. Il leva les yeux au ciel, cherchant simplement à ne pas rester totalement inactif-c'était trop difficile, de toute façon. Oui, ça aurait été bien mieux de marcher dans les différentes pièces que constituaient sa maison, à ne rien faire de concrètement utile pour la société à part gêner sa mère-qui lui aurait sûrement dit de s'assoir parce qu'il la stressait à marcher partout de la sorte, tiens. Seulement entre laisser Karin partir seul dans un asile abandonné avec un soit-disant ami et être en paix, il n'y avait pas à hésiter un seul instant. La jeune fille aux grands yeux bleus comptait plus qu'une quelconque tranquillité, clairement ; et heureusement, d'ailleurs. Si elle ou Ludmilla avait eu besoin d'aide il ne se serait même pas posé la question, il les aurait aidé. Et les protéger faisait parti de son travail de frère, selon lui, et donc il prenait cette tâche très à cœur. Ça l'occupait, tout du moins, c'était déjà ça de gagné. Et cet Antoine ne lui inspirait pas confiance le moins du monde, de plus : qui sait ce qu'il aurait pût faire à sa pauvre sœur, s'il n'avait pas été là. Protéger ses sœurs des 'dangereux pervers qui hantent ce monde' lui donnait la sensation d'être utile, tout du moins, aussi désagréable que cela puisse être pour leurs éventuels prétendants, aussi gentils et attentionnés, aussi sincères et amoureux qu'ils soient. Il se disait qu'il tenait simplement à vérifier qu'elles n'étaient pas en danger, mais il ne se mentait pas pour autant : peu importe qui c'était, il aurait voulu leur mort. C'était comme ça, il ne tenait pas à ce que ses sœurs partent faire leur vie avec mari et enfants loin de lui. Il détestait tout homme s'approchant de trop près de Ludmilla, de tout homme regardant avec trop d'insistance Karin. Il les détestait, point final.

Le jeune homme aux cheveux foncés fut coupé dans sa réflexion quand sa sœur ainée le serra plus fort encore, sûrement parce qu'il venait d'essayer de se dégager. Uh! C'était incroyable, cette capacité qu'elle avait à faire exactement le contraire de ce qu'on lui demandait. Il la connaissait, depuis le temps, alors ça ne le dérangeait vraiment pas. Mais il se doutait bien que d'autres, ça aurait pu les énerver. De toute façon, les seules personnes avec qui il parlait à proprement parler à présent étaient sa mère et ses deux sœurs. Le reste du monde, il l'évitait. Avant la mort de son père il appréciait bien évidemment discuter avec lui, et avant celle d'Emrys de même ; il avait aussi des amis, quelques uns. Qu'il ne voyait plus que rarement, à présent. Certains de ses proches trouvaient cela compréhensible après ce qu'il avait vécu, d'autres trouvaient qu'il exagérait. Qu'il en faisait trop, et qu'il devrait essayer d'aller de l'avant. Oh, ça n'avait jamais été dit comme ça, bien entendu. Mais il comprenait très bien, il n'était pas si stupide que cela. Il avait encore ses sœurs, sa mère, il aurait du s'en remettre et vivre sa vie, passer là-dessus une bonne fois pour toute. Mais il ne voyait pas comment, il ne comprenait pas. Comment on pouvait oublier, guérir? Il aurait aimé qu'on lui explique pourquoi il n'aurait plus le droit de parler avec son père, qu'on lui explique ce qu'il avait fait de mal pour mériter la mort, qu'on lui explique pourquoi il n'aurait plus le droit de s'énerver contre Emrys quand il le serrait contre lui sans le prévenir, alors que sa mère aurait pu arriver. Mais personne n'était capable de le faire, absolument personne. Peut-être qu'il aurait du essayer de s'en remettre, de sourire et de suivre Karin pour aller fouiner dans les sous-sols de ce maudit asile. Seulement il ne pouvait pas, ne voulait pas, ne voyait pas l'intérêt, n'y arrivait pas. En quoi c'était amusant de marcher à travers des couloirs, à scruter le noir à la recherche d'éventuels fantômes? Oh, il ne doutait pas que si son ami aux cheveux blonds avait été là, il aurait fait parti du voyage. Et il ne doutait pas non plus qu'il aurait joué à l'imbécile avec Karin, le cas échéant. Aleksander secoua doucement sa tête de gauche à droite, tordant ses lèvres dans une moue réprobatrice alors qu'ils chassait le jeune homme de ses pensées. C'était horrible de ne pas devoir penser à lui quand il avait pensé un long moment à ne faire que ça, simplement parce que ça le rendait heureux. Mais c'était comme ça que ça marchait, non? Il y en a qui partaient, d'autres qui naissaient, sans arrêt. Et ce n'étaient jamais les bons qui partaient. Ni qui venaient. Il ne dit rien-et ne fit aucune grimace-quand le garçon aux cheveux noirs suppléa ce qu'il venait lui-même de dire concernant portes et escaliers. Ce à qui Karin ne répondit rien, mais fit un 'regard-de-la-mort' qui en disait trois fois plus. Ahan. Elle irait tout de même, il s'en doutait. De toute façon, dans le pire des cas, il essayerait de l'en empêcher et, s'il le fallait, tirerait sur son bras pour la retenir. Il ne doutait pas un seul instant de l'issue de ce pseudo-combat, mais au moins il aurait essayé.

Aleksander fronça les sourcils, levant de nouveau les yeux au ciel, quand Antoine s'adressa à Karin. En fait, il avait envie de ramasser quelque chose par terre, de l'assommer avec et de partir en courant, traînant sa sœur derrière lui. Mais, bon, entre la théorie et la pratique il y avait un monde, c'était bien connu. Or le monde qui séparait 'ramasse quelque chose, assomme Antoine et vas-t-en' de la réalité était immense, réellement. Non pas que ce n'était pas possible, juste..., difficile. Et puis le jeune humain aux yeux bleus avait beau être méchant et totalement antipathique, apathique, il n'aurait pas laissé quelqu'un à moitié mort dans un endroit désert. Même s'il aurait aimé, en l'occurrence. Oh oui, vraiment. Mais il ne le détestait pas encore assez pour vouloir le voir mort. Il suffisait d'attendre un peu, ça allait bien finir par venir, à priori. Aleksander haussa un sourcil quand sa sœur le lâcha, haussant légèrement son épaule pour le dégourdir. Elle avait l'air de bonne humeur en tout cas, elle, ce qui lui arracha un semblant de quart de sourire l'espace d'un quart de demi-seconde. Pas de doute, c'était bien le genre d'excursions qui enchantaient la jeune blonde, chercher des fantômes, explorer des lieux dangereux ou hantés, chercher les problèmes là où ils se trouvaient. Comme s'ils ne les trouvaient pas suffisamment vite..., enfin. Ce n'était pas la question.


« Her, les garçons, vous pouvez dire ce que vous voulez, je vais où je veux! Je vais en bas, j'ouvre les portes, je trouve les squelettes et je dérange les morts! Je suis la reine de l'exploration, vous allez voir! Promis juré, je me blesse pas, je ne tombe pas, mais par contre on prend les escaliers. »


Le jeune homme le savait, mais il aurait préféré avoir tort, sur ce coup là. Comme si Karin avait soudain pu devenir raisonnable, se cogner la tête et accepter de ne pas faire n'importe quoi, une fois dans sa vie. Enfin, sans doute que si ç'avait été le cas ça n'aurait plus été Karin, n'est-ce pas?


« Avec, ou sans vous. Mais des hommes ne laisseraient pas une 'faible femme' partir toute seule, hein? »


Aleksander haussa un sourcil, puis poussa un long soupir. Oh, bien sûr que non, ils n'auraient jamais laissé une faible femme partir seule. Sûrement pas.

«Karin, tu n'es pas une faible femme, de toute façon, répondit-il comme si c'était là la chose la plus évidente au monde-et ça l'était, d'ailleurs, à ses yeux. Et on ne touche pas aux squelettes!»

Le jeune homme s'arrêta un instant, réfléchissant, et retint une grimace en se posant la question fatale 'ah-parce-qu-il-y-a-des-squelettes-ici?'. Ce n'était sûrement qu'une gentille divagation de son ainée, mais il fut de nouveau pris de cette sacré envie de faire demi-tour et de regagner le rassurant confort de sa maison, voire du château ; peu importait, simplement loin d'ici. Mais à ce stade il serait tout bonnement impossible de ramener un seul de ses deux amis-enfin, amis, c'était sa sœur et un nouvel ennemi juré, mais peu importe-à la raison, il en était sûr. Gesticuler ne servirait donc à rien, si ce n'était à avoir l'air totalement ridicule, chose à laquelle étrangement il ne tenait pas plus que cela. Il avança dans le même sens que sa sœur, doucement, tenant plus à ne pas la perdre de vue qu'à avancer plus encore dans cette direction.

«Et explore le reste, avant de prendre les escaliers. De toute façon il n'y a sûrement rien d'intéressant, en bas.»
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptySam 10 Juil 2010 - 4:08

Mille fois Ankou s'était dit qu'il aurait été bien plus heureux s'il était né en tant que Villageois plutôt que Prince. Sûrement ce sentiment était-il amplifié par les diverses émotions qu'il ressentait en ce moment-même et ce tout ce qui lui était arrivé récemment, mais il n'empêchait que depuis qu'il était jeune, et en particulier depuis ces quatre dernières années, il aurait désiré être né dans une anonyme famille du grand royaume d'Illea, sans que sa naissance ne soit annoncée à travers tout le pays et que son nom ne soit répété dans tous les foyers. Certes, il avait tout pour lui, et s'il n'avait pas été le Prince héritier, il n'aurait jamais pu atteindre ce si parfait niveau en langue et en sciences qu'il possédait actuellement. S'il n'avait pas été le Prince, il n'aurait pas su si bien jouer d'à peu près toutes les sortes d'instruments possibles et imaginables. S'il n'avait pas été le Prince, il n'aurait pas eu autant de penderies remplies de vêtements et autres accessoires. Il le savait bien, il s'en rendait bien compte, il possédait des milliers d'avantages que rêvaient de posséder ces villageois auxquels il avait tant envie de ressembler. Mais comme le disaient beaucoup de philosophes, l'on était constamment attiré par notre contraire, cherchant par tous les moyens à traverser le miroir afin de pouvoir passer de l'autre côté. Forcément, la vie semblait toujours tellement plus belle lorsqu'on regardait ses voisins! Alors qu'en réalité, elle n'était qu'une course à l'or, au profit et à la gloire, rien de plus. On jalousait et enviait aveuglément, sans même chercher à déterminer les difficultés de ceux qui nous entouraient. Si untel était plus riche, alors il était obligatoirement plus heureux que nous. Mais pour en avoir fait l'expérience, Ankou pouvait assurer que la fortune ne nous épargnait pas tous les malheurs qui hantaient ce monde à la recherche de malheureuses victimes à noyer dans les larmes et le sang. Et pour cause; Lors de la guerre civile qui avait ravagée Illea durant deux longues années, les riches comme les plus pauvres avaient été touchés de manière égale par le fléau. Des Nobles avaient perdus leurs parents dans de tragiques circonstances pour diverses raisons, et des villageois avaient perdus leur frère ou leur père qui, soldats, avaient été envoyés dans les zones à risque pour tenter de rétablir l'ordre. Les familles endeuillées des villes pouvaient en vouloir aux autorités compétentes d'avoir envoyés au massacre les leurs, mais les plus riches pouvaient en vouloir aux villageois pour avoir massacrés leurs familles sur de faux fondements et des prétextes ridicules. Les deux parties étaient à blâmer, et aucune n'était plus responsable que l'autre, elles possédaient toutes deux leur part de responsabilité pour tous les morts quoi avaient jonchés les sols ensanglantés durant cette période de troubles. Et malgré tout l'argent que possédaient riches villageois, Bourgeois et Nobles, leurs parents ou frères et sœurs ne reviendraient pas pour autant à la vie. Si l'on pouvait faire revenir quelqu'un à la vie comme on montait en grade en payant des pots de vin, alors oui, les plus démunis auraient pu se plaindre et montrer les riches du doigt en disant que leur vie était plus simple et plus heureuse que la leur. Si Ankou avait pu faire revenir ses parents grâce à son argent, il l'aurait fait sans hésiter, quitte à ne plus rien avoir par la suite. Mais de ce côté là, malheureusement, tout son or ne lui était d'aucune utilité. On ne cessait de critiquer le Dirigeant en place, prétendre que toutes les lois ne servaient à rien, qu'il fallait plus d'égalité entre tous, toujours plus, que les riches écrasaient le peuple, que ce n'était pas supportable, que rien n'était fait pour améliorer leurs conditions de vie...Être à la tête d'un pays n'était décidément pas facile, et aussi, voir plus insupportable qu'Ankou se l'était toujours imaginé. Guider un peuple, très peu pour lui. Il savait pertinemment qu'il n'avait pas la carrure d'un grand monarque dont le règne resterait dans les mémoires, et dans le bon sens du terme. Il était trop hésitant, trop influençable, trop instable. Il aurait suffit de peu de choses pour qu'il veuille cesser de gouverner et tout laisser tomber. Il n'était pas fait pour ce métier. Annahita oui, pas lui. Combien de fois lui avait-on dit de ne pas confondre réalité et chimères, que s'il le faisait, le Royaume n'en irait que plus mal? Trop, bien trop de fois. Ankou n'était pas quelqu'un bâti pour porter de lourdes responsabilités sur ses épaules, et c'était la principale raison pour laquelle il aurait désiré n'être qu'un simple citoyen lambda, anonyme et dont le visage n'était connu de personne d'autres que ses voisins et ses amis. Il n'avait pas besoin de gloire. Il n'avait pas besoin de pouvoir. Une vie aussi simple que celle de Karin et Aleksander lui aurait amplement suffit.

Enfin...A priori, les deux jeunes personnes qui l'accompagnaient n'avaient pas l'air de mener une vie palpitante et semer d'embûches en tout genre. Il avait néanmoins apprit depuis sa plus tendre enfance qu'il ne fallait pas se fier aux apparences si l'on ne voulait pas se cogner plus tard à un solide mur de mensonges et de déception. Karin et Aleksander ne pouvaient deviner qu'il était le Roi, et pourtant, il l'était bel et bien. Les deux autres auraient pu aussi bien être des espions ou les enfants cachés d'une riche famille de Nobles qu'il n'en aurait pas été plus au courant. Quoique, sans qu'il sache vraiment pourquoi, il ne pensait pas que le frère et la sœur lui cachent quelque chose de cet ordre. Ça aurait bien été sa veine, tout de même...

Ankou regarda Karin sensiblement s'éloigner de lui et Aleksander après qu'elle se soit finalement décider à libérer leurs bras, précédemment captifs de son étreinte, une mine dubitative peinte sur ses fins et pâles traits. Ah, oui, bien évidemment, elle ne se plierait pas aux règles qu'il avait instauré, son regard en disait plus long que n'importe quelles paroles qu'elle aurait pu prononcer. Ce n'était pas comme s'il ne s'y était pas attendu, mais maintenant qu'il en avait la confirmation, cela l'embêtait bien plus, et il se demandait, à part l'attacher à l'aide d'une laisse, ce qui pourrait l'empêcher de s'éloigner d'eux et prendre tous les escaliers un peu trop sombres et un peu trop en pente qu'ils croiseraient inévitablement sur leur chemin. Et lorsque sa douce voix s'éleva dans l'air, sonnant un tantinet provocatrice aux oreilles d'Ankou, et ce malgré le ton joviale qu'elle avait employé, cela ne fit qu'accentuer son inquiétude. Ils allaient la perdre, ils allaient la perdre, il était sûr qu'ils allaient la perdre. Elle allait s'éloigner, l'espace de quelques secondes, et eux continueraient d'avancer, jusqu'à ce qu'ils ne se rendent compte de son absence. Et le fait était que le jeune homme aux longs cheveux avait tout sauf envie de un, qu'il arrive quelque chose à la jeune blonde car elle s'était aventurée dans un endroit à risque, de deux, de se retrouver seul avec Aleksander ce qui, il n'en doutait pas, aurait été une expérience plus que désagréable. Uh...Si au moins ils avaient pu le perdre lui, cette expédition aurait soudain eu beaucoup plus d'intérêt. Mais Karin ayant l'air d'adorer inconditionnellement son jeune frère, Ankou aurait eu des remords à la rendre triste en le perdant définitivement dans les ruines de l'Asile abandonné aux caprices du temps et des intempéries.

Sans ça, il l'aurait fait bien volontiers, ce n'était pas l'envie qui lui manquait.


« Avec, ou sans vous. Mais des hommes ne laisseraient pas une 'faible femme' partir toute seule, hein? »

«Karin, tu n'es pas une faible femme, de toute façon. Et on ne touche pas aux squelettes!»

Non, personne-ne-toucherait-aux-squelettes. Sur ce point là, Aleksander avait parfaitement raison, et Ankou ne pu qu'appuyer ses propos en hochant la tête, repoussant d'un geste maladroit quelques mèches de cheveux venus obstruer son champ de vision. Sérieusement...Ne pouvaient-ils pas simplement se contenter de visiter ce qui se trouvait en surface? Le Prince était à présent à peu près certain que les morgues se trouvaient quelque part dans les sous-sols, et l'idée que Karin s'y aventure par mégarde ne l'enchantait pas plus que ça. Il n'avait guère envie que le plus jeune de leur groupe ne se plaigne auprès de ses parents de ce qu'ils avaient vu là-bas, car la faute lui aurait été sur le champ incombé, il en était plus que sûr. Et pour être franc, il n'avait pas envie d'entrer en conflit avec Monsieur et Madame Blaze pour avoir emmené leurs enfants dans un lieu réputé dangereux et malsain, et hanté par dessus le marché. Non, vraiment, la perspective ne lui plaisait pas plus que ça. Les ayant invités à venir avec lui, bien qu'il ne les ait pas forcés, il se sentait responsable d'eux, et veillerait scrupuleusement sur leur sécurité lors de cette petite excursion/inspection/Chasse au fantôme. S'amuser, oui, mais en sécurité, c'était là la phrase du jour, et Ankou entendait bien qu'elle soit appliquée. Ce serait difficile, il ne se faisait pas d'illusions, mais...Les miracles existaient, en ce bas monde, n'est-ce pas?

«Et explore le reste, avant de prendre les escaliers. De toute façon il n'y a sûrement rien d'intéressant, en bas.»

« Oui, exactement, il n'y a rien d'intéressant en bas. D'une quelconque sorte que ce soit. s'empressa d'ajouter le jeune homme aux grands yeux grenats, emboîtant le pas à Aleksander et Karin, Et au risque de tuer ta bonne humeur, Karin, aller en bas est strictement interdit. En plus d'être dangereux, qui sait ce que l'on pourrait trouver aux sous-sols. Contentons nous d'explorer le rez-de-chaussée, pour l'instant. A mon avis, il y a assez de choses pour nous occuper un long moment. »

Ankou cessa de parler, tenant fermement sa lampe devant lui, vaine tentative pour chasser les ténèbres environnants. Il faisait vraiment froid, à l'intérieur, beaucoup plus qu'à l'extérieur, et il fut parcouru d'un léger tremblement, se maudissant de ne pas s'être habillé plus avant de partir ce matin-là. Resserrant sa veste contre lui, jugeant que c'était là tout ce qu'il pouvait faire, il buta contre quelque chose à terre, et le quelque chose en question alla rouler dans un horrible grincement sur le sol dallé recouvert de poussière, à quelques mètres devant lui. Ah, génial, il commençait déjà à taper dans des instruments de torture à peine arrivé dans l'entrée, ce devait être son jour de chance. Clignant plusieurs fois des yeux, il jeta un, bref regard circulaire autour de lui, attendant que ses yeux ne s'habituent à l'obscurité pour pouvoir avancer plus. Avec la chance qu'il avait, il aurait bien été capable de s'empaler le pied sur un clou resté là sur le carrelage, pointe en l'air. Hmpf...Il allait falloir faire bien attention où l'on posait ses pieds pour éviter les bêtes incidents qui avaient le don de gâcher toute la suite de l'exploration.

« Et on ne touche pas à ce qui se trouve par terre, précisa-t-il se tournant vers ses camarades, ou du moins l'espérait-il, le noir étant toujours très dense et ne permettant pas une vue optimale, Il sera dommage de se piquer ou se couper en ramassant un objets rouillé ou pointu. »

Là encore, il était certain que Karin ne l'écouterait pas, mais il priait toujours pour qu'un miracle survienne et ne rende la jeune fleuriste raisonnable, ne serait-ce que le temps de la visite.

« Je préférerais également, dans la mesure du possible, qu'on ne dérange pas trop les morts. Il ne manquerait plus qu'ils se lancent à notre poursuite, nous serions dans de beaux draps. »

Ankou n'avait pas pu s'empêcher de prononcer cette phrase d'un ton plus ironique qu'il ne l'aurait voulu. Il n'avait pas prit un ton sérieux pour dire ça, il ne croyait pas aux fantômes. Les morts étaient morts, il n'y avait aucune raison pour qu'ils continuent d'errer sur terre sous la forme blanchâtre qu'on s'accordait à leur donner dans à peu près tous les livres. Il n'y en avait pas plus ici qu'au château ou dans la maison des Blaze. Mais si cela amusait Karin d'en chercher, qu'elle le fasse, il ne voulait pas lui gâcher sa joie, pas plus qu'il ne voulait paraître trop prétentieux, Monsieur 'qui n'a peur de rien et ne croit en rien'.
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Karin Blaze


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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyVen 30 Juil 2010 - 16:59

Pour sûr, Karin n'était pas une jeune demoiselle tout ce qu'il y avait de plus féminine, et en avait parfaitement conscience. Pour autant elle n'avait jamais ne fusse que tenté de corriger ce que certains auraient sans doute pu qualifier de léger défaut; à quoi bon? Les grandes robes roses couvertes de fioritures et autres dentelles d'un blanc éclatant, les colliers de perles, les boucles d'oreilles d'argent, et les bagues d'or serties de diamants, rien de tout cela ne l'intéressait vraiment, et, pour peu qu'elle se souvienne correctement, ne l'avaient jamais fait. Souvent elle s'était demandée ce que l'on pouvait trouver de drôle à passer, de bon matin, deux heures à choisir des vêtements, puis à décider s'il valait mieux mettre la jupe rouge avec le haut blanc ou le haut blanc avec la jupe rouge. Elle ne voulait pas dire par là qu'elle prenait au hasard dans sa penderie de quoi se vêtir en se levant, il ne fallait pas aller si loin; simplement que faire attention à chaque détail, à chaque couleur, très peu pour elle. Déjà, se dit-elle en souriant, cela lui aurait fait une heure à dormir en moins si elle avait mis plus de temps à se préparer, et cela, c'était proprement inacceptable à ses yeux. Il y avait fort à parier que si elle l'avait pu, elle n'aurait commencé à travailler qu'en début d'après-midi, pour ne se lever que vers dix heures et demie, voir même onze heure. Qu'elle magnifique idée cela aurait été... Enfin, de même que les beaux habits de soirée, les poupées n'avaient jamais connu de franc succès auprès de la blonde aux cheveux bouclés. Pour tout dire même, elle les avait très tôt délaissée pour aller s'amuser dehors et sauter dans les flaques d'eau après la pluie, ou tant d'autres occupations ô combien intelligentes et salissantes qu'elle affectionnait tant étant petite. Et elle ne s'était évidemment pas arrêtée en si bon chemin, en choisissant, plutôt que des cours de danse, de couture ou elle ne savait trop quoi, les arts martiaux. Cela n'avait pas étonné grand monde de la part de Karin toutefois; un sport à son image. De fait, elle se trouvait être presque la seule fille à en faire et, par conséquent, avait un cercle d'amis qui, quoi qu'étant somme toute relativement étendu et très ouvert, essentiellement constitué de garçons. Oh, pas que cela la dérange. Elle savait très bien partager plus de points communs avec eux qu'avec l'écrasante majorité de ces demoiselles. Et alors? Le point sur lequel il ne fallait guère se méprendre était qu'elle ne se croyait pas pour autant, et ne désirait pas le moins du monde, faire partie de la gente masculine, bien sûr que non. Elle se sentait très bien en femme... Mais ne supportait pas ces filles qui couraient de boutiques en boutiques pour se faire faire tailler LA robe la plus jolie, ou passaient trois heures à se farder le visage, mettaient des corsets affreusement serrés juste pour avoir l'air tout aussi atrocement maigres. Et les nobles donc, en faisaient toutes partie intégrante, sans la moindre exception. C'était, notamment, une des raisons pour lesquelles elle ne pouvait les voir en peinture; certes oui, c'était très réussi, il n'y avait pas plus belles et gracieuses qu'elles: Karin se disait souvent qu'elle devait paraître bien laide en comparaison, sans maintient et sans maquillage. Mais au moins se sentait-elle à l'aise, voilà. De toute façon, la seule et unique chose que la jeune Blaze aie faite de féminine dans sa vie était le choix de son métier; le reste, on ne pouvait pas dire que cela le soit véritablement... Un peu garçon manqué, peut-être? Ce devait être le pourquoi du comment elle était ici, dans un endroit réputé hanté d'ectoplasmes et autres esprits vengeurs, lugubre à l'extrême, froid, traversé de part en part par des courants d'air et dont les murs étaient tapissés d'ombres fantomatiques. Ce n'était pas une pimbêche pleurant après son ongle cassé -parce que c'était de notoriété publique qu'un ongle cassé, c'était comme la fin d'une vie voire, à leurs petits gémissements plaintifs, pire, et de loin s'en fallait...- qui aurait fait tout le chemin, c'était certain. Excitée, elle regardait à droite, à gauche, et n'aurait pas hésité à s'accroupir sur le sol poussiéreux à un point qu'elle n'aurait jusqu'à ce jour pas même cru possible, pour examiner tel ou tel objet sur le sol, quitte à se salir complètement. Cela ne lui faisait pas peur; depuis quand une petite égratignure pouvait-elle tuer quelqu'un, elle se le demandait. Sa lampe peinait à éclairer de manière satisfaisante l'endroit, ne dissipant les ténèbres qu'à un ou deux mètres à peine devant elle. Ce n'était pas si grave; tout du moins penserait-elle ainsi jusqu'à ce qu'elle se cogne à un mur ou une étagère qu'elle n'aurait pas vus, trop occupée à fixer autre chose que sa route mal éclairée. Comme elle ouvrait la marche, et qu'il ne lui semblait que ni Aleksander ni Antoine ne soient clairvoyants, il était plus qu'évident qu'ils ne pourraient la prévenir d'un hypothétique danger. A moins qu'eux, ne soient plus attentifs qu'elle? Ce n'aurait pas tenu du miracle ou de l'exploit; elle prêtait une attention disproportionnée à ce qu'elle n'aurait pas dû et ignorait ni plus ni moins les priorités. Au pire, que récolterait-elle? Pas grand chose. A moins de tomber et de ne se faire vraiment, vraiment mal. Mais cela non plus, elle n'y songea pas un seul instant, aussi bref eût-il pu être.

Mais une fois de plus, s'agissant de Karin, cela n'avait rien de surprenant. Vraiment, vraiment rien.

Elle reposa son regard bleu sur Antoine, se demandant, s'il n'avait pas un goût particulièrement prononcé pour les fantômes, ce qui l'avait poussé à lui demander devenir. Ce qui, elle, l'avait fait accepter cette demande était ce même esprit aventureux en mal de sensations fortes qui l'avait également amenée à choisir d'apprendre le combat à mains nues, à braver les interdits et, ici, à aller vers les sous-sols. Aleksander était venu car elle le lui avait gentiment demandé et que, c'était de notoriété publique, jamais, ô grand jamais, son adorable petit frère n'aurait pu se résoudre à décevoir quelqu'un et à lui faire de la peine. Il était bien trop mignon pour cela. Mais Antoine, alors? Peut-être, se dit-elle, qu'il était en réalité plus passionné par les spectres qu'il ne le laissait paraître. Après tout, cela n'aurait rien eu d'étonnant qu'un fils de bonne famille, n'ayant strictement rien à faire de ses longues journées, et ennuyé de se prélasser en mangeant des gâteaux et en buvant un thé atroce mais très cher, se soit pris d'un entrain soudain, mais certain, pour l'occulte. Ce devait être cela. Pas que cela soit extrêmement probable; mais juste que lorsqu'il n'y avait qu'une seule explication, nous n'avions pas réellement à hésiter quant à quelle réponse fournir. Elle fit la moue lorsqu'elle entendit Aleksander s'offusquer qu'ils ne toucheraient pas aux squelettes. Eh bien, grand bien leur en fasse; mais si elle en voyait un, elle sentait, elle savait pertinemment, qu'elle ne saurait se retenir de l'effleurer du bout des doigts, avec dans le regard un mélange de peur à son état le plus pur et d'excitation. C'était largement prévisible, et elle ne doutait pas que les deux autres la croient quand elle disait qu'elle y toucherait. Karin ne les aurait pas forcés à l'imiter; pas plus qu'elle ne les aurait laissés lui gâcher sa joie toute nouvelle. Ne leur restait qu'à prier qu'ils ne tombent pas sur une cote ou crâne durant leur expédition. Sans quoi, il était évident que les pensées de la blonde ne feraient qu'un tour avant qu'elle ne s'avance vers l'objet de son attention. En l'occurrence, ce pouvait être un vieux morceau de verre brillant à la lumière de leurs lampes comme des choses bien plus glauques... En effet, elle ne comptait pas se laisser impressionner.

«Et explore le reste, avant de prendre les escaliers. De toute façon il n'y a sûrement rien d'intéressant, en bas.»

Plutôt que de lui répondre, elle préféra une nouvelle fois lui lancer un regard explicite. Elle explorerait superficiellement le rez-de-chaussée, puis descendrait voir plus en détail, disons, les fondations centenaires des lieux, les endroits où seuls les murs gris avaient été témoins des atrocités y ayant été perpétrées... Un frisson courut sur son dos. Par définition, 'en bas' était considéré comme l'endroit le plus sinistre du bâtiment, objectivement, il fallait reconnaître qu'il y avait de grandes probabilités pour que, si elle trouve quelque chose, ce soit là bas. Or de question de perdre vainement du temps, et autant passer directement aux choses sérieuses! Tourner autour du pot n('était pas dans les habitudes de la demoiselle Blaze. Or, à partir du moment où elle avait décidé que c'était là-bas qu'elle désirait se rendre, alors elle le ferait, en sans tarder. Elle était ainsi, et on ne la changerait plus. Un sourire amusé étira ses lèvres alors qu'elle entendit le brun à lunettes approuver les dires de son frère. N'avaient-ils donc guère compris qu'ils se battaient pour une cause perdue? D'autant qu'elle se sentait parfaitement capable d'assurer seule sa sécurité. Mais tout de même, devoir les abandonner derrière lui aurait laissé un vague sentiment coupable. Qu'elle aurait eu tôt fait d'oublier; au fond, tant qu'ils restaient tous les deux, rien de mal ne risquait de leur arriver. Et elle, eh bien... Elle était plus résistante que ce que l'on aurait pu être tenté de croire, de son avis, alors elle n'aurait pas de soucis non plus. Elle lança un regard circulaire autour d'elle, cherchant déjà des escaliers; mais elle ne rencontra qu'une semi-obscurité, et leurs ombres déformées projetées sur le sol et les murs. Elle n'écoutait son ami que d'une oreille distraite, sachant de toute façon que si elle parlait, elle allait le contredire, pour finalement lui concéder que oui, en effet, ils devraient rester au rez-de-chaussée. Sans en penser le moindre mot, juste pour ne pas avoir à se disputer. Car elle n'aurait pas bougé de ses positions, et que son petit doigt lui disait qu'Antoine, persuadé de détenir la seule et unique vérité, ou inquiet, tout simplement, aurait fait de même. Et à ce rythme là, ils seraient allés ou droit dans le mur, ou nulle part. Et l'un dans l'autre, aucune de ces possibilités ne l'enchantaient.

« Et on ne touche pas à ce qui se trouve par terre. Il sera dommage de se piquer ou se couper en ramassant un objets rouillé ou pointu. »

Au moment précis où cette phrase ô combien raisonnable sortit de la bouche du jeune homme, Karin s'était baissée pour récupérer un flacon vide d'elle-net-savait-trop-quoi, mais qui aurait fait une parfaite preuve de sa venue en ces lieux, pour que ses amis la croient. Aussi se ravisa-t-elle, et décida-t-elle d'écouter, pour une fois, ce qui disait Antoine au sujet de la prudence. Tout du moins, elle le fit durant un quart de seconde, avant d'avoir un regret et d'attraper discrètement, bénissant le noir qui régnait en maître dans le grand bâtiment délabré, la petite bouteille minuscule dont l'étiquette était illisible, décollée par endroit, effacée. Puis, comme cherchant à se justifier auprès d'elle-même, elle se dit que le verre ne rouillait pas, et que ce n'était pas pointu, dans la mesure où elle était encore intacte. Si elle avait ramassé quelque tesson ou morceau de ferraille, sans doute s'en serait-elle légèrement voulu, mais là, aucun des risques évoqués plus tôt n'était prêt d'arriver... Elle la glissa dans une de ses poches, un sourire, toujours, plaqué sur le visage. Quel endroit merveilleusement effrayant...

« Je préférerais également, dans la mesure du possible, qu'on ne dérange pas trop les morts. Il ne manquerait plus qu'ils se lancent à notre poursuite, nous serions dans de beaux draps. »

Karin eut un bref haussement de sourcils puis elle se retourna vers Antoine, sembla hésiter un instant puis haussa les épaules avant de reprendre sa marche. Il faisait donc semblant de ne pas y croire? Car pourquoi, sans cela, aurait-il tenu à venir ici? Laissant cette question de côté, elle dit, l'air, quant à elle, on ne pouvait plus sérieuse:

« Je ne les dérangerais que s'ils ne viennent pas nous voir d'eux-mêmes, promis! Et puis, rien d'intéressant en bas? Vous plaisantez, j'espère! Il y a toujours des choses en bas, vous voyez, le genre de choses qui y sont depuis des lustres, des trucs à malédictions, des fantômes... »

Elle maqua une courte pause puis repris, argumentant ses paroles avec de grands gestes, comme à l'accoutumée.

« … Dites, vous n'auriez pas juste un petit peu peur d'en croiser un? Si vous n'y croyez pas, ça ne vous dérange pas de descendre... Ah, mais ne t'en fais pas, Aleksander, ta grande sœur est là pour te protéger! »

Karin, l'impulsive Karin, irait au sous-sol, verrait des fantômes, repartirait terrorisée mais fière d'elle-même, avec l'impression d'avoir accompli quelque chose de grandiose, sans doute avec quelques égratignures de ci de là. Mais pas son petit frère, cela, jamais. Tant qu'elle serait de ce monde, rien, rien n'attenterait à l'intégrité physique du garçon aux yeux bleus. Fusse-t-il un rat, un morceau de verre, une personne mal intentionnée, arpentant l'asile désaffecté à la recherche de 'promeneurs' croisée au détour d'un couloir, ou un fantôme.
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Aleksander Blaze


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Aleksander Blaze
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MessageSujet: Re: Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD]   Frightening asylum.[PV Karin, Aleksander...et qui veut.XD] EmptyDim 22 Aoû 2010 - 19:35

Aleksander n'avait jamais été quelqu'un de téméraire.

De mémoire, non, il n'avait jamais été comme la plus jeune de ses sœurs, du genre à aller partout, à courir dans tout les sens au risque de se blesser. Le jeune homme était plutôt peureux et tout sauf courageux, et l'un dans l'autre il n'avait jamais eu l'impression que c'était un si grave défaut que cela. Certes, ça lui valait des moqueries; Mais honnêtement, il n'en avait pas grand chose à faire. Il ne connaissait que très mal ces personnes, et rien de ce qu'ils pouvaient dire ne le touchaient. Parfois, il se demandait comment serait sa vie, s'il était extraverti et énergique, comme Karin, ou s'il était gentil et avenant, comme Ludmilla. C'étaient d'inutiles spéculations, il en avait conscience, mais il devait bien occuper son esprit de temps en temps, quand il ne se sentait pas particulièrement bien. Sans doute que ça aurait absolument tout changé, et il n'était pas en mesure de s'imaginer le résultat que cela aurait pu donner. Il n'était tout bonnement pas comme cela, il n'était pas fabriqué sur le même modèle que ses deux ainées. Il pouvait faire des efforts, il aurait pu essayer d'aller vers les autres et de leur sourire, mais il n'avait jamais réussi. Et à présent, il n'en voyait plus l'intérêt. Peut-être que si personne n'était mort, autour de lui, il aurait fini par s'ouvrir et par essayer de vaincre quelque peu cette timidité si handicapante. Là encore, ce n'étaient que d'inutiles spéculations : on ne pouvait ramener les morts-et les fantômes n'existaient pas, ajouta-t-il pour lui-même tout en tentant de percer l'obscurité autour de lui. La timidité, i n'y pouvait rien. Quand il était plus jeune et que Karin courait toute seule, que Ludmilla restait sagement là où elle devait être, lui il restait accroché à ses parents et regardait tout comme si c'était dangereux, que ça allait lui faire du mal et que s'il lâchait la main de sa mère, il allait se perdre et ne plus jamais la revoir. Pour sûr, ça n'avait pas été simple tout les jours. Mais après seize ans, il s'était plus qu'habitué à vivre ainsi. Et puis c'était bien moins accentué qu'auparavant, bien que peu de personnes auraient pu en faire cas, à vrai dire. Il pouvait très bien parler à des personnes qu'il ne connaissait pas, bien qu'il était rare que ce soit lui qui engage la conversation et que, en général, il ne la poursuivait pas. En fait, il ne voyait pas pourquoi il aurait dû parler à untel ou une-telle, il n'en avait pas envie et n'y voyait aucune raison valable. Il parlait avec ses sœurs et sa mère parce qu'il les appréciait. Il parlait aux Nobles parce qu'ils lui demandaient quelque chose. Il parlait à quelques autres serviteurs pour des questions pratiques. Son monde s'arrêtait à sa famille, finalement. Le jeune homme aux yeux bleus ne voyait plus vraiment l'utilité d'avoir des amis, et se contentait de laisser les jours filer sans vraiment s'en préoccuper. Ça n'avait rien d'une vie intéressante, ce n'était pas agréable et il ne prétendait pas être heureux. De toute façon il ne voulait pas l'être. Il jeta un bref coup d'œil à Antoine et à Karin, craignant de ne les perdre de vue et de ne pas réussir à les retrouver par la suite ; il ne s'agissait pas de laisser sa sœur seule avec lui, et puis il ne tenait pas non plus à se retrouver seul dans cette grande bâtisse, effrayante et bien trop sombre. Tant que sa mère, Karin et Ludmilla l'étaient, ça lui allait très bien. Il poussa un léger soupir en se disant que, en cet instant précis, la jeune blonde devait être aux anges, littéralement. Ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait comprendre, et il ne partageait pas le moins du monde sa passion des émotions fortes et des endroits glauques pouvant renfermer d'éventuels spectres-qui n'existaient pas. Il aurait préféré être n'importe où plutôt qu'ici, mais ne pouvant faire demi-tour, il se prenait à haïr chaque seconde un peu plus le garçon aux longs cheveux bruns. C'était de sa faute, si quelque chose arrivait, ce serait de sa faute, si quelqu'un se blessait, ce serait de sa faute, s'ils voyaient un fantôme, ce serait de sa faute, si Karin ramassait des choses dangereuses et avait des ennuis, ce serait de sa faute, s'ils ne rentraient pas à l'heure et que leur mère s'inquiétait, ce serait de sa faute, s'il y avait des araignées ici, c'était de sa faute. Tout était de sa faute, que le rapport semble évident ou pas n'avait aucune importance aux yeux de l'adolescent : il comptait bien l'accabler de tout les maux possible et imaginables, et peu importe ce qui pouvait bien se passer dans ce vieux bâtiment poussiéreux, ce serait de sa seule et unique faute. Ceci étant dit, il cligna des yeux, cherchant à s'habituer à la pénombre. Il n'avait pas peur du noir, en général. Mais quand il faisait noir dans un lieu pareil, il était tout à fait naturel qu'il trouve ces ténèbres tout sauf rassurantes.

« Oui, exactement, il n'y a rien d'intéressant en bas. D'une quelconque sorte que ce soit. Et au risque de tuer ta bonne humeur, Karin, aller en bas est strictement interdit. En plus d'être dangereux, qui sait ce que l'on pourrait trouver aux sous-sols. Contentons nous d'explorer le rez-de-chaussée, pour l'instant. A mon avis, il y a assez de choses pour nous occuper un long moment. »

Pour une fois, il aurait tué pour qu'on tue la bonne humeur de sa sœur. Ça aurait voulu dire qu'elle allait se tenir tranquille et ça, sur l'instant, ça n'avait pas de prix. Mais pour être honnête, il ne croyait pas un seul instant que leurs conseils et recommandations ne réussissent à percuter dans la tête de a jeune fille aux cheveux bouclés. Elle était dure d'oreille, quand ça l'arrangeait. Il la connaissait mieux que personne, et là elle irait en bas. Elle irait en bas, il sentait que c'était inévitable et que quoi qu'ils fassent, elle finirait par descendre les escaliers et par aller observer les alentours, à la recherche de fantômes ou de dépouilles centenaires d'anciens patients de l'asile. Aleksander frissonna en pensant à ce qu'ils auraient pu trouver aux sous-sols, gardant ses yeux posés sur Karin, puis sur Antoine, puis sur Karin. Il ne fallait en perdre aucun de vue-si ce n'était peut-être l'autre imbécile à lunettes, qui pouvait tout aussi bien se faire manger vivant que ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Il leva les yeux au plafond, cherchant à discerner il ne savait même pas quoi, tout en se disant que rien ne pourrait manger qui que ce soit, ici. C'était fou, à quel point il pouvait réussir à se contredire lui-même. Il ne pouvait s'empêcher de se dire 'oui mais si jamais...', et ça empirait les choses. Parce que s'il disait que les fantômes n'existaient pas et qu'ils existaient, alors ils risquaient de s'énerver et de le tuer. Il y avait toujours un petit risque, il ne fallait pas tenter le Diable. Mais d'un autre côté s'il admettait qu'ils existaient c'était deux fois pire, alors...

Hmmm.


Leur 'hôte' venait très gentiment de rappeler qu'il ne fallait rien ramasser au sol, rien de pointu, rien de rouillé. Il acquiesça distraitement, sachant que de toute façon la remarque ne le concernait pas vraiment. Mais franchement, Karin n'était pas stupide au point de ramasser ce qui trainait, elle savait bien que c'était sans doute dangereux. A peu près au même moment il crut voir sa sœur se baisser, et haussa un sourcil intrigué, se demandant si elle s'était fait mal. Comme elle ne dit rien, il haussa les épaules et retourna dans son observation silencieuse des lieux.

« Je préférerais également, dans la mesure du possible, qu'on ne dérange pas trop les morts. Il ne manquerait plus qu'ils se lancent à notre poursuite, nous serions dans de beaux draps. »

Aleksander foudroya Antoine du regard dans le noir, conscient de l'inutilité profonde de son acte. Il n'y avait pas idée de dire des choses pareilles quand ils étaient dans un ancien asile, où des malades mentaux dangereux avaient été enfermés puis y étaient morts dans d'atroces souffrances, certainement, laissant en ces lieux un peu d'eux-même. Et ce un peu d'eux-même pouvait tout à fait venir et..., il poussa un soupir exaspéré, donnant un coup de pied dans le vide. Dans le doute, personne ne dérangerait les morts, un point c'est tout. C'était une question de respect de toute façon, il n'aurait pas aimé lui-même qu'on vienne jouer avec son squelette après sa mort. Dans les faits, il ne s'en serait peut-être pas rendu compte. Mais qu'importe. Ces personnes méritaient de reposer en paix, et il ne comptait pas perturber leur sommeil. Il sourit légèrement en se disant que si assommait Antoine avec sa lampe, ils devraient peut-être rentrer-et qui sait, il ne s'en remettrait peut-être jamais. C'était une idée à garder sous le coude, tiens.


« Je ne les dérangerais que s'ils ne viennent pas nous voir d'eux-mêmes, promis! Et puis, rien d'intéressant en bas? Vous plaisantez, j'espère! Il y a toujours des choses en bas, vous voyez, le genre de choses qui y sont depuis des lustres, des trucs à malédictions, des fantômes... »

Le jeune homme serra sa prise sur la lampe, se demandant comment ils feraient s'ils se retrouvaient dans le noir complet, et grimaça de nouveau en entendant le mot 'fantôme'. Il fut pour crier qu'ils n'existaient pas mais, ne tenant pas à avoir l'air d'un dérangé ou de donner aux-dits fantômes l'envie de lui prouver qu'il avait tort, il s'abstint. Aleksander lança un regard désapprobateur à la jeune fille, mais ne pu se concentrer longtemps sur elle, venant de marcher sur il ne savait trop quoi. Hm. Il aurait aimé pouvoir se concentrer sur le sol, histoire de voir où il mettait les pieds, mais surveiller sa sœur était plus important. Un moment d'inattention et elle pouvait avoir disparu et s'être rendu dans les étages les plus sombres, dans les entrailles de cet ancien asile. Il leva le pied, tapotant dans ce qu'il avait cogné, cherchant vaguement à déterminer ce que ça pouvait bien être. Allumer un grand feu aurait été plus pratique, ils y auraient vu bien mieux qu'avec de vulgaires petites flammes vacillantes. Une torche n'aurait guère été mieux..., mais au moins, se dit-il en avançant quelque peu, il aurait pu mettre le feu aux cheveux d'Antoine. Ça l'aurait consolé, ç'aurait déjà été cela de pris. Il maugréa en dirigeant le semblant de lumière qu'il faisait vers le sol, voulant savoir s'il pouvait avancer sans risquer quoi que ce soit.

…, oh.

« … Dites, vous n'auriez pas juste un petit peu peur d'en croiser un? Si vous n'y croyez pas, ça ne vous dérange pas de descendre... Ah, mais ne t'en fais pas, Aleksander, ta grande sœur est là pour te protéger! »

Ironie ou non, quand sa sœur lui assura qu'il ne risquait rien, il faillit tomber à la renverse, reculant brusquement, butant dans ce qu'il avait enjambé quelques secondes auparavant dans un douloureux bruit de ferraille. Il y avait une sorte de..., de monstre, par terre, qui le dévisageait et lui serait-il en était certain-sans nul doute monté dessus s'il ne s'était pas écarté. Le jeune homme observa l'araignée s'éloigner doucement, les yeux écarquillés, retenant son souffle de peur de ne se mettre à hurler s'il cessait de mordrlangue. Il détestait, il ne supportait pas les araignées. Or il était sûr qu'il y en avait pleins, ici, il était certain que des petits bêtes pleines de pattes et de poils allaient vouloir lui monter dessus et ça, c'était mille fois pire que tout les fantômes qui pourraient vouloir lui faire regretter d'être venu ici. Il vérifia tout de même que rien ne lui était grimpé dessus une fois que la bête sanguinaire-XDD-se fut éloignée de lui, fut heureux-et légèrement déçu-de constater qu'il n'avait pas envoyé sa lampe dans la tête de l'ami de sa sœur par la même occasion, et reprit un semblant de contenance. Il ne voyait même pas comment on pouvait aimer ce genre d'endroit. Il fallait avoir un sens de la survie, du danger et de la réalité drôlement déformés. Ou, comme Antoine, être un dangereux psychopathe qui voulait faire du mal à quelqu'un d'autre. Aha.

«Je n'ai pas peur des fantômes, répondit-il en fronçant les sourcils,toussotant légèrement, conscient que ça ne servait vraiment à rien de mentir-mais bon, le faisant tout de même. Et puis je n'ai pas besoin d'être protégé, je me débrouille tout seul.»

Oui, bon. Peut-être pas exactement, mais il ne voulait pas qu'elle le protège comme le pauvre petit frère mignon et inoffensif qu'il était selon elle. Il avait seize ans, pas dix. Il poussa un soupir résigné, plissant les yeux pour essayer de voir si quelque chose de dangereux trainait par terre dans les environs. Ou une autre araignée. Un frisson le parcourut lorsqu'il se rendit compte que dans ce maudit asile, elles pouvaient venir du plafond, et il décida d'essayer de ne pas y penser. Sinon, il aurait fait demi-tour sur le champ.

«Moi, je ne pose pas un pied en bas, en tout cas. Commence par chercher les fantômes ici, on verra ensuite, tu veux bien?»
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